
Pour la partie conversion, il est équipé de 2 puces ESS Sabre ES9068AS (une par canal). Selon ce que j’ai compris, les 9068 sont des 9038PRO intégrant en plus le décodage du MQA. Donc pas meilleures que les 9038PRO sur la qualité de conversion.
Je ne vais pas m’étendre sur le descriptif des composants et spécifications, le mieux étant d’aller voir ici par exemple : https://www.audiophonics.fr/fr/dac-avec-volume/gustard-dac-x16-dac-symetrique-2x-es9068as-accusilicon-xmos-mqa-bluetooth-50-32bit-768khz-dsd512-noir-p-14893.html
Les caractéristiques qui m’ont fait opter pour ce DAC, sont principalement les sorties audio XLR et les nombreuses entrées numériques (coax, optique, USB, AES EBU, I2S sur HDMI, et BT évidemment avec sa petite antenne).
Au déballage, la bestiole fait son poids : 2,5 kg ! Inhabituel pour un DAC de cette catégorie de prix (moins de 500 euros), mais en tout cas rassurant sur la qualité.
En réalité, une bonne partie de ce poids est constituée par le transfo torique (alimentation interne donc). On peut ainsi lui coller au derrière un câble secteur de meilleure qualité, un Supra pour ma part.
Venons-en maintenant aux impressions d’écoute. Tests réalisés sur la sortie XLR du DAC vers un préampli HKS 1.0 (vieille référence mais qui ne démérite pas pour autant).
Dans un premier temps, j’ai fait mes tests en entrée coax (et plus tard en entrée I2S).
La première impression par rapport à l’Oppo (puisque c’est ma référence actuelle), c’est que ça respire, c’est beaucoup plus fluide, ça coule de source, c’est « évident ». On a l’impression que le son du CD est « décompacté ». Là où subsistait une certaine raideur, un côté « coincé », duraille, propre au CD, on a à présent de l’aisance, de la souplesse, de l’aération. Et pourtant l’Oppo 105D demeure un bon lecteur CD/SACD avec ses DAC ES9018. Mais il y a un bond qualitatif flagrant avec le X16.
Les micro-informations ressortent nettement. Non pas qu’on ne les entendait pas avec l’Oppo, mais elles sont beaucoup plus perceptibles avec le X16. Par voie de conséquence, il en est de même des ambiances de salles. Restitution très naturelle. On obtient aussi une bien meilleure intelligibilité sur les voix (par exemple, on comprend mieux les paroles quand ça chante en anglais ou quand ça chante de l’opéra). De même, sur les chœurs, on n’a pas une bouillie de l’ensemble des voix, mais on entend bien un ensemble de voix distinctes les unes des autres, c’est propre et aéré, c’est naturel, la musique coule de source. Les différents plans sont mieux mis en valeur, et eux aussi sont plus intelligibles.
L’Oppo 105 constituait déjà une très bonne source, mais elle est là sublimée par le GustardDAC-X16.
Etant donné que mon objectif était de pouvoir faire décoder mes SACD par le X16 via son entrée I2S sur HDMI, j’ai bien essayé, mais comme l’Oppo et le Gustard ne partagent pas le même protocole, impossible


C’est un petit boîtier vendu par Audiophonics (eh oui, encore eux !) qui intègre un extracteur HDMI propre à solutionner ces histoires de protocoles différents. Voici le lien : https://www.audiophonics.fr/fr/interfaces-diy/interface-numerique-hdmi-mhl-vers-i2s-coaxial-optique-p-13419.html
Maintenant, ça ne veut pas dire que ça fonctionnera dans tous les cas de figure, mais dans le mien ça l’a fait ! Le X16 affichant fièrement « DSD 2.82 Mhz » en lecture d’un SACD par l’Oppo (attention sur l’Oppo, utiliser la HDMI 2 configurée en sortie DSD. De même, configurer la lecture SACD en stéréo par défaut).
Donc, il faut évidemment 2 câbles HDMI (des 1.3 ou 1.4 fonctionneront très bien (j’ai fait le test)), un premier entre la source et le boîtier et le second entre le boîtier et le DAC. Pas besoin de câbles HDMI haut de gamme, ça ne vous avancera à rien.
Mais ce qui est intéressant à part récupérer le signal DSD depuis l’Oppo, c’est que ça fonctionne aussi pour le signal PCM des CD. Et là, la tentation est grande de refaire les tests d’écoute sur l’entrée I2S du X16.
Alors, est-ce que ça fait vraiment une différence par rapport à la liaison coax ? D’après vous ?

Ben évidemment que ça fait une différence, et elle n’est pas mince !

Donc, pour résumer, sur l’entrée en I2S l’équilibre tonal est nettement amélioré. Tout le haut-médium aigu passe avec plus de naturel, plus doux, plus soyeux.
Là, franchement, on a l’impression d’écouter un microsillon (j’ai pas envie de dire vinyle !), de l’analogique donc. Mais avec un niveau encore plus élevé des basses fréquences. Déjà en coax, les basses étaient bien meilleures que sur l’Oppo, mais c’est encore plus vrai en I2S.
Alors, on dit que l’I2S ou IIS est le langage « naturel » des DAC, moi je n’y connais rien, mais quand j’entends ce que j’entends à présent sur mon système, je veux bien le croire.
J’ai maintenant envie de conclure avec panache (exagération ?) : le Gustard DAC-X16 ne se contente pas de redorer le blason du CD, il l’illumine de tous les feux de la rampe !




Pour modérer tout ça, voici une présentation détaillée de ce DAC avec écoutes à l’appui, suivi d’une comparaison avec son grand frère le Gustard DAC-X26 (près de 3 fois plus cher) : https://soundnews.net/sources/dacs/gustard-x16-dac-review/