Boc21 a écrit:Des fois j'ai vraiment l'impression d'être sur une autre planète ici...
En ce qui me concerne, entreprendre, bosser, du moment où on se lève à celui où on se couche, c'est du plaisir, de l'épanouissement individuel, des rapports sympas avec ses interlocuteurs. Bon un peu de fermeté lorsqu'un fournisseur ou un client essaye délibérément de t'enfiler mais sinon en quoi et pourquoi faudrait-il, dans tous les secteurs d'activité, forcément bosser comme si on était dans un camp de travail à se la jouer entre celui qui en chie le plus et qui sera donc forcément "le plus adapté au monde du travail".
C'est vraiment de plus en plus une maison de fous le travail visiblement, à chercher à devenir le plus cinglé possible pour se montrer le plus adapté à la folie ambiante.
La passion c'est ce qui te fait tenir sur tes jambes avec parfois peu de sommeil, insister encore et encore et encore jusqu'à ce que ça passe
C'est une forme de folie peut-être mais moins morbide que le genre "on va les pousser aux culs ces feignasses" ou encore "plus ils en chient plus ils seront adaptés".
On ne bosse pas et on ne fait pas forcément du fric comme on fait la guerre.
Dans certains domaines, certainement, mais pas tous.
C'est la journaliste qui parle de conditions de bagnards.
Ce type d'enseignement est plutôt au contraire valorisant et passionnant pour ces gamins. Cela me rappelle la première fois que nous avions eu des ordinateurs à l'école. Des TRS80. Et notre prof de math avait décidé que nous aurions le droit d'aller programmer tous les midis. De fait, nous y passions toutes nos heures de détentes et parfois même le soir. Le temps ne comptait plus sinon lors des relectures de programme enregistrés sur K7 en priant pour que cela fonctionne
. Pour ces geek, déchiffrer les devoirs, coder, partager des idées avec les autres, c'est super intéressant. Pour eux ce n'est pas une galère comme à l'école avec les pièges imbéciles dans les devoirs, les interros surprises, les profs qui n'ont jamais mis les pieds en entreprise... Et ce qu'on leur demandera plus tard ce sera aussi ce type de travail. Passionnant, avec des coups de bourre, beaucoup d'échange dans une équipe, de coordination, de recherche, et la satisfaction d'avoir produit un travail qui fonctionne avec plein de superbes idées. C'était ainsi en tout cas que c'était quand je fréquentais les studios de jeu vidéo.
Rien à voir avec la sclérose des boîtes où tout est formaté et où tu n'as pas le droit de péter quand c'est pas l'heure décidée par un chef dans sa bulle.