palm a écrit:Bel article, superbes photos et en plus ca parle de 7
Jolie finition
Par contre perso ca me gene un peu de parler de monitor quand le produit est une enceinte passive avec filtre du 1er ordre et sans resultats de mesure
En particulier mesures en dehors de l'axe.
Oui, tu as bien raison, j'ai voulu dire que les Tonic G3 sont idéales pour celui ou celle qui se lance dans l'élaboration d'un home studio, que véritablement du monitoring, désolé de la confusion.
les G3, techniquement, ne sont pas des "monitors" au sens "monitoring" du terme
Normalement un "monitor" est fait pour reproduire à des niveaux assez élevés une information musicale brutes dans l'axe, et, en filtrage premier ordre, ce n'est ni idéal, ni évident, parce que les composantes sont poussées à bout.
En studio, on cherche à avoir des pentes très raides (48 dB par octave - parfois plus). La raison étant qu'avec ce genre de pente, on peut atteindre les limites des transducteurs sans risque de bris.
Arriver à de telles pentes en passif, n'est pas une bonne chose musicalement, puisqu'il faut au moins 16 composantes passives.
Il faut savoir que 48 dB = 4 eme ordre = 8 filtres de 1er ordre en cascade.
Par contre, en actif, aucun problème, et c'est ce que tu soulignes avec raison.
Pour ce qui est des mesures, en monitoring, on veut la vérité absolue - je dirais la vérité qui fait mal.
Les Tonic n'ont pas cet objectif, au contraire.
Premier choix de conception: filtre premier ordre, pas de perte d'information, pas de perte d'efficacité, simplicité maximale.
Or, le filtrage de premier ordre n'est jamais le plus linéaire, puisque son rôle n'est pas de linéariser la restitution.
Le rôle du "facteur" d'enceintes, est de faire des choix de conception qui répondent à un objectif.
Parmi les choix: bas médium super linéaire jusqu'à très haut (5000Hz+); autre choix, tweeter à fréquence de résonance super basse (autour de 700Hz), efficacité maximale (94,6 dB).
Avec ces ingrédients, le concepteur des enceintes Gemme Audio coupe le bas-mid vers les 2000Hz et de façon très douce, puisqu'il n'y a vraiment rien à couper (pas de résonance incontrôlée, pas de distortion à 3000Hz).
Le tweeter, quant à lui, et vu son efficacité est en passe haut autour de 6000Hz.
De 2000 à 6000Hz, il y a "passation des pouvoirs". Dans cette zone, les deux transducteurs jouent en duo.
Dans ses choix conception, Robert Gaboury (concepteur de Gemme Audio) n'aime pas mettre le médium en avant - contrairement à un "monitor", qui a pour but de mettre en lumière cette partie du spectre.
En fait, avec les Tonic, il y a un trou de près de 12 dB, d'environ 2 à 4000Hz.
Ce trou est dû à la phase acoustique des deux transducteurs.
Lorsque deux sources sont en opposition de phase, le son est annulé.
Dans les Tonic, les deux transducteurs sont en phase électrique, ce qui signifie que les signaux se superposent, sauf dans l'axe, où la résultante est en contre-phase.
En dehors de l'axe, les signaux sont en phase électrique ET en phase acoustique, ce qui crée un surplus d'information dans le médium.
Il aurait pu choisir de linéariser tout ça de deux façons:
1. brancher le tweeter en opposition de phase (i-e le fil + sur le bornier -)
2. décentrer et / ou décaler le tweeter par rapport au woofer.
La formule est simple: vitesse du son / fréquence / 2 = décalage.
Il ne l'a pas fait, parce qu'il a fait le choix de mettre plus d'énergie en dehors de l'axe, afin que cette énergie travaille de concert avec la pièce, et qu'elle "agrandisse" le paysage sonore perçu.
En monitoring, on veut l'inverse: on assourdi la pièce de façon à éliminer le plus possible l'effet de l'acoustique du studio tout en mettant l'emphase sur l'énergie dans l'axe d'écoute.
Lorsque les gens écoutent les Tonic, ils ne perçoivent pas un "trou" dans le mid, ils perçoivent un champs sonore hyper large.
En passant, (les G7 ne sont pas en opposition dans l'axe, à cause de la distance importante entre le tweeter et le bas médium du bas).
Voili, voilou.
@+