Bonjour toute la bande
Il faut que je vous raconte ma visite d’hier chez Audio Concert. Attention, ça risque d’être un peu long…
Je brise d’amblée le suspense : bonjour le charlot !
Toujours à le recherche des enceintes de mes rêves pour mon cher Origo (dont, soit dit en passant et pour les âmes sensibles et généreuses qui se feraient du soucis pour le pauvre petit, je suis toujours sans nouvelles depuis samedi dernier
: il va falloir que je relance le père Chouchou), j’avais envie d’écouter un peu les Nova. Même si je ne suis pas en mesure de faire un essai avec mon propre ampli, je voulais tout de même de me faire un peu les oreilles sur des Apertura, marque que je n’ai guère eu l’occasion d’écouter que lors du denier salon Haute-Fidélité près de Denfert. J’avoue que si les Kakibrator, (présentées par un type très loufoque mais fort rigolo ma foi) m’avaient laissé un agréable souvenir, les énormes double-Kalibrator, malgré la démesure (financière) d’électronique qui leur avait été associée, n’avaient alors offert (à mon goût) qu’un résultat tout simplement insipide, et médiocre en regard du prix des bestiaux. Dieu qu’une Icos faisait plus de musique malgré une pièce d’écoute carrée totalement inadaptée !!!!!
Mais bon, en ce bel après-midi ensoleillé d’été, c’est l’esprit tout guilleret que je pénétrai avec ma moitié au 50 rue Monceau, seul magasin de la capitale à « faire » Apertura, et dont Sopor m’avait gentiment donné l’adresse.
Déjà en entrant on remarque un désordre manifeste, mais bon, l’été est la saison classique des rangements et réaménagements divers.
Un grand type arrive alors pour s’occuper de nous, avenant au premier abord. Je lui demande s’il est possible d’écouter les Nova. Première déconvenue : elles ne sont pas branchées, il faut prendre rendez-vous et revenir un autre jour… Franchement, si j’étais le seul vendeur parisien d’un produit ayant bénéficié récemment d’articles dithyrambique dans Diapason et la Revue du Son, je le mettrait en exergue avec copie en grand des articles en question, mais bon, ce que j’en dit…
Je lui explique mon problème actuel au sujet de mon Origo : en entendant ce nom, le gars me réplique d’un ton où pointe une espèce de mépris qu’il « ne connaît pas »
.Surpris d’une telle réponse venant d’un professionnel, je lui dit qu’il s’agit d’un Etalon : il ne connaît pas non plus ! Du moins rétorque-t-il toujours aussi hautain, mais attendez la suite.
S’ensuit une discussion sur les problèmes de réparations avec certaines marques. Il nous expose que la philosophie de leur magasin est de ne vendre que des produits avec lesquels les clients n’aient aucun souci. « La qualité musicale ne suffit pas, expose-t-il doctement, il faut que ça suive derrière ». Soit. Il s’engage alors dans un exposé des problèmes après-vente avec les produits comme Etalon (tiens, tiens, il connaît maintenant), citant un de ces amis qui aurait poireauté 2 ans pour la réparation de son Etalon…. (pourquoi pas 37 ans pendant qu’on y est ?), s’étonnant que la marque soit encore importée, évoquant les difficultés de se procurer les schémas électriques… Il ne connaissait pas 5 minutes avant, mais il apprend diablement vite !!!
On en revient aux Nova : sans même en dire quoi que ce soit, il m’explique immédiatement qu’avec un produit comme mon Etalon (flattons le client. Au passage, notons qu’il connaît de mieux en mieux la marque et sa réputation de musicalité), je dois plutôt m’orienter tout de suite vers les Tanagra, voire Tanagra Signature, dont il me fait un éloge dans un style digne de Nelson Monfort (enceintes prodigieuses, une référence, etc… Les Mulidine ? oui, bonnes enceintes, mais rien à voir.. et tout le reste à l’avenant). Ben voyons, les Tanagra Signature valent quasiment le double des Nova !!! En clair : il s’en tape de ce que veut le client, ou des qualités des Nova, ce qu’il veut c’est du chiffre. Je repense alors à une discussion téléphonique que j’avais eue avec Madame Choukroun l’an dernier sur des enceintes : comme je lui parlais des Avant-Scène Tosca, la charmante femme, subodorant sans doute que je n’étais pas Crésus me fit alors l’éloges (apparemment sincère) des petites Norma (qu’il faudra que j’écoute un jour !) valant un tiers de moins, ajoutant que sinon ils avaient parfois des occasions intéressantes…. Autre mentalité….
Bref, je reviens à mon lascar du 8ième.
La discussion dévie ensuite, par des circonvolutions trop longues à expliquer, sur les produits Vincent, dont je remarque un certain nombre de modèles exposés à côté des produits d’occas’ : il me dit alors qu’ils sont en train de les liquider car ils arrêtent cette marque. Tiens donc, et pourquoi ? Explication alambiquée sur leur envie de ne travailler qu’avec des « grandes » marques comme B&W, Méridian, Apertura qu’ils disent suivre depuis leurs débuts (pourtant d’après Sopor « ils font Apertura depuis peu »… et question « grande marque », Apertura joue plutôt dans la cour des « artisans », non ?), gnagnagna….pas de problèmes… gnagnagna… confiance, réseau… Bref, il en arrive enfin à la vraie raison : ils n’arrivent pas à vendre du Vincent à leurs clients. Je lui parle de Lyrique et de Cinélaser vers Bastille : « nous n’avons pas la même clientèle » Sic ! En clair, les Vincent : pas assez cher mon fils ! Très en phase avec son désir de me refourguer des Tanagra Signature à la place des Nova.
Franchement, faut être une vraie truffe pour ne pas arriver à vendre des produits de qualité comme les Vincent, dont la finition leur donne l’aspect de produits plus hauts de gamme, à des clients pétés de tunes. Et son raisonnement ne manque pas de sel quand on voit sur les étagères du même magasin une tripotée de Microméga de la série Minium. D’autant que le gonze reconnaît ensuite sans honte que les lecteurs Microméga ont toujours eu, en dépit de leurs qualités musicale) une fâcheuse réputation quant à leur fiabilité, et comme j’évoque l’exemple qu’un mien cousin qui a fait réparer son stage 5 je ne sais combien de fois, l’olibrius surenchérit alors sur « les couleuvres » que les premiers lecteurs DVD de la marque ont fait avaler à nombre de clients, allant jusqu’à s’étonner que Microméga survive encore, grâce à la série minium notamment.
Au passage : plus rien à voir avec le discours du début sur leurs exigencese de fiabilité, réparabilité, et patati, et patata…
Le pompon : je lui demande ce qu’il pense des lecteurs CD Vincent : il me rétorque sans vergogne qu’il « n’en sait rien car ce n’est pas lui qui fait les essais » !!!!!!!!! Il est là pour vendre et ne s’occupe que de « marketing ». Ne se rendant même pas compte qu’il venait de briser le peu de crédibilité qu’on pouvait encore accorder à ces jugements.
Je vous laisse apprécier.
Nous sommes donc sortis ébahis et dépités de tant d’incohérences, sans avoir écouté quoi que ce soit.
Pour les Apertura, il va me falloir aller faire un tour à Versailles, à moins qu’un forumeur charitable, parisien et possesseur d’Apertura ne m’invite !
A bientôt pour la suite de mes aventures
Denis VINDRET