Bon, ben c'est plutôt mitigé. Les blocs ont leur charme, mais le préampli...
L'essentiel du cr publié sur le forum ls3-5:
Le préampli :
Utilisation, fonctionnalités :
Miniaturisé autant que possible, à côté de lui un préampli Cyrus doit ressembler à Goliath. L’effort technique est louable, même si la cible des audiophiles (surtout en France) n’est en général pas à un cm près avec ses électroniques. Le poids, relativement au volume, est assez conséquent et donne l’impression d’en avoir pour son argent, impression malheureusement contrariée par les détails suivants :
- la faible largeur limite le nombre de source à 2
- l’emplacement des sélecteurs est assez surprenant : celui des sources est derrière, et celui de gain… en dessous
- le bouton de volume, en métal, chauffe au point d’en devenir gênant au bout d’une douzaine d’heures
- Le poids des câbles déleste la face avant au point de la rendre instable. Réglage de volume calme et posé indispensable, sinon c’est le boitier entier qui se retrouve à 45°.
Son :
A ce stade de développement, le préamp montre de belles qualités de transparence et d’ouverture, mais aussi une équilibre tonal très (trop ?) typé montant. Le medium est un peu creusé, et surtout la transition haut-medium – aigu manque de filé. En jazz, les cymbales « crashent » d’une façon peu élégante et je me suis surpris à plusieurs reprises à baisser le volume. Un retour à la partie préampli de mon intégré rotel l’a confirmé : bien entendu c’est moins transparent, mais nettement plus droit.
Timbres : 4/10
Transparence : 8/10
Dynamique : 7/10
Scène stéréo :6/10
Les blocs mono TA55 :
Même taille, mais plus de sélecteur surprise bien entendu. Le problème de la température n’a pas lieu d’être ici, on ne touche qu’avec les yeux.
L’équilibre tonal a manifestement été pensé pour compenser celui du préampli : les blocs sortent un grave étonnant pour leur taille, et non content d’y parvenir, le font avec vitesse et timing. Très agréable sur du reggae, du funk, etc. Le medium et l’aigu sont bien intégrés, les timbres plus persuasifs que ceux du pré, bref les 2 petites boites ne dégagent pas de la chaleur pour rien. Quelques heures et elles se font oublier, la scène sonore qu’elles déploient est vaste ou intimiste selon l’enregistrement, la dynamique n’a jamais donné l’impression d’approcher de sa limite, mais sans tomber dans l’excès inverse de forcer le trait.
Timbres : 7/10
Transparence : 7/10
Dynamique : 8/10
Scène stéréo :8/10
Conclusion : En l'état, les blocs ne sont déjà pas de mauvais produits. Le préampli, à mon avis, doit être retravaillé « à l’oreille », quelque soient les performances strictement techniques qu’il affiche. Ce qui pose la question importante : à qui ces produits s’adressent-ils ? Si c’est à l’audiophile, alors il faudrait revoir des détails comme le nombre d’entrées du préampli, son équilibre tonal et le positionnement en prix des blocs mono. Seulement 100 euros d’écart entre les deux modèles, m’a t-on dit ? Si c’est le cas, comment justifier l’intérêt des moins puissants aux yeux du client. Client qui, s’il n’est pas Mr audiophile, pourrait-il être Mr Grandpublic+ ? Si vous retenez l’hypothèse 2 (avec Grandpublic = jeunes urbains branchés et sans enfants), certaines absences risquent d’être rédhibitoires, à commencer par la télécommande.