Le facteur d'amortissement

[TMS]

Ayant digéré tout ça, je propose la conclusion suivante :

Le facteur d'amortissement de l'ampli est anéanti par les composants de l'enceinte. En clair, cela signifie que les faiblesses de l'ampli sont négligeables devant celles de l'enceinte !

C'est pas beau, ça ?
On a inventé la poudre !

Pio

la Rdc est en effet prépondérante : voir d'ailleurs la modification de la courbe de réponse de l'enceinte quand la bobine passe de 20°C à par exemple 150°C ( ah les enceintes bas rendement qui ont besoin d'une bonne puissance moyenne...)

La motionnelle est en effet variable en fn de la fréquence. c'est elle qui est responsable de la remontée de l'impédance du HP à sa fréquence de résonnance, ou des doubles bosses dans un BR.

Elle est assez facilement mesurable à Zmin : c'est la différence entre la valeur de l'impédance et de la Rscc; de plus elle est purement résistive à cette fréquence

jacques

[Philippe Muller]

Dans son livre "haut-parleurs" dont la rédaction remonte aux années 50, G-A Briggs montrait l'influence du champ magnétique et du facteur d'amortissement sur la courbe de réponse mesurable des HPs.

Deux séries de courbes illustraient son propos. D'un côté, on pouvait comparer 4 valeurs de champ magnétique et deux valeurs de facteur d'amortissement (2 et 15 car il s'agissait d'amplificateurs à tubes et 15 était considéré comme une valeur élevée). Pour ceux qui disposeraient de cette bible, ces courbes se retrouvent pages 127 et 128 de l'édition française de 1961, traduite par Rémy Lafaurie (traduction remarquable au passage).

Les commentaires de G-A Briggs:

"... mesures en plein air sur baffle infini, avec des facteurs d'amortissement respectivement de 15 et de 2. Les points importants à noter sont:

1) Un gain de 10dB de l'énergie rayonnée globale quand le champ augmente de 5000 à 17000 oersteds.

2) Une réduction indésirable du rayonnement au-dessous de 50Hz quand on utilise un facteur d'amortissement élevé. (...)

avec le haut-parleur monté dans une enceinte en briques d'un volume de 270 dm cubes. On y remarquera:

1) La réponse aux basses fréquences se maintient convenablement jusque vers 40Hz, avec un accroissement à 50Hz. (Le rayonnement de l'évent améliore le rendement au-dessous de 50Hz).

2) L'influence du facteur d'amortissement passe au second plan par suite de la charge acoustique..."

N'oublions-pas que ces commentaires datent de près de 50 ans mais il n'était pas inutile de les rappeler car issus d'expériences pratiques.

Il faut insister sur les conditions de mesure (soulignées). Ne pas tout mélanger SVP!

[haskil]

Le sens pratique des vieux, dans ce domaine, était le signe d'un grand pragmatisme associé à une solide culture technique.

J'ai eu la chance de bien connaitre Remy Lafaurie qui a traduit le livre de Briggs, du temps qu'il écrivait dans Diapason et qu'il dirigeait la NRDS avant Hiraga. Un homme dont la culture dépassait largement le cadre de la haute fidélité.


Alain