Haskil écrit : Ecoute Nival au lieu de prendre ce ton condescendant qui ne t'apportera que des ennuis, au lieu de prendre les autres pour des imbéciles, tu devrais vraiment te renseigner sur la relation entretenue par un ou un groupe de musiciens qui jouent et l'acoustique du lieu où ils se produisent
Nival répond Je t'aime bien parce que tu as toujours le talent de détourner des considérations générales vers des exemples bien précis qui servent ta "thèse".
Seul problème, c'est que quand p.ex. j'écoute mon frangin jouer du violon, lui qui n'est absolument pas pas virtuose, et qui n'adapte absolument pas son jeu à qqs considérations acoustiques que ce soit, et bien où qu'il joue, son violon sonne comme un vrai violon....
Je ne détourne rien du tout, j'explique des choses que je maîtrise à peu près de par mes occupations. Mais comme je ne veux pas abuser en prenant l'argument d'autorité, j'explique pour que tout le monde puisse comprendre et se faire ensuite, s'il le désire, un peu de lectures complémentaires ou avoir s'il le peut des discussions avec des personnes compétentes.
Ton frère, donc, comme tous les violonistes, comme tous les musiciens qui jouent d'un instrument dont on peut faire varier le niveau sonore, adapte son jeu à l'acoustique du lieu où il joue. Ce n'est pas ma thèse : c'est une donnée irréfragable. Et indisssolublement liée au fait de jouer !
Raison pour laquelle, vu qu'on ne le peut pas avec l'orgue, il faut le faire à la place des musiciens en harmonisant, c'est à dire en réglant l'orgue, tuyau par tuyau pour qu'il soit adapté à la salle où il est installé...
Je dois bientôt recevoir un orgue important chez le facteur : nous n'entendrons que 30% de l'instrument dans son grand atelier en espagne, l'orgue sera ensuite reconstruit là où il finira ses jours : nous savons déjà que cela va prendre deux mois et que cet orgue sonnerait de façon très déséquilibrée s'il restait en l'état : à cause des caractéristiques acoustiques de la salle : là, nous sommes dans le cas de figure des enceintes... il sonnerait naturel, mais il sonnerait d'une façon totalement déséquilibrée en fréquence : on n'entendrait aucun tuyau aigu, par exemple...
Demande à ton frère de jouer dans une pièce suramortie, demande lui de jouer ensuite dans une salle vide très réverbérante, puis dans un placard minuscule et tu verras s'il jouera de la même façon... qu'il s'en rende compte ou pas...
Nival écrit Ça ne veut pas dire que égaliser "c'est pas bien", ça apporte assurément à la qualité d'une restitution si on considères tous les maillons identiques par ailleurs[/b], mais j'ai encore du mal à comprendre comment on peut autant s'attacher (au point d'être si facilement "piqué au vif") à vouloir ostensiblement résumer la qualité d'une restitution sonore à la bonne linéarité de la réponse en fréquence.
Garde pour toi des considérations personnelles au sujet des réactions des autres.
Qui dit cela ? Il faut en plus que d'autres paramètres soient réunis, mais il est indéniable qu'une bonne linéarité en fréquences d'une chaine de reproduction sonore est un paramètre capital : nous sommes dans le domaine de la reproduction, pas de la production du son.
Si tu as des enceintes qui descendent bas en fréquences et que tu as un room gain de + 15 dB à sous 50 hz... de nombreux disques seront inécoutables dès que le niveau sonore excitera les modes propres de cette pièce... C'est indéniable, incontestable. Désolé. Il va falloir truquer dans une telle salle pour que le son reproduit soit naturel...
Nival écrit Et si personnellement je "confonds l'émission du son par un musicien qui joue d'un instrument et la reproduction de leur son enregistré sur une chaine hifi" laisse moi penser que tu confonds à mon avis les exigences d'une écoute en studio en vue d'un mixage, et celles qu'on a chez soi en vue de juste se faire plaisir.
Je ne confonds en rien les exigences d'une écoute en studio et celles que l'on a chez soi pour se faire plaisir. Je ne confonds rien, car je sais qu'elles sont les exigences du montage/mixage (écoute loupe de proximité) et quelles sont les exigences, par exemple, que l'on demande à une écoute de vérification de balance pour la prise de son... (on alterne écoute de proximité et écoute de loin avec écoute in situ en faisant sans cesse des allers retours)...
L'exigence principal il me semble lors d'un mixage d'une bande-son c'est d'avoir le rendu jugé le plus "neutre" possible,
Ce que l'on veut s'est entendre la moindre chose pour faire en sorte que l'on soit certain que les points de montages et de mixages ne soient pas entendus sur le disque final ou l'enregistrement de concert final : donc on peut utiliser un casque ou une paire d'enceintes de proximité qui sont des loupes... et même avoir un médium proéminent peut aider...
L'exigence principal de l'utilisateur final est de se faire plaisir, et il peut p.ex. préférer viser avant tout le caractère qu'il jugera (à tort ou à raison au final, qu'importe!) "naturel" du rendu en dépit des perturbations acoustiques induite par l'environnement d'écoute (mais perturbations qui s'exerceront de toue façon également sur une source sonore "authentique" située dans le même local, et qui donc ne peuvent pas être tenues comme responsable d'un manque de véracité du son*), que viser le rendu le plus "neutre" ou "linaire" possible. Après si ses moyens, ses connaissances techniques, et le temps qu'il est prêt à passer à mettre en œuvre son système, lui permettent d'atteindre les deux, et si là son ses aspirations, tant mieux bien sûr .
Non les perturbations ne s'exerceront pas également sur une source sonore authentique (un instrument donc) situé dans le même local.... car le musicien joue avec ces oreilles pour produire le son qu'il tire de son instrument...
Tu penses qu'un preneur de son ou un directeur artistique d'enregistrement vont travailler pour se faire du mal ? Mais non, ils sont là pour être les premiers à prendre du plaisir en écoutant ce qu'ils enregistrent. S'ils n'en prennent pas, le mélomane ne risque pas d'en prendre quand il recevra le disque chez lui...