rann a écrit:gloinfred a écrit:
N'hésites pas à développer!
Je constate que la critique est facile, mais que quand il s'agit de proposer des choses, il n'y a plus personne.
De mémoire (je n'etais pas à la conferensce), le mec faisait parti du staff PAF.
Alors je le connais, c'est tant est que ce soit récent
j'avais développé puis j'ai effacé pour mettre non rien
tu compares une prise de décision critiquée après des faits qui n'était pas établi en amont
oui
quel est le rapport avec des projets de chantier
un combat dogfight, une mission d'appui tactique , anti char , bombardement ... ont toutes un dénominateur commun, la formation, la formation, la formation
l’entraînement au combat c'est d'intégrer des schémas.. de façon à réagir à la fraction de seconde
lorsque survient un événement imprévu en combat , a part chez iceman et gpu, tu perds 90% de tes possibilités cognitives, tu dois fonctionner aux reflexes , ne pas réfléchir appliquer un schéma
si tu l'appliques on ne te reprochera rien même si il y a des dégâts collatéraux
els méthodes de combats sont tjs les mêmes, pas de place pour l’improvisation
L'intervenant a quand même précisé que la décision de tir appartenait toujours au pilote.
Ceci dit, c'est intéressant car je me suis aussi demandé en quoi l'exemple pilote de chasse était transposable. Après j'ai réfléchi et j'ai fini par comprendre.
1- Le pilote de chasse doit prendre une décision avec les données d'entrées disponibles (potentiellement incomplète). Il est formé et s'appuie sur des méthodes, des guides, des stratégies qui ont fait leur preuve. Malgré tout, le résultat peut être dramatique.
2- Le chef de projet ou le chirurgien, doit prendre une décision avec les données d'entrées disponibles (potentiellement incomplète). Il est formé et s'appuie sur des méthodes, des guides, des stratégies qui ont fait leur preuve. Malgré tout, le résultat peut ne pas etre précis à 100%.
C’est donc vraiment la même logique.
Là, on réfléchi et on se dit que ce n'est pas pareil: la différence se situe sur le temps disponible pour prendre la décision:
- le pilote de chasse a quelques secondes avant de lâcher sa bombe,
- le chef de projet ou le chirurgien quelques heures/jours/semaines/mois.
C’est vrai, mais ça ne change rien au problème. On a toujours les deux mêmes questions:
- "Est ce que retarder la décision va me permettre de d’acquérir de nouvelle infos qui me permettrons de ne pas me planter?"
- "Jusqu'à quel moment je peux retarder la décision sans foutre tout le projet/la mission dans la merde?"
Dans certains cas, on peut se dire qu'on peut y gagner à attendre . Exemples:
- avant de larguer la bombe, j'attend confirmation que le blindé que je vise n'est pas un char ami.
- avant de lancer mon chantier pour construire le viaduc de Millau, je prend le temps de faire une étude de sol complémentaire pour être sûr que ma décision est bonne
Dans d'autres cas, on est obligé de prendre des hypothèses, de se baser sur des prévisions. Attendre n'apporte rien, voire même attendre peut foutre le bordel chez les gens qui attendent l'intervention. Exemple:
- si j'attend trop avant de flinguer le char, peut être qu'il aura fait feu sur une unité amie.
- sur un projet qui doit répondre à un besoin long terme, je peux attendre tout ce que je veux, je n'aurais jamais l’info exacte, et je serais obligé de me baser sur une prévision. Si je décide d'attendre mon barrage/viaduc/ periph arrivera trop tard, et le gars qiui a exprimé le besoin sera de toute façon déjà cuit...