Powerdoc a écrit:Pio2001 a écrit:
Bonjour Padcost,
Savoir si l'auto-suggestion augmente ou diminue avec les écoutes répétées est difficile : par définition il est impossible de percevoir consciemment si on est sujet à l'auto-suggestion, puisque l'auto-suggestion, c'est précisément quand on ne se rend pas compte de ce qui se passe.
Seul le test ABX permet de savoir s'il y a auto-suggestion. Or, il n'y a quasiment jamais eu de comparaison d'ABX par rapport à des écoutes répétées, qui permettraient de montrer qu'avec plus de répétition, il y aurait moins, ou au contraire davantage d'auto-suggestion.
De très maigres données (test AXYZ de câbles secteurs de Kiang) tendraient à montrer que l'auto-suggestion pourrait plutôt augmenter avec des écoutes répétées. Mais rien n'est moins sûr.
Les tests de Sean Olive chez Harmann montreraient plutôt le contraire, mais il s'agissait d'entraînement à l'ABX. Ce n'est pas tout à fait pareil que des écoutes répétées sans contrôle.
Les tests de Sean Olive, montrent qu'un auditeur entrainé deviens plus performant qu'un auditeur non entrainé, mais son protocole se fait toujours à l'aveugle.
ce que dit Padcost, sur le fait d'écouter longtemps permet d'éliminer les biais peut paraitre logique mais n'est pas démontré.
Mais si, c'est démontré. Ici :
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1895.htmC'est aussi "démontré" par l'expérience empirique. Dans la vie de tous les jours. On ne cesse chaque jour de re-connaître des sons, des couleurs, des odeurs, etc.
Est-il suffisant de discriminer auditivement deux sons en haute-fidélité (protocole du CNRS) ? Non, puisqu'il s'agit de hiérarchiser ces sons à partir de sons
musicaux (leurs référents). Pour ce faire, mieux vaut posséder quelques qualités non pas seulement auditives, mais culturelles (musicales).
Par ailleurs, s'entraîner c'est bien. Mais s'entraîner à seulement discriminer deux sons à l'aide de la procédure ABX est encore de la technique. D'où l'attirance irrésistible que cette procédure exerce sur ceux que les techniques du
son passionnent, mais évidemment pas sur les mélomanes qui, eux, savent peu ou prou discriminer deux sons
musicaux, pas seulement deux sons en tant qu'ils sont phénomène physique — vibration de l'air sollicitant l'ouïe — mais deux sons en tant qu'ils se présentent comme combinatoire timbrale, dynamique, mélodique, événement spacio-temporel, etc.