Joich a écrit:Je trouverais personnellement que comme installation questionnant notre mode de vie, c'est assez pertinent. Un peu facile et attendu. Mais pas forcément couillon
Voila, très bien...
1ière étape : se convaincre soi-même de la pertinence et de la légitimité de son délire
Bon après, problème : je crois savoir que tu es un littéraire, à savoir que ton propos est d'évoquer, susciter, analyser des moeurs, des émotions, des sentiments, des rapports sociaux...
La philosophie, dont un des débouchés est de faire passer la complexité de délires froids et rationnels pour une authentique profondeur spirituelle te serait plus utile...
Perso je démarrerais bien, pour rester simple, sur ce béton qui sert à dresser nos cages étroites et obscures...on tient quelque chose en le voyant recouvrir cette autre cage mentale ouvrant sur l'obscurité qu'est la TV.
Eventuellement, une reprise du slogan : une maison de béton, une TV de béton...tout ceci évoque Martin quand-même...
D'emblée, l'art détourne ici de son emploi funeste et obscurantiste deux des éléments qui constituent notre aliénation -le béton et la TV- pour se les approprier et faire littéralement oeuvre d'art, éclairer l'âme.
En quelque sorte, l'oeuvre nous élève à la prise de conscience salvatrice : l'association de deux éléments, isolément les poisons de notre temps, agissant ensemble, se neutralisent eux-mêmes.
Donc comme titre pour l'oeuvre, je suggère l'évident "Contrepoison" qui s'impose de lui-même...
Bon là on est à peu près au niveau bac...et je n'ai dressé qu'un plan succint...même pas juste jeté quelques idées très basiques mais qui au moins parlent à tout le monde.
Toujours niveau Bac, tu peux facilement tenter un développement platonicien et délirer comme tout le monde sur l'allégorie de la caverne :
Si l'on considère que les images d'un écran plat ne sont que l'imitation de l'imitation de la réalité, images trompeuses, spectrales et sans substance détournant un spectateur captif et hypnotisé de la perception de la réalité des Idées, l'artiste, que dis-je l'artiste philosophe délivrant le spectateur passif de ses chaines (de TV) le ferait ici en ajoutant ajoutant paradoxalement une caverne à la caverne,
Délivrant l'homme de sa contemplation servile et satisfaite devant l'imitation d'une imitation de la réalité, l'artiste l'invite à considérer que cette démarche ascendante, l'amenant du faux au vrai, n'est que le symbole de l'élévation purement et réellement sotériologique qui lui reste à parcourir pour avoir une vue synoptique de l'Etre par delà l'Etant.