Outre l'article très intéressant il y a dans son article un passage que je partage pleinement mais il le dit tellement mieux :
Franck M. a écrit:Un exemple: j'ai remarqué qu'une écrasante majorité d'audiophiles écoutent quasi
exclusivement des enregistrements multi-pistes de studio, j'aimerais assez que l'on m'explique:
est-ce vraiment normal de reproduire de façon "agréable" des enregistrements effectués dans
des acoustiques ultra-mates (the dead sound of modern recording studios…) avec des micros
placés à quelques centimètres, au mépris de l'acoustique instrumentale la plus élémentaire,
dont le signal va être brutalement compressé au niveau dynamique et va traverser une bonne
vingtaine d'étages électroniques aux qualités diverses avant d'être couché sur le support
d'archivage…Honnêtement, compte tenu de tous ces tripatouillages, il me semble que c'est
plutôt quand ça sonne "dur" que c'est fidèle!
Inévitablement tous les plus subtils détails qui font le réalisme ont été laminés dès le départ par
cette sombre cuisine et c'est un vrai régal de voir tant de personnes utiliser de tels
enregistrements pour évaluer le matériel audio, puis l'air inspiré, gloser à loisir sur la "définition
et le rendu des timbres".
Le fléau des temps modernes. On écoute plus la patte de l'ingé son que l'univers des musiciens.
Certains groupes ayant le même ingé son sont parfois reconnaissable. Plusieurs fois il m'est arrivé de me dire: "Ce son ça me dit quelque chose, on dirait ..."
Imaginons un Bollero de "Ravel" qui serait passé au compresseur/limiteur...
Les vieux enregistrements sonnaient plus "vrais" malgré quelques duretés parfois, mais au combien plus fort émotionnellement parlant...
MODE [HS OFF]
Francky