Je tombe sur ce fil par hasard.
Il existe une solution très commode pour ceux qui ne veulent/peuvent pas passer un temps fou à ripper et tagger leurs CD: le faire faire par un pro.
Eric de CDConvert (Eric CDC sur ce forum) est intervenu sur ce fil un peu plus haut, mais à sa manière: discrètement et sans attirer l’attention sur son offre
. Je lui fais donc un peu plus de pub et je vous engage à aller voir sur son site et à lui demander des détails le cas échéant (
http://www.cdconvert.fr/).
Le principe de sa prestation: vous lui donnez vos CD et il vous les rippe en utilisant une base de données à laquelle il est abonné et qui propose un taggage de très bonne qualité, largement meilleure que les bases de données publiques. Par défaut, il peut vous proposer plusieurs options de tags, en fonction de votre système ou de vos attentes. Et il a un outil de rip/tag suffisamment flexible pour s'adapter dans une mesure raisonnable à vos demandes.
C'est une très bonne solution pour aller vite. Cela représente certes un budget mais dans mon cas (avec 2500 CD à faire…), c'était la différence entre faire ou ne pas faire mon projet de musique dématérialisée. Et je ne le regrette absolument pas!
Sur le fond des méthodes de taggage, je peux partager brièvement ma vision et mon approche (si si brièvement car on peut en écrire des pages
).
Il y a une remarque fondamentale mentionnée par plusieurs: l'essentiel est dans la réflexion préliminaire car il n'existe AUCUNE méthode universelle de tagger ses fichiers; chacune nécessite des CHOIX personnels qui tous sont justifiables. Il faut donc bien identifier (1) sa manière d'utiliser sa discothèque et de naviguer dedans, et (2) son système (actuel et… futur) et les contraintes associées pour définir SA méthode. Faire beaucoup de tests préalables avec des CD correspondant à plusieurs cas de figures pour bien identifier les pièges.
Ensuite, il faut être conscient qu'il n’existe AUCUNE base de données qui donne des résultats 100% satisfaisant en tout-automatique. Donc, il faut intégrer dès le départ la nature et la quantité des tags à reprendre en fonction de son approche.
En ce qui me concerne, sans entrer trop dans le détail, j'ai privilégié une méthode TRES simple et polyvalente (marchant sur tous mes systèmes: Squeezebox en domestique avec Squeezebox Server + appli de pilotage Android, J-River sur PC en nomade, appareils nomades divers, dont Ipod) et ma méthode fonctionne sur tous mes systèmes. Ca fait partie du plaisir d'avoir une CDthèque dématérialisée de pouvoir l'utiliser sans prise de tête sur tout.
Quelques principes clefs:
- Le principe de base que j’ai appliqué: copier dans plusieurs tags une info identique pour permettre à plusieurs systèmes de lecture de pointer vers la bonne info. Par exemple, j'ai taggé de façon identique avec le nom de l’artiste principal les tags %artist%, %albumartist% et %album artist%. J'ai laissé en blanc le tag %albumsort%. Certes, ça n'utilise pas forcément toutes les fonctionnalités de tous les tags, mais au moins c'est reconnu d'une façon ou d'une autre par tous les systèmes de lecture que j'utilise.
- Définir une syntaxe systématique pour chaque tag que j'ai appliquée (fait appliquer par CDConvert dans mon cas) à tous les CD. Pour ça, j'ai même bâti une base de données de ma discothèque sous Excel avec des mises en forme automatiques de façon à ce que tous mes CD présentent exactement la même syntaxe de tags. Ensuite, il "suffisait" de copier les tags avec un outil de taggage (comme MP3TAG même si CDConvert utilise son propre outil). Ex: les albums de Peter Gabriel sont systématiquement taggés GABRIEL Peter aux tags %artiste%, %albumartist% et %album artist%. Avoir un doc séparé permet de corriger éventuellement pendant qu'on met au point sa méthode. Mon exemple de P. Gabriel est simpliste, mais ça signifie qu'on ne s'embarrasse pas à régler les pbs de tags de tri, les options des players pour ignorer les articles et prénoms, etc. Et c'est reconnu facilement par tous les systèmes puisqu'ils lisent directement le tag qui est inscrit. Bien sûr, remplir la base de données au départ demande beaucoup de temps, mais pas plus que de saisir les tags au cas par cas, et avec l'avantage de pouvoir se corriger et sans le rip.
- Peu de genres: 9 dans mon cas. Ca donne des genres très larges, mais il faut penser que le genre est souvent subjectif à partir d'un certain degré de détail et il faut penser aux utilisateurs qui n'ont pas la même approche que soi.
- Musique classique: l'artiste est pour moi le compositeur (ça se discute bien sûr, mais pour moi c'est le plus commode), et j'ai fait tagger en plus le champ compositeur avec le nom du compositeur. Comme ça, dans les systèmes qui permettent un tri par compositeur, je navigue par compositeur. Dans les autres, j'ai la même entrée par artiste. Et si je veux naviguer par interprète, j'ai renseigné les champs %people% et %soloists% avec les interprètes (en plus des tags usuels %orchestra%, %conductor%).
- Compil. et récitals: c'est pour moi un "nom d'album" spécifique (là aussi ça se discute...). Une façon de garder une structure proche des CD physiques. Toutes mes compil / récital d'un même genre ont donc un titre d'album de la forme "Compil. / Récital – Nom la compil.". Ils se classent donc à la file dans le répertoire concerné. Mais j'en ai peu.
Cette méthode implique de parfois "détourner" un peu les tags de ce pour quoi ils sont faits normalement. Mais elle correspond exactement à l'usage que j'avais, et je constate à l'usage qu'elle marche avec des systèmes intégrés type Squeezebox, à base de players PC, ou avec des appareils nomades type Ipod. Donc, elle me semble quand même assez polyvalente et fonctionne avec une discothèque composée à 50% de classique, 25% de jazz, et 25% du reste (pop-rock, électro, chanson française, musique du monde, divers).
Voilà, j'enfonce peut-être un peu des portes ouvertes (désolé de squatter l'espace dans ce cas
), mais j'ai eu à me poser ces questions au début et les réponses n'allaient pas de soi pour moi.
Le projet m'a pris plusieurs mois. L'essentiel a été passé à discuter et définir ma méthode avec CDConvert, puis à bâtir ma base de données de CD. Ensuite, le travail hyper-chronophage de rip et de tag a été fait par CDConvert. Et encore une fois, sans ce recours à un pro, je n'aurais tout simplement pas eu le temps de le faire.
My2cents comme on dit...