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Tout sur les projecteurs vidéo à matrices ( LCD, DMD, DILA, ... ) 1080i/1080P

DLA-RS1/HD1 JVC 15000:1 de contraste 02/07 P.1

Message » 11 Mar 2007 2:06

S'il vous plait : un petit UP pour ma question sur la potence...
A part la série Chief et Vogel's?
Vous connaissez une marque bien qui pourrait supporter élégament le HD1 ?

La configuration dans mon profil


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Whocarez
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Message » 11 Mar 2007 2:23

gabin a écrit:je crois savoir qu il est en demo chez cobra

qui la vu tourner et est il bien mis en valeur


Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre. :wink:

Mais déjà, j'aurais un premier contact en allant le voir chez Didier au salon la semaine
prochaine.

gabin a écrit:ou il y a t il un autre endroit ou le voir sur paris ou banlieue


Chez Poprock sans doute (mais c'est un peu plus au Nord).

A +
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Mathieu M.
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Message » 11 Mar 2007 2:46

un peu loin pour moi :o

mais bon va faloir quil soit vraiment mieux que le pearl pour que je mette 2500 euros de plus car sinon j attend les prochains projos de fin d annee et vais me contenter de lire le forum qui me prend pas mal de temps
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Match JVC DLA-HD1 versus Ruby + Sharp XV-Z21000 + TV CRT

Message » 11 Mar 2007 2:54

J’ai pris enfin possession du JVC DLA-HD1 ! Et je l'attendais de pied ferme celui-là, notamment pour pouvoir le comparer à mon Ruby (Sony VPL-VW100).
A l'aimable attention des modérateurs du forum, je précise que je publie mon CR dans ce thread car il porte avant tout sur le JVC DLA-HD1, même s'il comporte aussi des éléments de comparaison avec mon Ruby, avec le Sharp XV-Z21000 (que m'a fort aimablement prêté un ami pour quelques jours), et aussi avec mon téléviseur cathodique de 92 cm (euh oui, je n'ai plus d’écran plat LCD ou plasma car je n'arrive décidément pas à apprécier leurs images - vivement la technologie SED !). Les comparaisons sont inéluctables, car il faut bien des référentiels, et il serait fort difficile d'établir le CR d'un nouveau vidéoprojecteur sans se référer aux modèles précédents que l'on a forcément appris à bien connaître (à moins d'être totalement vierge de projection, ce qui n'est pas mon cas).
Pour prévenir toute suspicion de "partisanisme affectif", je tiens à signaler que je dispose d'un acheteur pour mon Ruby (à un prix fort acceptable étant donné la situation), et que je suis en mesure (pendant encore une semaine) de restituer et me faire rembourser le DLA-HD1 auprès de l'établissement qui me l'a vendu. Je suis donc dégagé de tout lien personnel vis à vis de ces deux vidéoprojecteurs : je peux librement conserver sans préjudice celui que je préfère, ou même n'en conserver aucun.
Par conséquent - encore une fois à l'aimable attention des modérateurs - quelle que soit ma décision, elle ne provoquera aucune PA sur HCFR (ni ailleurs). Ce CR ne constitue donc en rien une introduction déguisée pour une quelconque vente.

J'en ai terminé avec les "mentions légales". Passons donc maintenant au CR à proprement parler.

Les tests ont été menés dans ma salle de projection dédiée très sombre (réflexion minime) de 30 m², sur un écran à gain 1,2 d'une base de 3,32m (soit 150" de diagonale) ; les vidéoprojecteurs étaient tous réglés en focale courte (zoom maximal), et le rapport d'observation (distance/base) allait de 1,8 (ma dernière rangée) à 0,7 (ma première rangée).
Mes sources ont été : un lecteur HD-DVD Toshiba HD-XE1 [liaisons HDMI et YUV], un PCHC Sony VAIO VGN-AR31S avec lecteur/graveur Blu-Ray [liaison HDMI], un lecteur DVHS D-Theater JVC HM-DT100 [liaison HDMI], un lecteur de DVD "normal" (Sony RDR-HX1010) [liaisons HDMI et YUV], un lecteur DVCAM (Sony) [liaisons YUV et Y/C], un tuner HDTV Médiasat Max HD [liaisons HDMI et RVB], et un tuner satellite SDTV à disque dur (Topfield) [liaisons RVB, Y/C et CVBS].

Dès l'allumage du DLA-HD1, je suis frappé par sa luminosité, même en mode normal. Rien de comparable au Ruby, qui à côté parait bien terne (je sais que mon Ruby a un peu de bouteille, mais passé le cap des 100h, je n'ai mesuré aucune baisse de luminosité avec mon luxmètre). Le XV-Z21000, bien que plus lumineux que le Ruby, est également loin derrière le DLA-HD1. Le mode haut du DLA-HD1 apporte un supplément de luminosité, mais j'estime que dans une pièce sombre, le DLA-HD1 alimente haut la main 4m de base, même en mode normal. Sur mon écran de 150" à gain de 1,2, j'obtiens en mode normal plus de 12 fL, et en mode haut plus de 15 fL !

Pourtant, cette luminosité n'empêche pas le DLA-HD1 d'offrir des noirs incroyablement profonds ! J'ai mesuré sur le DLA-HD1 (focale courte et mode normal) un noir minimal de 0,020 lumens, alors que le Ruby avec son iris fermé au taquet (position inexploitable en mode dynamique) est à 0,029 lumens, et que le XV-Z21000 est à 0,219 lumens (lui ne joue pas dans la même cour).
Alors certes, un TT vraiment optimisé est supposé n'envoyer aucune lumière là où le DLA-HD1 envoie ce quelque centième de lumen. Mais aucun projecteur matriciel ne fait aussi bien et n'offre des noirs aussi impressionnants que le DLA-HD1. Et j'avais déjà été impressionné par le Ruby, que le DLA-HD1 dépasse pourtant.
Pour prendre conscience du fait que les noirs envoyés par le DLA-HD1 contiennent une lumière infinitésimale, il faut visionner dans une pièce totalement noire une image totalement noire pendant plusieurs secondes (histoire que nos pupilles se dilatent assez). C'est à dire un cas qui ne se produit presque jamais durant les films (une image totalement noire dépasse rarement la durée d'une seconde). Dès que la moindre forme lumineuse - aussi modeste soit-elle - apparait dans l'image noire, nos pupilles se contractent un peu, et le noir imparfait nous apparaît aussitôt parfait.

Beaucoup de gens semblent s’indigner du fait que les quatre coins de l'image sont légèrement plus lumineux que le reste de l'image. Je ne comprends toujours pas en quoi ce phénomène est un problème ! La plupart des vidéoprojecteurs (non DLP) que j'ai achetés ces dernières années présentent en effet ce symptôme lorsque la lampe est neuve, mais au bout de quelques heures de fonctionnement (entre 100 et 300 heures selon les modèles), la luminosité de la lampe baisse, et les noirs de l'image deviennent alors parfaitement uniformes en tout point de l'écran. Ca n'a pas raté avec mon Ruby qui présente depuis un bon moment déjà un noir totalement identique sur 100% de l'image.
Je vais même jusqu'à penser que ce phénomène est une très bonne chose, car il permet de distinguer sans ambigüité une lampe neuve d'une lampe usagée, privant ainsi les indélicats de toute possibilité de tricher en faisant passer une lampe d'occasion pour une lampe neuve lors de la revente de vidéoprojecteurs dont les compteurs peuvent librement être remis à zéro (la plupart hélas). Somme toute, une datation interne sans appel.
Le même raisonnement s’applique au halo lumineux circulaire qui enveloppe le cadre de l’image (appelé parfois à tord ou à raison "fuite de lumière"). De très peu à non perceptible en projection sur écran (fixe ou déroulant), ce halo n’est gênant que lorsqu’on projette sur un mur blanc nettement plus étendu que la surface d’affichage. Mais comme il disparaît en même temps que le supplément de luminosité des coins de l’image (après quelques centaines d’heures au maximum), il offre un moyen supplémentaire de datation interne de la lampe.
Le DLA-HD1 aurait plutôt des coins dont le différentiel de niveau de noir par rapport au centre est moindre que sur mon Ruby (lorsque sa lampe était neuve). J'ai mesuré sur le DLA-HD1 entre 0,030 et 0,024 lumens dans les coins et 0,020 partout ailleurs. Vraiment pas de quoi crier au scandale, surtout pour un phénomène aussi éphémère !

Mais c'est proprement un électrochoc que l'on reçoit lorsqu'on envoie au DLA-HD1 des images sombres contenant quelques traces de lumières (les étoiles dans le cosmos, une lampe-torche dans la nuit...) ! Le noir du fond de l'image demeure aussi sombre, mais la zone lumineuse irradie d'un éclat impressionnant, au point d'éblouir le plus souvent comme dans le monde réel, comme lorsqu'on sort d'un tunnel... Dans toutes les images contenant un faible pourcentage de blanc, la dynamique du DLA-HD1 est nettement supérieure à celle du XV-Z21000 (et celle de tous les DLP que je connais), et a fortiori très nettement supérieure à celle du pauvre Ruby, méchamment largué sur ce terrain ! J'avais optimisé les contrastes intra-image de mon Ruby en plaçant l'iris en mode "on", et en réglant (dans le menu usine) l'iris à mi-ouverture (environ 620). Mais en projetant côte à côte des images de faible pourcentage de blanc sur le DLA-HD1 et le Ruby (iris aussi bien en mode "dynamique" qu'en mode "on" à mi-course, le Ruby m'a paru d'une fadeur et d'une pâleur désespérante, alors que DLA-HD1 brillait d'un éclat fabuleux. J'estime que sur ce point, le DLA-HD1 ne constitue pas une simple évolution, mais une vraie révolution, en offrant un contraste intra-image (dans les images à faible pourcentage de blanc) qui laisse très loin derrière lui les meilleurs projecteurs LCD et LCoS, mais même les meilleurs projecteurs DLP, et ceci sans aucune contrepartie (aucun iris, aucun AEC, aucune MDA, aucun fourmillement dans les gris sombres...). Aussi incroyable que cela puisse paraître, les contrastes intra-image du DLA-HD1 (pour des images de faibles pourcentages de blanc) rivalisent avec ceux de mon téléviseur cathodique !
Etant donné que les mesures traditionnelles de contraste (contraste on/off, contraste ANSI) ne signifient absolument rien en condition réelle d'exploitation, je décide donc de me conformer aux remarquables travaux de MLill, et je dresse (approximativement) la courbe des contrastes suivant l'APL pour chaque projecteur (et aussi pour mon téléviseur cathodique). Je rappelle qu’APL est l'acronyme anglais d'Average Picture Level, et qu’il désigne le pourcentage de blanc dans une image.
Or voilà que j'ai la surprise de constater que des trois vidéoprojecteurs, c’est le JVC DLA-HD1 dont la courbe s’apparente le plus à celle de mon tube cathodique !
Pour un APL entre 0 et 20, la courbe du DLA-HD1 est proche de celle du téléviseur cathodique et nettement au dessus de celles des deux autres projecteurs. Pour un APL de 1, j’obtiens sur le DLA-HD1 un contraste intra-image de 15 570:1, tandis que le celui du Ruby plafonne à 3 200:1 ! Pour un APL entre 20 et 43, la courbe du DLA-HD1 se rapproche mais reste supérieure à celle du XV-Z21000, et reste loin au dessus de celle du Ruby. Pour un APL entre 43 et 50, la courbe du DLA-HD1 est (très) légèrement dépassée par celles du téléviseur cathodique et du XV-Z21000, mais garde jusqu'à 50 une petite supériorité sur celle du Ruby. Donc pour un APL de 50 - qui correspond au contraste ANSI - le XV-Z21000 et le téléviseur cathodique offrent des contrastes intra-image légèrement supérieurs à celui du DLA-HD1, tandis que le contraste intra-image du Ruby reste toujours inférieur à celui du DLA-HD1.
Toutefois, un APL de 50 (contraste ANSI) ne se rencontre quasiment jamais dans un film, et dans les rares cas où cela se produit, le contraste n'a alors presque aucune importance ! Car avec un tel pourcentage de blanc, nos pupilles sont tellement contractées, que nos yeux sont incapables de percevoir vraiment la différence entre un noir profond et un gris foncé. Comme l’a fort bien compris MLill (mais apparemment pas le pourtant célèbre Laboratoire Fnac par exemple), le principal intérêt de la mire ANSI est de mesurer les propriétés réverbérantes de la pièce et non le contraste réel du vidéoprojecteur.
En généralisant : plus l'APL tend vers 50, moins le contraste intra-image est perceptible par nos yeux (car nos pupilles se contractent) ; et plus l'APL tend vers zéro, plus le contraste intra-image est perceptible par nos yeux (car nos pupilles se dilatent).
C'est pourquoi, j'estime que les seuls contrastes intra-image qui présentent une signification visuelle concernent les APL inférieurs à 30, et leur intérêt augmente au fur et à mesure que l'APL baisse. Et c'est justement lorsque les contrastes deviennent essentiels à notre perception visuelle (APL < 30) que le DLA-HD1 prend toute sa mesure et surclasse vraiment ses meilleurs concurrents, jusqu'à devenir vertigineux pour des APL bas (< 10), précisément lorsque notre pupille est très dilatée, et que nos yeux deviennent hyper-sensibles au moindre différentiel de lumière. Et qui dit contraste intra-image vertigineux, dit profondeur, effet 3D, et relief ! Le JVC DLA-HD1 est certainement le projecteur qui offre l'image la plus profonde depuis le TT et le tube cathodique. Je pense donc sans exagérer que cela mérite le qualificatif de "révolutionnaire".
Pour résumer en une phrase, j'ai l'impression que JVC DLA-HD1 a retiré le "voile blanc" qui couvrait toutes les images de mon Ruby. Et sans aller jusqu'à prétendre que je suis comme l'aveugle qui a recouvré la vue, j'ai tout de même l'impression de pouvoir enfin respirer (visuellement).

Je ne vais pas tenter maladroitement de concurrencer les excellents diagrammes CIE publiés par toutes les bonnes revues spécialisées comme la RDS&DHC, et je vais donc me borner à un compte rendu sommaire. Alors que le DLA-HD1 se contente d'éclairer avec une lampe halogène classique, je suis très surpris par la saturation et la justesse des couleurs, aussi bien en Blu-Ray, en HD-DVD, en HDTV, qu'en DVD et en source satellite SDTV ! Le DLA-HD1 surclasse haut la main le XV-Z21000 sur ce terrain, et de mémoire, je n'ai pas souvenir que le Pearl ait offert un aussi beau résultat même calibré. Je dois admettre que je ne perçois à l'œil nu aucune supériorité colorimétrique sur le Ruby !!!
Au moyen des différents systèmes que je possède (dont les mires de Peter Finzel), j'ai constaté que le DLA-HD1 était très bien étalonné - voire calibré - d'origine avec une courbe de gamma exceptionnellement régulière et d'une valeur constante de 2,2 (en mode naturel) et un delta-E systématiquement inférieur à 5. Chaque nuance de gris est magnifiquement restituée, aucun noir n'est bouché, aucun blanc n'est brûlé. Du jamais vu en sortie de carton !

Mais la colorimétrie est une chose, la "lumière xénon" en est une autre. Au grand dam des experts de la maison HCFR, même si je suis incapable de mettre en équation cette sensation (et pourtant comme tous les scientifiques, j'aimerais beaucoup...), cela n'implique en rien qu'elle n'existe pas ! Je maintiens qu'aucun projecteur à lampe UHP, même parfaitement calibré ISF, n'a jamais pu reproduire la sensation très particulière du xénon. C'est une sensation que l'on perçoit dans les scènes de jour, sur les projecteurs argentiques, sur de gros tri-DLP éclairés au xénon, sur le Qualia 004 et sur le Ruby. Beaucoup ne verront rien, la plupart clameront même qu'il s'agit d'une imposture marketing, mais je continue à prétendre le contraire. J'ai systématiquement perçu cette "lumière", même lors de tests en double aveugle ! Et cette fois-ci, ça n'a pas raté. Le DLA-HD1 offre une colorimétrie similaire à celle du Ruby, il est (nettement) plus lumineux que le Ruby, et pourtant dans les scènes diurnes, le Ruby a une lumière envoûtante que le DLA-HD1 est loin d'avoir. C'est une lumière que l'on ne voit qu'à la montagne en altitude, une lumière très prisée par les photographes...
Cela dit, aussi belle et envoûtante que puisse être cette "lumière xénon", je ne suis pas certain en effet qu'elle seule puisse justifier de devoir payer 650 EUR de plus par lampe...

Pas le moindre shading (rien ne vaut de visionner un ou deux films en noir et blanc pour ça), ni le moindre vertical banding (j’ai pourtant scruté l’écran) sur le DLA-HD1 ! Sur ce terrain, le DLA-HD1 est vraiment digne d'un DLP. C’est là qu’on sent à quel point la technologie d'affichage D-ILA est maîtrisée par JVC...

Il est exceptionnel sur un LCoS full-HD d'avoir un tel décalage de l'objectif (lens shift) horizontal (34%), mais aussi vertical (80%) dans les deux sens au point de ne pas être obligé de retourner le DLA-HD1 lorsqu'il est placé en hauteur. Et ce qui pouvait sembler être une lacune sur le DLA-HD1 (zoom, mise au point et décalage manuels) par rapport au Ruby, s'avère être en fait un avantage. Car même si les molettes et les bagues de réglage peuvent au premier abord paraître lâches et approximatives, en réalité elles permettent un ajustement plus précis qu'avec la motorisation télécommandée du Ruby !

Mais une telle latitude de décalage de l'objectif (lens shift) affecte fatalement la superposition des matrices. La possibilité d'un ajustement électronique de la convergence devient alors un complément essentiel.
Et l'ajustement horizontal et vertical de l'alignement des pixels par couleurs est précisément l'un des points qui m'a beaucoup séduit sur le DLA-HD1. Lorsqu'on est comme moi adepte de l'immersion totale dans l'image (rapport distance/base de 0,7), ainsi que de la VO systématique (donc sous-titrée lorsqu'on ne connait pas la langue), le moindre défaut de convergence finit par devenir obsédant. Je suis pourtant mieux loti que la moyenne avec mon Ruby (plutôt bien convergé), mais malgré tout j'avoue avoir ressenti une certaine irritation avec le temps...
D'emblée, par rapport à mon Ruby, la convergence du DLA-HD1 m'est apparue très nettement meilleure. Mais après avoir joué avec les réglages électroniques de convergence (ne pas hésiter à déplacer simultanément plusieurs couleurs de pixels), je suis parvenu à un résultat totalement inespéré ! Ainsi sur 90% de l'image, la convergence est parfaite. Et "parfaite", ce n'est pas juste une façon d'écrire : tout trait est parfaitement blanc, et je suis totalement incapable de détecter les couleurs qui le composent, même en regardant l'image à 5 cm ! Quant aux 10% restants de l'image (sur les bords droits et gauches de l'écran), je détecte un très léger listel vert (à gauche de l'écran) et bleu (à droite de l'écran) correspondant à moins d'un quart de pixel (dans le pire des cas), et devenant totalement invisible au-delà de 30 cm de l'écran ! Je précise que j'ai de très bon yeux (et il vaut mieux car je suis pilote).
Après autant de mois de Ruby, je suis carrément fasciné par la propreté des traits et des contours sur le DLA-HD1. Je dirais même que c'est ce qui me fascine le plus avec les contrastes intra-image, et la luminosité.

Cette perfection de convergence est certainement imputable à une qualité d'optique assez exceptionnelle. Cette optique présente une variation d'angle de réfraction selon les couleurs nettement plus faible que sur le Ruby et que sur le XV-Z21000. A tel point que le XV-Z21000 - pourtant mono-matrice - présente plus de décomposition de couleurs sur les cotés de l'image que le DLA-HD1 !
Autre indicateur de l’optique exceptionnelle du DLA-HD1 : il suffit de faire une mise au point optimale sur un seul point de l’image, et alors tout le reste de l’image bénéficie en même temps d’une mise au point tout aussi optimale, et cela quelle que soit l’amplitude du décalage optique ! Le DLA-HD1 offre donc une homogénéité de mise au point que le Ruby, le XV-Z21000, et la plupart des vidéoprojecteurs sont bien loin d’avoir !
Peut-être que l’excellence de cette optique est également responsable de la supériorité de piqué que je constate sur le DLA-HD1, tant par rapport au XV-Z21000 que par rapport au Ruby. Mais contrairement à ce que beaucoup prétendent, je n'estime pas pour autant cette supériorité transcendante par rapport au Ruby. Certainement parce qu'en tant que passionné de photographie, je distingue le vrai piqué de l'accentuation Photoshop (si répandue sur les projecteurs DLP). J'ai toujours trouvé le Ruby suffisamment piqué, et plus convaincant sur ce point que nombre de DLP (dont la précision est très frelatée, XV-Z21000 compris). Quoi qu’il en soit, le JVC DLA-HD1 est bien le premier projecteur full HD que je trouve être plus piqué et plus précis que le Ruby.
Et la magie de la technologie LCoS (D-ILA ou SXRD), c’est qu’elle peut atteindre des records de précision sans le moindre SDE ! Le JVC DLA-HD1 est aussi précis que son fill factor est élevé (93%) et que sa grille est invisible (même au rapport distance/base de 0,7 que j’affectionne tant). A côté, le Sharp XV-Z21000 fait figure de parent pauvre : même si son fill factor n’est pas aussi bas que celui des tri-LCD, il cumule à la fois un fill factor inférieur et une précision moindre en comparaison du JVC DLA-HD1 !

Nous en venons maintenant au seul véritable point faible du DLA-HD1, du moins en l'état actuel de son firmware : son traitement vidéo ! J’avoue ne pas en être totalement satisfait, surtout en comparaison du Ruby. Il faut bien reconnaitre que le JVC DLA-HD1 ne fait pas pleinement honneur au légendaire scaler Gennum VXP dont il est pourtant doté !
Certes, la fluidité du DLA-HD1 est absolument parfaite (quelle que soit la résolution et la source tant analogique que numérique), et peut-être meilleure encore que celle du Ruby (comme l'ont à juste titre constaté les revues sérieuses).
Mais il n'y a pas que la fluidité qui importe.
Selon moi, le Ruby présente l'avantage sur le DLA-HD1 d'afficher des images vidéo plus propres, moins bruitées, grâce à un nettoyage très appréciable des sources SD de qualité médiocre. Alors que le DLA-HD1 restitue tous les défauts et les artefacts des sources vidéos imparfaites (et ces sources là sont majoritaires, bien sûr si l'on ne se bride pas intellectuellement au misérable catalogue culturel des formats HD-DVD & Blu-Ray). Cela dit, même si ce n'est pas mon cas, on a tout à fait le droit de préférer la précision des images qui n'ont été traitées par aucun réducteur de bruit...

Dans le registre cette fois des anomalies véritables du traitement vidéo du DLA-HD1, je détecte malheureusement le phénomène décrit par Cine4Home sur toutes les sources HDMI 480i/p & 576i/p. Pire, je constate également ce phénomène - dans une moindre mesure certes - sur toutes les autres résolutions en entrée HDMI ! Ce phénomène se traduit par un découpage en micro-lamelles verticales de la plupart des surfaces de couleur rouge (visibles tant dans les mouvements que dans les arrêts sur image). Toutefois, en me référant à la Bible HCFR, je n'arrive pas à nommer de façon certaine ce défaut ! S'agit-il de Chroma Upsampling Error (CUE), d'Interlaced Chroma Problem (ICP), ou d'une forme d'aliasing ?
Autre phénomène fâcheux avec la plupart des images SD : je détecte sur les contours obliques aux contrastes très prononcés, des croisillons ou micro-segments perpendiculaires à ces contours (tant dans les mouvements que dans les arrêts sur image). S’agit-il d’un aliasing, de marches d’escaliers ?
Enfin, cette fois uniquement sur certaines sources SD de mauvaise qualité, je détecte de fines lignes horizontales qui se superposent sur les zones contrastées (visibles seulement dans les mouvements, mais pas dans les arrêts sur image). Tearing, aliasing ou effet de peigne ?
Finalement d’une certaine façon, tous les problèmes de traitement vidéo du JVC DLA-HD1 se réduisent à des phénomènes de lignes : il y a les lignes verticales (bonnes sources sauf HD), il y a les lignes obliques (toutes les sources sauf HD), et il y a les lignes horizontales (mauvaises sources).
Seules les sources HD d’excellente qualité (genre "King Kong" de Peter Jackson en HD-DVD) sont totalement épargnées par tous ces phénomènes !
J’attire toutefois votre attention sur le fait que si je détecte tous ces malheureux artefacts, c’est bien parce que je me place extrêmement près de l’écran (possible seulement avec la technologie LCoS dénuée de tout SDE et pourvue d’un fill factor de 93%), et que je suis aidé par le degré de précision redoutable du DLA-HD1 (car très lumineux et parfaitement convergé) !
Afin de m'assurer que mon DLA-HD1 n'était pas vicié, je suis allé voir fonctionner en magasin d'autres exemplaires... Mêmes artefacts hélas, mais personne ne semble s'en plaindre.
Ce qui me conforte dans l'idée d'un bug logiciel, c'est que d’une part ces artefacts n’existent quasiment pas sur les entrées analogiques (YUV, RVB, Y/C et CVBS) du DLA-HD1 (le comble tout de même !), et c’est que d’autre part j'ai pu contempler plusieurs fois sur d’autres vidéoprojecteurs (comme par exemple le Marantz VP-11S1) l’absolue perfection en traitement vidéo de cette puce Gennum VXP !
Je garde l'espoir, comme me l'ont confirmé certains pros, que JVC va très bientôt proposer une mise à jour du firmware du DLA-HD1 pour corriger tout ça. Sans quoi, je vais devoir me fendre d'un scaler externe, ce qui serait de la dernière absurdité sachant que le meilleur d'entre eux se trouve à l'intérieur du vidéoprojecteur.

Le DLA-HD1 souffre d'un sérieux overscan sur les signaux 480 i/p & 576i/p (aussi bien en entrée numérique qu’analogique cette fois), comme l'a constaté Cine4Home. Mais il ne présente absolument AUCUN overscan (ni underscan) avec les autres signaux (YUV 720p, HDMI 720p, YUV 1080i, HDMI 1080i/p). Il est tout de même navrant que les menus du DLA-HD1 ne proposent aucune possibilité de réglage de l'overscan, alors que les vidéoprojecteurs les plus modiques le permettent !
Il faut bien reconnaître que même si les menus du DLA-HD1 sont très bien conçus et fort pratiques à utiliser, ils ne brillent toutefois pas par leur richesse de contenu…
Le DLA-HD1 possède néanmoins une excellente commande Masque de masquage des bords de l’image. Si elle s’avère en soi intéressante (car elle ne requiert aucune mise à l’échelle) lorsque l’overscan est inexistant, elle ne permet hélas pas de réduire ou de faire disparaître un overscan intempestif ! De plus, cette commande n’est étrangement disponible que sur les signaux HD (numériques et analogiques), alors que les sources SD (numériques et analogiques) en ont souvent bien besoin (ce qui n’est pas évidemment pas le cas dans l’état actuel du firmware, étant donné l’importance de l’overscan en SD).
Le DLA-HD1 possède aussi une commande Position d’image (réglage du positionnement horizontal et vertical de l’image) disponible uniquement en entrée analogique (SD et HD). Mais comme il s’agit en fait d’une commande de centrage d’image - ce que l’on gagnera d’un côté de l’image, on le perdra de l’autre - elle ne remplace pas non plus une véritable commande de réglage d’overscan. Cette commande Position d’image étant indisponible en numérique (SD et HD), elle ne pourra de toute façon pas venir au secours de l’overscan de l’HDMI 480i/p & 576i/p. Mais elle n’aurait été d’aucun utilité en HD numérique (pas plus qu’elle ne l’est en HD analogique), puisque la HD ne présente aucun overscan ou underscan.
Au chapitre de la pauvreté des menus, la commande Aspect du DLA-HD1 n’offre que trois formats d’image en source SD : 4:3, 16:9 (pour l’anamorphose), et Zoom (pour le 4/3 letterbox). Le mode Zoom ne propose aucune option d’ajustement vertical pour optimiser le cadrage (qui toujours varie selon les films) ou faire apparaître d’éventuels sous-titres. Et il n’existe non plus aucun mode de transformation (à faible déformation) d’une source 4/3 en image 16/9.
Evidemment en source HD, il n’existe qu’un seul format d’image (16/9). Or aussi bien en source HD que SD, un mode d’affichage "pur direct" (affichage d’une image dans sa résolution d’origine sans upscaling) aurait été le bienvenu. De ce fait sur le DLA-HD1, seules les sources 1080i et 1080p seront affichées en "pur direct" (sans upscaling, ni over/undersan) !
Il reste à espérer que JVC corrige toutes ces insuffisances ou incohérences de jeunesse dans sa mise à jour firmware tant attendue.

En mode normal, le niveau sonore du DLA-HD1 est parfaitement tolérable. Il n’offre certes pas le niveau de silence des Ruby, Pearl ou Mitsubishi HC5000, mais demeure très inférieur à celui du Sharp XV-Z21000 (qui lui est franchement trop bruyant).
Etant donné l'impressionnante luminosité délivrée par le DLA-HD1 en mode normal, le mode haut est surtout destiné aux bases d’écran de 4m et plus (et dans ce cas, les pièces seront suffisamment grandes pour dissiper l'excédent de bruit du DLA-HD1 en mode haut).
En mode haut, le niveau sonore du DLA-HD1 est plus audible ... dans l'absolu. Car en fonction de l’acoustique de la pièce et de la position du spectateur/auditeur, les fréquences du mode haut peuvent paradoxalement porter moins loin que celles du mode normal. Ainsi, dans ma salle dédiée (et dans le plus complet silence), lorsque je suis assis sous le projecteur (à 1,50 m environ), je l’entends plus en mode haut qu’en mode normal ; mais lorsque je suis assis dans ma première rangée (à 4 m environ), je l’entends plus en mode normal qu’en mode haut !
Dans les deux modes, le bruit du DLA-HD1 est légèrement au-dessus de ce que je nommerais "la barrière subjective du silence" (pour ceux qui possèdent une très bonne ouïe). Mais comme ses fréquences sonores sont toujours graves, elles peuvent - selon l’acoustique de la salle - s’évanouir à quelques mètres ! Et évidemment, quelle que soit l’acoustique des lieux et quel que soit le mode utilisé, la moindre bande son audio recouvrira aussitôt le ronronnement du DLA-HD1.
Je note au passage que le DLA-HD1 dégage très très peu de chaleur. Même après quatre heures de fonctionnement, c'est à peine si je parviens à sentir avec ma main un quelconque air chaud expulsé (à la droite de l'objectif). De ce fait contrairement au Ruby, le DLA-HD1 ne risque pas de surchauffer la pièce dans laquelle il est utilisé, il autorise un quasi-encastrement, et il dispense de toute climatisation.
En même temps, je ne peux qu'admirer le travail de ventilation réalisé par Sony sur le Ruby : la chaleur qu'il dégage est digne d'une pompe à chaleur qui fonctionne à plein régime (sans rire, il peut servir de chauffage l'hiver), et pourtant son niveau sonore est exceptionnellement bas !
Il est donc difficile de ne pas admettre que JVC a fait preuve d'une sérieuse médiocrité sur ce point en ne faisant pas moins bruyant que le Ruby avec le peu de chaleur que le DLA-HD1 dégage, pas moins bruyant non plus que le Mitsubishi HC5000 en dépit de son surplus de corpulence...
Pour résumer, le JVC DLA-HD1 possède un niveau sonore qui n'est en rien problématique, mais qui est simplement archaïque.

Quant à la question de l'esthétique, c'est toujours épineux, car il n'y a rien de plus subjectif…
Personnellement, j'apprécie certes plus la couleur du DLA-HD1 que celle du Ruby, et je regrette même que la version européenne ne soit pas entièrement noire comme la version américaine (car ma salle de projection est sombre, mais aussi parce que je trouve que le noir est la plus belle et la plus chic des "couleurs", n'en déplaise à mesdames).
Objectivement, le revêtement du DLA-HD1 est très élégant, et sa finition parfaite. Sa façade avant est sobre et classique, mais respire le sérieux des lignes pro de JVC. Toutefois, il lui est difficile de rivaliser avec le design exceptionnel et original du Ruby, qui malgré son volume et son poids, embellit n'importe quel pièce. Et grâce à une épaisseur relativement faible par rapport à sa largeur et à sa profondeur, le Ruby insuffle comme une impression aérodynamique de légèreté lorsqu'il est suspendu au plafond. Alors que le DLA-HD1, comme le Pearl, pourtant bien plus compacts et légers que le Ruby, donnent paradoxalement une impression plus massive.
Le Ruby est peut-être le plus beau projecteur jamais construit. Mais le JVC DLA-HD1 ne manque pas de distinction pour autant.

Je trouve la connectique et la compatibilité de format du DLA-HD1 assez pauvre. Je regrette les prises Ethernet RJ45 et trigger dont disposait le Ruby, et surtout la prise DB15, dont l'absence limite sérieusement les connexions aux PC. Car s’il est possible de faire entrer les signaux analogiques RVB et RVBS (péritel) via les prises RCA (YUV + CVBS), le RVBHV des PC en est exclu (à moins bien sûr de recourir à un convertisseur actif).
Les seuls formats informatiques que le DLA-HD1 accepte - et cela donc uniquement via les entrées HDMI - sont ceux de la vidéo, c'est à dire seulement VGA en 60 Hz, 480i/p en 60 Hz, 576i/p en 50 Hz, 720p en 50/60 Hz, 1080p en 24 Hz, et 1080i/p en 50/60 Hz, moyennent parfois une petite tolérance en fréquence d’environ ±0,2 Hz. En PCHC, c'est certes l'essentiel, mais c'est tout de même un peu timide…

D'aucuns ont manifesté à juste titre une inquiétude quant à la (non-)politique de JVC en matière de pixels défectueux. Il est certain que JVC s'efforce inélégamment de se dégager légalement d'un maximum de responsabilité vis-à-vis des produits vendus. Toutefois, selon mon expérience (dans l'aéronautique, je vois des D-ILA depuis des années), le niveau de qualité de la technologie D-ILA exclue statistiquement les pixels défectueux. Evidemment, comme le JVC DLA-HD1 relève de la gamme grand-public (avec un degré de tolérance peut-être supérieur), je conseille à tout acheteur potentiel, dans le cas d'un achat par correspondance, d'utiliser son droit de rétractation non motivé sous sept jours, et dans le cas d'un achat physique en magasin, de demander à tester le matériel avant de l'acheter (ou de convenir avec le vendeur d'un retour du produit dès le lendemain en cas de pixel mort). De plus, certaines bonnes maisons ont une politique "0 pixel mort".


En dépit d’une colorimétrie et d’une fluidité quasiment équivalentes à celles du Ruby, revoir mes DVD et même mes enregistrements câble/satellite sur le JVC DLA-HD1 constitue pourtant une véritable redécouverte, tellement le contraste intra-image, la luminosité et la perfection de convergence changent les choses !
Mais il n'existe pas assez de superlatifs pour décrire l'expérience de la HD (1080p) sur le DLA-HD1 : la conjonction d'une source parfaite, d'un fabuleux contraste intra-image, d'une profondeur des noirs exceptionnelle, d'une luminosité élevée, d'une colorimétrie irréprochable, d'une précision inédite, de convergences optimales, et d’une invisibilité totale de la grille… donne naissance à la perfection pure ! Et cela à tel point que les films en Blu-Ray & HD-DVD m'ont bien plus impressionné aujourd'hui dans ma salle de projection personnelle alimentée par un JVC DLA-HD1, que naguère dans les belles salles de cinéma collectives où j'avais l'habitude d'aller ! Je n'aurais jamais imaginé pouvoir un jour préférer une projection numérique à une projection argentique. Ce jour est pourtant arrivé. C'est historique !


Tous ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout (et je les en remercie) se doutent maintenant que je vais garder le JVC DLA-HD1, et me séparer du Ruby. Je me séparerai toutefois du Ruby avec regret et nostalgie, car le traitement vidéo du Ruby (comme celui de la plupart des projecteurs Sony) me manquera, ainsi que son ineffable "lumière xénon", et bien sûr son design somptueux.

Par contre, je ne m'attarderai pas sur le Sharp XV-Z21000, car il ne m'a pas spécialement plu, pas plus qu'un quelconque autre DLP, même full HD. Le JVC DLA-HD1 a fait mieux que le Sharp XV-Z21000 en tout point (sauf en contraste intra-image à APL 50, mais cela n’a presque aucune importance).

Si son traitement vidéo pouvait être corrigé, j'estime que le JVC DLA-HD1 serait un vidéoprojecteur absolument parfait au jour d'aujourd'hui. Il est pour le moins révolutionnaire en contraste intra-image, dans sa capacité à combiner grande luminosité et noir profonds. Il s'illustre aussi par sa richesse et sa fidélité colorimétrique digne du xénon mais sans xénon, ainsi que par son couple précision d'image - fill factor supérieur à celui des DLP, par sa qualité optique et par sa convergence customisable.
Le JVC DLA-HD1 est le premier projecteur (hors TT) dont l'image s'apparente à celle d'une vraie TV cathodique (et à ma connaissance, on n’a pas encore inventé meilleure image que celle des tubes cathodiques). Le DLA-HD1 devrait donc avoir la capacité de réconcilier les amateurs de tri-LCD et de DLP, car il offre à la fois le repos (pour les yeux) d'une image LCD, et la dynamique d'une image DLP (et plus encore de dynamique que les DLP en basse lumière). Le DLA-HD1 devrait également être en mesure d’ébranler tous ceux qui décrient la vidéoprojection et ne jurent que par les écrans plats à la mode.
Je pense toutefois que le JVC DLA-HD1 ne satisfera pas encore tous les puristes du TT, car même s'il offre les noirs les plus profonds du marché matriciel actuel (et de loin), ils ne sont pas encore au zéro (lumen) absolu. D’aucuns pourront donc encore fantasmer sur l’exaltante quête impossible du "noir plus noir que le noir le plus noir"... Je prescris à ceux-là trois ou quatre Sony VPH-G90 bien stackés, ou alors beaucoup beaucoup de patience... Mais les autres - c'est-à-dire en fait 99,99% des spectateurs - seront comblés par les noirs du JVC DLA-HD1 !
Toutefois, si dans un proche avenir, Sony annonçait la sortie d'un successeur du Ruby ou du Pearl avec un contraste (par exemple) de 50 000:1 au moyen d'un iris dynamique, mais sans disposer pour autant d'un contraste natif supérieur à celui du DLA-HD1 (qui oscille entre 10 000:1 et 20 000:1 selon les réglages), a priori je ne l'achèterai pas ! En théorie certes, je trouve le concept de l’iris dynamique très intéressant, car il est directement décalqué de l'iris de l'œil humain (et toutes les grandes inventions s'inspirent de l'observation de la nature), et il incarne un magnifique hommage à la philosophie même du cinéma qui n’est que trucage, artifice, et illusion… Pourtant plus concrètement, après être passé par les Sony VPL-HS50 et Sony VPL-VW100, je confesse être fatigué de ces iris dynamiques qui, pour obtenir des noirs plus noirs, rendent les blancs fades et provoquent trop souvent des dérives colorimétriques. J'estime que rien ne remplace le plaisir que procurent un contraste natif élevé et la présence d'un blanc éclatant dans une image bien noire...

Tout ceci n'implique pas pour autant que le Ruby soit "has been". Si le JVC DLA-HD1 peut être comparé à un très grand téléviseur CRT, le Ruby lui pourrait plutôt être comparé à un petit projecteur argentique, de par ses contrastes intra-image nettement inférieurs en basse lumière (comme l'argentique), de par sa "lumière xénon" (comme l'argentique), de par la qualité de son traitement vidéo Sony (trop souvent injustement décrié), et de par sa classe inégalée.

Yves

PS : Rendez-vous au chapitre suivant...
Dernière édition par yrad le 19 Aoû 2008 17:47, édité 58 fois.
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Message » 11 Mar 2007 3:02

c du cr ca fache de dieu, ca va me prendre la nuit :D
gabin
 
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Message » 11 Mar 2007 3:25

Eh ben !!! :o J'ai eu le courage de lire ça à plus de 2h du matin... Impressionnant CR ! Il va rester dans les anales celui-là de par sa longueur historique !

Et il donne une fois de plus envie de craquer pour ce projecteur !

Merci pour le partage... ;)

Chris.
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Message » 11 Mar 2007 3:32

bon cr

ca donne envie de le voir

si cela est juste il y a de grande chance qu il soit chez moi fin de semaine

a+
gabin
 
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Message » 11 Mar 2007 6:45

gabin a écrit:c sur d ici la les ecrans plat feront 3m a 4 m de base et au pris d un jvc


"M'en parle pas...."..j'en ai un qui couche dehors en attendant que les maçons aient fini de créer une onverture dans ma salle HC pour faire passer ma dalle de 4m!
chaillou
 
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Message » 11 Mar 2007 9:00

Exelent CR de Yard , un vrai pro . :wink:
JBL007
 
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Message » 11 Mar 2007 9:07

ouuuaaaahhhhhh !!!! ca c est du compte rendu !!!
merci pour ces impressions et les explications
ca y est mon choix est fait sue mon prochain videoprojecteur, merci collegue de boulot :wink:
arnoneo1
 
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Message » 11 Mar 2007 9:08

Bravo yrad super CR .

Je regrette donc pas ma commande , mais j'avais deja pu tester l'engin plusieurs fois .

Il me tarde maintenant de le recevoir :lol:
rezoli
 
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Message » 11 Mar 2007 9:37

bonjour

merci pour ce cr d'anthologie

la confrontation avec le sharp 21000 est la bien venue et me fait definitivement pencher en faveur du jvc

a l'attention de didier ton hd-1 je doit dire mon hd-1 :mdr:
tu me l'amene directement chez moi tu le recalibre et tu repart avec un beau cheque

il m'est insupportable de savoir que tout ces gens vont profiter de mon projo au salon
comme convenu il m'est de plus en plus difficile d'attendre :lol:

pour les parisiens qui se rende au salon ne louper pas la demo d'un marseiller qui sait calibrer ces projecteurs
et surtout ne lui demander pas si il est a vendre il est deja vendu :wink:

il est bien dommage qu'une si bonne puce ne soi pas utiliser au mieux de son potentielle
car les projection en ce debut d'annèe se feront le plus part du temp en sd
haa
 
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Message » 11 Mar 2007 9:48

Whaou! :o

Je ne poste que très rarement mais un CR de cette qualité ne peut être que respecté (quoi que l'on pense des conclusions).
En revanche ceux qui comme moi tentent de ne pas succomber au coté obscur du JVC pour des raisons financières ne te disent pas merci. :-?

Merci pour le partage de cette expérience.
obiwank
 
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Message » 11 Mar 2007 9:53

Chapeau bas, YRAD
Magnifique compte rendu.

Inutile pour moi d'en faire un après le tien.

Dès que je reçois mon HD1, j'espère juste confirmer tes propos et je sais dans ce cas lequel entre le HD1 et le ruby je garderai. :roll:

Je ferai juste un complément en comparant avec mon scaler VP50 et celui interne du HD1.

Encore bravo pour ce CR.

A+
Olivier
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Message » 11 Mar 2007 11:02

Bravo et merci à yrad pour ce CR !

N'hesitez pas à nous tenir au courant si un firmeware est réellement prévu pour corriger le traitement video (qui pourrait constituer pour moi le principal obstacle à son achat)...
opbilbo
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