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Mise en oeuvre de l'audio ds ma salle

Message » 05 Juin 2007 14:29

Tu ne penses pas que c'est plutôt une caractéristique de l'équilibre très particulier des bandes son cinéma ? Le son cinéma, c'est pas franchement naturel en terme d'équilibre :wink:

PM qui a une culture du son incroyable m'a expliqué comment sont mixées les bandes sons de ciné :

à chaque scène correspond un niv sonore moyen qui est très normalisé. Pour faire simple, il sera calme sur une scène calme, moyen qd ça commence à s'exciter, fort sur les scènes d'action.

Ce niveau moyen est ensuite modulé via les éléments sonores présents dans le scène. Pour que le son reste intelligible qqsoit le niveau, ces éléments sonores (prise de son de voies, effets sonores, bruitages, etc.) sont extrèmement compressés : on a donc au sein d'une même scène des écarts dynamiques très faibles. Par contre, entre les scènes, on peut avoir de gros écarts dynamique (passage rapide d'une scène calme à une scène d'action par exemple).

Donc la dynamique d'un son cinéma n'est pas du tout la même que celle d'un morceau de musique : globalement peu de dynamique intra scène et bcp de dynamique inter scène.

Fort de cette connaissance nouvelle, je me suis mis à écouter mes DVD avec une oreille neuve et je dois dire que dans 90% des cas, PM a raison. C'est d'ailleurs amusant de voir avec quel côté systématique cette règle est appliquée.

Reste qu'il y a qd même des exceptions : certaines bandes son ont des dynamiques intra scène importante malgré un niveau sonore élévé. Exemple que je site souvent :

- les rivières pourpres DTS (la scène ou la voiture des flics se fait défoncer sur le pont)
- nid de guêpes DTS (la scène ou le buldozer défonce les containers)
- Jurassic park en mixage d' *origine* (Z1 DTS) : la scène du T-rex

Comme ds ces exemples, la dynamique intra scène est vraiment très importante avec en plus un niv. élevé, on est à la limite de ce que peut supporter une oreille humaine... En tout cas, c'est le cas de la mienne...

Mais bon, ces DVD sont plutôt rares. Le constat est que la dynamique intra scène des scènes d'action est généralement plutôt rabotée (avec un son fort qui donne l'illusion aux possesseurs de petits système que ça dépote).

@+
Emmanuel
Dernière édition par Emmanuel Piat le 06 Juin 2007 13:43, édité 1 fois.
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Message » 05 Juin 2007 19:12

J'ai oublié de dire que certaines pistes son ont une dynamique revue et corrigée (pas en bien) pour l'édition DVD. Mais ça on le sait tous et les exemples de pistes anémiques abondent.
Emmanuel Piat
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Message » 05 Juin 2007 21:32

A ce titre, est-ce qu'il existe des fonctions de compression de dynamique intéressantes dans le cadre d'une utilisation PCHC ? Parce que dans certains cas (écoute nocturne à faible volume), certains films obligent à jouer avec la télécommande, à cause de cette dynamique inter-scène.
/noah/
 
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Message » 06 Juin 2007 13:41

Généralement il y a 3 réglages de dynamique possible sur les déco soft (pour AC3 filter, je ne me rappelle plus si c'est implémenté) dont un qui est le mode "nuit" (c'est celui avec la plus forte compression).
Emmanuel Piat
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Message » 07 Juin 2007 17:01

Champ direct/champ diffus.
Les micros mesurant sur 360°, il semble à lire ce que dit Emmanuel Piat qu'il ne reste que l'oreille pour ajuster ce couple. Pourquoi les micros capables d'apprécier un champ accoustique en 3D n'ont ils alors pas plus de succès (base composée de 4 micros à orienter de façon précise) ? Intituivement on peut penser qu'un tel ensemble peut parfaitement discriminer une onde directe, une réflexion primaire et une réflexion secondaire; il suffit au logiciel de parfaitement connaître l'espacement entre les quatre micros, d'envoyer un bruit rose sur chaque enceinte tour à tour et obtenir ainsi une cartographie de l'emplacement des enceintes et des réflexions liées à la salle. La base micros est bien entendu à placer au point d'écoute de l'auditeur.
L'échec de l'égalisation des aiguës (onde très directive par rapport au basse fréquence)semblent bien être lié à la mesure tel qu'elle résulte du micro de mesure classique.
Bon voilà J'ai terminé mon petit délire perso, ça doit être faux mais j'aimerai que l'on m'explique pourquoi .
Merci d'avance
PhFL
 
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Message » 07 Juin 2007 17:51

Je ne suis pas *du tout* un expert du domaine. La seule chose que je peux dire c'est que tout micro a une directivité donnée (qui dépend de la fréquence et évidemment du type de micro : cardioide, super cardioide, omni, etc.)

Mais, la directivité va forcément aussi induire une résolution spatiale limitée. Après en jouant avec plusieurs micro on peut combiner les réponses pour améliorer les choses et enregistrer de mieux en mieux le champ sonore (champ de pression et vitesse (donc aussi direction instantannée de l'onde)). C'est par exemple, ce que fait l'approche ambisonic : on enregistre via 4 micro (un omni + 3 bidirect) le champ sonore en un point. l'omni enregistre le champ de pression et les 3 autres la direction instantannée de l'onde. Sauf que malheureusement la précision de cette direction n'est pas parfaite (j'espère ne pas raconter d'annerie). Donc le champ sonore enregistré est une approximation du champ réel. Si tu veux approfondir (et me corriger :wink: ), tout est là :

http://gyronymo.free.fr/audio3D/accueil.html

Cette thèse est très bien écrite et passionnante à lire. Je n'ai malheureusement lu que ce qui touchait à la psychoacoustique et pour le moment je n'ai pas eu le temps d'attaquer la partie liée à l'approche ambisonic.

On trouve aussi une longue analyse de l'ambisonic ici :
http://www.er.uqam.ca/nobel/k24305/chapitre_5.html

>Les micros mesurant sur 360°, il semble à lire ce que dit Emmanuel Piat qu'il ne reste que l'oreille pour ajuster ce couple.

via une analyse temporelle, on peut sans pb connaître l'énergie présente dans le champ direct et dans le champ diffus ou le ratio des deux. De nombreux critères de bon rendu acoustique sont basés sur la mesure de ce ratio. C'est quelque chose de très classique mais que je connais très mal. Maintenant, l'oreille est généralement aussi un bon juge. Bcp de preneurs de son expérimentés ne font pas de mesures ...

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Message » 07 Juin 2007 19:07

Merci pour tes liens, je connaissais celui de gyronimo. Je reconnais que je ne l'ai regardé que partiellement même disons plutôt parcouru, je me suis simplement un peu plus arrêté sur la thèse de jean Daniel de juillet 2001 qui insiste sur l'apport de la transformée de Fourrier Bessel.
Je vais continuer à appronfondir mes connaissances dans ce domaine, car pour moi c'est l'avenir (concrètement je ne connais qu'une boîte qui applique ces recherches de façon pratique, je leur ai d'ailleurs acheté un appareil; mais sans doute connais tu d'autres firmes appliquant ces recherches).
Ce sujet me passionne; Merci pour ta contribution.
PhFL
 
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Message » 08 Juin 2007 10:52

>mais sans doute connais tu d'autres firmes appliquant ces recherches).

J'imagine que tu parles de Trinnov ? Le domaine de la correction acoustique et de la reconstruction correcte de la scène sonore (les deux sont plutôt liés) est qd même un domaine qui est encore plutôt ancré ds le monde de la recherche. Trinnov est un peu une exception (mais c'est une spinoff issue de la recherche). Il existe aussi qq entreprises spécialisées dans le WFS (Wave Field Synthesis). J'avais trouvé un lien sur une de ces boites il y a qq temps mais je n'arrive plus à remettre la main dessus (ils citaient notamment des simulateur de vol professionnels en application). On trouve aussi du WFS dans des cinémas en allemagne ou aux US, voir en bas de cette page :
http://multiphonie.free.fr/wfs.htm

WFS "pour les nuls" :
http://www-nt.e-technik.uni-erlangen.de ... p?lang=eng

Developpeurs d'un soft accessible au public (wonder sous linux) :
http://gigant.kgw.tu-berlin.de/~baalman ... index.html
http://lac.zkm.de/2004/proceedings/lac2004_baalman.pdf

Voici un passionné qui maintient une belle veille sur ces techniques (WFS, ambisonic, etc) :
http://matthieuberjon.com/blog/category/Acoustique

google via "Wave Field Synthesis" donne accès à des heures de lectures :wink:

Cependant, comme je le dis toujours, dans un domaine beaucoup + simple en terme de mise en oeuvre, il y a le DSR de Passavant. Les galettes sont dispo en DVDA et le résultat est franchement déjà impressionnant en terme de réalisme.

>un peu plus arrêté sur la thèse de jean Daniel de juillet 2001 qui insiste sur l'apport de la transformée de Fourrier Bessel.

Elle est en ligne qq part ?

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Message » 08 Juin 2007 17:47

Excuse moi, il s'agit de Jérôme Daniel et non de jean la thèse en français est sur l'adresse suivante:http://gyronymo.free.fr/audio3D/download_Thesis_PwPt.html#Thesis_download
Cette lecture demande de l'investissement (en tout cas pour moi dont les connaissances en math étaient un peu lointaines). Mais après j'avais une vue beaucoup plus précise des limites liées tant à l'enregistrement que celles liées la reproduction sonore. La technique DSR de Passavant ne me convainc que très peu...sans compter que dans le salon de Monsieur tout le monde, ça n'a rien d'évident, mais mon avis ne vaut pas grand chose car je n'ai jamais eu le loisir d'écouter.
Bon maintenant tout cela est une démarche perso, je ne demande qu'à apprendre.
PhFL
 
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Message » 11 Juin 2007 10:08

>La technique DSR de Passavant ne me convainc que très peu...

Pour avoir écouté des heures et des heures d'enregistrement DSR, je peux te dire que tu as *grandement* tord. Mais là encore rien ne vaut un essai. Les DVD-A DSR ne sont pas chers sur Passavant et il faut juste (pour un test) avoir le courage de remettre les enceintes arrières sur la zone avant. Bref, sans se ruiner, on peut se construire une opinion basée sur du vécu.

Le DSR est né d'une approche pragmatique et expérimentale. Il n'a aucun support théorique. Il a fallu des années d'essais et de validation pour le mettre en place. Mettre des enceintes sur la zone avant d'un arc de cercle, ca n'a rien d'extraordinaire. Le plus dur et de très très loin, c'est de définir le protocole de prise de son qui permettra ensuite d'obtenir un rendu spatial convaincant avec cette dispo d'enceintes. Et Définir ce protocole est d'autant plus difficile, qu'on enregistre pas un soliste classique comme un trio de jazz etc. Par exemple le DVDA de Maxime Saury n'a pas la même disposition ni la même orientation des micro omni que le DVDA de Fabrice Eulry. Dans un cas, on a un Duo de Jazz clarinette/piano avec la clarinette qui mène la danse avec une image qui ouvre peu car le piano est derrière la clarinette, dans l'autre cas, on a un soliste de piano avec une image spatiale sur 180° car le piano est proche (cette image spatiale est nécessaire car sur la derrière piste, Eulry fait du tam tam en tournant tout autour du piano, et quand on sait que le piano fait 3m de long, ça fait une sacrée image sonore ...).

Bref, dans tous les cas, il faut absolument maitriser différentes configurations de prises de son qui marcheront pour chaque style de musique et chaque configuration d'orchestre. Ca a été très difficile (il a fallu *plusieurs années* à PM pour y parvenir, les 1ers essais étant catastrophiques...). A chaque fois le protocole a été le même : on enregistre et on compare immédiatement à l'original (tout comme l'avait déjà fait Cabasse bien avant). Petit à petit, toute une connaissance empirique sur la prise de son adapté au DSR a été accumulée. Cette connaissance accumulée est la force de PM. C'est sa marque de fabrique qui a été parfaitement validée expérimentalement.

Outre la qualité de la reconstruction spatiale de la scène avant, les trois avantages du DSR sont à mon sens :

- la suppression du crosstalk stéréo du fait de la prise de son en AB large
- une zone d'écoute large (au moins 3 personnes de front) de qualité similaire
- une zone d'écoute profonde (au moins deux rangées de sièges) de qualité similaire
- un rendu spatial cohérent avec la scène sur toute la zone d'écoute
- une intégration plutôt correcte avec la salle d'écoute

Mine de rien, c'est pas mal. Et à l'arrivée c'est beaucoup de plaisir (et aussi l'impression très nette d'écouter une vraie scène sonore).

Maintenant le DSR a aussi des défauts. J'en ai relevé certains propres à certains protocoles de prises de son. Je ne pense pas qu'ils soit du à ma pièce et personnellement j'aimerais beaucoup en discuter mais ces discussions ne seront intéressantes que si nous sommes plusieurs à écouter les mêmes disques pour confronter nos points de vue et mettre la main sur les pb. Bref, avis aux amateurs de décryptage de scènes sonores sur 180° :wink:

Ou pourrait par exemple parler plus avant du DSR ici :

http://www.homecinema-fr.com/forum/view ... =170300461

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Message » 11 Juin 2007 12:30

>Concernant les niveaux que je recherche (cf. la sensibilité des HP) vous allez être surpris mais le niveau max (à 0 dBFS) actuel est dans ma salle à la position d'écoute est de :
>86 dB SPL !
>Ce qui fait pour le LFE 96 dB SPL.

J'ai jetté un oeil sur le fichier wav (bruit rose) que j'ai utilisé pour mon étalonnage :

le niveau crête est 17 dB au dessus du niveau moyen RMS, je dois donc avoir à ma position d'écoute, et si le système le permet :

86 + 17 = 103 dB SPL (en crête)

Sachant que sur le wav, la crête est environ à -3 dBFS, le niveau max crête dans la salle est *théoriquement* de : 106 dB SPL (soit 116 dB SPL pour le LFE).

Ben, franchement, c'est bien assez :lol:

Pour info, les spef O300D sont :

Niveau SPL maxi pour 3 % de THD, dans un demi-espace : 112,8 dB SPL à 1 m
(niv. SPL maxi moyenné entre 100 Hz et 6 kHz)

Le fait qu'ils aient moyenné à partir de 100 Hz n'est évidemment pas innocent mais ils ont l'honnêteté de le dire...

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Message » 11 Juin 2007 13:33

Emmanuel Piat a écrit:86 + 17 = 103 dB SPL (en crête)

Sachant que sur le wav, la crête est environ à -3 dBFS, le niveau max crête dans la salle est *théoriquement* de : 106 dB SPL (soit 116 dB SPL pour le LFE).

Je crois que ceci confirme une fois de plus l'assertion selon laquelle 105dB crête sont généralement suffisants en écoute Hi-Fi.

Par contre je n'ai pas dû bien suivre : d'où vient cet écart de 10dB avec le LFE ? Késako ?
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Message » 11 Juin 2007 13:50

Le signal enregistré sur le canal LFE (le .1) doit être rendu 10 dB au dessus des autres canaux, c'est la norme (aussi bien en DD qu'en DTS).

Avec les PC, cette amplification n'est pas faite par le soft de décodage. Il faut donc la faire au niv. de l'ampli qui pilote le sub. Attention dans ce cas, s'il y a des graves redirigé vers le sub par le bass managment, il faut au préalable les diminuer de 10 dB aux niv. du PC.

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Message » 11 Juin 2007 13:52

Emmanuel Piat
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Message » 11 Juin 2007 13:59

Voir aussi à partir de la page 23 sur ce document :
http://www.yamahaproaudio.com/downloads ... m2tb_e.pdf
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