Mahler a écrit:Il y a le flat et le reste, selon son gout et son humeur. C’est l'avantage du Trinnov. Et il fait plein d'autre choses en plus de l'égalisation.

Chers amis apprentis sorciers

, une petite rectification qui vous guidera je l'espère dans votre recherche "du bon son".
Le phénomène de courbe cible : Lorsqu’on mesure une enceinte en champ libre (ou en chambre dite « sourde », sans échos), on relève une courbe de niveau plate en fonction de la fréquence car on ne mesure que du champ direct. L’énergie mesurée est celle fournie dans l’axe ; toute l’énergie produite hors axe d’écoute est perdue. Un concepteur "sérieux" d'enceinte acoustique s'attache à obtenir une courbe de réponse droite dans cette configuration.
En revanche, lorsqu’on mesure des enceintes acoustiques dans une salle d’écoute, deux phénomènes sont à prendre en considération :
1 -
la directivité de l’enceinte acoustique : D’une part, elle augmente avec la fréquence. Autrement dit, elle produit plus d’énergie hors axe de mesure (ou d’écoute) que dans l’axe aux basses fréquences. D’autre part, cette énergie hors axe de mesure (axe d’écoute) n’est plus cette fois perdue dans la nature. Après maints rebondissements (c’est le cas de le dire) elle s’ajoute à celle mesurée dans l’axe ce qui « gonfle » les résultats aux basses fréquences.
2 -
le caractère absorbant des salles d’écoute aux hautes fréquences (le temps de réverbération décroît avec la fréquence)
Au final, lorsqu’on somme l’énergie au point d’écoute, comme on intègre à la fois les énergies champ direct et champ réfléchi, on a toutes les raisons de mesurer plus d’énergie dans les basses fréquences que dans les hautes, ce qui conduit à une courbe de réponse « descendante » avec la fréquence.
On notera donc à ce stade qu’
une courbe de réponse droite est anti-naturelle. Et si vous vous arrêtez là dans le processus de calibration avec un Trinnov, vous n’avez fait qu'une partie du travail (la moins importante d'ailleurs puisque jusqu'ici, le processus est automatique).
Mais alors, quelle devrait être
la « bonne » courbe de référence ?
Vaste question. Il existe des réponses théoriques (
http://www.ohl.to/archives/159 ) mais dans les faits, TACT ayant popularisé cette notion dès le début des années 80 (
http://www.tactlab.com/Did_You_Know2.html ), on se sert fréquemment de leurs gabarits pour étalonner nos salles. Je vous engage à consulter le site de Francis Brooke ici :
http://francis.audio.monsite-orange.fr/page7/index.html section « pourquoi une correction acoustique". Il y en a bien d'autres...
On retiendra qu’il n’existe pas de « vérité » et qu’au final, les courbes cibles reflètent surtout les goûts auditifs des auditeurs. Les anglo-saxons les appellent d’ailleurs fréquemment « house curves » car elles reflètent bien des choix personnels et des cas aussi différents qu’il n’y a de salles d’écoute.