Sans compter que l'exceptionnel, le vrai exceptionnel qu'il m'a été donné d'entendre et d'apprécier... ne faisait pas l'unanimité
J'avoue par exemple prendre plus de plaisir à écouter de la musique chez mon voisin à la campagne dans son grand salon très meublé alors même qu'il a une chaine fort modeste (CD 723 de base, ampli tuner stéréo Yamaha de la série 490, paire de Jamo Cornet IV posée de chaque coté d'une grande et assez basse cheminée en pierre) que bien des chaines autrement plus prétentieuses en termes de performances, ayant fait l'objet de réglages infinis et d'associations sourcilleuses chez des audiophiles patentés.
Chez lui le son se déploie magnifiquement dans le salon, la musique vit et respire sans entraves autre qu'une relative manque d'extension dans le grave. Sans cables spéciaux, sans matériels couteux.
Chez d'autres, malgré des qualités indéniables, un savoir faire tout aussi indéniable, j'entends des appareils somptueux qui s'interposent entre la musique et l'auditeur. Tout est là qui se voit et se remarque, la musique n'y est pas, mais le son y est et, parfois, la conviction affirmée que ce que l'on possède est gé-ni-al car cher et de THDG.
Le hasard d'une acoustique naturelle merveilleuse dans une pièce fait parfois beaucoup plus le résultat que les appareils les plus chers et pas forcément les plus fidèles car correspondant trop au goût univoque de leurs concepteurs.
Cette dernière chose me semble être la tare la plus patente de la haute-fidélité contemporaine.
Alain