julien max jacquemin a écrit:juste une question : pourquoi rationnaliser avec un mesure qq chose qui fait appel à un sens, dont la capacité est impossible à mesurer ?
Il est tout-à-fait possible de mesurer la capacité de l'oreille, mais sur des critères objectifs seulement. Sa sensibilité à la courbe de réponse est donnée par David Clarke, par exemple.
Il est donc tout-à-fait pertinent de rationaliser ainsi, car on peut dire, à la lecture d'une courbe de réponse, si elle est gênante ou non à l'écoute, en regardant l'amplitude de ses variations.
Mais il est en effet impossible de mesurer sa sensibilité aux colorations chaud / froid, ou plein / creux, pour la bonne raison que ces critères ne sont pas définis. Il n'existe aucune définition d'un son "creux", et j'ai pu constater souvent qu'un son qui me paraissait dur paraissait doux à mon voisin.
julien max jacquemin a écrit:Tu peux avoir une enceinte parfaite sur banc de mesure, et parfaitement raté du point de vue de l'écoute. Alors qui a raison ? La mesure ? Les oreilles de l'auditeur ?
Désolé, mais c'est la même chose pour un lecteur, un ampli, et au risque de me faire lincher, un câble.
Cela s'explique par le fait que l'enceinte interagit fortement avec le local d'écoute, et qu'il y a des réverberations importantes qu'il faut mesurer en plus de la courbe de réponse. Ce sujet est débattu en ce moment dans le topic de Philippe Müller sur la fidélité :
viewtopic.php?f=1029&t=29907156&start=1770#p172656277Exemple :
La question des réflexions latérales se pose. Si les enceintes sont très réussies en terme de rayonnement, les réflexions latérales risquent d'être positives pour le "spaciousness" par contre, si la réponse hors de l'axe est chahutée, mieux vaut diffuser ou absorber. (Ph.Müller).
Il y a aussi la question du niveau d'écoute. Je ne sais pas si c'est vérifié scientifiquement, mais on dit que les enceintes Cabasse ont un grave neutre et sont donc adaptées à une écoute à niveau réaliste, tandis que pour une écoute à un niveau moindre que réaliste, il faut plus de grave pour compenser les caractéristiques de l'audition humaine. Le problème de la compression de dynamique vient alors tout compliquer, car la notion de niveau réaliste n'existe plus.
Un câble, en revanche, se comporte de la même façon, du point de vue de la mesure, dans n'importe quel système, tant qu'il sert à relier une sortie line out à une entrée line in. C'est pourquoi on peut généraliser bien plus facilement une mesure de labo pour un câble que pour une enceinte. Le câble de modulation n'interagit quasiment pas avec la chaîne.
Ce n'est pas vrai du câble d'enceinte, qui lui va se comporter très différemment selon l'enceinte.