niklos0 a écrit:10 000F
Cabasse, ce n'est plus ce que c'était... Avant, les enceintes était designés pour le son. Maintenant, c'est plus pour le design.
Exemple que je connais bien : l'escadre. Lancé à 20 000F en 1993-1994. A l'heure actuelle cela représente 4100€.
Qu'a t-on à ce prix chez cabasse maintenant ? L'iroise... Pour moi niveau qualitatif, l'escadre est nettement au dessus de l'iroise.
Par ailleurs, je trouve que la concurrence fait de meilleurs produit à ce prix.
Klipsch RF7
JR emeraude
Kef R900
Bref, pour moi, Cabasse c'est complétement essoufflé pour développer La Sphère. Il en est sortie une "révolution" le HP coaxial cabasse... Qui n'a rien de révolutionnaire si ce n'est le prix...
Je trouve, qu'a l'heure actuellement, chez cabasse, pour avoir quelque chose du niveau de l'escadre, il faut tapé dans le THDG genre cabasse Ocean ...
Et je ne parle même des Galion de l'époque qui seraient (celons mes lectures) encore bien au dessus des escadres !
Les opinions ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Je ne connais ainsi ni la «
JR emeraude » (je ne connais même pas cette marque) ni la Kef R900, mais la Klipsch RF7 oui : cette enceinte peut donner de très bons résultats dans une bonne acoustique (c'était le cas chez un de mes copains : impec), mais je trouve que les Iroise SCS ou Iroise III meilleurs, et je pense que les Iroise II (celles dont la caisse alliait aluminium et médite ou contreplaqué) sont au moins aussi bonnes que ces RF7.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les haut-parleurs coaxiaux (dans leur forme actuelle ; je ne remonte pas jusqu'au premier haut-parleur Cabasse, le Diphone, qui était aussi un coaxial) ne sont pas apparus sur la Sphère, mais dès 1991/1992 sur l'enceinte expérimentale MC001, commercialisée par la suite sous le nom d'Atlantis, et ont été montés dès 1992/1993 sur le haut de gamme Cabasse (ligne MC, puis SCS, rebaptisée ensuite Artis). L'Atlantis, qui était un sacré morceau elle aussi, n'a pour autant pas épuisé Cabasse, pour qui ce genre d'enceintes est certainement un démonstrateur technologique et un outil de recherche autant qu'un porte-drapeau pouvant être
incidemment vendu à des clients très fortunés. L'Océan a beaucoup plus les apparences d'un produit pensé dès le départ pour être commercialisé comme un haut de gamme.
La Cabasse Escadre de 1994 (pas l'enceinte éponyme des années 60 destinée à être placée dans un angle comme la Klipschhorn) cohabitait ainsi avec des enceintes dotées de haut-parleur coaxiaux. L'Escadre était la plus grosse colonne de la ligne classique et les plus grosses enceintes MC (Pacific, Baltic+Etna) étaient vendues au bas mot deux fois plus cher que l'Escadre. L'Iroise de l'époque était un peu plus chère que l'Escadre elle aussi. Et, ce qui est le plus important, les enceintes dotées de haut-parleur coaxiaux pouvaient être achetées en même temps que les électroniques qui allaient avec (amplificateurs et filtre actif si on ajoutait ou un deux caissons d'extrême-grave) avec déplacement au domicile de l'acheteur d'un technicien de Cabasse qui relevait les courbes de réponses des enceintes dans la pièce et procédait au réglage idoine des correcteurs paramétriques incorporés dans les amplificateurs et, le cas échéant, au réglage du filtre actif. Cette démarche montre très clairement lesquelles des enceintes du constructeurs brestois étaient conçues pour aller le plus loin possible. En tous cas, si l'Escadre de 1994 valait 20 000 francs la paire, la paire d'Iroises de la même année en valait 24 000. Nous sommes donc très clairement dans les mêmes ordres de grandeur et il paraît normal qu'on puisse acheter une paire d'Iroises 3 pour ce que représente en euros d’aujourd’hui une somme de 20 000 francs en 1994. C'est même le signe d'une absence de dérive tarifaire. En aparté : si je n'ai pas tout à fait apprécié les Iroises SCS500 et Iroises II, je trouve que les Iroises 3 ont des caractéristiques très semblables aux Iroises SCS à l'écoute, n'était peut-être un équilibre qui permet d'utiliser celles-là plus facilement que celles-ci dans des pièces de dimensions modestes. Il m'apparaît en tout cas, au moins en ce qui concerne ces enceintes, qu'il existe tout de même un lien de filiation audible en l'espace de vingt ans.
Ce qu'on peut regretter, c'est l'absence d'unité de pensée de la gamme actuelle d'enceintes Cabasse. Dans le passé, il y avait les enceintes passives et leurs versions actives. Le saut qualitatif des unes aux autres était clair sur le papier et, d'après ceux qui ont pu les entendre et qui s'expriment parfois dans nos colonnes, ce saut était aussi très clair à l'écoute. Aujourd'hui, il y a un plus grand nombre de produits et on peine à en comprendre la hiérarchie en terme de performance (démonstrateurs technologiques mis à part). Toutefois, la firme est encore dans une période de transition après le rachat par Canon. Il est très possible -et je le souhaite- que la voie ouverte par l'Océan débouche vers la commercialisation d'enceintes plus abordables mettant en œuvre les mêmes caractéristiques fondamentales : haut-parleurs coaxiaux, amplificateurs et filtres numériques intégrés, préamplificateur-correcteur associé. Pour réaliser une chaîne à très haute valeur ajoutée comme par le glorieux passé des enceintes VT et VTA et du préamplificateur modulaire Grand Large PST16. En effet, à bien observer les produits Cabasse de cette époque, la philosophie de mise en œuvre était tout à fait semblable à celle de l'Océan, même si les moyens étaient évidemment ceux permis par la technologie de ce temps déjà ancien.