Dans ma recherche d'un remplacement des enceintes Jean-Marie Reynaud Evolution3, depuis hier j'ai en essai chez moi une paire de Mulidine Cadence. En principe je cherche des enceintes plus importantes mais c'est pour me rendre compte si j'accroche avec l'esthétique sonore Mulidine. Les Cadence sont concurrentes directes des Evolution3 bien que nettement plus chères (+424 euros) et c'est intéressant de les comparer.
Modèles de démonstration du magasin elles sont, m'a-t'on dit, correctement rodées.
Et bien c'est une grosse déception.
Dès le premier disque, Fantaisie pour piano en ré mineur de Mozart par Ivo Pogorelich, on ressent une atmosphère presque cotonneuse, voilée, pleins de micro-détails qui apparaissent avec les Evolution3 ont disparus, principalement la perception des fins de notes, l'action des étouffoirs. Le rythme devient chaotique, ça ne chante absolument pas. Cette merveille d'interprétation qui vous tire facilement des larmes devient plate et sans vie.
En ce qui concerne l'homogénéité entre le tweeter à ruban et le HP médium/grave c'est pas folichon non plus. Les timbres sont assez moyens, simplifiés, les instruments semblent avoir maigris. La scène sonore est plutôt brouillonne, sans profondeur.
J'ai essayé d'autres types de messages, chœurs, grand orchestre, orgue, jazz, même résultat.
Différents essais de positionnement avec ou sans angle de convergence ne changent rien.
Dans cette gamme de prix les JMR Evolution3 gagnent haut la main.
Je me pose un certain nombre de questions :
- Je ne m'explique pas l'enthousiasme de
Diapason (septembre 2004) à leur sujet, ce que j'entend est exactement à l'opposé de leur description.
- Le modèle Cadence est-il un raté dans la gamme Mulidine ?
- Suis-je tombé sur un (très) mauvais numéro ?
- La réputation de "ces petits artisans français de génie qui font beaucoup mieux que les autres" est-elle une conséquence d'un quelconque syndrome David contre Goliath ?