Pio2001 a écrit:Parce qu'une pièce a toujours des défauts proéminents, ne serait-ce que sous la fréquence de Schröder. Il existe en effet une fréquence de transition, appelée fréquence de Schröder, qui vaut environ 100 ou 200 Hz dans nos salons, cela dépend des dimensions, qui marque la limite entre deux domaines acoustiques.
Les parois de la pièce provoquent des pics de résonance à toutes les fréquences, à intervalles réguliers en Hertz. Sur une échelle logarithmique, en octaves, ces pics apparaissent de plus en plus serrés au fur et à mesure que la fréquence augmente.
La fréquence de Schröder est la limite en dessous de laquelle on entends les pics idividuellement, dans le grave, et au-dessus de laquelle les pics se confondent en une coloration générale.
La fréquence de Schroeder fixe la limite de l'acoustique géométrique et le champs diffus et homogène, comme tu las dit, le densité de réflexions et modes est suffisant au dessus de cette fréquence, les lois de l'acoustique géométrique s'appliques.
En dessous, comme tu l'as dit, la densité modale deviens trop faible pour avoir un champs acoustique homogène, les modes sont isolés.
En réalité, la transition est loin d'être net, c'est progressif, la fréquence de Schroeder dépend du volume mais également du Rt.
Fc=2000 x racine (RT/V)
Dans le grave, tous les pics sont idésirables, et le seul traitement acoustique connu pour les éliminer est de construire des cloisons entièrement flottantes. Le mur entier devient un immense haut-parleur passif. Les bass traps ne peuvent inercepter que la partie de l'onde acoustique qui les frappe. Tant qu'il reste une partie d'un mur non couverte, une résonance apparaîtra.
Et je n'ai jamais entendu parler d'un plafond traité de la sorte.
La meilleur solution et de loin pour lutter contre les modes propres en basse fréquences, c'est de repousser la fréquence de Schroeder le plus bas possible, donc une grande salle
le mur flottant n'est pas une solution idéale, son impédance fera que le volume acoustique sera plus grand, mais ça n'absorbera pas efficacement, son action sera hyper limité.
Donc au moins à ces fréquences là, dans le grave en dessous de 100 Hz, il nous faut un égaliseur et une courbe cible. D'ailleurs, la majorité des discussions sur les micros de mesure et les égaliseurs concernent les caissons de grave.
Perso je regarde plus ce qu'il se passe dans le domaine temporel pour égaliser dans le grave, que d'ajuster seulement a partir d'une courbe cible "plate".
Mais clair qu'une égalisation bien réalisé dans cette partie du spectre permet de gagner sur tout les points.
Au-dessus de ces fréquences, la question se pose. Mais dans de nombreux cas, je pense qu'une égalisation est souhaitable. Je pense en particulier à la proximité des enceintes avec le mur arrière.
En hifi, on conseille de les éloigner le plus possible. Chez les pro, on dit au contraire qu'il faut soit qu'elles se trouvent à moins de 80 cm, soit à plus de 2 mètres (recommendations lues sur les manuels de deux constructeurs différents), mais pas entre 80 cm et 2 mètres.
Les miennes sont à 80 cm, et cela provoque un grand trou à 100 Hz, et trois pics, à 200 Hz, 330 et 560 Hz qui sont je pense liés à ça (quoique je n'aie pas de certitude, car les fréquence sne correspondent pas tout-à-fait, mais comme il y a d'autres parois proches, que mon install est asymétrique, et que je mesure avec les deux enceintes en même temps...).
Chez les pro on fait du inwall, si c'est du near-field posé sur la console, on est effectivement éloigné des murs ce qui est le but du near-field.
A moins de 80cm d'un mur réfléchissant on déplace le problème plus haut en fréquence et inversement en s'éloignant, perso si le mur est réfléchissant je préfère m'écarter du mur pour réduire les premières réflexions, après faut voir aussi avec le rapport de distance avec le sol et les murs latéraux, vaux mieux choisir une bonne répartition des interférences (SBIR).
Plus on monte en fréquence, et plus le principe d'égalisation à partir du point d'écoute est discutable. Par exemple, le micro de mesure est omnidirectionnel, alors que notre oreille, aux hautes fréquences, ne l'est pas.
Non seulement notre oreille privilégie les sons qui viennent de l'avant, mais il ya aussi des phénomènes de masquage psychoacoustique des prémières réflexions. J'ignore si les fenêtres temporelles correspondent (à vérifier, les chiffres doivent être dispo quelque part), mais si la première réflexion acoustique est masquée par notre oreille, l'arrivée de l'onde directe ayant déclenché le phénomène de masquage, alors ce qu'on entend ne correspondra pas non plus à ce que le micro mesure, car lui mesure son direct + son réverbéré.
D'ailleurs, il n'y aurait pas de solution à ça, car l'effet de masque n'existe que pour les transitoires (sons de percussion). Pour une note continue, nous entendons son direct + son réverbéré, comme le micro.
Si on applique un fenêtrage court dans le haut, on peu mesurer a partir du point d'écoute, perso dans le medium aigue je m'attache surtout a ce que la réponse de l'enceinte soit plate en free-field.
La méthode MMM permet "d'annuler" les accidents liés aux diverses réflexions et d'obtenir une bonne moyenne reproductible, on peu parfaitement observer certains accidents non lié a la salle, c'est rapide et très efficace.
Le seul truc que je lui reproche c'est le fait que ça ne tiens pas compte de la résolution temporelle, a cela je préfère le multi-point et multi fenêtrage, mais c'est très long ! comme ohl l'a dit, il faut un grand nombre de mesure pour que ce soit parfaitement interprétable et répétable.... mais pour moi c'est ce qui se rapproche le mieux en terme d'allure de réponse a notre audition, donc perso je fait les 2, mmm + multi-point multi-fenêtrage.
Pour la résolution temporel et l'effet de fusion, on compte en général entre 3 et 6 longueur d'onde a la fréquence considéré.
Donc plus on regarde dans les fréquences élevées, et plus on peut se demander s'il ne vaut mieux pas neutraliser l'enceinte en champ proche plutôt qu'au point d'écoute, comme tu le suggère, oso.
Je ne sais pas s'il existe des logiciels qui permettent de n'égaliser qu'une bande de fréquence limitée. REW permet de le faire, mais pas en égalisation FFT, juste avec une série plus ou moins importante de filtres paramétriques. Il faudrait tester.
Perso je corrige toujours en manuel et je choisis exactement ce que je veux égaliser ou non, j'utilise Rephase avec convolver pour ma part.
Bon, dans tout ça, n'oublions pas le mot de Floyd Toole : il y a deux catégories d'enceintes. Les enceintes à directivité régulière, qu'on peut égaliser, et les enceintes à directivité irrégulière, qu'il est impossible d'égaliser, car leur son ne peut pas être bon en même temps dans l'axe et en dehors de l'axe. Or, le son hors axe ne nous parvient pas en même temps que le son direct, et on entend la différence (imaginez une "réverb" qui n'a pas le même timbre que le son initial). L'égalisation, elle, ne fait pas la différence !
Complètement d'accord !
Je suis comme toi, je n'aime pas remonter le grave.
J'ai remarqué deux choses : la correction dans le grave doit être précise. S'il reste des petits accidents, ça s'entend. Et comme sous 100 Hz, les courbes sont assez stables en foncton du point d'écoute, on peut se permettre de corriger de petites détails.
Et la deuxième chose, mais je ne sais pas si c'est pertinent, en choisissant une courbe cible plate dans le grave (actuellement, ma courbe est plate sous 500 Hz), je suis satisfait quand les pics de la courbe touchent la cible, et non quand la courbe oscille autour de la cible.
Comme pour la fréquence de Schröder, je me demande s'il n'y a pas une fréquence de transition en dessous de laquelle on entend les pics individuels, et il faut aligner la crête des pics avec la cible, et au-dessus de laquelle on entend la moyenne, et il faut aligner la moyenne avec la cible.
Peut-être aussi que c'est une question de goût.
Perso, j’observe toujours une légère remontée naturelle dans le grave, après tout dépend de la méthode de mesure, d'une méthode a une autre l'allure de la réponse ne sera pas vraiment la même....
Sous 100Hz, ce n'est justement pas très stable en fonction de la position, d'un siège a un autre on observe des différences significatives ! en dessous de 50Hz ça va mieux, mais 100 ou 80Hz c'est trop haut.
Ce que je note surtout c'est que pour faire l'équal a ces fréquence, je regarde aussi surtout la décroissance d’énergie et le domaine temporel.