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Les installations HiFi des forumeurs de HCFR.

Je me présente par mon installation

Message » 06 Sep 2012 20:35

C’est ma première intervention sur ce forum et, en présentant mon installation, je me présente sans doute aussi un peu moi-même.

Je suis un vieux de la vieille de la haute-fidélité. Mon parcours s’étend du 78 tours à la dématérialisation, poussé par le désir toujours renouvelé de pouvoir entendre mieux, malgré un organe auditif à présent sur le déclin. Les ressorts de cette persévérance sont très certainement ma passion pour la musique et le fait que je ne pratique aucun instrument à cause d’une inaptitude à gouverner convenablement mes doigts. Je me suis donc rabattu sur l’électronique, un peu comme un musicien-amateur fait ses gammes, non pour atteindre une quelconque perfection mais pour tenter modestement d’investir une technique qui me permette de mieux saisir l’œuvre musicale. Chez moi, le commerce avec la musique est purement auditif et se concrétise principalement par une écoute domestique en haute-fidélité, souvent plusieurs heures par jour.


Au bout du chemin, il y a une installation qui ne ressemble à aucune autre et dont je vais m’efforcer de décrire quelques points saillants :

Le point le plus important est certainement la pièce d’écoute. J’ai aménagé le grenier de ma maison, sous des combles au toit pointu. L’espace est relativement grand (environ 90 m² ,13 m de profondeur et plus de 5 m de hauteur sous la flèche du toit) et l’acoustique y était dès l’origine relativement bonne. J’ai procédé à certains aménagements comme l’isolation du toit, la pose de tentures devant la porte-fenêtre, la disposition le long des murs de cinq bibliothèques beaucoup plus hautes que larges pour imiter l’effet acoustique des cariatides et autres sculptures en stuc qui décorent souvent les salles de concert 19ème siècle. Les réflexions primaires devant les enceintes ont été maîtrisées, au sol par deux épais tapis à longs poils, sur les cotés par des panneaux acoustiques serrés contre les murs par les bibliothèques et au-dessus par l’inclinaison du toit revêtu de son isolation. La moitié de l’importante surface sous toit est revêtue dans le sens de la longueur de planches en triplex marin pour éviter une trop grande absorption des sons et maintenir un équilibre entre l’amortissement et la réflexion.


Je ne pouvais concevoir dans un lieu d’écoute d’aussi grande dimension qu’une installation à haut-rendement. J’ai construit mon installation actuelle autour de moteurs TAD 2’’ que j’ai pu acquérir d’occasion chez un revendeur parisien, disparu depuis lors, avec des membranes en béryllium intactes et deux répliques en bois des pavillons du même constructeur. Ce fut, je crois, ma plus grosse dépense. J’ai en cours de route abandonné ces pavillons en bois qui étaient rectangulaires pour une paire de pavillons circulaires en ciment armé dont la dispersion spatiale due à sa forme convenait très bien à l’ouverture vers le haut de mon toit. L’ensemble pavillon-moteur repose sur lui-même en telle sorte que le pavillon est incliné vers le haut, c’est-à-dire vers le faîte du toit. Ces dispositions annihilent l’effet de projection et de directivité que l’on reproche parfois aux pavillons. Pour parfaire la linéarité, j’ai logé dans la gorge de mes pavillons deux lingettes de démaquillage, lâchement mises en boule, astuce sans noblesse sans doute mais extrêmement efficace qui amortit la courbe de réponse entre 1 et 3 kc/s et aménage une descente harmonieuse de la réponse vers les hautes fréquences. Les plus hautes fréquences sont confiées à des tweeters à ruban perchés sur un chevalet au-dessus des moteurs TAD et munis d’un positionnement réglable pour ajuster les phases. Le bas-médium (en dessous de 400 c/s) est reproduit par des haut-parleurs RCF de 30 cm à grande sensibilité (une réplique de JBL moins onéreuse mais tout aussi performante) montés dans deux petites enceintes closes. Enfin un JBL de 18’’restitue l’extrême grave (en dessous de 80c/s). Il est bafflé dans un morceau de tuyau d’égout en grès (paroi 10 cm d’épaisseur, diamètre 50 cm) et dirigé vers le haut, vers la pente du toit qui lui sert d’amorce de pavillon.


L’amplification multiple m’a paru la façon la plus rationnelle de faire fonctionner harmonieusement une telle cavalerie de haut-parleurs, en évitant autant que possible les pièges du haut-rendement dont les bruits de fond. Par facilité mais aussi pour son efficacité, je me suis tourné vers un filtrage numérique. Mon choix s’est porté sur le BEHRINGER DCX 24/96. Il s’agit d’un appareil bon marché destiné à la sonorisation plutôt qu’à la haute fidélité et je connais les critiques dont il a fait l’objet. La firme SELECTRONIC a cependant commercialisé une version modifiée de très bonne qualité musicale. Le BEHRINGER a le très grand avantage d’être un appareil-multifonctions très complet. On y trouve notamment une entrée numérique stéréophonique qui sort sur six canaux, chaque canal étant pourvu de filtres paramétriques passe-bande (cross Butterworts, Linkwist-Riley, Bessel de 6 à 48 db/octave), coupe-bande (profondeur de +/-15db, coefficient de qualité allant de 0,1 à 10) et d’un réglage de volume (+/- 15db par bonds de 0,1db). Les convertisseurs n’ont peut-être pas la qualité des meilleurs dacs du marché (au prix faramineux) mais le système à l’avantage d’utiliser six convertisseurs qui ne sont sollicités chacun que dans une bande de fréquences restreinte, ce qui réduit fortement la distorsion par inter-modulation, principale ennemie de la conversion numérique-analogique. J’utilise deux de ces BEHRINGER pour tenir les sept canaux de mon installation. Le premier, qui est un exemplaire modifié par SELECTRONIC, contrôle la totalité des canaux stéréophoniques à l’exception du canal d’extrême grave et le second, l‘exemplaire non modifié, cornaque le haut-parleur unique d’extrême grave. Il est donc programmé pour faire la sommation des deux canaux stéréophoniques. La sortie du canal mélangé est réinjectée dans la troisième entrée programmée en analogique, ce qui fait que les filtres des deux canaux utilisés sont ainsi mis en série. Ce dispositif me permet notamment de couper l’extrême grave avec deux filtres Butterworst en série de 48db/octave chacun, soit avec une pente avoisinant théoriquement les 100db, quasi verticale en tout cas même si les filtres de l’appareil ne reproduisaient pas tout à fait aux mesures la pente annoncée.

L’amplification multiple demande, comme sa dénomination l’indique, autant d’amplificateurs de puissance qu’il y a de canaux. Pour mes sept canaux, j’en utilise six, dont un stéréophonique. L’ampli d’extrême grave est le seul ampli à transistors (une simple plaquette MONACOR mais avec une alimentation très puissante). Les autres sont des amplis à lampes, toutes les lampes étant des triodes (300B pour les rubans) ou des tétrodes 5560 montées en triode (TAD et RCF). J’ai conçu et réalisé moi-même les amplis 300B. Il s’agit de deux amplis mono-triode avec un transformateur de sortie AUDIONOTE. J’ai également conçu et réalisé les deux amplis 5560 destinés aux médiums RCF, amplis complètement symétriques avec transformateur déphaseur à l’entrée. Enfin, l’ampli pour les TAD, qui est lui stéréophonique, est un kid que j’ai monté, une réalisation de l’ingénieur hollandais VANDER VEEN.au rapport qualité/prix excellent. Cet ampli soutient la pierre angulaire de mon installation, les pavillons, et j’envisage de le modifier en remplaçant la lampe-déphaseur un transformateur pour rendre l’ampli complètement symétrique comme c’est le cas pour l’ampli du bas-médium. Mes amplis à lampes fonctionnent tous sans contre-réaction et une conception totalement symétrique des amplis push-pull, où la symétrie est étendue à l’étage amplificateur en tension, est de nature à diminuer la distorsion et les bruits de fond. Un peu comme le ferait la contre-réaction mais sans présenter les inconvénients de celle-ci, instabilité par exemple ou diminution de la micro- dynamique, sans parler de la ré-injection au cœur du dispositif amplificateur des aberrations produites par la bobine mobile du haut-parleur.

Une autre solution pour renforcer la présence et la rapidité du bas-médium serait de remplacer les 30 cm RCF qui couvrent la plage de fréquences 100-400 c/s par deux systèmes à pavillon genre ALTEC, ces bêtes à la gueule monstrueuse. J’ai eu l’occasion d’entendre ces pavillons chez un ami. C’est vraiment extraordinaire. Ils sont évidemment très encombrants et vraiment pas esthétiques. Mais j’ai la place pour les positionner sans difficulté de telle façon qu’ils soient en phase avec les autres transducteurs et je me fous pas mal de l’esthétique. Pas d’ingérence féminine dans mon grenier !

La qualité d’une installation dépend en premier lieu de la qualité de la source qui l’alimente. J’ai essayé toutes les sources au long de ma vie et je me suis arrêté aujourd’hui sur la plus nouvelle parce qu’elle m’a parue la meilleure, la dématérialisation. Fidèle à mon habitude de ne pas faire appel à un appareil du commerce (du genre LIN ou AURENDER) onéreux et inaptes à toute évolution, je me suis fait construire un ordinateur dédié avec le concours de quelques amis beaucoup plus versés en informatique que je ne pourrais jamais l’être. Il est construit dans un boîtier du gabarit d’un gros ordinateur de bureau dans lequel je puis ajouter toutes les cartes de logiciel souhaitées. Cet ordinateur est devenu mon unique pourvoyeur de musique et a définitivement remplacé mon convertisseur puis mon transport de CD. Il alimente directement les BEHRINGER en signaux numériques par le truchement d’une carte-son LYNX.16e avec sorties AES comme l’exige l’entrée numérique des BEHRINGER. Cette configuration très simple m’a paru très supérieure aux liaisons USB que j’ai pu entendre.

Je me suis donc mis à l’entreprise de longue haleine de riper tous mes CD avec le logiciel EXACT AUDIO COPY et je ne suis pas encore au bout de mes peines. Un des grands avantages de la numérisation est la possibilité de télécharger depuis la toile des fichiers musicaux en 24 bits (avec éventuellement un échantillonnage plus élevé que celui du CD, mon second BEHRINGER, celui qui n’a pas été transformé, ne me permettant pas toutefois de dépasser le standard 96/24). Les fichiers vendus par QOBUZ sous la dénomination « MASTER » sont d’une qualité sonore manifestement supérieure à celle du CD, du moins pour ceux que j’ai pu vérifier. J’ai pu ainsi comparer quelques CD ripés avec leur version « MASTER » téléchargée. Je tiens à ajouter que mon choix ne va pas d’abord vers le beau son mais bien vers la beauté de l’œuvre et l’inspiration des interprètes.


La signature sonore de la restitution numérique dépend en grande partie du bibliothécaire utilisé (player) conjointement avec la carte-son. J’en ai importé deux : JPLAY et JRIVER pour servir ma carte-son LYNX. Je les utilise tous les deux mais pas pour le même usage comme je vais l’expliquer. J’ai constaté au début de mes essais que JPLAY faisait merveille dans la musique de chambre, pour la reproduction d’un quatuor à cordes comme par exemple le 11ème de Beethoven par le quatuor Artémis (CD ripé) ou, autre exemple pour la reproduction d’un petit ensemble orchestral baroque comme les suites pour orchestre de chambre de Bach interprétées par le Café Zimmerman,(importation « master » Qobus) ou enfin, autre exemple d’importation en haute définition, remarquable pour son interprétation légère et savoureuse, les suites de Couperin et de Redel (surtout cette dernière) intitulées « Le Parnasse » par l’ensemble Ricercare. C’est vraiment de la haute-fidélité dans le meilleur sens du terme. JPLAY pouvait cependant présenter dans ses versions antérieures un coté trop défini et même sur certaines œuvres symphoniques ou complexes une sensation de sur-définition, principalement sur les violons, qui pouvait déplaire. JRIVER m’apparaissait à l’opposé beaucoup plus charnu, plus mélodieux et certains diront plus musical. Le tissu sonore de JRIVER était un rien plus enrobé dans le bas-médium, ce qui séduit immédiatement l’oreille sans être cependant vraiment redondant ou mal défini. Les chœurs et les solistes des Saisons de Haydn (SACD ripé en PCM pour moi par un de mes amis) en étaient magnifiés mais la sonorité des instruments de l’orchestre de Fribourg m’était apparue par contre moins baroque, moins authentique, moins bien différenciée. Depuis lors, c’est-à-dire depuis mes premiers essais, JPLAY a proposé une dernière évolution de son player. Cette dernière version permet de lire les fichiers musicaux en « kernel streaming » tout en choisissant la nouvelle option dite « ex-stream ». C’est cette version que j’emploie actuellement d’une manière usuelle. Le coté un peu acide des premières moutures a disparu tout en conservant les qualités fondamentales des premières versions. Elle me paraît mieux détourée, plus contrastée, moins colorée que JRIVER. Je n’utilise plus JRIVER que pour les prises de son symphoniques manifestement « multi-pistes » comme certains DG des années 80, les Karajan par exemple, ou pour des prises de son qui demandent à être habillées. Mais attention, l’usage de JPLAY en « kernel streaming » et « ex-stream » exige une mémoire-vive est très développée. J’ai étendu la mienne de 4 Go ( cette capacité réduite provoquait des accrochages épouvantables) à 16 Go.

Une sorte de philosophie de la haute fidélité apparaît en filigrane dans le développement de mon installation. Je suis arrivé à un âge où l’on peut se prétendre philosophe : préférer les solutions évolutives à celles qui se referment sur un cul-de-sac, préférer aux appareils vendus prêts à écouter « clé sur oreilles » les appareils que l’on peut concevoir soi-même ou faire concevoir par d’autres plus qualifiés comme ce fut le cas pour mon ordinateur, préférer les solutions qui permettent une adaptation aux évolutions de l’électronique et aujourd’hui aux évolutions rapides du numérique-audio, et cela sans devoir tout changer, trivialement dit : « sans devoir tout racheter ». Agir autrement me paraît être non seulement une perte de beaucoup d’argent mais aussi une perte du temps consacré à l’essentiel, c’est-à-dire à l’écoute de la musique.

Cordialement Olivier
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Le daim
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Message » 06 Sep 2012 21:31

Bienvenue Olivier sur le forum, merci pour le partage de votre démarche d'audiophile au travers de cette introduction à votre installation.
Auriez-vous quelques photos à nous soumettre ? Je serais curieux de voir cette véritable cathédrale qui vous sert de salle d'écoute.
Vous ne parlez pas de la scène arrière, le fauteuil ou le canapé dans lequel vous vous installez pour écouter des heures durant vos albums favoris !
On l'évoque peu, mais c'est un élément essentiel ... Rien de plus terrible, à la maison ou au cinéma, de commencer à avoir mal au dos ou des fourmis dans les jambes au bout de 30 minutes !
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Bugbuster
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Message » 06 Sep 2012 21:37

Merci pour cette présentation bien détaillé, des photos seraient effectivement la bienvenue.

Cdt Philippe
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Message » 06 Sep 2012 21:44

Bien venue et félicitations pour ce système qui semble te combler.
Dématérialisation, filtrage numérique, tube et transistor, haut rendement et salle dédiée ......que du bonheur :wink:

Merci pour cette belle description :o
Cela pourrait donner des idées à ceux qui hésiteraient..... même si 300B et pavillons ne sont pas à la portée de n'importe qui.

Cordialement
Jean louis
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Message » 06 Sep 2012 21:58

Le daim a écrit: c’est-à-dire à l’écoute de la musique.
a


L'écoute de la musique ne doit pas être associée spécifiquement à la Haute Fidélité
Dans bien des cas les systèmes de reproduction sonore même modeste à la maison apportent un confort d'écoute que l'on souhaiterait rencontrer lors d'un concert musicale.
et pourtant un système deux canaux ne peux pas être considéré comme de la Haute Fidélité
wuwei
 
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Message » 07 Sep 2012 7:43

bienvenue ici :D
superbe système: source et filtrage numérique d'un côté et tubes et pavillons de l'autre, comme un trait d'union entre la tradition et le présent!
de la vraie haute fidélité au meilleur sens du terme
ça donne regret de ne pas être capable de monter soi-même les éléments

Cdlt :wink:

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Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
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dub
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Message » 07 Sep 2012 8:13

Bienvenue Olivier,

On a hâte de voir quelques photos :wink:

Gil
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Message » 07 Sep 2012 9:00

Dernière édition par Mahler le 07 Sep 2012 15:45, édité 1 fois.
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Message » 07 Sep 2012 13:17

Je remercie très chaleureusement Mahler pour sa collaboration photographique. Laurent et moi sommes des vieux amis d’un autre forum et je suis heureux de le retrouver. Il pourra en quelque sorte me parrainer. Je suis pour l’instant à quelque 1000 km de chez moi. J’essayerai de mettre en ligne quelques photos supplémentaires dès mon retour.


Bugbuster a écrit:Bienvenue Olivier sur le forum, merci pour le partage de votre démarche d'audiophile au travers de cette introduction à votre installation.
Auriez-vous quelques photos à nous soumettre ? Je serais curieux de voir cette véritable cathédrale qui vous sert de salle d'écoute.
Vous ne parlez pas de la scène arrière, le fauteuil ou le canapé dans lequel vous vous installez pour écouter des heures durant vos albums favoris !
On l'évoque peu, mais c'est un élément essentiel ... Rien de plus terrible, à la maison ou au cinéma, de commencer à avoir mal au dos ou des fourmis dans les jambes au bout de 30 minutes !


Tu as parfaitement raison Bugbuster. Il faut être confortablement assis pour entendre avec plaisir, sans être gêné, et pouvoir se concentrer sur la musique. J’ai installé devant mes enceintes cinq fauteuils sur deux rangées. Il y a évidemment un point « G » qui est le fauteuil du milieu de la première rangée mais on peut entendre sans trop de désagréments assis sur les autres sièges, au prix d’un léger décentrage de l’image stéréophonique lorsque l’on se retrouve assis sur l’un des deux fauteuils périphériques. La particularité de mes points d’écoute est qu’ils sont surélevés d’environ 30 cm par rapport au plancher ; on se trouve en quelque sorte assis sur une estrade. L’avantage de cette bizarrie est qu’il y a un découplage par rapport aux vibrations qui pourraient se répandre dans le plancher aux très basses fréquences et une meilleure fusion entre un grave qui n’est jamais envahissant et un médium qui le survole.

wuwei a écrit:
Le daim a écrit:c’est-à-dire à l’écoute de la musique.
a


L'écoute de la musique ne doit pas être associée spécifiquement à la Haute Fidélité
Dans bien des cas les systèmes de reproduction sonore même modeste à la maison apportent un confort d'écoute que l'on souhaiterait rencontrer lors d'un concert musicale.
et pourtant un système deux canaux ne peux pas être considéré comme de la Haute Fidélité


Mon cher Wuwei. Le terme « haute-fidélité » prête certainement à confusion. Est-ce comme tu sembles le croire, un système relativement développé de reproduction sonore domestique, le plus grand développement étant une condition pour la reproduction fidèle de la musique ? Est-ce au contraire un mythe que chacun essaye d’atteindre avec plus ou moins de bonheur et dont le résultat est laissé à des appréciations souvent contradictoires ? Ne pourrait-on dire avec sagesse que la haute-fidélité est atteinte lorsque l’on prend plaisir à écouter son installation ? Ce que le terme ne devrait jamais cacher, c’est une soif toujours plus insatiable d’appareil hors prix dont on se lasse avant d’en avoir remboursé le crédit. Le terme est de plus très mal choisi. Pourquoi avoir fait de la reproduction musicale domestique une vertu, qui plus est, le plus haut sommet que cette vertu puisse atteindre ? Il ne faudrait jamais, à mon sens, associer le substantif et l’adjectif sans les relier par un trait d’union qui les réduit à un banal concept commercial.

dub a écrit:bienvenue ici :D
superbe système: source et filtrage numérique d'un côté et tubes et pavillons de l'autre, comme un trait d'union entre la tradition et le présent!
de la vraie haute fidélité au meilleur sens du terme
ça donne regret de ne pas être capable de monter soi-même les éléments

Cdlt :wink:


Mon cher Dub. Il n’est jamais trop tard pour bien faire si on en a vraiment le désir. On peut d’ailleurs se faire aider comme moi. Nous sommes trois, trois amis, trois mousquetaires comme on nous nomme gentiment sur un autre forum, qui sommes complémentaires : Paul étant versé plus spécialement en acoustique, Robert en informatique et moi, l’homme à tout faire, j’ai quelques connaissances en électronique. Il y a cependant une condition qui me paraît indispensable avant de se lancer dans l’aventure : il est nécessaire de pouvoir disposer d’une pièce que l’on pourra aménager et qui sera l’endroit où l’on construira son bataclan. Faire cela dans le salon est extrêmement dangereux pour la paix du ménage. A moins évidemment d’être célibataire et de pouvoir aimer ailleurs.


jl dudu a écrit:Bien venue et félicitations pour ce système qui semble te combler.
Dématérialisation, filtrage numérique, tube et transistor, haut rendement et salle dédiée ......que du bonheur :wink:

Merci pour cette belle description :o
Cela pourrait donner des idées à ceux qui hésiteraient..... même si 300B et pavillons ne sont pas à la portée de n'importe qui.

Cordialement
Jean louis


Mon cher Jean-louis. Je crois que tu as bien vu un des cotés essentiels qui peut paraître surprenant de mon installation : c’est un mélange d’ancien et de moderne qui ne se querellent pas, du moins je l’espère.


Cordialement à tous. Olivier

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Message » 07 Sep 2012 15:24

Tout d'abord merci pour le partage et la présentation du système.

Concernant cette installation , il y a toujours un truc qui m'a fait halluciné... les kleenexs dans l'embouchure des pavillons pour adoucir les 4001. C'est un tweak quand même vraiment surprenant.
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Salut Le daim

Message » 07 Sep 2012 16:58

90 m2 :o
Le haut rendement peut se justifier pour de tels volumes, serait il possible d'avoir aussi une photo montrant mieux cette salle remarquable.
Bravo pour l'idée de laisser l'isolant de la toiture jouer aussi un rôle de traitement acoustique.
A quelle distance se pratique l'écoute?
Pas de complexe a avoir pour les convertisseurs du Beringher qui est un excellent appareil.... Quand je pense aux égaliseurs analogiques d'il y a une trentaine d'année Urei...qui incontestablement soufflaient...et coutaient cher...Mais entre une égalisation bien imparfaite et le souffle il fallait choisir :( .
J'ai entendu les TAD de Tubeaddict :wink: ...médium remarquable...
L'ingéniosité en tout point du système, démontre un amour de la musique et de la technique certain...
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Message » 07 Sep 2012 19:19

Mahler a écrit:http://prem1.hiboox.com/images/3412/2c573ac1907c9487b627f81a9840cacc.jpg :o :D


Diable, ça à l'air bien ! le PC doit être silencieux..?
Un jour peut-être.. à la maison aussi ?
:wink:
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Message » 07 Sep 2012 20:26

Mahler
 
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Message » 07 Sep 2012 21:15

Sympa le caisson de grave fait dans un monstrueux pot de crème caramel. :lol: :ane:
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Message » 12 Sep 2012 16:50

S'agit il de 6550 ou de 5560, car le tube 5560 n'est pas un modèle très répandu et semble être un thyratron.
Le tube d'entrée concernant l'ampli 300B est il une pentode ou une 6SN7 comme chez Audionote?

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