ça fait tellement longtemps

Que j'ai oublié

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Et puis le bras n'était pas le même. le socle non plus. la cellule non plus. le préampli phono non plus...
M'enfin : un grand avantage : construite en un grand nombre d'exemplaires. Solide comme un roc. réparable.
On n'en dira pas autant des platines CD de grand prix de notre époque... dont les mécaniques sont introuvables dix ans après et qu'il est dés lors impossible d'entretenir... pour les faire marcher comme au premier jour.
Cette platine était couteuse, neuve, mais beaucoup moins que des platines CD d'aujourd'hui à 10 000 euros et elle était l'un des HdG du genre. Et l'argent dépensé était visible par le client : très bien usinée et fabriquée, cette platine était du sérieux et n'était pas un rebadgeage plus ou moins réussis ou la mise en boite du kit d'un fabricant de mécaniques dans une boite...
A cette époque là, les constructeurs en vue avaient un idéal. Ils gagnaient leur vie, mais leur but était de faire du bon boulot et de fonder ce boulot sur du sérieux et du solide : pas de condos roulés sous l'aisselle par une jeune fille encore nubile, mais de la mécanique, de la géométrie, de l'usinage et des bons matériaux.
J'ai beau ne pas être un LP addict, je tire mon chapeau à des pièces d'horlogerie comme cette magnifique Garrard !