[ACTU] NIFFF 2021

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NEUCHATEL INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL (NIFFF) 2021



La 20^ème édition du Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel (NIFFF) s’est déroulée du 2 au 10 juillet 2021.

Beaucoup moins festif que les années précédentes et ne parlons pas de l’édition 2020 qui aurait dû être le 20^ème anniversaire mais qui n’a pas eu lieu à cause de vous savez quoi, cette édition 2021 a le mérite d’avoir pu se dérouler normalement avec des projections en salle, même si celles-ci étaient parfois un peu vides, déjà à cause de la jauge, mais nous étions souvent en dessous de la jauge. Quasiment aucun invité sur place mais des interviews à distance avec un écran où l’on pouvait admirer un réalisateur à l’image souvent figée décalé d’au moins 10 secondes de sa voix. Mais qu’importe puisque le festival a pu avoir lieu, qu’on a pu se retrouver dans des salles obscures et ça fait un bien fou. Des acteurs, actrices, réalisateurs, réalisatrices ont envoyé des petites vidéos qui étaient projetées avant chaque film où ils, elles nous racontaient leurs meilleurs souvenirs du NIFFF et comment ils espéraient revenir dès que possible.

Cette année la compétition internationale proposait un film de vampire millénaire qu’il ne fallait pas réveiller BOYS FROM COUNTY HELL, un hommage au VHS d’horreur d’antan CENSOR, un film d’animation avec des animaux fantastiques CRYPTOZOO, des champignons au milieu d’une forêt qui vont coloniser la Terre GAIA, des champignons hallucinogènes au milieu d’une forêt qui protègent un grand caillou avec un trou au milieu IN THE EARTH, une drogue hallucinogène tellement puissante que ses effets peuvent encore se ressentir des années après avoir décroché FLASHBACK, une voiture tellement intelligente qu’elle veut devenir le maître du monde KING CAR, une femme qui entend des coups et des pleurs dans ses murs et que tout le monde prend pour une folle KNOCKING, une métaphore absurde sur l’ubérisation de notre monde LAPSIS, des fantômes très méchants qui terrorisent un village pendant l’entre-deux guerres dans POST MORTEM, un film au titre trop long auquel on ne comprend rien MIDNIGHT IN A PERFECT WORLD, un film d’enfant démoniaque SON, de l’horreur folklorique en gallois THE FEAST et un film sur une humanité qui veut revenir sur Terre après s’en être enfuie parce qu’elle l’avait dévastée TIDES.

La catégorie « nouveaux films d’Asie » proposait BEAUTY WATER, que j’ai encore raté, MY MISSING VALENTINE une rom-com d’avant #MeeToo, BEYOND THE INFINITE TWO MINUTES un petit film très malin qui joue avec le futur, THE FABLE : THE KILLER WHO DOESN’T KILL la suite de THE FABLE, OKAY MADAM de la bonne comédie coréenne avec du Taekwondo et SHOCK WAVE 2 qui n’est pas la suite de SHOCK WAVE.

La catégorie « film du 3ème type », les films de genre dont on ne connait pas le genre, proposait A GLITCH IN THE MATRIX sur tous ceux qui croient vivre dans la matrice, TONKATSU DJ AGETARO qui associe friture de poulet et DJ, WILD MEN dont on m’a dit du bien mais que je n’ai pas vu pour cause de cérémonie de clôture en retard et MARYGOROUND dont je ne sais rien du tout et que je n’ai pas vu non plus.

Dans la catégorie des « ULTRA MOVIES » qui regroupe les films ultra quelque chose, il y avait la claque du festival, le traumatisant et excellent COMING HOME IN THE DARK, le film d’animation complètement dingue FRANK & ZED, le très chiant MEANDRE, LE dessin animé qui vous en met plein la tête et plein les yeux THE SPINE OF NIGHT, le « whodonit » canin et bien rigolo WEREWOLVES WITHIN et enfin un petit Survival gore et comme son titre l’indique bien fun VICIOUS FUN.

Comme chaque fois le NIFFF met à l’honneur un pays pour donner un petit aperçu de son cinéma de genre et cette année c’est Taïwan où étaient proposés : AS WE LIKE IT une adaptation originale de la pièce de Shakespeare du même titre, GET THE HELL OUT un bon film de zombies bien marrant, pas vu au NIFFF mais à l’Étrange Festival 2020, MY MISSING VALENTINE déjà cité dans la catégorie des films asiatiques, deux épisodes de la série THE MAGICIAN ON THE SKYWALK, l’excellent THE SCOUNDRELS et enfin un film de malédiction où une petite fille en robe rouge vous poursuit THE TAG-ALONG.

A tout cela il faut ajouter les compétitions de courts métrages suisses, asiatiques et internationaux, et diverses cartes blanches qui permettaient de voir ou revoir FAHRENHEIT 451, ALPHAVILLE, HOMBRE MIRANDO AL SUDESTE, HOTEL, IT FOLLOWS et KAJILLIONAIRE.

Même moins festif, le NIFFF reste un bel événement.

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POSTMORTEM
Péter BERGENDY – Hongrie 2020.



Un ancien soldat de la Grande Guerre, d’abord laissé pour mort puis arraché de la fosse in-extremis, de retour à la vie civile devient photographe mortuaire où il excelle dans l’art de mettre en scène les défunts et les vivants dans une même photo. Alors qu’il officiait dans une fête foraine, une très jeune fille lui demande de venir dans son village ravagé par la grippe espagnole, où les morts ne sont toujours pas enterrés à cause du sol gelé et où les vivants voudraient une dernière photo avec leurs proches décédés.

POST MORTEM est un film de morts et de fantômes hargneux et un brin farceurs qui mettent la misère à un pauvre village de superstitieux. Rien de très nouveaux dans le délire mais il faut bien dire que le réalisateur cherche la démarque et nous gratifie de généreuses scènes complètement folles.

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FLASHBACK (THE EDUCATION OF FREDERICK FITZELL)
Christopher MCBRIDE – Canada 2020.



Fred a un bon job, un bel appartement, une femme avec qui il va fonder une belle famille, quand soudain le souvenir d’une ancienne copine de lycée dont il n’a plus eu de nouvelles lui revient sans cesse à l’esprit. Et ce qui l’obsède c’est qu’il n’a aucun souvenir de ce qui a bien pu se passer avant qu’ils se séparent. Tout ce dont il se souvient c’est qu’il prenait alors une drogue appelée « mercury » qui devait être de la toute bonne car tout ce qu’il garde de cette époque n’est qu’un vaste et profond trou noir. Et ce sentiment d’avoir loupé un truc.

FLASHBACK n’est vraiment pas facile à suivre, car au fur et à mesure que les souvenirs reviennent, des réalités et temporalités diverses vont se superposer. Et tout ça grâce à une drogue qui vous permet de vivre toutes les réalités alternatives à la fois, encore ne faut-il pas rester coincé dans l’une d’entre elles. Puis survient la fin où un maëlstrom d’images clignotantes a achevé de me perdre. Quand on vous dit que ce « mercury » était de la toute bonne ! Les fans du LABYRINTHE seront contents de retrouver Dylan O'Brien dans le rôle de Fred et ceux de IT FOLLOWS Maika Monroe dans le rôle de Cindy.

Le film est disponible en VOD sous son titre original THE EDUCATION OF FREDERICK FITZELL.

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L’HOMME QUI REGARDAIT VERS LE SUD-EST (HOMBRE MIRANDO AL SUDESTE)
ELISEO SUBIELA – Argentine 1986



Un gars se prénommant Rantes entre et s’installe dans un asile de fous en prétendant être un extraterrestre en mission d’observation de l’espèce humaine. Intelligent, charismatique, il séduit les autres malades et jusqu’au psychiatre que ce patient fascine. A si seulement il ne s’obstinait pas à clamer qu’il est un extraterrestre, et à regarder vers le sud-est chaque jour, à la même heure, planté au milieu de la cour au prétexte qu’il transmet des informations vers sa planète.

Jolie fable qui a fortement inspiré K-PAX qui fut poursuivi pour plagiat. C’est d’ailleurs étrange de découvrir ce film maintenant, qui offre une réflexion déjà entendue parce que répété sur l’étranger qui vient de loin et qui se penche sur nos contradictions de terriens et conclue que nous sommes fous. Mais il faut croire qu’il est parmi ces films inspirant puisqu’en plus d’avoir été copié, la scène où Rantes prend par surprise la direction d’un orchestre pour donner une leçon de bonheur, sera reprise dans Mr. Jones.

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COURTS METRAGES INTERNATIONAUX



Parmi les courts métrages internationaux A STRANGER FROM THE PAST où un spectre couvert d’huile sort du moteur d’une DS (celle des années 60), HORRORSCOPE exercice de style méta où une jeune fille est possédée par l’âme des films d’horreur, NIGHT OF THE LIVING DICKS où une paire de lunettes vous permet de voir que les hommes ont tous des têtes de bites (coucou Carpenter – THEY LIVE), plutôt rigolo mais tire en longueur, l’excellent SPRÖTCH, qui aura un prix, où un père va maladroitement tenter de cacher le corps du copain de son fils qu’il a écrasé en sortant la voiture un peu vite, ESCAPING THE FRAGILE PLANET est une romance entre deux hommes jeunes et beaux dans un monde postapocalyptique aux couleurs pop et flashy mais trop esthétisant, branchouille et au final très ennuyeux, MON AMI QUI BRILLE DANS LA NUIT très beau dessin animé sur un fantôme qui s’est perdu et qui cherche à rejoindre la lumière et enfin SHOEGAZING où des copines en voiture vont voir la mer et l’une d’entre elles adore tuer les pompistes quand elle part chercher de l’essence.

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A GLITCH IN THE MATRIX.
Rodney ASCHER – USA 2021.



A GLITCH IN THE MATRIX est un documentaire par les auteurs de ROOM 237 (le documentaire qui décortique à l’infini le film SHINING de Stanley KUBRICK) posant la question cruciale : « Vivons-nous dans une réalité simulée ? ». D’où la citation directement tirée de MATRIX. Rodney ASCHER va donner la parole à des scientifiques, des écrivains, dont Philip K. DICK au travers d’extraits de la conférence qu’il donna lors de sa venue en France, ainsi qu’à des philosophes et artistes qui tous vont tenter de démontrer, preuves à l’appui que nous vivons bien dans une simulation. On en pense ce que l’on veut, l’exercice est intéressant et on peut se laisser embarquer dans leurs raisonnements parfois un peu perchés. Le problème de ce documentaire est qu’il n’apporte aucune contradiction à ce qui ressemble trop à un entre soi de gens convaincues « d’avoir vu la lumière » à la suite d’une expérience extrême. A la fin, le témoignage enregistré de Joshua COOKE qui à 19 ans tua ses parents parce qu’il se croyait vraiment dans la matrice est assez glaçant.

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IN THE EARTH
BEN WHEATLEY – UK 2021.



En pleine pandémie mondiale une chercheuse est partie étudier un rocher mystique au milieu de la forêt, censé être le point nodal du réseau qui relie tous les végétaux entre eux. Un spécialiste des racines et sa garde forestière partent la rejoindre à leur tour vu qu’elle n’a pas donné signe de vie depuis plus d’un mois. Cette balade en forêt se révèlera moins bonne pour la santé que prévu, car c’est toujours aux abords d’un rocher mystique qu’on trouve les meilleurs champignons aux vertus hallucinogènes si puissantes qu’ils peuvent ramener l’humanité toute entières à l’ère des âges farouches rien qu’en vous balançant ses spores à la figure.

IN THE EARTH est du bon Ben WHEATLEY, qui oscille entre comédie noire et horreur pure pour finir en hallucination mystique. Ça rappelle un peu son précédent film A FIELD IN ENGLAND avec les champignons hallucinogènes qui rendaient fous les personnages. La seule raison qui expliquerait cette pandémie en toile de fond et qui ne sert à rien, est que le film a été écrit, tourné et produit en pleine pandémie COVID 19. Et si vous voulez entendre quel bruit font les arbres quand ils communiquent, écouter la BO signé Clint MANSELL qui vaut le coup d’oreille.

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GAIA
Jaco BOUWER – Afrique du Sud 2021.



Une garde forestière et son patron font une inspection de routine dans leur grande forêt quand lui disparaît et elle est blessée par un piège tendu par deux survivalistes, un père et son fils, retournés à l’âge des chasseurs cueilleurs mais qui vont la recueillir, car le piège n’était pas pour elle mais pour ce qui a causé la disparition de son boss. Et c’est très agressif, entièrement végétal et contaminant.

GAIA rappelle beaucoup le film d’Alex GARLAND EXTINCTION avec les humains qui « fleurissent » quand ils sont absorbés par la nature. Point d’alien ici mais une très ancienne entité végétale, un peu champignon, tapis au fin fond du bois et cachée dans un tronc et que l’on vénère comme une Déesse.

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CRYPTOZOO
Dash SHAW – USA 2021



Les monstres de légende existent, les dragons, le kraken, certains sont des animaux, d’autres des êtres intelligents et Lauren a toujours voulu les protéger. Elle en a recueilli ou capturé beaucoup pour les rassembler dans ce qui ressemble à un grand parc d’attraction. Mais celui qu’elle recherche depuis sa plus petite enfance, c’est le Baku, une bête mangeuse de rêves qui fait l’objet de nombreuses convoitises dont celle de l’armée qui a engagé un mercenaire sans scrupules, ennemi juré de Lauren.

CRYPTOZOO est un magnifique dessin animé avec une esthétique originale, qui n’est pas courante parmi les animés que l’on peut voir aujourd’hui et qui fait tout son charme. C’est « à plat » et comme crayonné à la main. On est hypnotisé par cette débauche d’images fantasmagoriques.

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KNOCKING (KNACKNINGAR)
Frida KEMPFF – Suède 2021.



Une femme qui semble sortir de l’asile à la suite d’un traumatisme, emménage dans un nouvel appartement où dès la première nuit elle entend frapper au plafond. Les coups deviennent des plaintes, elle cherche, elle cherche, elle veut prévenir ses voisins, agite ses bras partout, mais comme elle est un peu folle personne ne la croit.

Le film tient par le jeu habité de l’actrice principale. Mais entre les flashbacks qui nous font comprendre son trauma par micro touches étirées tout le long du film et son comportement forcément excessif parce que personne ne la croit et pour nous faire douter encore plus de sa santé mentale, KNOCKING est passablement ennuyeux.

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LAPSIS
Noah HUTTON – USA 2021.



La plus grosse société de haute technologie a développé une nouvelle machine baptisée Quantum. Ils ont mis en place leur propre réseau consistant à disséminer dans tout le pays de gros cubes en métal qu’il faut sans cesse relier les uns aux autres au moyen de câbles. Et pour ça, ils peuvent compter sur une myriade de pauvres gens qui vont dérouler du gros câble dans toutes les directions dans l’espoir de toucher un gros pactole, certains itinéraires pouvant rapporter plus de 100.000$ ! Mais il ne faut pas se laisser rattraper par les petits robots qui tirent eux aussi du câble.

Métaphore de l’exploitation sauvage des travailleurs indépendants taillables et corvéables à merci par les géants de la High Tech qui s’en mettent plein les poches, LAPSIS pâtit cependant de sa métaphore trop grossière, ces tirages de câble paraissent à ce point tellement absurdes et ridicules, qu’elle affaiblit le message au point de le rendre très naïf voire finalement sans objet. La caricature fait souvent mouche, le film est amusant, mais cette légèreté ambiante rend le sujet un peu vain à l’image de sa fin très abrupte qui donne un sentiment d’inachevé.

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THE SPINE OF NIGHT
Philip GELATT, Morgan GALEN KING – USA 2021



Un parterre de fleurs bleues aux pouvoirs magiques laissées là par des Dieux anciens attisent toutes les convoitises, car celui qui les possédera, et s’il connaît les bonnes incantations, deviendra l’égale d’un dieu. Tzod, la sorcière des marais, possédait ces fleurs mais après avoir été capturée par un roitelet ambitieux, un érudit lui volera ces fleurs quand il en découvrira le pouvoir. Mais elles ne sont rien tant qu’on n’a pas mis la main sur la bonne incantation. Ce qui finira par arriver.

Animé épique et violent, The Spine Of Night nous en met plein les yeux. Le film emprunte à la fantasy, à l’ésotérisme et au steam punk. C’est puissant, inspirant et le graphisme de toute beauté n’est pas sans rappeler celui de Métal Hurlant. Avec la voix de Tzod interprété par Lucy « XENA » LAWLESS !

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WEREWOLVES WITHIN
Josh RUBEN – USA 2021.



Un ranger arrive dans un petit village bien tranquille où à part le mari de la patronne de l’hôtel qui serait parti avec une serveuse et le trappeur armé jusqu’aux dents qui ne reconnait aucune autorité, il ne se passe pas grand-chose. Mais quand on va retrouver ledit mari à moitié maché sous l’hôtel, que les deux générateurs de courant du village vont être découpé par une bête dotée de griffes aptes à couper du métal et que le chien de la vendeuse d’artisanat local se fait bouffer, on se dit qu’il y a peut-être un loup-garou dans le coin. Mais qui est le loup ?

WEREWOLVES WITHIN est un whodunnit canin, chercher le loup-garou, drôle et efficace. Tous les personnages sont caricaturaux pour engendrer tout un tas de fausses pistes et qu’à la fin il n’en reste qu’un et forcément le plus improbable. Le jeu de massacre est bien rigolo et on passe un excellent moment.

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OK ! MADAM
Lee CHEOL-HA – Corée du Sud 2020.



KIM est une ancienne agente d’élite nord-coréenne qui s’est enfuie lors d’une mission où elle était la cible pour devenir une parfaite femme au foyer sud-coréenne spécialiste des beignets torsadés. Mais son identité va soudain refaire surface quand elle et sa famille gagnent à un jeu concours un séjour à Hawaii. Agences du nord et du sud vont se donner rendez-vous dans l’avions pour lui mettre le grappin dessus, car ce qu’elle ne savait pas c’est qu’elle est au cœur d’enjeux stratégiques planétaires irrésolus dont elle est la clé. Il va falloir vite retrouver les vieux réflexes.

OK ! MADAM est de la bonne comédie d’action coréenne. On retrouve les rôles de bouffons habituels, les méchants très méchants, comme il s’agit d’espions et d’opérations secrètes les intrigues sont multi-niveaux, même qu’on s’y perd un peu, sans oublier de la romance et une petite fille toute mignonne pour nous faire larmoyer. Evidemment, ça fonctionne et on passe un bon moment.

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COMING HOME IN THE DARK
James ASHCROFT – Nouvelle Zélande 2021.



Papa, maman et leurs deux enfants s’en vont faire un petit pique-nique au bord d’une falaise, pour un bon moment ensemble, quand deux voyous en cavale, fusil à la main, déboulent à l’improviste pour leur ruiner leur après-midi. Et ils ne sont pas juste là pour les dépouiller et partir avec leur voiture. Ils veulent les emmener avec eux en balade. Et l’un des gars à l’air de reconnaître le père. Mais il y a tellement de temps de cela.

Véritable road trip au cœur du mal, COMING HOME IN THE DARK n’est pas pour les âmes sensibles, c’est du thriller brutal et tendu à la perfection. Pour une fois la scène d’exposition obligatoire de présentation de la petite famille, qui dans les scénarios bas de gamme durent un temps infini et dont on n’a jamais rien à faire, dure ici juste le temps nécessaire avant de monter très vite en pression et de vous balancer la scène d’une violence et d’une brutalité qui vous cloue au siège et vous met dans un état de tension qui ne redescendra pas jusqu’à la dernière minute. Les deux bad guys du film sont excellents dont le leader un monstre froid d’intelligence, de charisme et de perversité campé à la perfection par Daniel GILLES. C’est LA claque du festival.