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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Le match "home cinema" contre salles de cinéma, vo

Message » 16 Nov 2006 10:58

Juste une remarque, je trouve l'image meilleure chez moi qu'au cinema (ma compagne également) sur une base de 2m20.
Le HC permet un vaste choix de films, de les arrêter pour passer à autre chose si c'est vraiment trop mauvais, de mettre les DVD sur le DD si on les loue donc de les voir quand on veut sans impératif d'horaire, de faire une comparaison VO VF quand on a un doute, de voir des documentaires (qui ne passent pas au ciné en tout cas en province) et surtout de pouvoir garder le bebe au lit dans sa chambre sans être dépendant de garde d'enfant.
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Message » 16 Nov 2006 11:17

Polonsky a écrit:Choix économique: pourquoi croit-on que le prix des places de cinéma a doublé en dix ans ? Parce que les producteurs (qui sont aussi propriétaires des réseaux d'exploitation) ont préféré un mode moins risqué pour rentabiliser leur activité, et ce choix n'a rien d'irrationnel. On gagne de l'argent en pré-vendant le film aux chaînes de télévision et grâce à la vidéo (ainsi qu'aux produits dérivés pour certains films) et pour un risque quasi-nul quand une sortie dans les salles de cinéma représente des frais considérables et un pari.
...
Quel que soit le choix effectué, il est nécessaire de comprendre les implications de nos choix. Et qu'on ne se plaigne pas ensuite d'une production cinématographique de plus en plus pauvre, de plus en plus ciblée et de plus en plus frileuse, si on déserte les salles de cinéma.


Je me permets de rapprocher ses 2 parties, car pour moi il y a une incohérence.
Les entrées en salle sont "peanuts" sur les recettes du films sur sa durée : vidéo ( dvd ), diffusion TV, produits dérivés, etc...
Donc les impacts de la désaffection des salles devraient également être "peanuts"...
A la limite, on devrait avoir davantage de "direct to vidéo" qui offre une rentabilité maximum.
Le problème est bien la frilosité des producteurs et le fait qu'ils raisonnent encore sur un mode complétement dépassé.

Un nouveau modéle dit "the long tail" commence tout doucement à émerger.
Cf : http://www.internetactu.net/index.php?p=5911
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Message » 16 Nov 2006 11:53

Babook a écrit:Une séance de ciné c'est 70% le film et 30% la salle (autant le lieu que les spectateurs) a mon gout.
Aller voir une comedie et tomber sur seance avec des gens "bon public" c'est tjrs bcp plus drole que tout seul a 2 a la maison.


Une scéance de cinéma c'est 100% le film. Dès qu'il y a un pourcentage à affecter à la salle, c'est à décompter en négatif.

L'environnement ne change pas ma perception d'un film.

Jusqu'à présent, la vidéo à la maison est une réduction, une altération.

Par ailleurs dans les conditions qui sont les miennes à domicile je considère qu'il n'y a aucune altération de l'oeuvre. Ce serait même plutôt le contraire puisqu'il n' y a pas de phénomène parasite (bavards, grignoteurs, téléphones, mauvais placement ...).

Si je n'ai pas mis les pieds dans une salle depuis bientôt 3 ans et c'était un hasard car avant cela 2 années s'étaient déjà écoulées, c'est bien à cause des conditions générales offertes par les exploitants et du comportement général du plublic. Je me souviens parfaitement à la sortie d'une scéance (l'avant dernière) m'être dit "c'est fini, je n'irai plus".

Pour le reste je suis plutôt d'accord avec Polonski.
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Message » 16 Nov 2006 11:55

Benoît-cinéma a écrit:J’ai établi une petite liste (lire ci-dessous), mais je peine à la compléter et à la valider car je n’ai pas d’expérience personnelle du home cinema...
:o et tu fais un mémoire là dessus ? Blague à part, essaye à tout prix de voir :wink:
2) Est-ce votre attitude a changé par rapport aux salles de cinéma depuis que vous êtes équipé en home cinema ? Pourquoi allez-vous encore au cinéma ?

Je suis beaucoup plus sélectif. A 9€ la place, il y a trop de *aubes. :x

1a)Son : qualité et effet très proches si l’installation est de bonne facture. Le son est, de toute façon, jugé moins important que l’image par la plupart des (télé)spectateurs.

Pas d'accord, le son est important. Beaucoup de salles déconnent sans moyen de corriger pendant la projection. Et quand ça crachouille, impossible d'apprécier.
Pour autant, le HC n'est pas "mieux". Le volume sonore des salles obscures est beaucoup plus fort, ce qui est dur à faire dans son logement. En plus les formats sonores des DVD sont un peu limites pour beaucoup.
1b)Définition de l’image : plus faible qu’au cinéma, en attendant la haute définition...
C'est vrai, à condition que l'image soit bien réglée et pas floue :roll:
3a) Large choix de films en VOD (c’est presque ça) ou location à distance de DVD
T'as vu ça où :o La VOD, tout le monde en parle mais quand tu voies les offres existantes (genre TF1 : pas de VO, etc...), les contraintes (PC obligatoire, le temps de chargement, les MTP-mesures techniques de protection), faut être motivé.

4a) Horaires : totale liberté de choix pour la location et la projection des films.
Et tu peux faire pause pipi, pause clope, retour arrière si tu n'as pas bien vu, etc... Tu peux même t'endormir devant sans te soucier de rentrer chez toi :mdr:
5a) Couts
Pense bien aux coûts de transports, aux coûts de parking dans les grandes villes, aux coûts du McDo pour faire manger les enfants, ...
C'est vrai que l'investissement peut être lourd (j'en suis à + 3000€, pas énorme par rapport à d'autres ici) mais on ne le mesure pas ainsi. La convivialité est importante. Le faible coût d'opération une fois qu'on l'a aussi .
Les gens pensent peu en terme d'investissement (faut réfléchir en plus) : ils ont ou pas les moyens d'acheter ce qui leur fait envie(société de consommation), ensuite si ça coute pas cher a faire tourner, c'est un plus qui peut justifier l'achat en lui-même. :wink: [/quote]
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Message » 16 Nov 2006 12:11

Benoît-cinéma a écrit:Bonjour,

J’ai établi une petite liste (lire ci-dessous), mais je peine à la compléter et à la valider car je n’ai pas d’expérience personnelle du home cinema...
Je me tourne donc vers vous pour deux questions :


Retour à la question :
Dans cette liste je ferais une rubrique « voisinage » à part entière. Il y a celles que l’on subit, et celles que l’ont fait subir. Au cinéma on subit les paroles des voisins, leurs portables, leurs pop-corn et autre sachet de bonbons. De plus ils nous est difficile de communiquer avec nos voisins, impossible de fumer et pénible d’aller au toilettes. Tout l’inverse à la maison.
J’insisterais aussi sur la difficulté de se faire une salle de projection de qualité : murs noirs et insonorisés, connectique un peu laide, conflit d’usage.
On pourrait aussi noter la notion de standing : ça fait plutôt classe d’avoir une salle home-cinema personnelle. Pour draguer, je trouve ça plus sympa qu’une grosse voiture. Ou tout simplement pour passer une bonne soirée avec des potes, des pizza et des bières.
Le DVD offre aussi une série de bonus qu’il peut être agréable de regarder si l’on veut approfondir ses liens avec le film.
Enfin, on peut éviter les projections de pubs lorsqu’on regarde un film chez soi.
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Message » 16 Nov 2006 16:47

Enfin, on peut éviter les projections de pubs lorsqu’on regarde un film chez soi.


Encore que cela soit, hélas, de moins en moins vrai.

On pourrait aussi noter la notion de standing [ ... ]


On voit par à ce qu'il en est de la sensibilité aux marqueurs sociaux.

Plus généralement l'analyse relative aux coûts ne peut en effet se limiter au seul prix de la place. Il y a bien toute une série de dépenses induites qui accompagne souvent la fréquentation des salles. A la liste déjà donnée on peut aussi ajouter, pour les jeunes couples avec enfants en bas âge, celui de la garde à domicile. Cela étant je ne suis pas convaincu que l'analyse structurée des coûts fasse partie de la démarche générale lors de l'adoption de la solution home cinema. Ces forums en sont d'ailleur la démonstration vivante. Pas plus que l'intérêt pour le cinéma lui même en tant qu'expression pour une grande partie des participants ici. Il est plus souvent question de homecinephilie c'est à dire une attirance pour des technologies et le marqueur social qu'elles représentent. La rationnalité économique, si elle peut se défendre parfois est sans doute de peu de poids dans ce choix.
Claude Couillec
 
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Message » 16 Nov 2006 16:50

Il est plus souvent question de homecinephilie c'est à dire une attirance pour des technologies et le marqueur social qu'elles représentent.
Je partage assez ce point de vue.
C'est en tout cas mon atrait pour la technologie du son et de l'image qui m'ont attirer à faure de la hi-fi et du HC.

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Message » 16 Nov 2006 17:04

Et rien n'empêcherait que le cinéma propose un spectacle incomparable: inventer de nouveaux procédés, de nouvaux formats... Si cela ne suffira pas en l'état (un medium n'est rien sans génie pour l'animer) et si cela risque d'entraîner certains effets pervers (le déluge de couleurs criardes que l'on vit aux jeunes heures du Technicolor), ce sera d'abord une réaction salutaire et porteuse de sens. Jamais on ne vit ailleurs que dans une salle de cinéma une image respirer, fabriquer une troisième dimension. Un quizz aussi: qui ailleurs qu'au cinéma a remarqué que l'indien dont la sépulture est violée dans "La Prisonnière du Désert" de John Ford, respire ? C'est le miracle que propose l'image cinématographique: le monde respire.
Ce que je souligne en gras, c'est exactement l'impression que m'a donné ma TV "fluidifiante" et "super nette".
Ca m'a carrément sauté aux yeux (et pas qu'aux miens), et malheureusement, je ne retrouve pas ça au cinema... :roll: :cry:
Quand j'ai vu ça, ça m'a donné l'impression d'une "fenêtre ouverte sur la réalité".
Et certains de mes amis ont émis exactement la même impression. Cool! :P

Mais c'est vrai que c'est "spécial" quand même, tant on n'a pas l'habitude de voir ça dans un film.
Et au final, certains préfèrent de loin les saccades originalles du cinema.
Dernière édition par Fafa le 16 Nov 2006 17:20, édité 2 fois.

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Message » 16 Nov 2006 17:05

Ensuite, techniquement, perso je prefere les bonnes grosses salles de ciné a mon install... mais bon, j'ai pas une TV 92cm avec DNM donc bon...
:lol:

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Message » 16 Nov 2006 17:07

ogobert a écrit:Je me permets de rapprocher ses 2 parties, car pour moi il y a une incohérence.
Les entrées en salle sont "peanuts" sur les recettes du films sur sa durée : vidéo ( dvd ), diffusion TV, produits dérivés, etc...
Donc les impacts de la désaffection des salles devraient également être "peanuts"...
A la limite, on devrait avoir davantage de "direct to vidéo" qui offre une rentabilité maximum.
Le problème est bien la frilosité des producteurs et le fait qu'ils raisonnent encore sur un mode complétement dépassé.


Oui, tu as en partie raison. En fait plusieurs modèles économiques co-existent dans la production cinématographique, et jusqu'à maintenant les deux modèles avaient besoin de l'exploitation en salles. Prenons deux exemples, "Titanic" et "Trois hommes et un couffin".

Tu te souviens sûrement que Titanic était promis à être un four retentissant (ce qui a d'ailleurs fait partie de sa campagne marketing): budget démesuré (plus d'un milliard de francs) plus la longueur du film (et son absence de star) en faisait un pari plus que risqué. Le résultat c'est la rencontre improbable d'un film avec un public planétaire. Si l'on regarde les chiffres:

- Les entrées en salles représentent près de 1,5 milliard d'euros.
- Les recettes DVD et télévision représente 850 millions d'euros.

Voilà comment un film au budget élevé a besoin d'une exploitation en salles, non seulement pour le prestige (aujourd'hui aucun gros film ne peut se passer de l'exploitation en salles), mais surtout pour être un réel succès. Simplement parce que l'exploitation en salles permet un engouement collectif d'une ampleur incomparable.

Si je prends le secod exemple, celui de "Trois hommes et un couffin". Jean-François Le Petit son producteur avait misé pas mal d'argent sur ce film, mais qui était un budget tout à fait moyen dans le cinéma français de l'époque. Pour boucler le film, il avait fallu quand même mettre les acteurs principaux en participation (sauf pour l'anecdote un des trois qui a refusé ce pari). Or on se souvient que ce film a été grâce aux salles un phénomène de succès populaire, réunissant plus de 9 millions de spectateurs en France, plus gros succès de l'année.

Avec ces deux cas extrèmes, on peut comprendre l'importance à la fois économique et artistique que permet une exploitation en salles: elle permet de prendre des risques sur des projets dont le budget est suffisamment important. Parce qu'en effet comme je le disais, sans les salles de cinéma (et leur rentabilité quasi nulle), la production est plus frileuse parce qu'entièrement soumise au bon vouloir des télévisions (ou des circuits de diffusion alternatifs) qui préfèrent des produits moins chers et très ciblés. Je n'ai aucun doute qu'à l'avenir les productions à bas prix pulluleront grâce à ces nouveaux modes de diffusion, et que parallèlement les gros films (toujours plus insipides) continueront d'être produits. Ce qui est ennuyeux, c'est que deviennent les films à vocation populaire, suffisamment chers mais pas garantis d'une sortie mondiale (on peut penser à Polanski ou Rappeneau en France) ?

ogobert a écrit:Un nouveau modéle dit "the long tail" commence tout doucement à émerger.
Cf : http://www.internetactu.net/index.php?p=5911
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http://glowria.typepad.com/mihai/2005/0 ... enter.html


Oui. Mais ce modèle favorise les productions ciblées (et pas très chères) au détriment des productions moyennes. Des moyens existent pour essayer de lutter, notamment diversifier les sources de financement du CNC pour favoriser la création cinématographique et l'exploitation en salles. Rien n'empêcherait au CNC de taxer les diffusions sur internet et les ventes de DVD (comme il le fait pour les entrées en salles), d'un montant d'environ 0,6 ou 0,8 euros. Cela permettrait de doubler les recettes du CNC et de réinvestir pour la création et l'exploitation en salles.

En tout cas, il est évident qu'on assiste à une transformation rapide du modèle économique.

Cordialement,
Polonsky
 
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Message » 16 Nov 2006 17:10

Claude **** a écrit:Par ailleurs dans les conditions qui sont les miennes à domicile je considère qu'il n'y a aucune altération de l'oeuvre. Ce serait même plutôt le contraire puisqu'il n' y a pas de phénomène parasite (bavards, grignoteurs, téléphones, mauvais placement ...).



Il y a altération ou réduction puisque tu regardes en vidéo un film dont la source est la projection cinématographique à 24 images par seconde d'une copie 35mm.

Tu regardes donc une copie assez fortement modifiée et dégradée en vidéo. D'accord avec toi pour le reste de tes analyses.

Cordialement,
Polonsky
 
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Message » 16 Nov 2006 17:15

Tu regardes donc une copie assez fortement modifiée et dégradée en vidéo.
Et sur ma TV qui, en mode Pixel+, n'affiche même pas ce que le lecteur DVD lui envoie, c'est pire encore! :lol:

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Message » 16 Nov 2006 17:24

fafa.dudu a écrit: Et sur ma TV qui, en mode Pixel+, n'affiche même pas ce que le lecteur DVD lui envoie, c'est pire encore! :lol:


:lol:

Toi c'est différent, tu le fais exprès !

Cordialement,
Polonsky
 
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Message » 16 Nov 2006 19:00

Polonsky a écrit:Voilà comment un film au budget élevé a besoin d'une exploitation en salles, non seulement pour le prestige (aujourd'hui aucun gros film ne peut se passer de l'exploitation en salles), mais surtout pour être un réel succès. Simplement parce que l'exploitation en salles permet un engouement collectif d'une ampleur incomparable.


Tout à fait, et d'ailleurs, ca va dans la logique que décrit Crasneanu dans un autre article ( je j'ai pas retrouvé (*) ) dans lequel il fustigeait l'obligation légal de 6 à 9 mois entre la sortie salle et la sortie dvd. Selon ses hypothéses, l'un n'allait pas canibaliser l'autre mais au contraire, il y allait y avoir synergie : ceux l'ayant vu en salle voulant le revoir tranquillement et "creuser" le film via les bonus acheteront le dvd et d'un autre coté, ceux qui aurant acheté le film et l'auront aimé voudront peut être le voir "en grand" et iront le voir au ciné. De plus, ca permet de faire une seul campagne publicitaire au lancement du film, et non une pour la sortie ciné et une pour le dvd ( budget x 2 ! ). Ce qui fait qu'en général, si le film n'est pas un succès en salle, le dvd pourra tarder à sortir, voir ne pas voir le jour pour des cause de disponibilité de budget pour en financer la fabrication mais surtout le lancement.
Ce que je voullais surtout dire, c'est que la suite de la vie d'un film est trop conditionné par son succès ou non.

Avec ces deux cas extrèmes, on peut comprendre l'importance à la fois économique et artistique que permet une exploitation en salles: elle permet de prendre des risques sur des projets dont le budget est suffisamment important. Parce qu'en effet comme je le disais, sans les salles de cinéma (et leur rentabilité quasi nulle), la production est plus frileuse parce qu'entièrement soumise au bon vouloir des télévisions (ou des circuits de diffusion alternatifs) qui préfèrent des produits moins chers et très ciblés.


Je ne suis qu'à moitié d'accord. Je pense que les revenus TV et vidéo d'un film sont plus "sur" qu'une sortie en salle. Tu as prix des exemples de films qui ont rencontré leur public ( Titanic et "3 hommes" ) mais il y en a aussi un paquet qui "prennent un bouillon" à leur sortie et qui ne deviennent "culte" qu'au fil du temps.

Quand je suis passé au PCHC, j'ai bazardé mon ancienne install et en particulier mon magnétoscope. J'avais pas mal de K7 enregistrées et d'autres avec des enregistrements "maison" de films diffusés à la télé. Je me suis dit, "qu'à cela ne tienne, ceux que je veux vraiment, je les racheterai en dvd"... Et bien bernique ! A ma grande surprise, un certain nombre de ses films ne sont jamais sortis en dvd ! Alors que j'étais prêt à les acheter et je ne devais pas être le seul.
J'ai été obligé de numériser la k7 et de stocker le résultat sur disque dur...

La ou le modéle trouve sa limite, à mon avis, c'est dans la durée justement. L'exploitation en salle, c'est comme le beaujolais nouveau ( c'est d'actualité ;-) ), c'est avant tout un "coup financier". Un film rapportera peut être 50 millions en sortie salle et autant sinon plus en TV et vidéo, la différence, c'est que les 50 millions de la sortie salle vont arriver dans les poches des producteurs en quelques semaines, alors que les droits vidéo et tv c'est en mois, voir en année...


En tout cas, il est évident qu'on assiste à une transformation rapide du modèle économique.


Tout à fait !


(*) Edit : retrouvé finalement, mais je pensais que c'était en francais :
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Message » 16 Nov 2006 20:08

ogobert a écrit:Tout à fait, et d'ailleurs, ca va dans la logique que décrit Crasneanu dans un autre article ( je j'ai pas retrouvé (*) ) dans lequel il fustigeait l'obligation légal de 6 à 9 mois entre la sortie salle et la sortie dvd. Selon ses hypothéses, l'un n'allait pas canibaliser l'autre mais au contraire, il y allait y avoir synergie : ceux l'ayant vu en salle voulant le revoir tranquillement et "creuser" le film via les bonus acheteront le dvd et d'un autre coté, ceux qui aurant acheté le film et l'auront aimé voudront peut être le voir "en grand" et iront le voir au ciné. De plus, ca permet de faire une seul campagne publicitaire au lancement du film, et non une pour la sortie ciné et une pour le dvd ( budget x 2 ! ). Ce qui fait qu'en général, si le film n'est pas un succès en salle, le dvd pourra tarder à sortir, voir ne pas voir le jour pour des cause de disponibilité de budget pour en financer la fabrication mais surtout le lancement.
Ce que je voullais surtout dire, c'est que la suite de la vie d'un film est trop conditionné par son succès ou non.


Absolument d'accord. Le système actuel est cannibale et ne produit presque que des perdants. Reste dans ce cas à taxer de la même manière le DVD et une entrée en salles.

Je ne suis qu'à moitié d'accord. Je pense que les revenus TV et vidéo d'un film sont plus "sur" qu'une sortie en salle. Tu as prix des exemples de films qui ont rencontré leur public ( Titanic et "3 hommes" ) mais il y en a aussi un paquet qui "prennent un bouillon" à leur sortie et qui ne deviennent "culte" qu'au fil du temps.


Oui et non. En fait dans l'absolu tu as raison, la télévision et la vidéo sont des revenus presque garantis, mais quelle est la contrepartie ? Une uniformisation des films proposés (au-delà d'un certain budget, sinon c'est au contraire hyper-spécialisé) imposée par la télévision.

En schématisant un peu, le système actuel produit facilement soit: un "blockbuster", soit un film confidentiel. Dans le premier cas, on cherche avant tout à ne pas déplaire, à ce que chaque spectateur y trouve son compte (d'où un film écrit comme on venderait une lessive), de l'autre des produits conçus pour un segment de marché très spécifique et répondant à des codes précis.

Le problème se pose pour des films à budget moyen, par exemple les films de Rappeneau en France qui ne sont pas d'énormes machines, mais visent un public assez large (schématiquement des films compris pour un potentiel d'entrées allant de 1 à moins de 3 millions d'entrées France).

Quand je suis passé au PCHC, j'ai bazardé mon ancienne install et en particulier mon magnétoscope. J'avais pas mal de K7 enregistrées et d'autres avec des enregistrements "maison" de films diffusés à la télé. Je me suis dit, "qu'à cela ne tienne, ceux que je veux vraiment, je les racheterai en dvd"... Et bien bernique ! A ma grande surprise, un certain nombre de ses films ne sont jamais sortis en dvd ! Alors que j'étais prêt à les acheter et je ne devais pas être le seul.
J'ai été obligé de numériser la k7 et de stocker le résultat sur disque dur...


Encore exact. Et qui plus est c'est un marché très volatile où les éditions sont parfois faites dans l'indifférence (ou n'importe comment), à cause de l'excès de titres et le besoin de renouvellement de rayons (physiques) qui ne sont pas extensibles à l'infini. En réalité, le DVD ne peut être une vraie chance que si chaque film a aussi une chance en vidéo (aujourd'hui ce n'est pas vraiment le cas, pour des raisons que tu analyses bien).

La ou le modéle trouve sa limite, à mon avis, c'est dans la durée justement. L'exploitation en salle, c'est comme le beaujolais nouveau ( c'est d'actualité ;-) ), c'est avant tout un "coup financier". Un film rapportera peut être 50 millions en sortie salle et autant sinon plus en TV et vidéo, la différence, c'est que les 50 millions de la sortie salle vont arriver dans les poches des producteurs en quelques semaines, alors que les droits vidéo et tv c'est en mois, voir en année...


D'où le modèle présent qui vise avant tout à limiter les risques. La vraie question c'est est-ce que le public s'y retrouve réellement ? Est-ce que ce système favorise une création intelligente et ouverte ?

Je n'ai pas d'avis arrêté sur les décalages de sortie ou non pour la vidéo et autres possibilités, mais ce que je crois c'est qu'il y a besoin d'un nouveau système d'exploitation plus intelligent et qui permette de sauvegarder les salles de cinéma sans s'aliéner les spectateurs de vidéo à la maison. Mais aujourd'hui par manque de politique éditoriale, le consommateur est livré à lui-même ou à la publicité. Or la culture c'est un cheminement, on a besoin d'une route ou au moins de chemins tracés pour ne pas se perdre.

Cordialement,
Polonsky
 
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