Claude **** a écrit:Je ne suis pas convaincu. Pour ce dont je me souviens de mon dernier passage au cinéma, je n'avais rien trouvé d'extraodinaire à une copie 35mm comparativement à mon dlp.
Il y a sans doute une perte, mécaniquement, mais subjectivement je n'y vois pas une video. D'ailleur c'était un critère de choix, ne pas voir de la video mais un rendu "argentique".
Ce n'est pas une question de conviction, c'est un fait. Le film est la projection en 35mm à 24 images par seconde. Quand tu regardes un DVD à la maison, tu regardes une "copie", c'est à dire une réduction de l'oeuvre dans un autre format (la vidéo), et avec une qualité intrinsèque très inférieure.
Claude **** a écrit:Si on alignait une dizaine de projecteurs 35mm venant d'autant de salles je pense que l'on serait bien surpris des résultats. La notion d'original, d'authenticité, m'est donc assez étrangère compte tenu de ce qu'est la physique. Je ne parle même pas de l'état des écrans dans les salles. Tout ce que l'on peut dire c'est que c'est différent.
Oui et non. Oui pour le fait que les projecteurs (enfin plus exactement les conditions de projection) diffèrent selon les salles (de même que les copies ne sont pas rigoureusement identiques entre elles), non parce que la notion d'originalité ou plutôt de singularité a un sens. Le film ou le produit singulier est la copie 1 (ou même la copie 0), c'est à dire le positif qui sert de référence pour le tirage des copies d'exploitation (réalisé à partir d'internégatifs). Voilà l'oeuvre cinématographique.
Quand tu regardes un DVD, tu regardes une copie (dans le sens cette fois de reproduction inconforme) issue d'un télécinéma (c'est à dire le transfert de la pellicule en vidéo) avec une définition inférieure et un étalonnage spécifique à la vidéo (fait avec ou sans le contrôle et l'aval de l'équipe du film). Ce sont deux produits différents, mais arguer de la disparité potentielle des copies d'exploitation (qui ne relève que du hasard et d'impondérables techniques) n'est pas recevable. La copie vidéo est bien réduction et altération du film.
Claude **** a écrit:Ensuite si on commence à regarder la dose de video, d'images électroniques et de traitements dans les films depuis quelques années tout cela devient d'une relativité extrême.
C'est à dire plus spécifiquement ? Parce que je ne vois pas a priori en quoi cela change quoi que ce soit à la question. Ce qui n'empêche pas de te rejoindre sur la forme, à savoir la disparité de certaines copies, la qualité aléatoire de projection et mille autres raisons qui peuvent faire préférer la vidéo à la maison (ce qui est un choix tout à fait valable).
Cordialement,