Spongebob75 a écrit:Euh First Man et La La Land ont été tournées en pellicule argentique donc c'est normal qu'il y ait du grain. 16mm principalement pour First Man.
Exact, la plupart de ses caméras sont d'ailleurs étiquetées "vintage". Peu importe, c'est l'intention qui compte. Est-ce "normal" qu'un réalisateur en 2018 choisisse de faire un film qui essaye de "ressembler" à un vieux film parce que ça parle de choses qui se sont passées il y a 50 ans ? Dans ce cas pourquoi ne pas proposer des images en noir et blanc 4/3 et un son mono avec la qualité des images diffusées en juillet 1969 à la télévision ?
Je ne comprends pas ni l'intérêt ni le côté "artistique" de cette démarche. Est-ce que les humains de 1969 voyaient le ciel ou leur entourage avec du "grain" ?
Je ne pense pas que si les réalisateurs d'autrefois avaient pu travailler avec du matériel d'aujourd'hui, ils auraient préférer conserver leurs caméras et leurs pellicules, leur "grain" et toutes les contraintes qu'imposaient ces matériels.
Ce genre de vision du cinéma peut plaire à certains, chacun ses goûts mais d'autres ont le droit de ne pas aimer "le grain" d'un film sans se faire "démonter" par les puristes comme je l'ai lu à plusieurs reprises. Cela n'a rien à voir non plus avec le fait d'aimer ou pas le cinéma ancien. Un quart de ma vidéothèque est constitué de films en noir et blanc.
Concernant Terminator 2, la restauration a été validée par James Cameron. Est-il incapable de voir par lui-même ce qui est bon ou pas pour son film ?
En parlant de restauration, j'ai récemment revu "Le sauvage", un film 1975 de J.P Rappeneau (que j'aime beaucoup). Dans les suppléments il est longuement parlé de la restauration du film (dont les matériaux originaux étaient déjà dans un triste état malgré la relative "jeunesse" du film). Rappeneau dit à un moment qu'il a profité de cette restauration pour raccourcir quelques scènes de poursuites de voiture. Il justifie cela par le fait qu'à l'époque les réalisateurs avaient été influencés par un film américain (je n'ai plus le titre en tête) mais qu'aujourd'hui cette séquence paraissait beaucoup trop longue. Faut-il le condamner ? ou a-t-il en tant que créateur du film le droit (et le devoir) de faire ce qu'il lui semble le mieux pour son film ?