Arsenic a écrit:Les Sopranos, Six Feet Under, Oz, Dexter, Star Trek, Doctor Who, Nip Tuck, Galactica, Weeds... par exemple.
(je ne voulais pas sembler "prétentieux" hein
mais je pense que les séries que j'ai citées sont à un tout autre niveau d'écriture)
+1
Je ne saurais être plus d'accord....
Arsenic a écrit:Weeds est une peinture au vitriol extrêmement féroce de la société américaine... je trouve que ça va nettement plus loin que le divertissement.
+1 aussi !
Voici quelques vraies bonnes séries télévisées - d'exceptionnelles à intéressantes - allant toutes plus loin que le "simple divertissement" (liste non exhaustive et en vrac) :
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Catégorie "monde réel ou presque" :
Oz, Homicide: Life On The Street ; The Corner ; The Wire (Sur écoute) ; The Shield ; Rescue Me 2004 ; Boomtown ; The Practice ; Murder One ; Law & Order (New York District) (et ses spin-off) ;
100 Centre Street ; Dexter ; Nip/Tuck ; Weeds ; Wonderland (2000) ; K Street ; Over There ; The Agency (Espions d'état) ; Profit ; Danger Man (Destination Danger) ; Alfred Hitchcock Presents 1955 ; Picket Fences (High Secret City) ; Boston Public ; Hill Street Blues ; Miami Vice (Deux flics à Miami) ; Wiseguy (Un flic dans la mafia) ; Traffik ; Traffic (2004) ;
Sex Traffic ; State Of Play (Jeux de pouvoir) ; Sleeper Cell ; Falcone ; EZ Streets ; Kingpin (Le cartel) ; Brotherhood ; The Sopranos ; Northern Exposure (Bienvenue en Alaska) ; Due South (Tandem de choc) ; I'll Fly Away (Les ailes du destin) ; Leaving LA ; Midnight Caller (Jack Killian, l'homme au micro) ; Spooks (MI-5), In Deep (En immersion), Cracker 1993 ; Halifax FP ; Huff ; Going To California (On The Road Again) ; Cambridge Spies ; China Beach ; Tour Of Duty (L'enfer du devoir) ; Black Sheep Squadron (Les têtes brulées) ; Cadfael ; I Claudius (Moi Claude empereur) ; Rome ; Deadwood ; Sherlock Holmes 1984 ; Jonathan Creek ; The Young Indiana Jones Chronicles (Les aventures du jeune Indiana Jones) ; St. Elsewhere ; House MD (Dr House) ; Gideon's Crossing ; The Long Firm ; Gun ; In the Heat Of The Night (Dans la chaleur de la nuit) ; Criminal Minds (Esprits criminels) ; The Inside (Dans la tête des tueurs) ; The Fugitive 1963 (Le fugitif) ; Kung Fu 1972 ; Queer As Folk 1999 ; Queer As Folk 2000 ; Big Love ; Les Brigades du Tigre (1974) ;
Mission: Impossible...
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Catégorie "SF au sens asimovien" :
Star Trek (l'intégralité) ;
The X-Files / Millennium ; Twin Peaks ; Odyssey 5 ; The Prisoner (Le prisonnier) ; Nowhere Man (L'homme de nulle part) ; Dark Skies (L'impossible vérité) ; American Gothic ; Riget (L'hôpital et ses fantômes), Carnivàle (La caravane de l'étrange) ; The Twilight Zone 1959 & 1985 (La quatrième/cinquième dimension), The Outer Limits 1995 (Au-delà du réel, l'aventure continue) ; Quantum Leap (Code quantum) ; Brimstone (Le damné) ; Good versus Evil ; The Collector (Le messager des ténèbres) ; Babylon 5 / Crusade ; Jeremiah ; Harsh Realm ; Battlestar Galactica 2003 ; Farscape ; Space Above And Beyond (Space 2063) ; Earth II ; Doctor Who / Torchwood (l'intégralité) ;
Total Recall 2070 ; The 4400 (Les 4400) ; Six Feet Under ; Dead Like Me ; Wonderfalls ; Sea Of Souls (Classé surnaturel) ; Medium ; Afterlife (2005) ;
The Sixth Sense (Le sixième sens) (1972) ;
Sleepwalkers (1997) ;
Firefly ; Max Headroom ; Wild Palms ; Lexx ; Randall and Hopkirk (Deceased) 1969 & 2000 ; Strange (2003) ;
Life On Mars ; Shin seiki evangelion ; Serial Experiments: Lain ; Threshold (Premier contact) (2005) ;
Invasion (2005) ;
Now And Again (Un agent très secret) ; ReGenesis ; Jericho ; Roswell ; The Invaders (Les envahisseurs) ; Le voyageur des siècles...
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Catégorie "humour" :
Monty Python's Flying Circus ; Father Ted ; Red Dwarf ; Cheers ; Frasier ; Taxi (1978) ;
The Job ; Seinfeld ; Curb You Enthusiasm (Larry et son nombril) ; Dream On ; Becker ; The Mind Of The Married Man (Le journal intime d'un homme marrié) ; Arrested Development ; Malcolm In The Middle (Malcolm) ; MASH ; Working ; Scrubs ; The Comic Strip Presents ; My Hero ; Hippies ; Fawlty Towers ; Chambers ; The Office 2001 ; The Office 2005 ; The New Statesman ; Little Britain ; The League Of Gentlemen (Le club des gentlemen) (1999) ;
Coupling 2000 ; Celeb ; Black Books (2000) ;
Gimme, Gimme, Gimme ; Bottom ; Keen Eddie ; The Thin Blue Line (Mister Fowler, brigadier-chef) ; Moonlighting (Clair de lune) ; Monk ; The Drew Carey Show ; Just Shoot Me! ; The Simpsons ; Futurama ; South Park ; Dr. Katz, Professional Therapist...
A l'opposé des séries listées ci-dessus (et de bien d'autres valables mais que je n'ai pas eu la présence d'esprit de citer),
Heroes est à ranger dans la même catégorie que
Lost, i.e. celle des oeuvres (très) médiocres, mais qui se croient (très) intelligentes !
Heroes n'a rien inventé, elle a tout pompé ailleurs, et notamment sur le très bon
Rising Stars de J Michael Straczynski, sur
X-Men, sur la lamentable
Mutant X, et sur l’excellente
The 4400 (Les 4400).
Parce qu’elle a supprimé les traditionnels costumes kitchs des comics, et qu’elle a justifié l’apparition des superpouvoirs par une mutation lamarckienne (scientifiquement risible),
Heroes se targue d'avoir fait entrer les super-héros dans l’âge adulte et dans le monde réel !
Heroes témoigne en fait d’une démagogie éhontée dans ses thèmes et sa façon de flatter le public. Elle fait perpétuellement du slalom entre les incohérences (notamment sur les questions temporelles), et recourt à un zapping narratif très
tape à l'œil afin de tenir artificiellement en haleine le spectateur et l'empêcher de voir à quel point l'histoire est creuse ! L’insupportable narration totalitaire en voix off – supposée reproduire celle des BD - limite perpétuellement le champ d‘interprétation en expliquant au spectateur ce qu’il doit comprendre et ce qu’il doit penser ! Et la seule finalité de l’intrigue et de créer des interactions entre les personnages, l’interaction devenant un but en soi !
Heroes est en réalité un
soap opera, SF et branché certes, mais bel et bien un
soap opera !
Et comme tout
soap opera,
Heroes ne se laisse suivre
que pour certains de ses personnages - réussis au demeurant - tels Hiro Nakamura, Nathan Petrelli et Sylar.
Mais
Dynasty (Dynastie) aussi possédait quelques gueules... Et le mémorable JR Ewing me ferait bien volontiers préférer
Dallas à
Heroes (si je faisais bien sûr abstraction du mélo intempestif de
Dallas)...
Au fond,
Heroes a simplement remplacé le nombrilisme sentimental de
Dallas par l’onanisme des superpouvoirs. Un peu plus grisant au début, mais tout aussi stérile à la longue...
En revanche, l’excellente série
The 4400, qui a débuté deux ans avant (en 2004), est exactement l'antithèse de
Heroes !
The 4400 est très bien écrite, consistante et cohérente. Elle se garde bien de recourir aux explications scientifiques bidons, et elle évite tous les écueils infantiles de la thématique des superpouvoirs. Son univers est complexe et nuancé. Sa finesse proscrit toute dynamique manichéenne à audience, et sa neutralité laisse le spectateur libre de ses interprétations. On y reconnait les plumes inspirées de René Echevarria et de Ira Steven Behr, deux excellents auteurs de la remarquable
Star Trek: Deep Space Nine, aux antipodes de la pâte lourde de Tim Kring...
Bien sûr, j’ai conscience qu’une critique sérieuse du phénomène mondial que représente
Heroes ne peut se limiter à ces quelques lignes ! Mais je manque hélas de temps pour développer comme je l'ai fait pour
Star Trek et
Babylon 5 dans le topic voisin.
A la place, je me conterai juste de vous renvoyer au n°2 de la revue
Episodik entièrement consacré à
Heroes, où Alain Carrazé nous explique à quel point cette série est géniale.
Yves