Pio2001 a écrit:Image : 3/5
D'un point de vue purement technique, la résolution est assez bonne sur l'ensemble du film, sauf sur quelques rares scènes où les parties animées en 2D sont floues. Contraste et colorimétrie sont corrects. Si on regarde de très près, on peut noter que certains noirs ne sont pas noirs, mais bruités, et que crtains jaunes sont un peu verts.
Il y a pas mal de bruit sur l'ensemble de l'image. Je pense que c'est consécutif aux traitements que fait subir Oshii à l'image et qui lui donnent un aspect absolument unique au niveau de la gestion de la lumière.
Son : 4/5
Tout va bien à bord.
Film : non notable.
Non notable, car trop inégal. Ce film d'animation, suite du premier Ghost In The Shell, tiré d'un épisode du manga, présente des qualités extraordinaires et des défauts rhédibitoires.
"Pompeux" est l'adjectif qui définit le mieux le film dans ce qu'il a de raté. C'est un film pompeux ! Musique grandiloquente, citations philosophiques enchaînées à tout bout de champ avec un air de profonde inspiration... et final cliché, avec l'avalanche habituelle de bagarre et sa mise en scène ringarde.
En revanche, la création visuelle est une pure leçon de cinéma d'animation. Mélange de 2D et de 3D ? Techniquement, c'est le cas, mais le tout est tellement retraité que c'est comme si on avait affaire à une nouvelle technique graphique, qui ne serait ni de la 2D ni de la 3D.
L'image se caractérise avant tout par une gestion de la lumière extraordinaire : contrastes de fou, scènes sombres vraiment sombres, et pas simplement gris foncé comme dans la Moria, scènes claires vraiment claires. C'est presque du low key / high key, comme on dit en photographie. Beaucoup de clairs-obscurs et de surexpositions : tout ce qu'un animateur classique n'ose jamais faire, et qu'un cinéaste en prises de vues réelles ose rarement faire en termes d'éclairages est fait dans ce film.
Pour moi, c'est une claque monumentale à tous les "artisans de la grisaille" qui nous font des images de synthèse plates et grises à un point qu'on a envie de les prendre par la peau du cou et de les poser dans un musée devant des toiles de Rembrandt pour leur apprendre la signification du mot "lumière".
Disque : attention, une petite recherche dans les forums pour vérifier si c'était une version légale (je n'en ai pas la certitude absolue, avec la législation qu'ils ont à Hong Kong, mais apparament, c'est une édition légale) m'a appris que sur le Blu Disc anglais, les sous-titres anglais sont nuls : les noms changent complètement d'une scène à l'autre (la société Locus s'appelle parfois Rox, ce qui est une transcription alternative, mais erronée, de l'écriture japonaise Lo-Ku-Su), certains dialogues sont inversés... Les éditions japonaises et Hong-Kongaise ont de bons sous-titres anglais.
Le BD anglais n'a pas de piste audio HD pour la version japonaise, pour ceux que ça intéresse.
Enfin, d'après les forumeurs, le BD Hong-Kongais serait toutes régions, contrairement à ce qui est indiqué derrière (Region A).