laurenta a écrit:haskil a écrit: laurenta écrit Il y a une "matière" à l'écoute d'un vinyle qui n'existe pas de la même manière avec un CD. Ce sont des écoutes différentes, point.
Je ne suis absolument pas d'accord avec cette idée là,
si elle sous-entend que le vinyle à une "matière" que n'aurait pas le CD.
En fait le CD peut contenir toutes les caractéristiques du son du microsillon. Il suffit de copier le second sur le premier pour s'en convaincre... le CD sonne alors de façon identique au LP dont il est issu. L'inverse n'est pas possible. Les limites du LP sont énormes !
Idem pour le dématérialisé, une douceur est distillée dans la musique qui permet de passer plus facilement les enregistrements 'moyens'.
Toujours pas d'accord. Je ne trouve aucune douceur particulière distillée dans la musique quand elle est lue depuis un ordinateur. Vraiment aucune. Je possède une grande discothèque et j'ai accès à des fichiers musicaux "sortie de console" sans aucun bidouillage et même parfois à deux autres versions : le fichier mastérisé avant pressage et le même pressé et donc peut comparer aisément...
La musique dématérialisée n'a pas de caractéristiques sonores qui lui soient propres.
Mais sur un mix & mastering parfaits, un excellent lecteur CD a un rendu plus convaincant et plus Live que tous les systèmes informatiques que je connaisse.
Non, décidément non : là encore je peux dire du haut de milliers de CD, essentiellement de musique classique, mais aussi quelques jazz, rock, pop et variété internationale, un certain nombre de choses qui vont à l'encontre de ton propos : les enregistrements classiques ont des caractéristiques qui sont beaucoup plus subtiles du point de vue des timbres, de l'image sonore que les productions fabriquées en studio à la console : ces dernières peuvent être très agréables, parfois même impressionnantes, mais beaucoup moins subtiles car beaucoup beaucoup moins riches ... Et là, désolé, mais non non et non. C'est plutôt l'inverse et on peut le comprendre aisément quand on rippe des CD... Certains contiennent un nombre d'erreurs colossales dont la lecture informatique est exempte quand le CD est extrait de façon sécure : cet après midi j'ai rippé des CD dont deux ont exigé près de 2 heures pour être extraits sans erreurs... et ils étaient dans un état cosmétique impeccable : pas une seule trace de doigt, rien. Etat neuf...
Tout ceci me permet d'infirmer totalement ton opinion au sujet du dématérialisé.
Ce n'est pas mon opinion, cher Haskil, mais bien mes expérience propres avec les 3 types de source, chez moi ou bien en magasin. Donc ton expérience peut infirmer la mienne, peut-être... Mais il ne s'agit certainement pas seulement d'une simple opinion forgée sur les lectures ou Oui-dires des forums.
haskil a écrit:Je possède une grande discothèque et j'ai accès à des fichiers musicaux "sortie de console" sans aucun bidouillage et même parfois à deux autres versions : le fichier mastérisé avant pressage et le même pressé et donc peut comparer aisément...
.
J'adorerais faire ce genre de comparaisons entre les trois versions
Je voudrais de façon positive faire avancer ce débat sur les "3 sources" en citant des expériences personnelles et professionnelles.
1/comparaison son numérique (16 Bits ou 24 bits)
et son analogique (le magnétophone 38 cm/s représentant quasiment le meilleur stockage). Quand au 16 Bits cela sera le CD et pour le 24 Bits le fichier son numérisé en 24 Bits par le convertisseur Apogee).
J' ai réalisé dans le passé plusieurs enregistrements simultanés en numérique (PCM Sony) et en analogique (Revox avec réglages de course: bande passante dans un décibel).
Les résultats auditifs comparatifs vont tous dans le sens de la supériorité du "numérique", je citerais Susan Landale la grande organiste qui a écouté avec moi et ses jeunes assistants un comparatif enregistré sur l'orgue de Saint Vincent de Paul a Paris sur des pièces de Messiaen (au casque Sony 3000). La supériorité du numérique étant sensible dans le grave plus que dans l'aigu (extrême grave plus ferme) , et une plus grande liberté dans la spacialisation de l'ambiance.
Par ailleurs les laudateurs du son analogique vs son numérique ont ils écoutés une fréquence pure (style 440 hz) en comparatif ? Là c'est la cata pour l'analogique, la fréquence pure donne toujours l'impression d'une forte scintillation en analogique .
2/comparaison vinyl/CDJ'ai eu l'occasion a plusieurs reprises de comparer dans une série d'articles a Diapason, série appelée "Autopsie d'un disque", pour le même enregistrement le Master analogique 38 cm/s, le disque noir issu de ce Master (et la K7) . Et ce en tests musicaux aveugles avec sans doute les meilleures oreilles de Paris a l'époque: Jacqueline Muller, Bernard Bonaldi....Les niveaux étant égalisés a 0,1 db près et les supports recopiés sur un Revox 38 cm/s. Conclusion: Les différences auditivement perçues entre le Master analogique 38 cm/s et de disque vinyl étaient considérables et pas seulement pour le bruit de fond supérieur du vinyl.
Les partisans du vinyl n'ont guère s pu réaliser ces test qui demandaient l'accès aux Masters 38 cm/s originaux de Éditeurs de disques .
Or dans la mesure ou dans des conditions normales il n'existe pas de différence entre Masters numériques et CD numériques, la supériorité du numérique apparait clairement.
Deux directions possible pour l'avenir de la Hauté Fidélité actuelle:
-Soit se perdre dans l'affirmation archi-fausse de la supériorité du son "vinyl" sur le son numérique....Et y attirer quelques gogos nostalgiques du bon vieux temps ou les conséquentes platines 33 tours avec des bras unipivots relevant de l'horlogerie d'art avait tout de même plus d’allure que les banals lecteurs de CD actuels.
-Soit explorer les théories et les pratiques qui accordent une importance capitale au local, la correction passive ou électronique de celui ci.