Le premier support optique, le Laserdic, a eu une durée de vie d'à peu près trente ans entre son apparition (1978) et l'année où le dernier film édité sur ce support a été mis sur le marché (2008, sauf erreur de ma part).
Le CD Audio, lui, a donc aujourd'hui quarante ans et il vit pour le moment toujours.
Le DVD Vidéo a été mis sur le marché au Japon en 1996. Il a donc aujourd'hui vingt-six ans, une carrière déjà presque aussi longue que celle du Laserdisc, et il existe toujours. Le SA-CD, qui est basé sur le même type de support, est de trois ans le benjamin du DVD-Vidéo, comme le DVD Audio. Si le second semble être tombé dans les limbes, le premier existe toujours, d'autant plus qu'il est (dans 99 % des cas) aussi un CD Audio.
Le Blue-Ray Disc est apparu en 2006. Le petit dernier a donc le bel âge de seize ans. Il n'a pas fait disparaître le DVD et il existe toujours.
Sans doute les supports optiques disparaîtront un jour.
Mais il faut reconnaître qu'ils sont des standards qui ont, pour les plus anciens, déjà prouvé leur pérennité, surtout le CD, qui mérite par conséquent sa couronne d'empereur des supports optiques. Chapeau bas aux industriels qui l'ont porté sur les fonds baptismaux de nous avoir procurer un support de cette qualité avec une telle longévité commerciale.
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Les Lecteurs CD & SACD
C'était il y a quarante ans.
- Scytales
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Si c'est le cas, on aura basculé définitivement dans la musique "as a service" = abonnement "à vie". En cas de "loyer" impayé = plus de musique.
Et rien ne garantit que ce qui me plait (parfois des vieilleries peu diffusées) soit au catalogue dans un an. Au moins, mes cd et leurs avatars numériques sur disque dur sont bien là, à portée de main, parfois depuis près de 40 ans.
Quand on débute dans la vie et que l'on liste tous les "abonnements" incontournables (énergie/ loyer / impôts / cotisations retraite / téléphone ? Internet ? véhicule ? etc) et les autres (abonnements vidéo etc) il y a parfois des choix à faire.
Et rien ne garantit que ce qui me plait (parfois des vieilleries peu diffusées) soit au catalogue dans un an. Au moins, mes cd et leurs avatars numériques sur disque dur sont bien là, à portée de main, parfois depuis près de 40 ans.
Quand on débute dans la vie et que l'on liste tous les "abonnements" incontournables (énergie/ loyer / impôts / cotisations retraite / téléphone ? Internet ? véhicule ? etc) et les autres (abonnements vidéo etc) il y a parfois des choix à faire.
- sax.tenor
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gros +1
- Loug
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- Localisation: La cerise sur le gâteau
haskil a écrit:Heu, c'est l'inverse qui s'est produit dès la seconde génération de lecteurs CD dont le prix avait été divisé par deux... et dès l'apparition en 1985 des premières séries économiques de CD... les ventes ont décollé...
Ce sont les mélomanes consommateurs de musique classique qui ont été visé par Sony et Philips en premier lieu et la part de ce répertoire là est montée bien plus haut qu'habituellement dans les pourcentages de ventes de disques.
Si les deux fabricants et producteurs d'enregistrements discographiques ont ainsi visé, c'est parce que le lecteur et le CD étaient chers et le sont restés les 3 premières années avant une baisse généralisée.
L'arrivée rapide des autoradios et des lecteurs de CD nomades a parachevé le travail et le CD s'est imposé car il était incomparablement supérieur au LP sur le plan sonore chez 99% de ceux qui passaient à ce support en raison du fait que non seulement le microsillon est intrinsèquement moins bon mais qu'il exige des réglages minutieux pour qu'on en tire le meilleur, alors que le CD ne nécessite aucun réglage pour être au top de ses performances...
Je vois ce que tu veux dire et j’aurais dû employer le terme d’audiophiles liseurs de revues spécialisées plutôt que celui de mélomanes. Car pour ces audiophiles la différence entre les deux supports n’était pas surlecuttante et le Cd avait cette réputation de "son froid.."
Tu avais probablement écouté les différents extraits vinyle et CD du même album que j’avais mis en ligne ainsi que le tracé dynamique des ces deux supports.. Franchement c‘était superposable. Évidemment la plus gros défaut qu’on entendait parfois c’était ce fameux craquement de poussières sur le vinyle.. Si j’avais pris la peine de les supprimer..il aurait été quand même difficile de les différencier.
- wuwei
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haskil a écrit: un ABX avec casque sur la tête... auquel se soumettaient les visiteurs... On écoutait le CD, puis sa copie sur la cassette... et l'on lançait la comparaison qui était automatique et il fallait reconnaître l'un de l'autre... Et personne ne reconnaissait le CD de sa copie sur K7 faite dans les règles de l'art... A la fin des salons, les résultats étaient publiés...
Ca peut marcher avec une platine de qualité (Dolby HX pro, auto calibration du bias) et avec une cassette vierge de qualité, le jour où la cassette a été enregistrée.
Mais si on relit la même cassette 6 mois plus tard, puis 6 ans plus tard, c'est une autre histoire.
Certains types de cassette vierge tenaient étonnamment bien dans le temps, d'autres très mal. Et ce n'était pas facile de savoir lesquelles tenaient longtemps sans attendre... longtemps. De plus, en province, on ne trouvait pas tous les modèles qu'on voulait au supermarché du coin.
sax.tenor a écrit:J'ai remplacé le REVOX par un DAT SONY DTC-1000 ES (enregistreur numérique sur petite k7). Même si la conversion 44,1 - 48 Khz était conçue pour empêcher les copies exactes, c'était performant, et cerise sur la gâteau, on pouvait aller directement à la piste no 27, puis revenir à la piste no4 (si on le souhaitait!), comme sur un CD.
Quand le 1er DAT a rendu l'âme, j'en ai pris un autre.
Aaah, la DAT. J'ai eu la Sony DTC-55 ES. Effectivement, là il n'y avait aucune différence audible entre le CD et sa copie. Tout au moins relue par la platine DAT.
On pouvait enregistrer en 32 kHz 12 bits non linéaires (4 heures d'audio sur une cassette), en 44.1 kHz 16 bits (par l'entrée numérique uniquement) ou en 48 kHz 16 bits (entrée numérique ou analogique). 2 heures d'enregistrement.
La copie était impossible à distinguer de l'original même en 32 kHz 12 bits, à condition d'utiliser le DAC intégré.
Par contre, suivant les conseils pas très avisés du monde audiophile, j'ai acheté un convertisseur externe pour "améliorer le son" de la DAT et du lecteur de CD. C'était un Micromega Microdac.
Eh bien en 32 kHz 12 bits, quand c'était le Micromega qui lisait le signal, on entendait nettement la différence avec l'original : perte de hautes fréquences. Quand c'était le DAC intégré à la platine DAT Sony, pas de perte audible.
On pouvait copier bit à bit un CD en 44100 Hz 16 bits sur une DAT, mais il était ensuite impossible de copier cette DAT sur une autre DAT. Une seule génération de copie était autorisée. Le blocage était déclenché par un flag inclus dans le flux S/Pdif (le flag "SCMS"', pour Serial Copy Management System), qui prenait trois valeurs possibles : "copie illimitée" (quand on enregistre soi-même une DAT depuis l'entrée analogique), "copie limitée à une seule génération" (dans toutes les sorties S/Pdif de lecteur de CD), et "copie interdite" (sur les bandes DAT enregistrées depuis une entrée numérique flaguée "une seule génération").
Malheureusement, la DAT était un support peu fiable. Les bandes comportaient parfois des défauts qui produisaient un bruit caractéristique. Un "scratch" soudain au milieu d'un morceau. On retrouve ce son très reconnaissable sur certains CD sortis au début des années 1990, qui trahit le fait que ce sont des copies de cassette DAT.
Et surtout, la tête de lecture de la platine Sony était très fragile, il fallait la changer tous les deux ans, et cela coûtait environ 1000 francs (pour une platine à 7000 francs).
- Pio2001
- Contributeur HCFR 2019
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La froideur reprochée à un support numérique fidèle n'est que le fait d'apprécier certaines colorations par le filtrage de la réponse d'une lecture sur vinyle.
Et certains apprécient, et c'est leur droit (les gouts et les couleurs)
Ce serait dans ce cas facile de retrouver ces écoutes depuis un support sans défaut en copiant les limitations de la platine, dégrader le rapport signal bruit, rajouter du larssen dans les basses fréquences, passe bas à 15kHz et passe haut à 40Hz, + 100% de disto au dessus de 8kHz... voila la tronche du filtre...
Ah j'oubliai les cracs cracs à cause des poussières.
Sur certains mix récents, certains studios appliquent ce filtre pour faire vintage, c'est pas mal, mais on apprécie finalement lorsqu'il est supprimé surtout si on écoute fort !
Un exemple pour le plaisir
Et certains apprécient, et c'est leur droit (les gouts et les couleurs)
Ce serait dans ce cas facile de retrouver ces écoutes depuis un support sans défaut en copiant les limitations de la platine, dégrader le rapport signal bruit, rajouter du larssen dans les basses fréquences, passe bas à 15kHz et passe haut à 40Hz, + 100% de disto au dessus de 8kHz... voila la tronche du filtre...
Ah j'oubliai les cracs cracs à cause des poussières.
Sur certains mix récents, certains studios appliquent ce filtre pour faire vintage, c'est pas mal, mais on apprécie finalement lorsqu'il est supprimé surtout si on écoute fort !
Un exemple pour le plaisir
- indien29
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C’est quand même aut’chose la galette noire !
- wuwei
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indien29 a écrit:La froideur reprochée à un support numérique fidèle n'est que le fait d'apprécier certaines colorations par le filtrage de la réponse d'une lecture sur vinyle.
Il y a débat là-dessus. J'ai toujours pensé que les habitudes de mastering y étaient pour quelque chose...
indien29 a écrit:Ce serait dans ce cas facile de retrouver ces écoutes depuis un support sans défaut en copiant les limitations de la platine
Tout-à-fait d'accord. Copier un vinyle en numérique conserve le "son vinyle", et donne un résultat assez différent du CD.
indien29 a écrit:, dégrader le rapport signal bruit, rajouter du larssen dans les basses fréquences, passe bas à 15kHz et passe haut à 40Hz, + 100% de disto au dessus de 8kHz... voila la tronche du filtre...
Ah j'oubliai les cracs cracs à cause des poussières.
Sur certains mix récents, certains studios appliquent ce filtre pour faire vintage, c'est pas mal, mais on apprécie finalement lorsqu'il est supprimé surtout si on écoute fort !
Un exemple pour le plaisir
Je n'ai jamais entendu une simulation convaincante du "son vinyle". En particulier cette distorsion du diamant qui n'adhère pas au sillon.
L'exemple donné est particulièrement éloigné de ce que je considère le "son vinyle". C'est plutôt ce que j'appelle du "lo-fi".
Déjà, le mix est quasiment en mono, alors qu'à la grande époque du vinyle, la mode était à une stéréo au contraire un peu exagérée.
Les craquements sont timides. Il n'y a pas les "clacs" intempestifs d'un vrai vinyle.
Le truc qui trahit le plus l'effet artificiel : le bruit de fond et les craquements sont en mono pur ! Ce qui est complètement absurde
La bande passante est trop limitée. Le vinyle a tendance à avoir un aigu fin et peu agressif.
Voilà ce qui est pour moi un exemple de "vrai" son vinyle, bien rétro :
Les craquements sont faibles, il est possible que l'enregistrement ait été "décliqué" numériquement.
On retrouve un aigu exagéré mais soyeux, typique de certaines cellules, une distorsion qui donne une matière unique aux timbres, mais sans ce côté "lo-fi" caricatural qui s'inspire souvent davantage du 78 tours que du microsillon.
- Pio2001
- Contributeur HCFR 2019
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- Localisation: Neuville-sur-Saône
Pio2001 a écrit:
Malheureusement, la DAT était un support peu fiable. Les bandes comportaient parfois des défauts qui produisaient un bruit caractéristique. Un "scratch" soudain au milieu d'un morceau. On retrouve ce son très reconnaissable sur certains CD sortis au début des années 1990, qui trahit le fait que ce sont des copies de cassette DAT.
Et surtout, la tête de lecture de la platine Sony était très fragile, il fallait la changer tous les deux ans, et cela coûtait environ 1000 francs (pour une platine à 7000 francs).
Toutefois, le DAT était utilisé pour les sauvegardes des documents d'entreprise (plans de nos machines, documents commerciaux, comptabilité). Bien sûr, il y avait la sauvegarde quotidienne et les autres sauvegardes (différentielles et/ ou intégrales, je ne sais plus). Pendant toute cette période, il n'y a eu aucun incident.
Je viens de vérifier, ce n'est pas le DTC 1000 ES que j'ai acquis, mais le DTC 300 ES avec l'argent obtenu de la conversion de mes congés en sous, lors d'un changement d'entreprise. Pour la nostalgie, vous noterez que je me suis rendu dans le fameux magasin (aujourd'hui disparu) qui symbolisait l'endroit de tous les désirs, avec des milliers de CD devant mes yeux.
9900 FR pour un lecteur en 1990: ce n'était un achat qu'on oublie !
Bon désolé pour le mini HS.
Dernière édition par sax.tenor le 05 Oct 2022 9:06, édité 5 fois.
- sax.tenor
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wuwei a écrit:haskil a écrit:Heu, c'est l'inverse qui s'est produit dès la seconde génération de lecteurs CD dont le prix avait été divisé par deux... et dès l'apparition en 1985 des premières séries économiques de CD... les ventes ont décollé...
Ce sont les mélomanes consommateurs de musique classique qui ont été visé par Sony et Philips en premier lieu et la part de ce répertoire là est montée bien plus haut qu'habituellement dans les pourcentages de ventes de disques.
Si les deux fabricants et producteurs d'enregistrements discographiques ont ainsi visé, c'est parce que le lecteur et le CD étaient chers et le sont restés les 3 premières années avant une baisse généralisée.
L'arrivée rapide des autoradios et des lecteurs de CD nomades a parachevé le travail et le CD s'est imposé car il était incomparablement supérieur au LP sur le plan sonore chez 99% de ceux qui passaient à ce support en raison du fait que non seulement le microsillon est intrinsèquement moins bon mais qu'il exige des réglages minutieux pour qu'on en tire le meilleur, alors que le CD ne nécessite aucun réglage pour être au top de ses performances...
Je vois ce que tu veux dire et j’aurais dû employer le terme d’audiophiles liseurs de revues spécialisées plutôt que celui de mélomanes. Car pour ces audiophiles la différence entre les deux supports n’était pas surlecuttante et le Cd avait cette réputation de "son froid.."
Tu avais probablement écouté les différents extraits vinyle et CD du même album que j’avais mis en ligne ainsi que le tracé dynamique des ces deux supports.. Franchement c‘était superposable. Évidemment la plus gros défaut qu’on entendait parfois c’était ce fameux craquement de poussières sur le vinyle.. Si j’avais pris la peine de les supprimer..il aurait été quand même difficile de les différencier.
Que nenni ! Seulement une petite proportion d'audiophiles...
La plupart des audiophiles ont opté pour le CD car la différence de qualité sonore était surlecutante justement chez 99% des amateurs de beau son et de belle musique... qui ne possédaient pas une platine LP équipée d'un bras à pas de prix, lui-même équipé d'une V 15V Shure... mais bien une platine LP de qualité mais standard avec dessus une bonne cellule plus ou moins bien réglée aux petits oignons et dont le diamant était plus ou moins neuf : la réalité du terrain était celle-là...
Il n'y a pas que la dynamique dans la vie... il y a la distorsion qui apparaît dès la moitié de la face passée pour grimper et encore grimper en même temps que la vitesse de défilement du sillon du diamètre diminue avec le diamètre du disque plus le diamant approche de la fin de la face... pour arriver à une bande passante très très réduite et une distorsion très élevée à la fin de la face... et il y a bien sur les bruits divers et la définition médiocre dans le grave qui est en plus passé en mono à la gravure de façon progressive sous 100 Hz... il y a même une touche magique sur les graveurs de la grande époque...
L'audiophilie récrit l'histoire sur ce sujet... C'est un peu comme les tableaux de Cortot : ce peintre à peint 300 toiles dont 3000 sont dans les musées du monde entier...
Les audiophiles qui préféraient le LP au CD était 100 qui sont des milliers à se manifester aujourd'hui... alors qu'ils n'étaient pas nés à l'époque dont on parle
- haskil
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Pio2001 a écrit:indien29 a écrit:La froideur reprochée à un support numérique fidèle n'est que le fait d'apprécier certaines colorations par le filtrage de la réponse d'une lecture sur vinyle.
1) Il y a débat là-dessus. J'ai toujours pensé que les habitudes de mastering y étaient pour quelque chose...indien29 a écrit:Ce serait dans ce cas facile de retrouver ces écoutes depuis un support sans défaut en copiant les limitations de la platine
2) Tout-à-fait d'accord. Copier un vinyle en numérique conserve le "son vinyle", et donne un résultat assez différent du CD.indien29 a écrit:, dégrader le rapport signal bruit, rajouter du larssen dans les basses fréquences, passe bas à 15kHz et passe haut à 40Hz, + 100% de disto au dessus de 8kHz... voila la tronche du filtre...
Ah j'oubliai les cracs cracs à cause des poussières.
Sur certains mix récents, certains studios appliquent ce filtre pour faire vintage, c'est pas mal, mais on apprécie finalement lorsqu'il est supprimé surtout si on écoute fort !
Un exemple pour le plaisir
Je n'ai jamais entendu une simulation convaincante du "son vinyle". En particulier cette distorsion du diamant qui n'adhère pas au sillon.
L'exemple donné est particulièrement éloigné de ce que je considère le "son vinyle". C'est plutôt ce que j'appelle du "lo-fi".
3 Déjà, le mix est quasiment en mono, alors qu'à la grande époque du vinyle, la mode était à une stéréo au contraire un peu exagérée.
Les craquements sont timides. Il n'y a pas les "clacs" intempestifs d'un vrai vinyle.
Le truc qui trahit le plus l'effet artificiel : le bruit de fond et les craquements sont en mono pur ! Ce qui est complètement absurde
La bande passante est trop limitée. Le vinyle a tendance à avoir un aigu fin et peu agressif.
Voilà ce qui est pour moi un exemple de "vrai" son vinyle, bien rétro :
Les craquements sont faibles, il est possible que l'enregistrement ait été "décliqué" numériquement.
On retrouve un aigu exagéré mais soyeux, typique de certaines cellules, une distorsion qui donne une matière unique aux timbres, mais sans ce côté "lo-fi" caricatural qui s'inspire souvent davantage du 78 tours que du microsillon.
1) Dans la précipitation et par souci d'économies nombre de rééditions sur CD d'enregistrements déjà publiés sur LP ont été faites avec la bande master préparée pour le microsillon... qui évidemment étaient alors surcorrigées pour palier les manques du LP... Lire à ce sujet, les propos très détaillés sur le sujet des techniciens d'Abbey Road inclus dans le gros coffret de rééditions des enregistrements de Maria Callas... chez EMI-Warner... et évidemment comparer les rééditions CD des Beatles, des Stones : les premières et les dernières faites à partir des bandes originelles sorites du "coffre fort" dans lequel elles sont conservées... Mais tous les éditeurs n'ont pas travaillé ainsi de façon médiocre...
2) ça fait 15 ans que je répète à ceux qui prétendent que le LP est meilleur que le CD de faire une copie numérique de leurs LP favoris sur un CDR (il y a 15 ans), sur un fichier numérique dorénavant... en leur disant qu'ils ne pourront pas faire la différence entre leur LP lu par leur platine microsillon de très haut de gamme et un CDR lu avec une platine CD standard d'entrée de gamme ou de gamme moyenne ou un fichier lu sur leur ordinateur à travers un DAC de qualité standard aussi...
3) Seulement dans le médium aigu, car à la gravure les enregistrements étaient quasi tous - en tout cas la variété et assimilées : rock par exemple -, passés en mono progressive sous 100 Hz, parfois 150 Hz... grâce à une touche sur le graveur lui-même !
le son vinyle ? Il n'existe évidemment pas sauf de façon caricaturale, aussi caricaturale que de dire que le CD a un son froid... car des LP au son dur, métallique, avec des aigus sales et sur brillants il y en avait beaucoup...
IL n'y a pas de son vinyle, il y a juste des musiques qui entrent plus ou moins facilement dans les limites de ce support : un disque de chansons, de clavecin, un trio de jazz, une musique avec peu de dynamique et une bande passante limitée dans le grave s'accommoderont mieux du 33 tours que des musiques exigeantes en bande passante, niveau dans le grave et extension vers l'infra grave... Il existait des disques pour vérifier la capacité du couple bras-cellule à suivre le sillon sur des passages très modulés... et c'était l'hécatombe... pour la plupart des cellules.
- haskil
- Messages: 61527
- Inscription Forum: 06 Déc 2001 2:00
- Localisation: Haute Normandie et Brésil
Bonjour,
C'est TON avis, et on est en droit de ne pas le partager.
Je conteste aucunement tes arguments techniques (très intéressants, au demeurant, mais ça me passe un peu au dessus, tout ça), juste ton affirmation ''Il n'y a pas de son vinyle). Désolé, mais à l'écoute, le rendu est bien différent. Si tu ne le perçois pas, un conseil, tu devrais consulter ...
C'est TON avis, et on est en droit de ne pas le partager.
Je conteste aucunement tes arguments techniques (très intéressants, au demeurant, mais ça me passe un peu au dessus, tout ça), juste ton affirmation ''Il n'y a pas de son vinyle). Désolé, mais à l'écoute, le rendu est bien différent. Si tu ne le perçois pas, un conseil, tu devrais consulter ...
La configuration dans mon profil
Sound performed by JBL, JBL powered by McIntosh & Phase Linear. What else ...?
CR installation by HcFr Team : http://issuu.com/homecinema-fr.com/docs ... 81/9959588
Pour les autres photos, voir lien dans mon profil
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itofa - Membre HCFR
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- Localisation: Montpellier area...
itofa a écrit:Bonjour,
C'est TON avis, et on est en droit de ne pas le partager.
Je conteste aucunement tes arguments techniques (très intéressants, au demeurant, mais ça me passe un peu au dessus, tout ça), juste ton affirmation ''Il n'y a pas de son vinyle). Désolé, mais à l'écoute, le rendu est bien différent. Si tu ne le perçois pas, un conseil, tu devrais consulter ...
je ne sais pas qui devrait consulter Bien sur que c'est mon avis, car c'est moi qui écrit. Tout comme ton propos ci-dessus est TON avis...
Il n'y a pas UN son vinyle puisque il n'y pas deux vinyles qui sonnent de la même façon... selon le mastering appliqué...
Il y a en revanche l'idée qu'on peut s'en faire, mais que l'on n'arrive pas vraiment à fabriquer : cf. le propos de Pio 2001 ci-dessus à ce sujet... Il y a bien des simulateurs de distorsions tubes sur certains appareils professionnels mais ils ne simulent pas le LP mais donnent un son plus rond à un enregistrement estimé un peu dur car fait avec des micros de proximités qui accentuent les attaques et gomment la réverbération... alors on tente d'arrondir en augmentant la distorsion de rang 2. Et ça marche plus ou moins... ce fut une mode mais on ne s'en sert plus beaucoup...
Le mythe du vinyle au son chaud est un mythe : suffit d'écouter quantité de LP au son dur, métallique, très brillant dans l'aigu par exemple... et d'autres très rond, sombre, chaleureux pour s'en convaincre.
J'ai ai des dizaines et des dizaines parmi les un peu plus de 1000 qui me restent dans ma collection qui sont criards dans l'aigu... maigres dans le médium grave... Et ceci n'est pas MON opinion à moi tout seul, c'est un constat fait par beaucoup de mélomanes et de professionnels : il suffirait de reprendre les notes techniques d'une revue comme Diapason qui donnait dans les années 1970 un commentaire pour chaque LP critiqué fait par un grand preneur de son au studio particulièrement bien équipé.... c'était l'hécatombe... Et cette note technique avait été demandée par les lecteurs qui pestaient contre la mauvaise qualité des 33 tours !
C'est dommage, j'ai un copain qui était graveur en chef chez Phonogram et qui a produit un nombre incalculable de microsillons de toute qualité technique pour les marques du groupe et les clients extérieurs, même si lui officiait prioritairement sur les disques les plus soignés du secteur classique et jazz... il ne veut pas mettre un pied sur les forums. Hélas !
Idem du son CD : il n'y a pas deux CD qui sonnent de la même façon... je serais bien en peine de dire quel est le son CD.
Idem du son numérique : il n'y a pas de son numérique... même si certains le clament depuis des années pour des raisons mille fois débattues sur ce forum HCFR.
Pour le vinyle : ce que tu entends chez toi, et tu en conviendras que tu écoutes un LP, c'est le résultat de la lecture sur ta platine, ton bras, ta cellule, leurs réglages soignés et le mariage avec le préampli phono de ton préampli. Ecouté ailleurs sur une autre platine, bras, cellule, réglages le son du même 33 tours sera différent... possiblement meilleur encore... et statistiquement moins bon... car la lecture correcte d'un LP exige de la part de l'audiophile des moyens financiers et des connaissances pour faire les réglages : et le matériel pour... J'ai un protractor Feikert en métal, avec son plateau spécial et c'est pas de la tarte à faire les réglages... et plus précis qu'un protractor fait à la photocopieuse.
- haskil
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- Localisation: Haute Normandie et Brésil
Pour les 33tr/mn 30 cm vinyles, la vitesse du diamant varie de 1,3 km/h au début du disque et descend à 0,8 km/m. Pour une lecture analogique, ce n'est pas idéal.
Si le disque est un peu gondolé, cela n'est pas bon. Il n'y a qu'à regarder le mouvement vertical du stylet par rapport à la cellule.
On pourrait parler de la force antiskating qui devrait varier entre le début et la fin du disque (sauf pour les bras tangentiels).
Si le disque est un peu gondolé, cela n'est pas bon. Il n'y a qu'à regarder le mouvement vertical du stylet par rapport à la cellule.
On pourrait parler de la force antiskating qui devrait varier entre le début et la fin du disque (sauf pour les bras tangentiels).
- sax.tenor
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- Inscription Forum: 16 Mar 2019 12:15
indien29 a écrit:Je me rappel à l'arrivé de ma premiere platine laser (une phillips) de la différence de qualité sonore avec ma Thorens MKII, la claque !
J'avais racheté en CD tout mes vinyles (quand je pense que certains font le contraire en ce moment... ah la mode... )
justement de mon expérience cela a été plutot une déception , souvent les numérisations étaient faites "avec les pieds" et les masters numérique pour certains (je ne parle pas des grandes maison de musique classique) n'avaient pas bien adapté leur chaine de mastering pour bien tirer partie du CD
ce n'est que des années plus tard que j'ai trouvé la musique meilleure
et puis des années plus tard ou je l'ai trouvé moins bonnes car l'etalon numérique n'etait plus le CD mais il fallait que le master numérique soit unique et sonne bien partout...
l'industrie du son moins a je trouve moins bien évolué que l'image ou on peut se mettre sous la dent des film 4K et DTS HD beaucoup plus facile a trouver qu'un master "hifi" adapté au chaine de reproduction haut de gamme, on sait faire, mais on considère que le marché est bien trop faible.
La configuration dans mon profil
Un changement de laine de verre s'entend bien plus qu'un changement de câble !
Sujet: Mon installation "Steph-Hifi MK3"
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Steph-Hifi - Membre d'Honneur - Secrétaire Général de l'Association & Superv. HiFi
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