Un petit compte-rendu / retour d'expérience sur le N-50A, que j'ai reçu, configuré, et écouté en plusieurs séances depuis hier.
Pour situer la configuration :
- Enceintes B&W 683
- Ampli Pioneer A-70
- Platine CD PD-30 (utilisée uniquement en coax, d'abord sur le A-70, et depuis ce jour, au N-50A (je brise déjà le suspense...))
- NAS Synology (DS213j) (raccordé en USB au DAC du A-70)
Déballage & RaccordementBah c'est du Pioneer, donc minimum syndical (y compris un câble RCA que je vois mal servir dans une configuration HiFi, mais qui a le mérite de dépanner si on a oublié d'en prévoir un...). Construction solide, aspect qualitatif, comme le reste de la gamme audiophile stéréo Pioneer. Contrairement au A-70, la télécommande n'est pas en aluminium sur la face "boutons", mais en plastique imitation alu brossé. On s'en moque, elle ne servira au mieux que pour la configuration, puisque 1/ La telco de l'ampli permet de tout gérer 2/ j'utilise une Harmony 3/ Je pilote depuis le smartphone, via l'appli Pioneer (J'y reviendrai).
Les branchements sont classiques : câble d'alim moyen de gamme, connectiques dorées, je raccorde le lecteur au réseau, et branche le tout en rca sur l'entrée Network du A-70. 1, 2, 3, on allume tout...
Mise en service et configuration... et je configure l'adresse en IP fixe, télécharge l'appli de contrôle pour Android, vérifie que ça fonctionne, télécharge la mise à jour sur une clé USB, je la lance, je reconfigure (ben oui, on perd les paramètres réseau et la langue, grrr), et hop, deux / trois tests d'ergonomie. Le réseau est reconnu, le NAS est bien trouvé sans aucune manip, le défilement des dossiers est relativement rapide sur l'écran, et très correct sur l'appli. Je tente une radio internet, impec, Spotify, impec. Bon, maintenant il va falloir écouter tout ça !
Le son - Comparatif DAC A-70 et N-50AAvant tout, il faut rappeler que chacun a ses sensibilités, qu'elles soient musicales ou techniques. Perso, je suis également musicien, et il y a des choses que j'ai envie d'entendre, et qui sont importantes à mes yeux (enfin surtout à mes oreilles) : d'une part, la dynamique, j'en suis venu à détester écouter de la musique sur mon ampli HC, qui linéarise tout et n'a aucun impact (notez que je n'ai jamais compris comment un ampli HC pouvait avoir une telle dynamique/présence en regardant un film, et devenir aussi molasson lors d'une écoute musicale. Il y a un truc, quoi...). D'autre part, la précision et la chaleur, et pour finir, le respect des timbres.
Le DAC intégré au A-70 me plai(sai)t beaucoup, car il ne triche pas. Il me donne un rendu de monitoring qu'on retrouve en studio, lors d'une session d'écoute d'un mix propre et non retouché. Mais il faut avouer qu'il en devient analytique. Ceci dit, même à bon volume, il n'est jamais fatigant. Bref, avant de faire de vraies écoutes, j'ai laissé l'ensemble tourner sur FIP quelques heures. Vient donc le moment agréable de la découverte, oreilles à l'affût, du nouveau jouet.
Je lance donc quelques flac (Radiohead, Francis Cabrel, Gershwin, Armstrong, Mozart, Placebo, Marilyn Manson...) via le N-50A. Et petit à petit, je découvre le potentiel de ce matériel, et surtout de son DAC. J'ai vraiment l'impression que c'est mieux que dans mon souvenir avec le A-70, mais il faut que je vérifie. La platine CD étant raccordée en coax au A-70, je lance Billie Jean : rien à dire, c'est propre, net, en place, mais je trouve ça un peu froid par rapport à ce que je vient d'écouter sur le N-50A. Je branche donc la platine sur le coax du N-50A et je remets Billie Jean.
Et là... comment dire... j'ai un peu l'impression de passer du rat de bibliothèque lisant un manuscrit poussiéreux au fond d'une cave, à un jeune branché qui sortirait en plein soleil pour lire un Manga sur la plage (mon dieu, cette image à deux balles !). La basse est ronde et grogne, la batterie respire, et les guitares scintillent, le tout est aéré et beaucoup plus spacialisé. Les aigus ne coupent plus trop tôt (défaut déjà relevé sur le DAC du A-70).
Je ne vais pas m'étendre des heures, mais clairement, les deux DAC sont différents. Je ne pense pas que l'un soit meilleur que l'autre, mais personnellement, ma préférence va sans conteste à celui du N-50A. Mais je suis un poil vexé, car si j'avais su, je me serais contenté du A-50, qui est un A-70 sans DAC, et aurait pu économiser quelques centaines d'euros...
Encore que, peut-on être sûr que le A-50 sonne bien comme le A-70 sur sa section analogique ?
ErgonomieLe N-50A est long a démarrer (une petite vingtaine de secondes), mais après, tout va très vite. Depuis l'appli Pioneer, ou en DLNA via DS Audio, c'est très réactif, même avec du Flac, et en plus c'est réellement gapless et ça affiche toutes mes pochettes, donc 20/20. Les webradios sont nombreuses, et la plupart sont en 128, c'est donc d'un niveau bien mais pas top. Spotify fonctionne très bien, et affiche également pochettes et infos, top également.
L'appli Pioneer est (légèrement) moins rapide que DS Audio, mais elle permet de gérer entièrement le N-50A. L'écran n'étant vraiment pas grand sur la façade de celui-ci, il s'agit plus d'un petit afficheur que d'une véritable interface.
VerdictSi l'objet n'était pas forcément nécessaire au départ, il va vite devenir indispensable pour moi. La différence de traitement par le DAC du N-50A est impressionnante avec celui du A-70, qui me paraît à présent très froid/analytique. Les deux peuvent se compléter selon ce qu'on souhaite percevoir, mais pour ma part, je pense ne plus utiliser que celui du N-50A. A noter qu'il n'est pas non plus démonstratif : pour avoir passé près de 4 heures à écouter les CD de test HiFi de beau-papa avec lui, on a pu constater que même à volume soutenu, nous ne ressentions pas de fatigue.
Allez, sur ce, bonnes écoutes
