Un gros + 1 avec Oso !
Et je peux vérifier facilement la dégradation sonore des CD quand ils passent sur France Musique....

le moindre mal qu'ils subissent est qu'on les passe de 16/44.1 en 16/48 : à la volée quand ils passent en direct. Dans le Sadie, plus lentement, quand on les rippe pour les introduire dans une émission faite en PAD (enregistrée en studio, montée, stockée sur DD et balancée par les lignes numériques jusqu'au studio d'antenne pour la diffusion...) Et encore une fois... c'est le moindre mal...subit
Donc,
La chose la plus intéressante, c'est la sensibilité du tuner en stéréo pour un rapport signal/bruit de 60 dB environ... La sélectivité n'est pas un chiffre très exploitable par un amateur.... le rejet des fréquences voisines serait plus intéressant. Mais bon, le ménage a été fait et ce n'est plus un problème comme ça en a été un pendant les touts premiers temps des radios libres.
Maintenant....
Avant de s'intéresser au tuner, il faut s'intéresser à l'antenne et à la qualité de la réception qui en découle : elle compte pour une bonne moitié dans le résultat final... et meilleur est le tuner et plus évidente sera l'amélioration apportée par une excellente antenne, bien installée...
Tout cela en théorie, car dans la pratique :
On doit se poser la question de savoir s'il vaut la peine d'investir dans une bonne antenne et dans un bon tuner de nos jours : une yagi sur le toit, 'quand on peut, sinon c'est antenne collective ou antenne intérieure), avec la pose coutera environ 300 à 500 euros.... Le tuner pourra couter moins, s'il est acheté d'occasion.
La réponse, assurément, est non : la chaîne nationale la moins mauvaise, pas la meilleure non, la moins mauvaise, en émission est France Musique : les autres chaines musicales peuvent être qualifiées de mauvaises à très mauvaises voire exécrables.
Même dans d'excellentes conditions de réception, France Musique sonne moins bien qu'un lecteur de DVD/CD à 40 euros pour ce qui est de toutes les émissions faites à partir de CD.
Pour les concerts en différé : c'est la même chose... car ils sont diffusés à partir de CD-R.
Pour les concerts en direct : c'est souvent pire que le CD, quand ils ne sont pas enregistrés dans la maison de la radio... car ils sont alors émis via les lignes téléphoniques en numérique depuis la salle ou le car-régie garé dans la rue parfois à près de 100 m du local technique installé dans la salle de concerts.... Bien sur, ils sont éventuellement mixés, comme les disques, rabotés et même avec des DSP parfois pour améliorer le son...
Et bien sûr, compression dynamique est imposée : ce qui s'entend nettement sur les forte ou, comme ce week end à Nantes depuis la Folle journée : le bruit infragrave de l'air conditionné des salles remontait très fort... à cause de la compression.

Très nettement audible hier après midi pendant la Partita jouée (admirablement) par André Korobeinikov et les préludes de Choral par Anne Queffélec... ça s'entendait même sur une chaine pourrie de bureau au taff...
Bref, nous ne sommes plus en 1975 ou la FM surclassait pour les concerts en direct et en différé (sur bandes à l'époque) le microsillon, époque où l'investissement d'un bon tuner était justifié.
Nous sommes passés depuis 10 ans dans l'ère de la compression. Et bien que depuis 3 ans, la compression dynamique soit moins sauvage sur france Musique que du temps de Bouteiller où elle était atroce, ça compresse quand même et les fortissimos subits s'étranglent effectivement parfois un peu trop comme l'a relevé Oso.... les solistes reculent quand ils jouent ou chantent fort soudainement... et on a des remontées de souffle et de bruit de fond intempestives.
La FM aujourd'hui est morte pour la vraie haute fidélité. Les commentaires enthousiastes relèvent donc un peu de l'auto-persuasion ou des mythes et légendes.
Alain
