Test HCFR : JVC DLA-NP5, vidéoprojecteur lampe 4K

Test HCFR : JVC DLA-NP5, vidéoprojecteur lampe 4K

Analyses et mesureS

 

J’ai réalisé quelques mesures pour voir l’impact des principaux réglages. Bien évidement ce n’est qu’une vue partielle des résultats que l’on peut observer.

Petite déconvenue pendant les séances de mesures : je me suis nécessairement rapproché de la toile et lors du passage des mires d’échelle de gris j’ai aperçu un petit point de couleur violette à l’écran.

Il s’avère qu’il s’agit d’un pixel mort. Première fois que j’en constate un sur un projecteur réflectif DILA.

Comme quoi aucune technologie n’est épargnée. Je ne me serais pas rapproché de la toile je ne l’aurai sans doute jamais vu.

Assis au premier rang à 4m15 de la toile je peux le retrouver en cherchant sur une image très clair mais sur un film autant dire qu’il est invisible.

 

 

Place aux mesures du gamma

Je constate que la position par défaut nous donne un gamma bien linéaire mais calé sur 2.1 (plutôt que 2.22 d’ordinaire).

On constate souvent ce décalage à la mesure mais ce n’est en aucun cas rédhibitoire puisque l’on peut soit le corriger manuellement à l’aide des mémoires gamma personnalisées, soit à l’aide du logiciel d’auto-étalonnage JVC, à condition d’être équipé de la sonde compatible.

Ne pas hésiter à vous reporter sur les précédents articles de test, celui du N7 entre autre, pour avoir un aperçu de la méthodologie.

 

Sur la position 2.6, le gamma reste parfaitement linéaire avec une moyenne de 2.5. Je peux gager qu’il sera à 2.6 après un auto-étalonnage.

 

 

Cela étant, à l’usage, surtout sur une base conséquente je vise généralement un gamma compris entre 2.1 et 2.2.

 

 

La température des couleurs

Comme on pouvait s’y attendre suite aux premières mires et vidéos visionnées, la température des couleurs en lampe « haut » est proche des 6500K sans grosses dominantes.

Quoi qu’il en soit les réglages de gain et d’offset par composante RVB permettent de corriger assez rapidement les écarts.

 

En lampe « bas » en revanche la correction à effectuer sera un peu plus conséquente avec un rouge en défaut.

 

Nous verrons cela plus bas lors de la calibration en lampe « bas » dans la salle de Karim_mirak

 

Pour calibrer la température de couleur on ne peut que baisser les gains RVB. C’est valable sur tous les projecteurs JVC, ce qui conduira à une légère chute de luminosité après calibration, en l’occurrence sur cet exemple en lampe bas la nécessité de réduire les gains du bleu et vert.

On peut aussi compenser légèrement la perte en réalisant au préalable une autocalibration sur le mode lampe « Bas ».

 

Résultat de la mesure du Gamut BT709. Comme souvent avec JVC il n’y a pas grand-chose à toucher.

 

Le gamut BT2020 est loin de couvrir le DciP3, toutefois son impact sur la luminosité est nul.

 

 

La luminosité

Voici un petit récapitulatif des mesures de luminosité en fonction de 3 bases d’image distinctes sur ma toile ScreenLine micro-perforée. Pour rappel le vidéoprojecteur est positionné à 6m de l’écran.

On constate bien que, sur 3m60 de base nous sommes aux limites théoriques pour une reproduction optimale du SDR. D’où la nécessité de jouer avec les paramètres DTM pour obtenir un HDR exploitable.

Après calibration, la luminosité en lampe « haut » sur 3m60 de base oscille entre 13.5 et 14Ftl.

D’ordinaire sur un JVC à lampe, annoncé 1900 Lumens j’arrive plutôt à 14.5Ftl.

Mais il n’est pas rare de voir quelques fluctuations d’un modèle à l’autre.

En utilisant le mode « zoom » pour occuper toute la matrice 4K du NP5, on peut dézoomer légèrement l’optique du projecteur. J’ai ainsi pu glaner plus de 1Ftl (environ 5Nits).

Un léger gain mais qui se fait au détriment d’un léger cropping de l’image. Étant donné cet inconvénient je n’utiliserai ce mode qu’en cas de réelle nécessité.

 

Le contraste

Comme dit plus haut je ne suis pas en mesure de calculer le contraste natif du NP5. Le résiduel de luminosité sur une mire de noir 0 IRE est bien trop faible pour mon colorimètre Xrite I1 Pro.

De facto il est bien en dessous de 0.005Nits.

 

Qualité de l’optique

Par ailleurs, concernant l’uniformité de l’optique je pourrais la qualifier de très bonne.

Visible dès qu’on affiche le bureau de travail de Windows en résolution 3840*2160, la netteté est globalement homogène de part et d’autre de l’écran.

Une optique en verre est souvent gage de qualité. Et là cela se ressent quand on visionne une vidéo et à plus forte raison en résolution UHD.

 

Exemple ici sur les icônes à l’extrême gauche de l’écran. C’est net, c’est propre.

 

Une mire d’uniformité vient le confirmer.

 

La résolution

Le NP5 s’en sort donc très bien sur des mires de définition 4K à condition d’avoir corrigé à minima la convergence des panneaux.

 

 

Sur la mire 4K de lignes de couleurs verticales et horizontales, le NP5 s’en sort logiquement mieux que l’Epson LS12000 (limitation du PixelShift).

Quant au JVC X7900 à émulation Eshift4K 5ème génération, il est très largement battu.

Si un projecteur n’est pas en mesure d’afficher proprement une image 4K alors les lignes de couleur se confondent pour ne former qu’une bande de couleur unie. Les points sur la photo sont les micro-perforations de la toile.

 

JVC NP5

 

 

Epson LS12000

 

 

JVC X9900

 

 

Je suis allé ensuite installer le NP5 chez Karim_mirak.

Il utilise un écran Lumene 16/9 de 2m35 de base avec une toile pleine de gain 1, le tout en salle dédiée « full black ».

Des conditions optimales pour compenser la lacune principale du JVC, à savoir sa luminosité.

Le vidéoprojecteur est positionné à 4m de la toile.

Le cadre de la toile est recouvert de velours noir. Indispensable pour absorber les pixels additionnels non exploités du à la résolution 4K, soit 128 pixels non utilisés à gauche et à droite de l’écran.

Dans ce contexte nous avons fait une calibration en lampe « bas ».

Comme constaté chez moi, dans ce mode, il est nécessaire de compenser davantage les réglages des niveaux RVB du fait du rouge en défaut. Si bien que la luminosité passe de 85Nits (i.e 24.8Ftl) à 77Nits (i.e 22.5Ftl) après calibration.

Malgré tout, une luminosité qui laisse une marge de sécurité confortable en cas d’usure de la lampe. Karim pourra même se permettre de fermer légèrement l’iris pour optimiser le résiduel.

En lampe mode « haut », sans calibration, on atteint les 118Nits (i.e 34.5Ftl). Un confort pour exploiter l’HDR plus sereinement que chez moi.

Voilà les résultats obtenus assez rapidement après calibration en lampe « bas » :

Gamma moyen à 2.22

 

Niveaux RVB

 

Température de couleur à 6500K

 

Diagramme CIE BT709

 

Diagramme de luminance des couleurs primaires et secondaires

 

Diagramme des différences de saturation des couleurs primaires et secondaires

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au JVC DLA-NP5 lampe 4k : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-jvc-dla-np5-lampe-4k-hdmi-2-1-t30116416.html

 

 

 

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