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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

► CRITIQUES des derniers films vus

Message » 01 Aoû 2012 6:38

L'ombre du mal
(The raven)
Réalisé par James McTeigue
Avec John Cusack, Luke Evans, Alice Eve...

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Edgar Allan Poe n’aurait jamais imaginé qu’un de ses "admirateurs" serait assez fou pour recréer les horribles crimes nés de ses délires littéraires ; assez pervers pour l’obliger à devenir son biographe et à narrer par le menu ses sanglants exploits, mis en scène avec une précision diabolique ; assez cruel pour lui enlever la femme de sa vie et l’ensevelir en lui laissant tout juste quelques heures pour la sauver… Pour un écrivain, rien n’est plus troublant que de voir ses fictions prises au pied de la lettre, et ses personnages de fiction s’incarner dans le monde réel. Mais pour l’auteur des "Histoires extraordinaires", l’enjeu est de retrouver au plus vite son "double" démoniaque pour éviter de sombrer lui-même dans une folie sans retour…


Dommage que ce film n'ait eu que peu de publicité pour sa sortie. La réalisation fluide et les décors font penser à Sleepy hollow, créant une atmosphère extraordinaire. Un suspence haletant jusqu'à la dernière image et des acteurs au mieux de leur forme, dont un John Cusack halluciné, créent un véritable travail d'orfèvre. Que s'est-il passé pendant les deux jours précédents la mort de Poe sur un banc public dans un square ?

18/20
tupeutla
 
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Message » 02 Aoû 2012 3:29

Je viens de voir Priest.
Un film pour ados, me suis ennuyé...
8/20
Boc21
 
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Message » 02 Aoû 2012 11:40

Vu The Dark Knight Rises de Christopher Nolan au cinéma

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Avec son Batman Begins, Christopher Nolan a redonné des couleurs (sombres) à une licence qu’on croyait perdue et enfermée à double tour dans une batcave sinistre. Les premiers films avaient pourtant mis le héros masqué (ses sidekicks et vilains inclus) sur les bons rails d’un train fantôme en plein cœur d’une fête foraine burtonienne. Même pas peur. Beaucoup plus flippant le ratage total des deux opus signés Joel Schumacher qui fit aux fans de la chauve-souris le même attentat que le gardien allemand du même nom sur Patrick Battiston. Pas de carton non plus, mais une licence aux oubliettes pendant quelques années.
Pour ses premiers séjours à Gotham City, Nolan avait choisi de tout changer : ambiance sombre et réaliste, héros torturé et tourmenté par ses traumas d’enfance, corruption galopante dans toutes les strates du pouvoir pour un résultat glaçant oscillant entre ville du bloc de l’Est et New York post 11 septembre (le moment qui permit le retour des super-héros).
Nolan a imposé une imagerie et un style qui colleront longtemps au costume cuir-latex de l’homme chauve-souris.

Rises est la suite presque directe de The Dark Knight. Bruce Wayne est tout proche de vivre tel un SDF sous un pont et les efforts humanistes de l’empire Wayne se réduisent comme peau de chagrin. Batdépression et ambiance glacée façon thé et château anglais.
Même si Rises cite souvent Begins, il forme davantage un dyptique sombre avec le précédent. L’attitude placide et inquiétante de Bane tranche avec la folie psychotique et non moins inquiétante du Joker mais distribue les cartes de la même façon : Bruce Wayne devra sortir de l’ombre et Batman triompher du mal.

A la manière du Spiderman 3 de Sam Raimi, Rises ressemble à l’épisode de trop, à une redite tout sauf indispensable. The Dark Knight montrait déjà les limites de Nolan à faire évoluer son personnage et son style. Le ton sentencieux (la caution mature de Nolan) dont ne se départissent jamais vraiment les personnages emmène le film dans des tunnels de dialogue sans enjeu. Les acteurs semblent jouer chacun de leur côté, sans interaction, pas aidés par la réalisation plate de Nolan. Chaque scène dégouline de commentaires sur ce que le spectateur peut voir à l’écran comme si Nolan n’avait pas confiance dans ce qu’il filmait (Inception avait déjà cette tare). Il souligne et surligne constamment ce que sa caméra montre ou devrait seulement suggérer. La musique de Zimmer est omniprésente comme pour servir de béquille à Nolan quand il ne parvient pas à faire de l’émotion ou de l’épique.

Le résultat manque de souffle et de rythme comme un premier montage qui en nécessiterait d’autres pour trancher à la serpe une bonne demi-heure et fignoler au couteau pour gagner en punch. Les combats au corps-à-corps sont par exemple d’un ennui peu commun pour un blockbuster récent. On sait que les scènes d’action ne sont pas la spécialité de Nolan, et certains argueront que ses films valent mieux que ça, mais l’exercice reste au cahier des charges du film de super-héros et on aurait presque envie que Nolan se jette dans la Bay devant tant d’indigence à filmer du mouvement.

Parmi les réussites du film (passons sous silence la nanardisante Marion Cotillard et sa réplique finale déjà culte), Bane et surtout Catwoman sont deux personnages vraiment intéressants. Anne Hathaway, l’une des meilleures actrices de son âge, renvoie Pfeiffer à ses minauderies et compose une chatte diablement sexy mais tout aussi troublante et attachante. Elle donne du corps et du rythme à toutes ses scènes et s’impose facilement devant un Bale toujours aussi monobloc et monocorde (sans être monotone pour autant). Bane est un vilain de taille, qui tranche avec les méchants de BD. Si Nolan lui donne une voix dark vadorienne un peu kitch, il en fait un personnage réaliste et glaçant dont le look (pourtant extravaguant) ne prête pas vraiment à rire. C’est d’ailleurs une des forces de Nolan : garder jusqu’au boutisme sa posture sombre et désabusée. Le film en devient même inquiétant quand on le remet dans le contexte de la tuerie de Denver (même si une œuvre n’est jamais responsable de l’action d’un déséquilibré). Nolan ne cherche jamais à déplacer la violence vers un autre contexte comme le font un Tarantino ou un Refn, qui restent dans une violence cinématographique (esthétique et effets). Les scènes dans le stade ou dans la place boursière sont filmées et montées sans effet, de manière clinique et froide, sans chichis. Noir c’est noir.

Si Rises était un succès assuré bien avant sa sortie, il montre l’essoufflement de forme du film de super-héros (comme The Avengers avant lui) et dessine encore davantage les limites du cinéma de Nolan : celui d’un honnête faiseur, à l’imagerie puissante mais au style ampoulé et plat.
sopor
 
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Message » 02 Aoû 2012 13:17

Je recommande 99 francs, qui est pour moi le meilleur film français. Voici un extrait qui vous montre la face cachée de la publicité.

http://www.youtube.com/watch?v=XiSumtzQoTg
marco80
 
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Message » 03 Aoû 2012 1:56

Je viens de voir super 8 de Spielberg.
Un film pour ados.
Je ne me suis pas ennuyé :mdr:
Le scénario est pourtant très très prévisible assez rapidement mais pas assez pour me faire décrocher...
15/20
Boc21
 
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Message » 03 Aoû 2012 10:14

C’est Super 8 de Abrams, Spielberg est juste producteur :wink:
Après c’est clairement influencé par Spielberg et les films des années 80. C’est d’ailleurs un hommage. Pour moi, ça s’adresse aussi à ceux qui étaient de jeunes enfants ou des ados dans les années 80 (ça rappelle ET, les Goonies…). J’avais trouvé ça très plaisant, de mémoire.
sopor
 
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Message » 03 Aoû 2012 14:01

A aucun moment on ne ressent la magie d'un goonies , E.T etc... Sans être une énorme daube c'est quand même raté et je préfère me faire en boucle les films références qui ont servi pour Super 8.
Final_Goodbye
 
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Message » 03 Aoû 2012 14:34

tout à fait d'accord avec final goodbye, ça n'égale pas du tout les goonies, et ce monstre du coup est soit trop monstrueux, soit pas assez, bref il y a un truc qui cloche dans super 8, pour moi ça vaut 11/20. par contre la scène du crash du train est sympatoche.
laurentdelyon
 
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Message » 03 Aoû 2012 14:37

+ 1 pour le train
Final_Goodbye
 
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Message » 03 Aoû 2012 15:21

laurentdelyon a écrit:tout à fait d'accord avec final goodbye, ça n'égale pas du tout les goonies, et ce monstre du coup est soit trop monstrueux, soit pas assez, bref il y a un truc qui cloche dans super 8, pour moi ça vaut 11/20. par contre la scène du crash du train est sympatoche.


Super8 m'a beaucoup plus mais je suis d'accord au sujet de la créature : le film pèche à ce niveau. :thks:
opbilbo
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Message » 03 Aoû 2012 15:34

Final_Goodbye a écrit:A aucun moment on ne ressent la magie d'un goonies , E.T etc... Sans être une énorme daube c'est quand même raté et je préfère me faire en boucle les films références qui ont servi pour Super 8.


Vois Super 8 à l’âge que tu avais à l’époque des Goonies ou d’ET et ça te procurera sans doute la même émotion.
Sinon, oui la créature était moyenne…
sopor
 
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Message » 03 Aoû 2012 16:10

Vu la faiblesse du film , je pense vraiment pas mais bon si JJ est content du résultat en pensant qu'il a réussi a refaire un film du même calibre , on va pas le fâcher :hehe:

Rien que les gamins s'oublient bien vite contrairement aux goonies , il a voulu avoir son data , son choco , son elliot d'e.t etc... mais là encore , c'est raté , le casting reste sympa mais ça s'arrête là.

Aucunes des émotions qu'on peut avoir dans ces films , ne sont présentes dans Super 8 , j'ai pourtant essayé d'y croire pendant tout le film.
Dernière édition par Final_Goodbye le 03 Aoû 2012 16:20, édité 1 fois.
Final_Goodbye
 
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Message » 03 Aoû 2012 16:16

Moi aussi trés déçu par. ce film :cry:
Três ennuyant et sans intéret.
Même mes enfants préfèrent les Goonies qui pourtant ne date pas d'hier.
Il faut dire que dans ce dernier il y a un côté fun alors que pas du tout dans Super 8.
TELLOUCK
 
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Message » 03 Aoû 2012 16:29

Super 8 débutait plutôt bien, avec la scène du train je le croyais parti sur les rails, mais très vite ça perd de son intérêt et du charme qu'il pouvait avoir au départ pour se mettre tout juste au niveau d'un film de science fiction pour enfant. Sous le couvert de l'hommage Abrams n'invente rien, reste dans tout les lieux communs et ne donne aucune réelle personnalité à son film, ne transcende pas son sujet ni lui fait réellement honneur en restant campé dans une sorte de schéma qui lui interdit toute tension sans pour autant réellement assumer le côté enfantin. Bref un film qui s'enlise rapidement alors qu'il avait beaucoup de potentiel au départ si son réalisateur avait décidé de prendre quelques risques d'un côté ou de l'autre pour donner de l'intérêt à son film plutôt que de tourner une énième itération d'une recette déjà vue.
Katam
 
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Message » 03 Aoû 2012 19:12

sopor a écrit:C’est Super 8 de Abrams, Spielberg est juste producteur :wink:


Oooooops...désolé :mdr:
D'accord avec ce que vous écrivez au sujet de ce film...
Mais si la magie passe moins bien, est-ce parce que le film est moins riche d'émotions ou parce que nous avons vieilli et connaissons par coeur les ficelles narratives à venir ?
Par exemple quand un type venait réparer la ligne électrique, il y a eu un plan large avec un grand espace de ciel entre deux arbres.
Evidement on s'attend à ce qu'un truc vienne lui tomber sur la tronche ou à ce qu'un truc gigantesque vienne le chopper : bingo :wink:

Ou alors, peut-être cette naïveté humaniste dans le traitement des personnages, crédible dans les années 70-80 où tout peut bien se finir ou presque entre "des gens de bonne volonté" qui au fond se respectent et s'entraident, avec juste quelques enfoirés de militaires pour se faire un énnemi d'un réfugié galactique et pourir l'ambiance ?
Est-ce encore crédible à notre époque de légendaires enfoirés-égocentriques-bien-obligés-de-ne-pas-faire-de-quartiers-parce-que-sinon-les-autres-ne-nous-rateront-pas :wtf: :mdr:
Etrangement, dans ce film, ce qui ne me semble pas raté, c'est le monstre :
Je trouve qu'il nous ressemble : Il a fait naufrage sur une terre hostile (nous on appelle ça la naissance) et ne demanderait qu'à ce qu'on le laisse retrouver ses origines/batir ou revenir chez lui mais malheureusement il y a toute une clique de sales types qui l'enfèrement pour l'étudier/se servir de lui tout en ayant aucune pensée pour sa réalité en tant qu'individu.
Forcément, toute humanité détruite, il reviendra à ses instincts primaires genre "bouffer du débile" jusqu'à en oublier qu'il est un naufragé.
Emblématique de la condition humaine cet alien dont on a fait un monstre :mdr:


Bon cela dit la scène du train, effectivement, rentabilise à elle-seule l'achat d'un ampli et d'enceintes corrects : la vache ce qu'elle est impressionante :o
Son équivalent est la scène d'explosion de Daylight au début du film dans le tunnel, ou encore le monstrueux carambolage sur autoroute de destination finale 2...

Bon ce soir c'est "The thing" le remake/prequel.
J'essaierai d'être moins laconique dans ma critique, surtout si le film le mérite (ce qui n'était pas le cas, à mes yeux, des deux films précédent, Priest et Super 8 )
Dernière édition par Boc21 le 03 Aoû 2012 19:30, édité 1 fois.
Boc21
 
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