BennJ a écrit:Et c'est reparti une nouvelle fois pour une chasse aux sorcières :
http://theralphretort.com/whatever-lie- ... a-3018017/La vache t'as des personnes qui sont vraiment mais vraiment tarés. Ok les animations faciales ne sont pas bonnes, mais de là à essayer de trouver un responsable et le pourrir sur les réseaux sociaux c'est affligeant... Certains des posts dans les commentaires sont vraiment honteux. Les gus ont soit disant trouvé un responsable et baaaaaaam allez c'est parti. Après elle aurait dis qu'elle était "responsable des animations faciales", sur Facebook et d'autres réseaux sociaux, ce qui n'était peu être pas le cas alors là c'était la goute de trop pour certains.
Cet article de blog n'est rien d'autre que de la propagande pour ce qu'on appelle le mouvement "ait.right". Grosso modo, c'est comme si les beaufs se réclamaient désormais d'une idéologie et n'avaient plus honte d'étaler leurs pires préjugés.
Tu peux voir que l'auteur s'en prend d'emblée aux "SJW" (social justice warriors), qu'il fait de la pub pour un podcast appelé "Patriarchy Show", qu'il se réfère aux bons vieux jours d'octobre 2014, etc.
Le type répète exactement le scénario appliqué au moment du Gamergate (octobre 2014), où tu as eu des gens sur les réseaux sociaux qui avaient appelé au harcèlement de cibles travaillant dans l'industrie du jeu vidéo, toutes des femmes, avec l'idée sous-jacente que les femmes représentaient un cancer pour le jeu vidéo, parce qu'elles étaient responsables de la fin de toute l'imagerie macho qu'il y avait encore il y a quelques années. Les gamers tendance otaku, les mecs aigris et célibataires, cherchaient un bouc-émissaire parce qu'ils trouvaient moins de jeux où ils incarnaient un gros dur dans les bras duquel toutes les femmes se jetaient. Le point 4 de cet article en fait une longue analyse :
https://medium.com/@DaleBeran/4chan-the ... .2asnpqhorTu peux voir que l'auteur du blog multiplie les amalgames et les généralisations.
Une femme a MENTI sur son titre.
Elle a forcément été embauchée sur son PHYSIQUE ou ses RELATIONS (autrement dit parce qu'elle a couché).
Elle est responsable à elle toute seule du FIASCO de tout un jeu avec des centaines de personnes au générique.
Et, d'ailleurs, la preuve de tout cela, c'est qu'une fois PRISE LA MAIN DANS LE SAC, elle a EFFACÉ LES TRACES DE SES MENSONGES.
Une explication mille fois plus simple serait que les titres dans le domaine du jeu vidéo, où le management est parfois dépassé par la vitesse à laquelle évolue la situation, sont souvent du genre premier arrivé premier servi, et qu'il doit de toute façon y avoir plein d'"animators" sur un projet qui sont convaincus qu'ils sont des "lead animators".
Quant à l'animatrice qui efface ses traces et met ses profils en mode privé, c'est surtout qu'elle est confrontée à des centaines de messages haineux à la suite du post du type, que l'on fouille dans les moindres détails de sa vie privée à cause de ça, et que c'est une situation infernale pour n'importe qui.
Et puis, si elle avait gonflé son titre (le crime !), ça voudrait dire qu'elle travaillait sous les ordres d'un lead facial animator, qui était donc son responsable, et qui serait donc celui qui aurait dû rectifier la situation. C'est ça, justement, être responsable...
Donc il faut bien comprendre que tu es tombé sur une page qui, sous prétexte de parler d'un jeu vidéo et de ses ratés, se livre simplement à de la propagande d'extrême-droite, façon Milo de Breitbart.
Une explication bien plus prosaïque des problèmes du jeu serait de dire que le Bioware d'antan n'existe plus, que EA a restructuré toutes les équipes et appliqué ses méthodes de management aux anciennes unités et au développement de nouveaux projets, et que l'on a donc la médiocrité à gros budget qui caractérise la très grande majorité de leurs jeux.
Mais bon, pourquoi perdre du temps à constater que les grands groupes accouchent généralement de produits peu satisfaisants, quand on peut à la place accuser une seule femme ?