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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Coup de coeur Classique de la semaine

Message » 20 Avr 2016 11:19

Merci à vous deux, non spécialistes, de votre avis cependant judicieux.

J'ai entendu ce matin à la radio, un extrait du CD "Schubert - String Quintet, Lieder", que viennent de réaliser la Quatuor Ebène, Renaud Capuçon et Matthias Goerne. Après le Quintette pour 2 violoncelles, la partition de piano des Lieder qui suivent est jouée par les cordes. Sur les quelques extraits radio de ce matin, ça semble magnifique.
Blueknot
 
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Message » 20 Avr 2016 13:01

Schubert D956 par le quatuor Ebène ? Ecouté !!

Jolie version du bouleversant quintet D956, plutôt classique, curieusement assez proche de celle des Berg avec H. Schiff, souvent citée en référence, enfin j'ai trouvé que... Bien que l'adagio soit clairement plus larmoyant chez les Ebène.Je reste fan de la version de Pau Casals (avec Stern, Schneider, Tortelier, Katims) de 1953, qui me renverse à chaque fois.

Sur les Lieder, je connais moins, et j'accroche moins que la musique de chambre de l'ami Franz.

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autrichon gris
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Message » 23 Avr 2016 11:27

padcost a écrit:
Blueknot a écrit:Bonjour,

Il m'arrive de consacrer, un temps, mon écoute aux différentes interprétations des mêmes oeuvres, c'est très instructif sur la liberté que, malgré les apparences, la notation musicale permet et la personnalité des interprètes. ça donne aussi une représentation des modes, ainsi que des options très variables de la prise de son. ..

Après une période passée à comparer le jeu des Partitas de JS Bach, je pars sur l'écoute des différentes interprétations des Lieder De Franz Schubert... Je suis preneur de la référence des enregistrements qui vous ont marqués, soit par leur interprétation, soit par la qualité d'enregistrement, avec une prédilection pour l'apport d'un peu de modernité...
Merci !
Hans Hotter, Dietrich Fischer-Diskau, Matthias Goerne, Elisabeth, Grummer, Janet Baker.
Pour la "modernité", Matthias Goerne peut-être, mais je ne suis pas un spécialiste...


Une modernité certainement très relative puisque les lieds de Schubert ont été écrits au début du 19ème siècle. Certes, un chanteur peut faire passer dans son interprétation un frisson nouveau qui peut paraître moderne. Il y a aussi la prise de son qui peut marquer une époque. Mais ce qui fait la beauté de cette musique, c'est précisément son aspect intemporel, c'est ce qui est transmis au-delà des sons et des modes sonores, au-delà des instruments et même de la voix: un contact enjambant les siècles avec l'art d'un homme qui vécut dans l’indifférence de ses contemporains (son offrande fut même rejetée par Goethe) mais qui sut traduire pour l'éternité les modulations intimes de sa sensibilité de telle façon qu'aujourd'hui encore on en soit touché, bouleversé. Et pour être bouleversé, il suffit d'écouter.

Et pour écouter, il suffit d'avoir des oreilles et un peu de bonne volonté, voire la volonté de pénétrer ce qui peut paraître de prime abord ringard ou classique (les deux mots ont hélas la même signification pour beaucoup), c'est-à-dire en dehors de la vie moderne et de ses modes exubérants du paraître instantané et du savoir-faire planétaire, de la gesticulation à l'arraché. Schubert est le contraire de tout çà, une musique pour soi seul, fragile comme l'est le silence qui doit entourer sa perception.

Alors quelles œuvres écouter ? Il est évident qu’il faut faire un choix dans le foisonnement de lieds écrits par Schubert
Si on s’en tient aux deux cycles principaux de lieds, ma préférence, toute personnelle, va vers des interprétations plus anciennes, même monophoniques. :
- Pour le La Belle Meunière (die Schöne Mulerin) : Wunderlich ou Fischer-Dieskau, ou même les deux car le caractère de leur interprétation est différent, solaire chez le premier, plus près du texte chez le second ;
- Pour le Voyage d’Hiver (Winterreis) : Hans Hotter
Maintenant est-ce vraiment Schubert et ses lieds qu’il faut choisir pour faire ses premiers pas dans la musique séculaire (je préfère ce qualificatif à celui de « classique ») ? Je me pose la question. Je pencherais plutôt pour la musique instrumentale de Bach, plus construite et plus immédiatement lisible pour les contemporains d’une époque toute entière tournée vers le rythme. Par exemple le coffret de l’ensemble Café Zimermann (du nom de la brasserie de Leipzig où les œuvres furent exécutées) disponible sur Qobuz. Ecouter d’abord les suites pour orchestre.

Cordialement Olivier

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Le daim
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Message » 23 Avr 2016 11:56

Le daim a écrit:
padcost a écrit:Hans Hotter, Dietrich Fischer-Diskau, Matthias Goerne, Elisabeth, Grummer, Janet Baker.
Pour la "modernité", Matthias Goerne peut-être, mais je ne suis pas un spécialiste...


Une modernité certainement très relative puisque les lieds de Schubert ont été écrits au début du 19ème siècle. Certes, un chanteur peut faire passer dans son interprétation un frisson nouveau qui peut paraître moderne. Il y a aussi la prise de son qui peut marquer une époque. Mais ce qui fait la beauté de cette musique, c'est précisément son aspect intemporel, c'est ce qui est transmis au-delà des sons et des modes sonores, au-delà des instruments et même de la voix: un contact enjambant les siècles avec l'art d'un homme qui vécut dans l’indifférence de ses contemporains (son offrande fut même rejetée par Goethe) mais qui sut traduire pour l'éternité les modulations intimes de sa sensibilité de telle façon qu'aujourd'hui encore on en soit touché, bouleversé. Et pour être bouleversé, il suffit d'écouter.

Et pour écouter, il suffit d'avoir des oreilles et un peu de bonne volonté, voire la volonté de pénétrer ce qui peut paraître de prime abord ringard ou classique (les deux mots ont hélas la même signification pour beaucoup), c'est-à-dire en dehors de la vie moderne et de ses modes exubérants du paraître instantané et du savoir-faire planétaire, de la gesticulation à l'arraché. Schubert est le contraire de tout çà, une musique pour soi seul, fragile comme l'est le silence qui doit entourer sa perception.

Alors quelles œuvres écouter ? Il est évident qu’il faut faire un choix dans le foisonnement de lieds écrits par Schubert
Si on s’en tient aux deux cycles principaux de lieds, ma préférence, toute personnelle, va vers des interprétations plus anciennes, même monophoniques. :
- Pour le La Belle Meunière (die Schöne Mulerin) : Wunderlich ou Fischer-Dieskau, ou même les deux car le caractère de leur interprétation est différent, solaire chez le premier, plus près du texte chez le second ;
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Maintenant est-ce vraiment Schubert et ses lieds qu’il faut choisir pour faire ses premiers pas dans la musique séculaire (je préfère ce qualificatif à celui de « classique ») ? Je me pose la question. Je pencherais plutôt pour la musique instrumentale de Bach, plus construite et plus immédiatement lisible pour les contemporains d’une époque toute entière tournée vers le rythme. Par exemple le coffret de l’ensemble Café Zimermann (du nom de la brasserie de Leipzig où les œuvres furent exécutées) disponible sur Qobuz. Ecouter d’abord les suites pour orchestre.

Cordialement Olivier

Le lied est une voix accompagnée. Ce n'est donc peut-être pas si difficile d'accès. C'est une musique culturellement germanique, mais relativement "actuelle" dans son écriture.
Je trouve au contraire Bach, pour un néophyte, plus difficile d'accès car sa musique dans son écriture ne dépasse pas celle de son époque, et paraît "étrange" à la première écoute. Je crois que c'est Bartok qui a dit que la musique de Bach est le résumé de toute la musique qui s'est écrite avant lui, au moins dans la civilisation occidentale (ou quelque chose d'approchant).
padcost
 
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Message » 23 Avr 2016 14:04

Bonjour,

Merci pour vos réponses à mon interrogation.

Je comprends qu'on parle de musique classique par opposition à la musique de variété. Ce qu'Olivier appelle "musique séculaire..." Je lui précise d'ailleurs que je suis mélomane depuis quelques décennies et que je n'y fais pas mes premiers pas.
Au-delà, je fais bien la part des choses, aux plans historique et musical, entre l'époque baroque pour la musique contrapuntique de JS Bach et l'époque du romantisme allemand dont Schubert est un des étendards au plan musical.

Je rejoindrais assez Padcost sur l'accès plus immédiat, à notre époque, à la musique de Schubert qu'à celle de Bach, parce-que, principalement mélodique, elle est plus proche de nos habitudes auditives très marquées par la chanson.

Pour ce qui est de la modernité dans l'interprétation d'oeuvres anciennes, le coffret (que j'ai acheté par souscription avant sa parution) des concerts de JS Bach par "Café Zimmermann", est pour moi justement l'exemple même d'une interprétation très moderne (et très belle, à notre époque...).

Je comprends tes goûts pour les enregistrements anciens, Olivier et je crois avoir un sentiment approchant en écoutant Yehudi Menuhin jeune, en mono bien-sûr... Mais la modernité de Matthias Goerne, dans ses positionnements d'interprète me va bien.
D'autres avis sont les bienvenus,

Amicalement
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Message » 24 Avr 2016 18:08

padcost a écrit:
Le daim a écrit:
Une modernité certainement très relative puisque les lieds de Schubert ont été écrits au début du 19ème siècle. Certes, un chanteur peut faire passer dans son interprétation un frisson nouveau qui peut paraître moderne. Il y a aussi la prise de son qui peut marquer une époque. Mais ce qui fait la beauté de cette musique, c'est précisément son aspect intemporel, c'est ce qui est transmis au-delà des sons et des modes sonores, au-delà des instruments et même de la voix: un contact enjambant les siècles avec l'art d'un homme qui vécut dans l’indifférence de ses contemporains (son offrande fut même rejetée par Goethe) mais qui sut traduire pour l'éternité les modulations intimes de sa sensibilité de telle façon qu'aujourd'hui encore on en soit touché, bouleversé. Et pour être bouleversé, il suffit d'écouter.

Et pour écouter, il suffit d'avoir des oreilles et un peu de bonne volonté, voire la volonté de pénétrer ce qui peut paraître de prime abord ringard ou classique (les deux mots ont hélas la même signification pour beaucoup), c'est-à-dire en dehors de la vie moderne et de ses modes exubérants du paraître instantané et du savoir-faire planétaire, de la gesticulation à l'arraché. Schubert est le contraire de tout çà, une musique pour soi seul, fragile comme l'est le silence qui doit entourer sa perception.

Alors quelles œuvres écouter ? Il est évident qu’il faut faire un choix dans le foisonnement de lieds écrits par Schubert
Si on s’en tient aux deux cycles principaux de lieds, ma préférence, toute personnelle, va vers des interprétations plus anciennes, même monophoniques. :
- Pour le La Belle Meunière (die Schöne Mulerin) : Wunderlich ou Fischer-Dieskau, ou même les deux car le caractère de leur interprétation est différent, solaire chez le premier, plus près du texte chez le second ;
- Pour le Voyage d’Hiver (Winterreis) : Hans Hotter
Maintenant est-ce vraiment Schubert et ses lieds qu’il faut choisir pour faire ses premiers pas dans la musique séculaire (je préfère ce qualificatif à celui de « classique ») ? Je me pose la question. Je pencherais plutôt pour la musique instrumentale de Bach, plus construite et plus immédiatement lisible pour les contemporains d’une époque toute entière tournée vers le rythme. Par exemple le coffret de l’ensemble Café Zimermann (du nom de la brasserie de Leipzig où les œuvres furent exécutées) disponible sur Qobuz. Ecouter d’abord les suites pour orchestre.

Cordialement Olivier

Le lied est une voix accompagnée. Ce n'est donc peut-être pas si difficile d'accès. C'est une musique culturellement germanique, mais relativement "actuelle" dans son écriture.
Je trouve au contraire Bach, pour un néophyte, plus difficile d'accès car sa musique dans son écriture ne dépasse pas celle de son époque, et paraît "étrange" à la première écoute. Je crois que c'est Bartok qui a dit que la musique de Bach est le résumé de toute la musique qui s'est écrite avant lui, au moins dans la civilisation occidentale (ou quelque chose d'approchant).


Mon cher Padcost. C'est curieux. Si l'on m'avait posé la question :" quel est le compositeur d'autrefois qui vous paraît le plus accessible pour les gens d'aujourd'hui ?" Schubert aurait probablement été le dernier auquel j'aurais pensé. En écoutant ses oeuvres et plus spécialement ses lieds, je suis aux antipodes de tout ce que l'esprit moderne tente de magnifier : l'affirmation de soi, l'absence de retenue voire de pudeur, le désir d'épater, la gesticulation sur scène, la culture du geste désordonné, du dépassement de soi. En écoutant Schubert, je me sens apaisé et comme transposé dans un lieu, dans un siècle où tout prendrait le temps d'être simplement beau à exprimer, sans qu'il soit nécessaire d'être le premier devant l'objectif.
Blueknot a écrit:Bonjour,

Merci pour vos réponses à mon interrogation.

.......
Je rejoindrais assez Padcost sur l'accès plus immédiat, à notre époque, à la musique de Schubert qu'à celle de Bach, parce-que, principalement mélodique, elle est plus proche de nos habitudes auditives très marquées par la chanson.

Pour ce qui est de la modernité dans l'interprétation d'oeuvres anciennes, le coffret (que j'ai acheté par souscription avant sa parution) des concerts de JS Bach par "Café Zimmermann", est pour moi justement l'exemple même d'une interprétation très moderne (et très belle, à notre époque...).

Je comprends tes goûts pour les enregistrements anciens, Olivier et je crois avoir un sentiment approchant en écoutant Yehudi Menuhin jeune, en mono bien-sûr... Mais la modernité de Matthias Goerne, dans ses positionnements d'interprète me va bien.
D'autres avis sont les bienvenus,

Amicalement



Ce qui me paraît étrange, ce n'est pas la représentation que Bach nous donne du monde spirituel dans lequel il a vécu et qu'il a magnifiquement exprimé, c'est plutôt qu'aujourd'hui on pourrait avoir des difficultés à saisir ce message devenu culturel parce qu'on n'aurait trop dans l'oreille la voix amplifiée des chanteurs de variété. Alors je ne puis faire autrement que de me plaindre de mon époque.

Mon cher Blueknote. Je suis confus d’avoir donné l’impression que tu en étais à tes débuts en musique séculaire, je crois que j’ai dû confondre.
Je ne suis pas un grand amateur d’enregistrements anciens, et surtout pas en mono ; j’aime la spatialisation. Mais lorsqu’il s’agit d’un seul exécutant ou d’un chanteur accompagné, et surtout lorsqu’il s’agit de chanteurs de la qualité de ceux que j’ai mentionnés, je fais volontiers des exceptions.
Je n’ai pas d’enregistrement de Goerne, du moins pas dans les lieds de Schubert. Si j’en trouve un sur Qobuz et, mieux, en haute définition, je ne manquerai pas de le télécharger. Je pourrai peut-être alors comprendre ce que tu nommes « une modernité dans le positionnement » du chanteur.

Cordialement Olivier

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Message » 24 Avr 2016 20:17

Le daim a écrit:Mon cher Padcost. C'est curieux. Si l'on m'avait posé la question :" quel est le compositeur d'autrefois qui vous paraît le plus accessible pour les gens d'aujourd'hui ?" Schubert aurait probablement été le dernier auquel j'aurais pensé. En écoutant ses oeuvres et plus spécialement ses lieds, je suis aux antipodes de tout ce que l'esprit moderne tente de magnifier : l'affirmation de soi, l'absence de retenue voire de pudeur, le désir d'épater, la gesticulation sur scène, la culture du geste désordonné, du dépassement de soi. En écoutant Schubert, je me sens apaisé et comme transposé dans un lieu, dans un siècle où tout prendrait le temps d'être simplement beau à exprimer, sans qu'il soit nécessaire d'être le premier devant l'objectif.

Le lied schubertien, une atmosphère, un climat et en cela un voyage immobile (le Voyage d'hiver).
Tout ce que tu reproches à notre époque est effectivement étranger à l'univers schubertien. Mais Schubert était à bien des égards "étranger à son époque". Même au cours des fameuses schubertiades il était "ailleurs". Le lied reste dans sa forme une voix accompagnée, c'est une chanson, poème chanté typiquement germanique...
Dans les dernières trente années de la vie de JS Bach sa musique était déjà démodée. Ses dernières œuvres sont de plus en plus pédagogiques et abstraites et épuisent le contrepoint et le style fugué. La fugue est quasiment morte avec Bach. Mozart la reprendra un peu dans les années 1780 après avoir redécouvert Bach qui avait littéralement « disparu de la circulation ». Les Concertos brandebourgeois sont très étranges à mon avis pour une oreille contemporaine habituée au simplisme du boum-boum contemporain. Quand je dis étranges, je ne dis pas étrangers ni inaccessibles évidemment, car tout est une question d'éducation (de culture)...
padcost
 
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Message » 25 Avr 2016 16:03

La différence entre les chansons de nos troubadours modernes du micro et les lieds de Schubert, c'est que les premières sont faites pour être consommées puis jetées, les secondes pour demeurer jusqu'à la fin de l'humanité. Ce n'est pas la panne des talents qui affecte la chanson française actuelle et qui pousse les entrepreneurs du disque à tenter de remettre en selle de vieilles gloires à la voix lézardées qui me fera changer d'avis. Tant pis pour moi qui ne parviens pas à mélander mon admiration avec celle des turiféraires du clips audio-visuel. Cordialement Olivier

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Message » 25 Avr 2016 16:54

Bonjour,

Olivier, pour Matthias Goerne, le CD auquel je faisais référence existe chez Qobuz et en version 24 bits – 88 kHz.
Voici ses références :
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/schube ... 87578#item
Le remplacement de l'accompagnement au piano par un quintette à cordes es une belle originalité je trouve, sans dénaturer les lieder, me semble-t-il.

Padcost, bien-sûr, le pauvre Franz n'a, lui, pas eu le temps d'être démodé de son vivant... D'ailleurs il se peut qu'une part de la beauté romantique de ses lieder soit liée à une urgence d'écrire... C'est une remarque sans réel fondement, mais bon...

Pour la facilité comparée de l'accès à la musique de Jean-Sébastien et de Franz, si la forme mélodique des lieder nous en rapproche, il faut bien dire, au risque de me contredire, que le jazz a fait aussi la part belle aux reprises de Bach.
Blueknot
 
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Message » 26 Avr 2016 16:44

Bach est tellement universel qu'on a pu le mettre à toutes les sauces et même en tirer des motifs mélodiques dans des musiques, comme le jazz, qui n'étaient pas des produits de la culture européenne.
Schubert fut ignoré et même rejeté par son temps. Il ne fut jamais un compositeur à la mode comme le furent Mozart, Beethoven ou Haydn à un moment ou à un autre de leur vie. Il n'a donc même pas eu le privilège de devenir démodé; il est mort sans connaître jusqu'à l'avant-gout de ce qui sera sa gloire posthume .

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Message » 27 Avr 2016 6:05

A propos du D956 de Schubert, j'ai beacoup aimé la version du quatuor Diotima avec Anne Gastinel, que je trouve plus fraîche et enlevée que celle des Ebène (même si "enlevée" pour ce type d'oeuve n'est pas forcément le mot, disons plutôt "incisive"). Chez Naïve.

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Message » 27 Avr 2016 8:18

Bonjour,

" Blueknot " souhaitait la référence d'enregistrements marquants de lieder de Schubert. En voici un:

" Le voyage d'hiver " , Peter Anders , ténor ; Michael Raucheisen, piano (1945 )

Enregistrement historique par un ténor, d'une puissance expressive presque insupportable, un de ces disques d'une beauté si suffocante qu'on ose à peine les réécouter.



Cordialement,
lupu
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Message » 09 Mai 2016 11:12

Ce n'est pas une découverte mais bon... les Années Cologne du quatuor Amadeus : Beethoven, Mozart, Schubert. Délicieux...
padcost
 
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Message » 11 Mai 2016 21:16

Bonjour à tous,

Je me régale à écouter ce que vous proposez et c'est un vrai plaisir de deviner ce qui vous a accrochés dans telle ou telle interprétation. Merci à tous.
Ce soir, je suis à Berlin où habite mon fils et pour donner foi à l'idée que Bach est mis à toutes les sauces, nous sommes allés à l'Institut Français écouter le trio SR9... Vous trouverez sur internet et je ne fais aucun commentaire pour ne pas influencer...
Amicalement,
Blueknot
 
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Message » 12 Mai 2016 9:20

Blueknot a écrit:Bonjour à tous,

Je me régale à écouter ce que vous proposez et c'est un vrai plaisir de deviner ce qui vous a accrochés dans telle ou telle interprétation. Merci à tous.
Ce soir, je suis à Berlin où habite mon fils et pour donner foi à l'idée que Bach est mis à toutes les sauces, nous sommes allés à l'Institut Français écouter le trio SR9... Vous trouverez sur internet et je ne fais aucun commentaire pour ne pas influencer...
Amicalement,
Le marimba apporte-t-il un "plus", dans une transcription, à la musique de Bach ? Le marimba, instrument d'abord percussif, du moins pour ce que j'ai entendu sur internet, est trop peu expressif dans Bach et par-là trop discursif. Ce déséquilibre est inhérent à la nature de l'instrument. Ce qui rend l'interprétation des œuvres du Cantor plate, à mon avis. A la fin de l'écoute, je n'ai pas trouvé ce que cela apporte réellement...
padcost
 
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