atlander a écrit:Qu'est-ce qu'un ampli numérique ?
Essentiellement, un ampli qui fonctionne en PWM (Pulse Width Modulation) classe D.
Le PWM est dit "numérique" parce ce que le signal qui va servir à l'amplification est binaire, "0" ou "1" (terme Pulse). Le "Width" signifie qu'on va mettre bout à bout les 0 et les 1 consécutifs pour ouvrir et fermer la vanne de tension/courrant qui va produire la puissance en sortie.
En gros, la sortie enceinte est connectée sur une tension fixe par l'intermédiaire d'un interrupteur. Un 1 ouvre l'interrupteur, un 0 le ferme. Cet interrupteur est matérialisé par un ou plusieurs transistors de puissance qui travaillent en mode commutation (tout ou rien) exactement comme sur les circuits numériques (CPU, DSP, ect). L'avantage c'est que le rendement d'un transistor qui travaille en commutation est proche de 100%, d'ou l'absence de dégagement de chaleur et un besoin en alimentation plus faible. La fréquence de commutation sera choisie bien au dela du spectre sonore (par exemple 2,8 Mhz) pour rejeter très loin le bruit issu de la commutation.
Pour finir, un filtre passe-bas élimine ces fréquences indésirables.
Comment celà fonctionne-t-il ?
Il y a 2 cas de figure, les amplis numériques dont l'entrée est analogique (cas des Digam) et les amplis numériques de bout en bout ou l'entrée est numérique.
Pour les premiers, il y a plusieurs méthodes pour convertir le signal analogique en signal numérique qui va alimenter le PWM. Passer par un ADC, utiliser un circuit analogique comparateur (ampli-op) pour comparer le signal analogique et un signal de référence en dent de scie, ect, ect.
Mais le plus intéressant, ce sont les seconds car le flux numérique audio est converti directement en flux binaire 1bit pour générer le signal PWM.
Où se fait la conversion ?
Directement, en sortie enceinte, par le principe même du PWM et le filtre passe-bass. On peut voir un ampli numérique comme une espèce de gros DAC de puissance en fait.
Le plus intéressant, c'est lorsque l'ampli est alimenté par un signal DSD issu d'un lecteur SACD. Je n'ai pas pris la fréquence de 2,8 Mhz au hasard : dans le cas d'un SACD, c'est comme si on transformait directement le signal présent sur le disque en signal de puissance pour les enceintes sans aucune étape de conversion intermédiaire : transparence absolue assurée
C'est exactement ce que fait le "Sharp 1-bit Amp" et les résultats sont, parait il, tout bonnement extraordinaires !