Bonjour,
Mon père et moi avons possédé chacun une Rega Planar 3 pendant plusieurs années, avec des cellules Denon DL-110, puis Stanton 680 HP + diamant EL pour mon père.
Nous avons trouvé des défauts importants : le bouton marche / arrêt est une honte ! A chaque allumage / extinction, un bang sonore est envoyé dans les enceintes ! La surtension est si forte qu'elle finit, après plusieurs années, à griller la résistance qui alimente le moteur. La platine cesse alors de fonctionner, et il faut changer la résistance.
Pour ma part, la courroie s'est usée totalement, de sorte que le plateau ne démarrait plus du tout. J'ai donc acheté une courroie de remplacement chez Rega. Et là, catastrophe : la courroie neuve était si serrée qu'elle pliait l'axe du moteur, lequel, ainsi incliné, vrillait la courroie qui, une fois retournée à moitié, se remettait brusquement à l'endroit, provoquant une saute de vitesse audible toutes les quelques secondes...
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Petit retour d'expérience sur notre platine Luxman PD 282, âgée de 37 ans. Bichonnée, elle est comme neuve... vue de dehors. Mais à l'intérieur, les deux potentiomètres d'ajustement de la vitesse de rotation (un pour le 33 tours, un pour le 45 tours) ont vieilli, et n'assurent plus un contact correct, même après pulvérisation de K2 spécial contact sur leur coquille.
Il s'ensuit des sautes de vitesse intempestives. La première fois, cela a été impressionnant, le contact a été rompu en pleine lecture, et le disque s'est mis à ralentir jusqu'à mi-vitesse avec le son à fond dans le salon. La tête qu'on a faite !
Maintenant, en tripotant le bouton, on arrive à rétablir le contact, mais cela reste désespérément instable. Il y a beaucoup de pleurage.
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Ma platine actuelle est une simple Technics SL3100. Je ne sais pas comment j'ai été assez bête pour l'acheter d'occasion... sans le couvercle ! Sérieux, ne faites jamais ça : une platine vinyle doit impérativement être dotée d'un couvercle pour protéger le plateau et tout le reste de la poussière.
A noter d'ailleurs la différence entre Luxman, dont les charnières métalliques à ressort sont étudiées pour laisser le couvercle à moitié ouvert dans n'importe quelle position, et Rega, dont le couvercle est muni de charnières en plastique pliable tout-à-fait remarquables : on se demande encore par quel miracle elles n'ont pas lâché !
MusicalBox a écrit:ludovico69 a écrit:Pour moi elliptique = shibata désolé
Meuh non, pas du tout le même ! (pas le même prix d'ailleurs...).
L'elliptique est une base sphérique qui se termine en lame,
le shibata est une forme bizarroïde, sorte de cône modulé, ni cône parfait, ni lame, aucun des deux, entre les deux, de sorte à glaner tout ce qu'il est possible de lire sur les côtés du sillon.
Non, ce n'est pas la même pointe.
Il existe une confusion dans la désignation des formes de diamant. Techniquement, trois profils sont possibles :
- Sphérique
- Ellipsoïdal
- Contact linéaire
Historiquement, la pointe sphérique est la plus simple.
Puis vient la pointe ellipsoïdale, plus fine dans le sens de la lecture, qui se rapproche la forme du burin graveur (qui est un couteau plat), sans la reproduire exactement, le but n'étant pas de découper le vinyle en tranches.
Enfin, les tailles à contact linéaires, parfaitement décrites ci-dessus par MusicalBox. Leur nom vient du fait que leur surface n'est pas en contact avec le sillon en deux points, comme les sphères et les ellipsoïdes, mais le long de deux lignes.
La Shibata a été la première taille a contact linéaire brevetée, mais d'autres ont suivi, comme la Stereohedron, par exemple. Et les "hyper-elliptiques" sont probablement d'autres tailles à contact linéaire encore.
Commercialement, deux profils sont disponibles :
- Sphérique (appelé parfois à tort "cônique"... Un diamant est toujours cônique ! ...Et ce, qu'il se termine en hémisphère, en ellispoïde de révolution ou en taille à contact linéaire)
- Elliptique
Or, si on consulte la documentation des diamants "elliptiques", on s'aperçoit que ce sont en fait des tailles à contact linéaire. Exemple, sur une notice de Stanton Trackmaster EL à diamant elliptique, il est indiqué que c'est une pointe Stereohedron.
Nous pouvons donc donner la correspondance suivante :
- Diamant cônique / sphérique = pointe sphérique
- Diamant elliptique = pointe à contact linéaire.
Sauf erreur, la taille purement ellipsoïdale a été depuis longtemps abandonnée au profit des tailles à contact linéaire, dont le profil est vaguement elliptique, ce qui justifie leur appellation.
mikematrix a écrit:Comme on parle vinyle et que c'est assez actif j'ai une question...
Tention que je ne veux pas démarrer un débat juste un avis des personnes qui savent
Qu'est ce que çà vaut les vinyle picture, niveau design je trouve çà très beau mais son ?? Et usure de l'image ???
J'ai eu un vinyle marbré, un vinyle blanc, un orange, et un beige. Le son est impeccable. Meilleur que sur bien des vinyles noirs. Même après plusieurs lectures.
Par contre, le beige présente des taches noires, et chaque tache provoque un craquement à la lecture. Ce sont des grumeaux dans le matériau !
Sur le marbré, le passage d'une couleur à l'autre se fait sans bruit.
En revanche, j'ai trois vinyles plus ou moins transparents, et le son est ignoble. Sur le bleu transparent, le plus limpide des trois, après une dizaine de lectures, la distorsion dépasse celle que l'on constate à la fin d'une face de 33 tours, alors que c'est un maxi-45 tours !
J'en déduis qu'un bon picture disc doit être opaque.
mikematrix a écrit:Photo de la belle: sony ps-x6

Ca c'est curieux, parce que je suis en train de remonter mon installation vinyle pour enregistrer mes disques sur PC, et sur l'un de mes deux platines (Luxman PD 282), il y a exactement le même contrepoids latéral que sur ta Sony.
Ne pouvant comprendre à quoi il pouvait bien servir, j'ai demandé à mon revendeur actuel. Il m'a expliqué que ce réglage servait à l'équilibrage horizontal des bras montés sur couteau, et qu'il n'avait aucun sens, ni aucun effet sur les bras montés sur roulement comme les nôtres. Il a ajouté que les revues spécialisées de l'époque n'en savaient pas plus, et que les fabricants n'ont jamais expliqué à quoi il servait sur les bras à roulement, desquels ils ont d'ailleurs rapidement été retirés.
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Enfin, j'ai une question au sujet du réglage d'anti-skating.
Sur la Rega et sur la Technics, il est gradué de la même façon que la force d'appui. Je suppose donc que l'on peut le placer sur le même chiffre. Mais sur la Luxman, il s'agit d'un contrepoids dont la position est laissée à l'appréciation de l'utilisateur.
On m'a souvent dit qu'un réglage correct se fait avec un vinyle vierge. J'en ai effectivement un. Mais je ne comprends pas comment cela pourrait donner une indication correcte.
Le skating est en effet provoqué par la force de frottement des deux parois du sillon sur la pointe. Lorsqu'on pose le diamant sur un vinyle vierge, l'extrémité de la pointe repose sur la surface plate du vinyle. La force de frottement n'a aucune raison d'être la même avec une pointe posée à plat et deux lignes reposant dans les parois d'un sillon !
De plus, quelques considérations sur le bilan énergétique du système permettent de se rendre compte que lorsque le sillon est modulé, l'énergie cinétique communiquée au diamant est fournie par le moteur de la platine, et s'ajoute au skating. Je pense que la force exercée sur le diamant doit être divisée par le cosinus de l'angle que forme localement le sillon par rapport à sa direction générale, ce qui doit conduire à une augmentation non négligeable du skating.
Une chose est sûre, la force de skating dépend de la vitesse linéaire, et sera très supérieure au début d'une face de 45 tours 30 cm qu'à la fin d'une face de 33 tours, ce qui rendra sa compensation de toutes façon très approximative.
Ce qui me gêne, c'est que rien ne dit que le test sur vinyle vierge ne donne une indication, même approximative.
Une mesure exacte du skating, et donc de sa compensation par anti-skating ne peut être faite qu'en fixant le diamant sur une cellule munie de capteurs dynamométriques, puisque c'est le pivot entre le stylet et la cellule qui va subir la force de skating.
J'ai tenté d'imaginer comment mesurer réellement le skating :
- Laisser tourner pendant plusieurs minutes le diamant dans un sillon fermé terminal, et écouter si le bruit de fond augmente de la même façon dans les deux canaux. Problème, en fin de face, dans un sillon vierge, on va largement sous-estimer le skating.
- Utiliser un disque avec des signaux-tests, dont des sinusoïdes gravées avec des intensités croissantes : le diamant doit perdre le sillon plus tôt si l'anti-skating est mal réglé. Le skating sera ici légèrement surestimé, en raison de la forte modulation du sillon. Problème : où se procurer un tel disque ?
- Observer le diamant de face pendant la lecture. Sans anti-skating, il doit être dévié sur le côté. Problème : un si petit effet est-il visible ?
Je vais tenter une méthode plus originale :
- Numériser le signal lorsque je relève le diamant durant la lecture. Le skating devrait être visible dans la différence de déviation du signal par rapport au zéro au décollement de la pointe, alors que le diamant, initialement pressé d'un côté, reprend sa position centrale de repos.
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Pour finir sur une note humoristique : avez-vous remarqué que les bras tangentiels sont disposés selon le
rayon du disque, tandis que les bras non tangentiels sont, eux, disposés selon une
tangente au disque ?