Pour ceux qui ne veulent pas lire l'intégralité du test, la conclusion :
Ce qui choque après quelques vingtaines d’heures passées sur Fallout 4, ce n’est pas tant ce qu’il est - une adaptation pas toujours adroite des réussites de Skyrim aux codes de Fallout - mais ce qu’il aurait pu être : la nouvelle étape du monde ouvert façon Bethesda. Difficile de nier le bond en avant en matière d’ambiance et d’univers, qui confèrent à ce Commonwealth un magnétisme évident et largement supérieur à celui des opus 3D précédents. Tout comme il serait mesquin de ne pas confesser ces soirées passées à tester toutes les options d’artisanat dans le but de se constituer l’arsenal qui claque, ou à combattre l’envie de relancer une partie pour tenter l’une des builds crétines autorisées par la nouvelle mouture du S.P.E.C.I.A.L. Mais Fallout 4 fait d’autres choix bien plus discutables, comme du contenu de quêtes toujours plus porté vers l’action, un allègement dramatique du rôle de la rhétorique et une structure de quêtes qui se prend parfois les pieds dans le tapis.
Pas un grand RPG donc, mais un honnête gouffre à temps libre - certes à nouveau fini à la truelle - régulièrement suprenant et charmeur, à condition que l’on sache prendre les chemins de traverse pour dépasser son tronc scénaristique premier degré et adepte de la grosse ficelle. Avec Fallout 4, Bethesda aurait pu prendre appui sur les exemples d’écriture livrés par Obsidian avec New Vegas, soigner la répartition de son contenu en s’inspirant de Skyrim, prendre en compte dix années de grogne de sa communauté et passer à la vitesse supérieure. Cette nouvelle aventure post-nucléaire emprunte malheureusement une autre route, certes loin d’être honteuse mais assurément moins éclatante : celle d’un titre tampon entre deux Elder Scrolls.
6
HONNÊTE
LES PLUS
Cohérence visuelle propre au dépaysement
L’ambiance et les événements aléatoires
Formules V.A.T.S et S.P.E.C.I.A.L. dopées
Quelques arcs secondaires vraiment bien écrits
Module d’artisanat profond et motivant
Le housing, rigolo et pas envahissant
Les radios et la partition d’Inon Zur
VF surprenante de spontanéité
LES MOINS
La parlote en danger
Parfois très vilain
Aire de jeu mal exploitée par le contenu
Scénario encore trop classique
Des incohérences fréquentes
Donjons très linéaires
IA et pathfinding toujours aux fraises
Chargement trop longs et trop fréquents
Drops de framerate, crashs, freezes quêtes cassées, tout le toutim habituel et plus encore