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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
6
15%
beaucoup.
16
39%
à la folie !
9
22%
pas du tout !
10
24%
 
Nombre total de votes : 41

Dunkerque (Christopher Nolan, 2017)

Message » 27 Juil 2017 16:11

starfox a écrit:
opbilbo a écrit:Peu importe le lieu de tournage dès instant que l'illusion fonctionne bien…


Exactement ! Aller dans une salle de ciné, c'est accepter, dans un état de béatitude totale, de se faire rouler dans la farine...


En effet, c'est une façon de voir les choses : Le cinéma est une grande illusion ! :lol:
opbilbo
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Message » 27 Juil 2017 20:29

Coxwell a écrit:
opbilbo a écrit:...Personnellement je suis très mitigé : Le problème n'est pas tant le parti pris de la mise en scène que l'impression désagréable qu'on a pas vraiment 400 000 soldats à ramener en Angleterre et que les habitations filmées ne semblent pas d'époque...

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vac ... _Dunkerque

Pour le reste, on peut dire que sur la forme c'est réalisé avec virtuosité.


Les rues filmées (rue Belle rade et rue des fusillés) correspondent majoritairement à une architecture années 30-40. Peu d'éléments anachroniques à ce niveau.
Quant à la quantité de soldats présents, deux éléments à prendre en compte. Le premier, c’est la volonté de limiter les effets numériques et de ne pas démultiplier les effectifs. Quand on voit le résultats sur les blockbusters modernes qui font des mouvements de foules et d'attaques "épiques" (pas de matérialité organique ressentie, quatrième mur très présent, etc.), le choix de Nolan me paraît approprié. Deuxième élément : le film a été tourné massivement en 1.43/1. Le voir en IMAX permet de se rendre compte de la volonté du réalisateur d'insister sur la verticalité, et je dirai même, du caractère subjectivement étriquée de l'image en largeur, car le spectateur est concentré sur le haut et le bas de l'image, ce qui contribue à réduire le champ de vision, à l'idée de soldats obnubilés par ce qui se passe devant avant tout autre chose. La mer, les bateaux, l'absence de compassion collective, etc. L'effet tunnel qui est à la fois visuel mais aussi narratif (dans sa construction du temps, manipulé selon trois temporalités qui se recoupent) contribue à mieux vivre l'effet tunnel/surimpression d'une même expérience confondue, confondante pour les/le soldat(s).


C'est une belle analyse. Mais il faut rappeler que tu l'as vu dans des conditions exceptionnelles que très peu connaîtront ici ... J'ai presque envie de faire le déplacement jusqu'à Bruxelles rien que pour ça ... Le choc visuel qu'on a rien qu'en voyant la taille de l'écran de cette salle quant on pénètre dedans (et la manière dont on y rentre n'est pas innocente ...), c'est déjà quelque chose... Ensuite la fait que le gradinage force l'immersion dans l'image est une excellente chose car les gens ont trop souvent le réflexe de se mettre trop loin ...

Pour ma part et pour répondre à opbilbo, je pense qu'il convient de considérer cette oeuvre comme une épure. Tout comme "The fin red line" était une épure absolument pas réaliste de la bataille de Guadalcanal. Simplement, le but de Malick n'était pas de raconter la bataille de Guadalcanal. Ici c'est pareil.

A titre personnel, je suis cependant un peu moins enthousiaste que Coxwell. L'ayant vu dans des conditions lambda (même si tout à fait correctes je tiens à le souligner), je n'ai pas eu le même ressenti en terme d'immersion. De ce fait, je suis parfois sorti du film pdt quelques ventres mous. A un moment ds le 1er quart, j'ai eu aussi l'impression de me faire rouler dans la farine par Nolan et Zimmer, à cause d'une montée en tension par la musique très artificielle, car en fait, il ne se passait strictement rien à l'écran. Après, on peut tjrs le voir comme un moment de délire ds la tête du soldat ... J'ai aussi trouvé les enjeux historiques expliqués par les gradés de manière emphatique sur la jetée extrêmement lourdaux ...

Bien sûr tout cela n'enlève rien aux qualités du film.
Emmanuel Piat
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Message » 27 Juil 2017 20:39

:bravo:
opbilbo
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Message » 28 Juil 2017 1:56

Cylon
 
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Message » 28 Juil 2017 12:35

Voilà un film qui aurait dû me plaire, mais qui en l'état me laisse totalement froid. Les avis positifs sont intéressants, ils louent tous une forme d'expérimentation dans la narration, un dépouillement dans la caractérisation des personnages ou même dans le sujet en lui-même (on ne sent jamais les 300 000 hommes sur la plage par exemple), Nolan filme souvent des longues plages désertiques, un ciel globalement vide (2-3 avions qui se tirent dessus) clairement pour moi le film ne se veut pas un film de guerre réaliste. C'est un film qui se rapproche le plus d'Inception dans cette volonté d'être profondément mental. Ce qui intéresse Nolan ce n'est pas la logistique militaire, le sujet en lui-même, le sauvetage mais de filmer comme souvent chez lui le temps qui file.
Il veut filmer ce climat de tension permanent, l'invisible, cette menace qui grondera pendant 1h40 pour frapper à tout moment. Le film est globalement uniforme, toujours sur la même rythmique avec un Zimmer qui martèle sans cesse le spectateur pour éviter qu'il reprenne son souffle. Le film souffre à mon sens de ce trop plein de paradoxes. D'un côté il y a ce minimalisme, ce dépouillement mais Nolan veut être aussi un démiurge, il cherche également la grandeur, l'impressionnant avec ces plans larges imposants en Imax. Nolan ne cherche pas à être épique mais il y a toujours ce Zimmer derrière qui te dicte ce que tu dois ressentir tout en se voulant malgré tout solennel dès que la libération arrive. On veut être noir mais pas trop, expérimental avec l'enchevêtrement des différentes timeline mais pas trop non plus. Cul entre plusieurs chaises.
Un moment il faut choisir, à force de vouloir être sur tous les tableaux, il échoue sur tout. Jamais je me sens immergé dans l'histoire vu que Nolan me met constamment à distance des personnages (qui n'existent pas ou peu) mais aussi des séquences parce qu'il passe de l'une à l'autre sans qu'on ait le temps de réellement s'intéresser à ce qu'il se passe.
C'est un film intéressant car il reste malgré tout plutôt singulier, mais pour moi globalement raté. Je continue à penser que Nolan est plus un bon concepteur d'idées mais pas un bon metteur en scène. Sa mise en scène plate et illustrative empêche de soulever quoi que ce soit. Reste juste au final des notes d'intention.
Nikolai
 
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Message » 28 Juil 2017 13:09

Emmanuel Piat a écrit:
Coxwell a écrit:
Les rues filmées (rue Belle rade et rue des fusillés) correspondent majoritairement à une architecture années 30-40. Peu d'éléments anachroniques à ce niveau.
Quant à la quantité de soldats présents, deux éléments à prendre en compte. Le premier, c’est la volonté de limiter les effets numériques et de ne pas démultiplier les effectifs. Quand on voit le résultats sur les blockbusters modernes qui font des mouvements de foules et d'attaques "épiques" (pas de matérialité organique ressentie, quatrième mur très présent, etc.), le choix de Nolan me paraît approprié. Deuxième élément : le film a été tourné massivement en 1.43/1. Le voir en IMAX permet de se rendre compte de la volonté du réalisateur d'insister sur la verticalité, et je dirai même, du caractère subjectivement étriquée de l'image en largeur, car le spectateur est concentré sur le haut et le bas de l'image, ce qui contribue à réduire le champ de vision, à l'idée de soldats obnubilés par ce qui se passe devant avant tout autre chose. La mer, les bateaux, l'absence de compassion collective, etc. L'effet tunnel qui est à la fois visuel mais aussi narratif (dans sa construction du temps, manipulé selon trois temporalités qui se recoupent) contribue à mieux vivre l'effet tunnel/surimpression d'une même expérience confondue, confondante pour les/le soldat(s).


C'est une belle analyse. Mais il faut rappeler que tu l'as vu dans des conditions exceptionnelles que très peu connaîtront ici ... J'ai presque envie de faire le déplacement jusqu'à Bruxelles rien que pour ça ... Le choc visuel qu'on a rien qu'en voyant la taille de l'écran de cette salle quant on pénètre dedans (et la manière dont on y rentre n'est pas innocente ...), c'est déjà quelque chose... Ensuite la fait que le gradinage force l'immersion dans l'image est une excellente chose car les gens ont trop souvent le réflexe de se mettre trop loin ...

Pour ma part et pour répondre à opbilbo, je pense qu'il convient de considérer cette oeuvre comme une épure. Tout comme "The fin red line" était une épure absolument pas réaliste de la bataille de Guadalcanal. Simplement, le but de Malick n'était pas de raconter la bataille de Guadalcanal. Ici c'est pareil.

A titre personnel, je suis cependant un peu moins enthousiaste que Coxwell. L'ayant vu dans des conditions lambda (même si tout à fait correctes je tiens à le souligner), je n'ai pas eu le même ressenti en terme d'immersion. De ce fait, je suis parfois sorti du film pdt quelques ventres mous. A un moment ds le 1er quart, j'ai eu aussi l'impression de me faire rouler dans la farine par Nolan et Zimmer, à cause d'une montée en tension par la musique très artificielle, car en fait, il ne se passait strictement rien à l'écran. Après, on peut tjrs le voir comme un moment de délire ds la tête du soldat ... J'ai aussi trouvé les enjeux historiques expliqués par les gradés de manière emphatique sur la jetée extrêmement lourdaux ...

Bien sûr tout cela n'enlève rien aux qualités du film.


Je suis d'accord sur ce point. la volonté démiurgique de Nolan, de jouer avec ses bonhommes et spectateurs - comme Dieu manipulerait le temps -provoque parfois un problème d'artificialité, qui fait que l'écran apparaît vide de substance "émotionnelle".
Coxwell
 
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Message » 28 Juil 2017 13:17

Nikolai a écrit:Voilà un film qui aurait dû me plaire, mais qui en l'état me laisse totalement froid. Les avis positifs sont intéressants, ils louent tous une forme d'expérimentation dans la narration, un dépouillement dans la caractérisation des personnages ou même dans le sujet en lui-même (on ne sent jamais les 300 000 hommes sur la plage par exemple), Nolan filme souvent des longues plages désertiques, un ciel globalement vide (2-3 avions qui se tirent dessus) clairement pour moi le film ne se veut pas un film de guerre réaliste. C'est un film qui se rapproche le plus d'Inception dans cette volonté d'être profondément mental. Ce qui intéresse Nolan ce n'est pas la logistique militaire, le sujet en lui-même, le sauvetage mais de filmer comme souvent chez lui le temps qui file.
Il veut filmer ce climat de tension permanent, l'invisible, cette menace qui grondera pendant 1h40 pour frapper à tout moment. Le film est globalement uniforme, toujours sur la même rythmique avec un Zimmer qui martèle sans cesse le spectateur pour éviter qu'il reprenne son souffle. Le film souffre à mon sens de ce trop plein de paradoxes. D'un côté il y a ce minimalisme, ce dépouillement mais Nolan veut être aussi un démiurge, il cherche également la grandeur, l'impressionnant avec ces plans larges imposants en Imax. Nolan ne cherche pas à être épique mais il y a toujours ce Zimmer derrière qui te dicte ce que tu dois ressentir tout en se voulant malgré tout solennel dès que la libération arrive. On veut être noir mais pas trop, expérimental avec l'enchevêtrement des différentes timeline mais pas trop non plus. Cul entre plusieurs chaises.
Un moment il faut choisir, à force de vouloir être sur tous les tableaux, il échoue sur tout. Jamais je me sens immergé dans l'histoire vu que Nolan me met constamment à distance des personnages (qui n'existent pas ou peu) mais aussi des séquences parce qu'il passe de l'une à l'autre sans qu'on ait le temps de réellement s'intéresser à ce qu'il se passe.
C'est un film intéressant car il reste malgré tout plutôt singulier, mais pour moi globalement raté. Je continue à penser que Nolan est plus un bon concepteur d'idées mais pas un bon metteur en scène. Sa mise en scène plate et illustrative empêche de soulever quoi que ce soit. Reste juste au final des notes d'intention.


la remarque est pertinente et je conçois d'ailleurs les reproches sur la 'characterisation" des personnages et le relationnel qui se créé - ou pas - avec le spectateur. Cela dit, la narration éclatée en structures temporelles manipulées permet d'aborder une relativité temporelle intéressante, mais surtout, une forme d'insignifiance de l'homme, des soldats qui ne sont que des rouages que du grand tout. Les soldats, désincarnés, ont tous le même visage, ils n'ont pas d'existence propre à faire valoir car ils sont prisonniers du cube de construction mis en place historique, artistique.
Coxwell
 
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Message » 28 Juil 2017 15:15

Coxwell a écrit:
Nikolai a écrit:Voilà un film qui aurait dû me plaire, mais qui en l'état me laisse totalement froid. Les avis positifs sont intéressants, ils louent tous une forme d'expérimentation dans la narration, un dépouillement dans la caractérisation des personnages ou même dans le sujet en lui-même (on ne sent jamais les 300 000 hommes sur la plage par exemple), Nolan filme souvent des longues plages désertiques, un ciel globalement vide (2-3 avions qui se tirent dessus) clairement pour moi le film ne se veut pas un film de guerre réaliste. C'est un film qui se rapproche le plus d'Inception dans cette volonté d'être profondément mental. Ce qui intéresse Nolan ce n'est pas la logistique militaire, le sujet en lui-même, le sauvetage mais de filmer comme souvent chez lui le temps qui file.
Il veut filmer ce climat de tension permanent, l'invisible, cette menace qui grondera pendant 1h40 pour frapper à tout moment. Le film est globalement uniforme, toujours sur la même rythmique avec un Zimmer qui martèle sans cesse le spectateur pour éviter qu'il reprenne son souffle. Le film souffre à mon sens de ce trop plein de paradoxes. D'un côté il y a ce minimalisme, ce dépouillement mais Nolan veut être aussi un démiurge, il cherche également la grandeur, l'impressionnant avec ces plans larges imposants en Imax. Nolan ne cherche pas à être épique mais il y a toujours ce Zimmer derrière qui te dicte ce que tu dois ressentir tout en se voulant malgré tout solennel dès que la libération arrive. On veut être noir mais pas trop, expérimental avec l'enchevêtrement des différentes timeline mais pas trop non plus. Cul entre plusieurs chaises.
Un moment il faut choisir, à force de vouloir être sur tous les tableaux, il échoue sur tout. Jamais je me sens immergé dans l'histoire vu que Nolan me met constamment à distance des personnages (qui n'existent pas ou peu) mais aussi des séquences parce qu'il passe de l'une à l'autre sans qu'on ait le temps de réellement s'intéresser à ce qu'il se passe.
C'est un film intéressant car il reste malgré tout plutôt singulier, mais pour moi globalement raté. Je continue à penser que Nolan est plus un bon concepteur d'idées mais pas un bon metteur en scène. Sa mise en scène plate et illustrative empêche de soulever quoi que ce soit. Reste juste au final des notes d'intention.


la remarque est pertinente et je conçois d'ailleurs les reproches sur la 'characterisation" des personnages et le relationnel qui se créé - ou pas - avec le spectateur. Cela dit, la narration éclatée en structures temporelles manipulées permet d'aborder une relativité temporelle intéressante, mais surtout, une forme d'insignifiance de l'homme, des soldats qui ne sont que des rouages que du grand tout. Les soldats, désincarnés, ont tous le même visage, ils n'ont pas d'existence propre à faire valoir car ils sont prisonniers du cube de construction mis en place historique, artistique.


Je la vois bien cette note d'intention, mais je reste persuadé que ça ne sert pas du tout le récit. Tout ça c'est bien sur le papier, mais moi ça me laisse juste une profonde marque d'indifférence sur ce qu'il se passe à l'écran. Je pense que prendre cet événement pour montrer une masse anonyme sans réel attachement alors qu'on parle d'un sauvetage quand même assez épique, c'est osé mais je vois pas trop l'intérêt.
Perso le plan-séquence dans Reviens-moi sur la plage de Dunkerque est bien plus fort et humain que tout le film de Nolan....
Nikolai
 
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Message » 28 Juil 2017 15:30

Le cinéma de Kubrick passe également pour quelque chose de froid, parsemé de personnages pour lesquels il est difficile d'afficher la moindre empathie.

Full Metal Jacket par exemple tu le ressens comment ?
starfox
 
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Message » 28 Juil 2017 18:23

Nikolai a écrit:
Perso le plan-séquence dans Reviens-moi sur la plage de Dunkerque est bien plus fort et humain que tout le film de Nolan....


+1
8)
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Message » 28 Juil 2017 18:41

Vu également en IMAX Laser à Bruxelles. La qualité de projection est exceptionnelle (et je suis pourtant extrêmement difficile en la matière)... C'est une claque comme on en prend rarement et il faut même un peu de temps pour s'habituer en tant que spectateur... Le ratio 1.44, le rapport position du spectateur / taille de l'écran. C'est juste une autre expérience qu'il est difficile de retranscrire. J'ai pris des photos de la salle mais on ne se rend absolument pas compte de l'échelle.

A propos du film: Nolan ne fait rien comme tout le monde. Il n'est pas évident de prendre à revers les clichés du film de guerre et c'est chose faite assez brillamment. Dans "Dunkerque", personne ne parlera de sa copine / femme / fils / fille / cousine resté(es) à la maison en tendant une photo jaunie. On ne parlera pas non plus de "qu'est ce que tu feras quand la guerre sera finie?". On ne parlera pas beaucoup d'ailleurs. Ceux qui reprochent à Nolan d'être trop bavard seront aux anges. Les officiers sont sympas et font ce qu'ils peuvent. Il n'y aura pas d'amourette avec l'infirmière mignonne: pratiquement aucun personnage féminin à l'écran !!! De mémoire, j'ai rarement vu ça. Même dans Ryan, la figure maternelle était très présente.

Le traitement peut déplaire et je dois dire que je comprends toutes les critiques négatives (sans partager leurs avis). Globalement si vous voulez un déluge de bombes et d'effets pyrotechniques (à la Pearl Harbor) ou une explosion de gore (genre Ryan) où même une démultiplication de figurants (comme dans 8000 blockbusters récents), et bien Dunkerque sera une déception. Ca n'intéresse pas Nolan et il a bien raison puisque tout cela a déjà été fait et parfois très bien (sauf Pearl Harbor).

Par contre, le film retranscrit comme rarement l'impression d'être piégé, acculé voire asphyxié (sur une plage, dans un bateau, dans un cockpit) par un ennemi invisible. Cette sensation d'étouffement est très physique et Nolan déploie toute sa puissance de feu pour mettre la pression aux spectateurs. En cela, l'IMAX fonctionne à fond mais le montage, la musique de Zimmer et la structure narrative permettent une montée en pression mémorable même dans une salle classique.

Pour moi, il y a aussi quelques séquences inoubliables. Par exemple, ce moment totalement silencieux où les hommes semblent attendre la mort sur une plage déserte dans une ambiance de fin du monde fait authentiquement froid dans le dos.

Bref courez-y au moins pour vous faire votre propre opinion.
proj
 
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Message » 28 Juil 2017 19:03

Coxwell a écrit:Vu en IMAX Laser dans une excellente salle à bruxelles (1.43/1 75% du temps ; 2.20/1 pour les plans en 70mm 5 perfs) Ecran 28x20 m


C'est à dire que même dans une salle Imax le format varie ?...
Ça doit effectivement être une sacrée expérience ! :lol:
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Dunkerque (Christopher Nolan tournage 65mm + IMAX) 2017

Message » 28 Juil 2017 20:07



:siffle:
opbilbo
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Message » 28 Juil 2017 21:29

Emmanuel Piat
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Message » 28 Juil 2017 22:53

En faite montrer le stress avant le débarquement n'est pas nouveau, voir Le sable était rouge 1967 de Cornell Wilde film qui aurait inspiré pas mal d'autres , il est plus question de la mort que d'un combat avec un ennemi !
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