Bonsoir,
Je viens de recevoir et tester l'ampli XI audio Formula S
Les photos du système sont comme prévu sur le fil XI Audio au lien suivant :
post179467771.html#p179467771 ; mais suite à l'écoute de l'ampli
qui est indissociable de celle de l'Odin, et bien je préfère en parler ici, tant l'écoute m'a surpris.
P....n, c'est quand même un bon ampli, même comparé au Viva 2A3 ; je pense qu'il devrait bien plaire à Julien.
Tout d'abord, sur le plan ergonomique, il est relativement petit par rapport au Viva 2A3. C'est un bien bel ampli, à la fois sobre et racé, élégant tout de noir vêtu, qui malgré une apparence un peu austère cache bien son jeu .
Pour une comparaison plus facile et immédiate des deux amplis je n'ai pas utilisé le même câble de modulation RCA : le Viva 2A3 est parti avec un avantage, le câble de modulation Actinote Aria (880 Euros la paire de 0.8 m, quand même
; contre un câble RCA de Darty à 40 Euros la paire de 1 m 50 pour le formula S (en fait le câble du petit ampli transistorisé Matrix M Stage) ; les deux amplis branchés sur mon dac Audiomat Maestro Ref.
La différence entre les deux câbles, hormis le prix, est un rendu avec un peu plus de douceur et de velouté avec l'Actinote Aria ; la transparence des deux câbles étant similaire ; ils sont plutôt "neutre, l'un et l'autre, mais l'un a un peu plus de distinction et de velouté que l'autre. Ce sont certes des nuances, mais il me paraît important de le préciser.
Bon, ce qui n'est pas une nuance en comparant les deux amplis, c'est pour commencer le silence de l'ampli transistorisé Formula S, qui est total, même dans les plus grands silences (avec un casque aussi sensible que l'Odin) et qui est complètement couvert par le bruit de fond de mon intérieur, avec le bruit d'alimentation de l'ordinateur (pourtant silencieux) et celui du ronron distant du réfrigérateur, de la chaudière et du bulleur de l'aquarium situé dans la pièce en dessous.
Avec le Viva 2A3, et bien, il existe toujours un bruit de fond propre à l'ampli à tubes, audible dans les plus grands silence et qui se surajoute aux autres bruits de fonds de la maison tels que décrits ci-dessus.
Une fois la musique lancée, tous ces petits bruits de fonds disparaissent bien sûr emportés par la musique. Mais enfin, ce silence total de l'ampli transistorisé est quand même un plus appréciable, surtout si la musique comprend des plages de silence, ou tout bêtement pour regarder des films avec des silences entres les paroles ou musiques.
Sinon, l'ampli transistorisé chauffe très peu : le capot supérieur est tout juste tiède au bout d'une heure de chauffe, à peine plus chaud que la capot du Viva 2A3 qui également chauffe très peu.
Quant à l'écoute entre ces deux amplis (en tenant compte des différences des câbles RCA utilisés : Actinote Aria versus câble Darty à 40 Euros), et bien que dire pour l'écoute de l'Odin ?
Tout d'abord deux ou trois choses :
Pour l'ampli Formula S, j'ai tout d'abord été très agréablement surpris, à la fois par la douceur du son et son très grand raffinement dans l'aigu : ce n'est absolument pas agressif (avec l'Odin), d'une grande douceur et raffinement (je me répète).
C'est aussi un son très propre dans tous les regsitre, dans le médium, l'aigu et le grave ; c'est aussi un son très rapide et sec dans le grave ; sec de chez sec je dirais-même, dans le sens que le son émis dans le grave (les basses) disparaît aussi vite qu'il est apparu, avez zéro traînage ; à l'extrême on est un peu déçu que le grave (basses) ne traîne pas un peu plus pour l'entendre plus longtemps tellement il est immédiat. Il apparaît, il disparaît en une fraction de seconde ; dans ce sens il semble moins naturel et facile à entendre qu'un son grave un peu plus lent et traînant, plus habitués que nous sommes à entendre ces graves moins qualitatifs.
Le grave de l'Odin est d'une sécheresse (dans le sens qualitatif et non pas péjoratif) remarquable avec le Formula S ; il est ultra dynamique et véloce, sans aucune bavure, sans aucun traînage. Comme on dit : c'est clair, net et sans bavure, ce qui résume très bien le grave (basses) de l'Odin avec le formula S
.
Bon ça, c'est pour détailler par registre de fréquences l'écoute du Formula S (avec l'Odin).
Plus intéressant encore est l'écoute globale de ce mêm duo avec quelques titres de musique (en fait un seul CD : celui des L.E.J (un trio vocal féminin avec en accompagnement un violoncelle et une caisse claire pour la percussion, avec le CD du groupe "En attendant l'Album") avec l'Odin, et les deux amplis à ma disposition (Viva 2A3 et Formula S) (et même trois avec le petit ampli transistorisé Matrix M Stage, un clône chinois du Lehmann Linear).
Et bien, vous voulez connaître les impressions laissées ?
Elles sont assez surprenantes et déroutantes, car, par bien des aspects, le Formula S a transformé l'écoute de mon casque Odin mk2 (par rapport à mon référentiel qui est le combo Viva 2A3 + Odin mk2) en autre casque, et devinez lequel :
le HD-800 ? Non, surtout pas, sinon j'aurais balancé le XI audio, par la fenêtre
;
le LCD3-F ; non, au contraire, l'écoute est tout son contraire ;
le Stax-SR-009 ? : hmm; peut-être pour la rapidité du son, mais avec un bien meilleur impact dans le grave (basses), et pour le caractère très racé et fin de l'aigu et du médium, mais en moins brillant que le 009 ;
non , le casque auquel je pense le plus est en fait le prototype du Tror ; c'est pour cela que je dis P....n en début de texte ; ce Formula S viens de transformer l'écoute de mon Odin en un Tror !
, du moins par rapport à certaines impressions d'écoute (notées par écrit du prototype) du Tror que j'avais testé à mon domicile avec le VivA3.
Je ne sais pas si le Formula S est un ampli neutre, et déjà neutre avec quel casque ?, car il faut bien l'écouter cette "neutralité" ; tout ce que je peux dire ici c'est que ce très surprenant Formula S a rendu l'écoute de mon Odin, habituellement écouté avec le Viva 2A3 (mon référentiel d'écoute), comme beaucoup plus neutre, et cela s'entend : pour moi l'Odin ainsi amplifié (avec le Formula S) est devenu un casque neutre, et cela s'entend clairement pour la neutralité des timbres des instruments et surtout des voix. Je différencie sans peine le timbre des voix du trio féminin L.E.J qui souvent jouent de concert et sont mêlées, exactement comme j'ai pu le faire avec le prototype du Tror, comparé à l'Odin mk2, sur le Viva 2A3, il y a quelques temps, où je notais la supériorité du Tror pour différencier les timbres de voix chantant sur la même tonalité.
En soit, le Formula S "Troricise" le son de l'Odin, avec un son à la fois plus clair, plus précis et distinct, et surtout plus juste dans les timbres et la tonalité.
Une autre différence perçue entre les deux amplis : cette fois-ci avec le Viva 2A3, l'écoute est plus enveloppante, onctueuse, avec des sons plus liés les uns aux autres, avec une immersion subjective plus importante, un lié plus important, et une sensation de relief aussi plus importante comparé au Formula S. On est "plus intégré" au son.
Avec le Formula S, l'écoute est différente : on est plus spectateur au son que intégré dans le son : les sons sont moins liées, dans le sens qu'ils sont plus distincts, séparés les uns des autres, individualisés par leurs timbres distincts, alors que le Viva 2A3, au contraire mêle ces sons dans un plus grand liée. Le son du Formula S est plus précis et distinct ; je ne dirais pas analytique car il ne souligne pas artificiellement l'aigu (du moins avec l'Odin), bien au contraire : le son est d'une très grande douceur et délicatesse dans l'aigu avec le formula S (sans compter son raffinement).
En fait, de prime abord, le son du Viva 2A3 est d'une certaine manière plus spontané et plaisant que celui du formula S, l'immersion et le liant sont plus grands.
Avec le Formula S, c'est différent, on est plus dans le spectacle du son, que dans le son (comme déjà dit) ; cependant, plus le son se complexifie, plus on s'émerveille de cette complexité et on l'apprécie, car nullement gâchée, masquée, nivelée par un coloration systématique ou un quelconque lissage du son. On apprécie cette complexité du son, rendue avec beaucoup de naturel et de distinctions, et de cette manière, l'écoute devient également très jouissive.
Pour des sons simples, pour embellir le son, le Viva 2A3 est sans égal.
Pour des sons plus complexes, pour la neutralité du son (sans perception de coloration, dans le cas présent pour l'Odin : effet synergique ?), le Formula S est sans égal.
Après que donneront ces deux amplis (Viva 3 et Formula S) avec le Thror ?
Tout d'abord, avec le Viva 2A3 ? j'en ai déjà une assez bonne idée.
Probablement un son assez proche de l'Odin mk2 écouté, mais écouté avec le Formula S (comme décrit ci-dessus ou le Formula S "Troricise" le son de l'Odin), mais avec sans doute plus d'extension dans les sub basses (Tror oblige), et peut-être aussi plus de lié et d'immersion dans le son (tubes 2A3 de l'ampli Viva oblige) : c'est sans doute la magie des tubes 2A3 du Viva associé à une dynamique décente et une transparence plutôt bonne, qui va si bien au Tror / Thror.
L'association du Thror avec le Formula S, ne peut-être qu'imaginée en terme de rendu, ou alors pour ceux qui ont déjà écouté le Tror avec le Viva 845 ; elle devrait être somptueuse dans les ensembles complexes, pour la recherche de la véridicité des timbres, la séparation des notes, des instruments et des voix, dans le plus grand raffinement qui soit ; ce sera peut-être moins magique et liant qu'avec le 2A3, mais probablement plus juste et délectable dans les nuances et diversité des sons produits. J'attends beaucoup de cette association.
Pour finir, ces "divagations" de l'esprit d'un soir (après une dure journée de labeur, il faut le préciser
), je voudrais conclure sur une dernière remarque.
Je pense que le Formula S nécessite un temps de chauffe, peut-être même plus long que celui du Viva 2A3.
A froid, le formula S donne une impression d'écoute 2D, avec peu de relief sonore comparé à l'écoute du Viva 2A3, plus enveloppante, plus liée, plus en relief ;
mais avec le temps de chauffe, l'écoute du Formula S devient à son tour, mais dans une moindre mesure que le Viva 2A3, également plus enveloppante et liée, avec plus de relief.
Un dernier point à rappeler : je n'ai pas encore écouté le Formula S avec le câble de modulation RCA Actinote Aria (qui lui a servi à l'écoute du Viva 2A3) ; le Formula S étant écouté lors de ce comparatif avec un simple câble de modulation RCA Darty (à 40 euros), jugé plutôt neutre, mais probablement moins raffiné et moins velouté, dans le rendu sonore, que le câble Actinote Aria ; la transparence des deux câbles RCA de modulation étant jugée comparable.
Ah, oui, un dernier détail, et que vaut le Formula S comparé au petit ampli Matrix M Stage transistorisé ?
Ces deux amplis transistorisés sont tous les deux aussi silencieux (en tout cas couverts par les bruits de fond de ma maison comme ceux décrit en début de page).
Après, ce qui distingues ces deux amplis transistorisés, c'est avant tout cette sensation de raffinement, de délicatesse et de douceur de l'aigu (treble) perçus avec le Formula S (Nb : l'aigu est plus quelconque avec le Matrix M stage ; il est par exemple moins fin, moins riche et subtile que les aigus procurés par le Viva 2A3 ; il est aussi moins raffiné et délicat, et probablement aussi moins juste, que les aigus procurés par Formula S) ; on note aussi une absence de coloration dans le haut grave et du bas médium de l'Odin avec le Formula S versus le Matrix M stage (un peu rond avec le Matrix M Stage) et surtout une sécheresse dans le sens qualitatif du terme, une rapidité et une dynamique des graves (basses) bien supérieure avec le Formula S versus le Matrix M stage (NB : les basses du Matrix avec l'Odin sont sympa, mais apparaissent comme empâtées en comparaison).
Allez, il est grand temps pour moi d'aller me coucher.
Bonsoir.
Eric
PS : désolé pour les EDIT de ce matin, mais hier soir, c'était du texte brut ; dorénavant ce texte est un peu plus affiné et je l'espère facile à suivre, après ces quelques corrections, dans le style, ce matin.
Très bonne journée à tous !