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Les amplificateurs intégrés ( pré-ampli + ampli de puissance dans 1 seul appareil )

Caractéristiques techniques des amplificateurs HIFI

Message » 01 Déc 2017 19:16

Le percheron a écrit:Les mesures d'amplis ça a toujours été du marketing. Y'a eu les Watts (efficaces et ms), les taux de distorsion, le facteur d’amortissement ; les caractéristiques technique (bipolaires vs mosfet, les symétriques vs asymétriques...); les FDA, les tubes...
La vérités : il y a des circuits bien conçus et mal concus qqsoit la techno. Donc faut écouter en comparatif. C'est tout, y'a aussi des vendeurs sérieux qui écoutent pour toi et qui te sélectionnent le matériels dans chaque gamme de prix.

Bien sûr.
Dès lors qu'on écoute comparativement, et surtout méthodiquement, la hiérarchie entre produits (si différence il y a) s'effectue... naturellement si l'on peut dire. Comment pourrait-il en être autrement puisque ces appareils sont destinés à être... écoutés ?...
padcost
 
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Message » 01 Déc 2017 21:06

Salut,

Je mettrais ma main à couper que l'ampli 1 est un Yamaha A-S701. Bon rapport qualité/prix avec une bonne journée tenue des enceintes.
Subway2400
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Message » 02 Déc 2017 0:24

Bonjour,
y'a aussi des vendeurs sérieux qui écoutent pour toi et qui te sélectionnent le matériels dans chaque gamme de prix

mais bien sûr :ane:
un sur cent ?

Michel...
MickeyCam
 
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Message » 02 Déc 2017 8:28

Les mesures - si elles sont véridiques évidemment-sont une indication vraie des défauts que l'ampli rajoute au signal musical dans des conditions précises de fonctionnement.
Ces conditions sont, hélàs, quelquefois plus FACILES que les conditions réelles pour deux raisons connues;
1 Effectuées en régime continu, alors quela musique n'est que transitoire, ce qui favorise l'éclosion de défauts non véoilés en régime continu.
2 Effectuées avec pour charge une résistance simulant les hp's. Or les hp's ont une impédance très variable en fonction de la fréquence,dont la phase électrique peut varier beaucoup dans le domaine capacitif ou inductif, ce qui met l'ampli dans une situation beaucoup plus difficile pour "assurer".

Les mesures sont donc le reflet EXACT des défauts de l'ampli, mais dans des conditions bien plus faciles que la réalité.

Se refuser à les prendre en compte pour aider à évaluer l'ampli, c'est juste appliquer la stratégie de l'autruche qui se met la tête dans le sable pour ne pas voir le réel.

Mais ce n'est pas tout!! L'oreille est incapable de discerner certains défauts réels existants, se fier à elle est un raccourci que chacun a le droit de prendre si ça lui plait,mais à condition de ne pas faire croire aux autres que l'oreille lors d'une écoute chez un revendeur, ne se trompera jamais.Ce qui est inexact, ce travers ayant été vérifié de multiples fois.

Je ne prétends pas détenir de "vérités" mais croyez moi, des amplis j'en ai eu et testé une "palanquée", et les erreurs des oreilles, "bonjour"!!! Quand on s'en rend compte, seule solution, la "changite" aigue, maladie auto-immune de l'audiophile qui croit tout savoir en écoutant. :siffle: :D
maxitonic
 
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Message » 02 Déc 2017 9:12

maxitonic a écrit:Les mesures - si elles sont véridiques évidemment-sont une indication vraie des défauts que l'ampli rajoute au signal musical dans des conditions précises de fonctionnement.
Ces conditions sont, hélàs, quelquefois plus FACILES que les conditions réelles pour deux raisons connues;
1 Effectuées en régime continu, alors quela musique n'est que transitoire, ce qui favorise l'éclosion de défauts non véoilés en régime continu.
2 Effectuées avec pour charge une résistance simulant les hp's. Or les hp's ont une impédance très variable en fonction de la fréquence,dont la phase électrique peut varier beaucoup dans le domaine capacitif ou inductif, ce qui met l'ampli dans une situation beaucoup plus difficile pour "assurer".

Les mesures sont donc le reflet EXACT des défauts de l'ampli, mais dans des conditions bien plus faciles que la réalité.

Les mesures sont reflet exact des défauts électroniques de l'ampli. Rien de plus. Elles ne disent rien de la musicalité du produit, seulement évaluable à l'écoute. Et c'est ce qu'on fait dans la réalité : on écoute ! La vraie question, c'est le niveau de culture sonore et musicale de l'audiophile en général.

Se refuser à les prendre en compte pour aider à évaluer l'ampli, c'est juste appliquer la stratégie de l'autruche qui se met la tête dans le sable pour ne pas voir le réel.

Une mesure n'est pas la réalité, mais une représentation purement technique et donc partielle de celle-ci (et même partiale, selon sa lecture). Elle n'est pas le fait sonore lui-même. Ecouter son système hifi c'est se confronter à la réalité : le fait sonore, mais pas seulement puisque l'appréciation esthétique, incontournable, entre en jeu.

Mais ce n'est pas tout!! L'oreille est incapable de discerner certains défauts réels existants, se fier à elle est un raccourci que chacun a le droit de prendre si ça lui plait,mais à condition de ne pas faire croire aux autres que l'oreille lors d'une écoute chez un revendeur, ne se trompera jamais.Ce qui est inexact, ce travers ayant été vérifié de multiples fois.

Une "oreille" suffisamment exercée (cultivée) est plus que largement capable de discerner les défauts lors d'une écoute, pas seulement discerner les défauts mais évaluer la musicalité. Il faut apprendre à écouter. Dès lors, avec une poignée d'enregistrements que l'on connaît bien il est très facile d'évaluer la qualité musicale d'un produit.
padcost
 
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Message » 02 Déc 2017 9:37

@padcost=
1 Je reconnais de façon respectueuse ton approche privilégiant l'écoute; c'est ton droit, et... qui serais-je pour me permettre de ne pas respecter tes opinions??? Il n'y a donc PAS contestation sur tes perceptions et choix qui en résultant.

2Je me permets de te donner mon point de ve sur ce que tu appelles "musicalité" (d'un ampli)
Selon moi , ce terme se réfère au Larousse:"qualité de ce qui est harmonieux, musicalité d'une poésie".
Il s'agit d'un terme renvoyant à l'harmonie,(art de la formation et de l'enchainement des accords,rapport heureux entre les parties d'un tout..Larousse)
Or, un ampli, quand on entre dans le détail de ce qu'il fait, n'exerce aucune action ciartistique, et n'intervient en rien dans des rapports rendus plus ou moins heureux=il se contente d'exercer une activité sur un signal électrique, en évitant de le modifier!.
A mon avis, ce que tu crois ressentir comme de la "musicalité" est un sentiment qui s'établit par anthropomorphisme à l'égard d'une matière inerte , l'ampli.
Selon moi un ampli PARFAIT se contente de donner a la sortie, le MEME signal qu'à son entrée, mais avec une puissance électrique plus grande.
C'est pourquoi, selon moi, il faut se contenter de regarder si ce critère est plus ou moins bien respecté.
maxitonic
 
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Message » 02 Déc 2017 10:16

maxitonic a écrit:@padcost=
1 Je reconnais de façon respectueuse ton approche privilégiant l'écoute; c'est ton droit, et... qui serais-je pour me permettre de ne pas respecter tes opinions??? Il n'y a donc PAS contestation sur tes perceptions et choix qui en résultant.

2Je me permets de te donner mon point de ve sur ce que tu appelles "musicalité" (d'un ampli)
Selon moi , ce terme se réfère au Larousse:"qualité de ce qui est harmonieux, musicalité d'une poésie".
Il s'agit d'un terme renvoyant à l'harmonie,(art de la formation et de l'enchainement des accords,rapport heureux entre les parties d'un tout..Larousse)
Or, un ampli, quand on entre dans le détail de ce qu'il fait, n'exerce aucune action ciartistique, et n'intervient en rien dans des rapports rendus plus ou moins heureux=il se contente d'exercer une activité sur un signal électrique, en évitant de le modifier!.
A mon avis, ce que tu crois ressentir comme de la "musicalité" est un sentiment qui s'établit par anthropomorphisme à l'égard d'une matière inerte , l'ampli.
Selon moi un ampli PARFAIT se contente de donner a la sortie, le MEME signal qu'à son entrée, mais avec une puissance électrique plus grande.
C'est pourquoi, selon moi, il faut se contenter de regarder si ce critère est plus ou moins bien respecté.

L'ampli n'intervient en rien au plan artistique, évidemment, mais ses insuffisances (ou qualités) mesurées ou non participent de la "musicalité" d'un système. Tu refuses le terme de "musicalité" alors que tu n'hésites pas à comparer (à distance) deux paires d'enceintes à l'écoute, une écoute esthétique évidemment car il n'y en a pas d'autre. Ou alors tu dois te réfugier définitivement dans la technique stricto sensu (comme le fait Robert64 p.ex. et d'autres), et jamais te laisser aller à écouter. Ce qui évite de se mouiller et permet de rester entre personnes d'une même "communauté", c'est pratique et ça ne mange pas de pain.
Le "marché" n'en attend pas moins de l'audiophilie : qu'elle se noie dans les "débats" techniques et ses petits crachats haineux, à grands coups d'anathèmes pseudo-scientifiques... :siffle:
padcost
 
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Message » 02 Déc 2017 10:54

. Ce qui évite de se mouiller et permet de rester entre personnes d'une même "communauté", c'est pratique et ça ne mange pas de pain.
Le "marché" n'en attend pas moins de l'audiophilie : qu'elle se noie dans les "débats" techniques et ses petits crachats haineux, à grands coups d'anathèmes pseudo-scientifiques.


il neige sur la Provence :-? :lol: maxitonic vire objecto pour ce faire moins d"ennemis chez eux ! c'est pas très beaux ça ...maxi !! :wink:

pour essayer de remettre l’église au milieux du village au sujet des amplis , une interview de monsieur bob cordell ( traduite par jipi )..

Q : En termes simples, qu’ont montré vos recherches menées dans les années 70 ?
R : J’ai fourni un gros travail en étudiant les mécanismes de distorsion dans amplificateurs de puissance et des méthodes de mesure. La TIM était une construction intellectuelle astucieuse et un mot en vogue sur-utilisé pour définir la distorsion haute fréquence issue d’un ampli dont le slew-rate est inadéquat. Son inventeur a mal interprété les équations mathématiques et a écrit un certain nombre de publications affirmant que la TIM était due à un trop fort taux de contre-réaction négative. Et a émergé ce fameux mythe que les ampli à faible taux ou sans contre réaction étaient supérieurs. Pas tant que ça, mais c’est toujours dans l’air… Même un test spécial a été développé, mais il se trouve que la distorsion harmonique à 20 kHz et la TIM sont étroitement liés. Tout amplificateur ayant un faible taux de distorsion harmonique à pleine puissance à 20 kHz (disons moins de 0.02%) n’as pour ainsi dire pas de TIM, qu’il utilise de la contre réaction négative ou pas. Malheureusement, beaucoup d’autres mécanismes peuvent produire de la distorsion de ce type, comme les distorsion de commutation dans les étages de sortie.

Q : Sans donner la réponse classique du maillon faible, quel est l’importance de l’amplificateur en tant que composant.
R : Il est très important, mais très loin derrière celle de l’enceinte acoustique. Son travail est très simple. Il doit multiplier une tension d’entrée d’un facteur environ 20 et délivrer une réplique parfaite du signal au haut-parleurs, indépendamment de l’impédance de l’enceinte attachée. Ça n’est pas le travail de l’ampli de modifier ou d' »améliorer » le son de quelque manière que ce soit. La règle du jeu est la véracité combinée avec puissance et absence d’effets secondaires.

Q : Quelle est l’importance de l’alimentation dans un amplificateur de puissance ?
R : Le rôle de l’alimentation est de convertir la tension alternative du secteur vers la tension continue nécessaire à l’amplificateur.Il est particulièrement très important qu’une réserve adéquate soit disponible pour ces fortes demandes en courant à fournir aux haut-parleurs qu’impose l’aspect impulsionnel de la musique. La plupart des alimentations ne sont pas régulées, donc leur tension va fluctuer d’un certain montant en relation avec la demande en courant de l’étage de sortie. De plus, la sortie peut contenir des résidus d’ondulation résultat de l’étape de redressement. C’est le travail des gros condensateurs de minimiser ces ondulations et de fournir une bonne capacité impulsionnelle en courant. Plus les condensateurs sont gros, mieux c’est.Les amplificateurs bien conçus sont assez insensibles aux ondulations sur l’alimentation et les fluctuations de tension, sauf dans le cas ou l’amplificateur commence à saturer ou ces imperfections vont jouer au premier plan, vu que cela correspond à la tension maximale disponible avant clipping. Les alimentations avec une forte ondulation vont tendre à faire moins bien sonner lorsque l’ampli clippe, vu que la puissance maximale va avoir tendance à être modulée par le 120 Hz du secteur (du au 60 Hz du secteur aux US, NDLT). Les alimentations avec des gros transformateurs et condensateurs aident à ce que l’ampli sonne mieux. Dit plus simplement, l’alimentation est importante à partir du moment ou elle est sous-dimensionnée.

Q:Si les condensateurs tendent à agir comme des réservoirs d’énergie pour l’ampli, est-ce que les câbles secteurs, les multiprises, lignes dédiées or les conditionneur secteur vont réellement avoir une action vu qu’il sont avant les condensateurs. Y a-t-il de la science derrière tout ça ?
R: L’ampli consomme quasiment toute sa puissance du secteur seulement durant la petite durée en haut et bas de la sinusoïde lorsque les diodes conduisent, ce qui correspond peut-être à 10% du temps total de cycle. Un ampli fournissant en moyenne 200 watts sur un secteur de 120V, ou environ 1.7A en moyenne, va en réalité tirer ce courant dans une « salve » de 0.8ms d’environ 11.8A deux fois par cycle. Ceci veut dire qu’il faut que la résistance TOTALE de l’installation secteur doit être faible, pas seulement un cordon de 1.8 mètre. Il n’est pas inhabituel de voir dans une maison câblée avec du 2.08mm² de voir une résistance d’un ohm au niveau de la prise. Essayez vous même et branchez un sèche-cheveux et mesurez de combien la tension secteur va baisser sur cette charge de 10A. Donc, lorsque votre ampli demande 12A à une tension nominale de 120V sur une impédance de 1 ohm, vous aurez une chute de tension de 12V au pic de courant, soit 10% du secteur. Comme la puissance augmente comme le carré de la tension, la puissance crête disponible va chuter de 20% comparé à la ligne secteur parfaite de 120V. Cela n’est pas très rassurant [Attention ici aux faux ami « This sounds bad » n’est pas à prendre au pied de la lettre, c’est une expression toute faite], mais le traitement le plus simple est d’utiliser un ampli un peu plus gros au départ. Un meilleur câblage de la maison, et peut-être une ligne dédiée câblée en 5.26mm² avec un disjoncteur 20A va aider beaucoup (bien plus qu’un câble gonflé de 1.8m à 100$ du magasin). Si l’alimentation est bien conçue, les cordons fantaisie, les prises et les conditionneur secteur ne devraient pas avoir beaucoup d’impact. Dépensez 2.5$ dans une prise à Home Depot plutôt que dans une à 49c, pour qu’elle soit bien construite avec des connections fiables. Se débarrasser des bruits, transitoires ou parasites est le travail du conditionneur secteur, pas du câble hors de prix. Dépensez 50$ dans une bonne multiprise avec un filtre EMI pour protéger votre équipement, et vous aurez la majorité des améliorations dont vous avez besoin. Il est assez drôle de tout ces trucs fantaisie soient associés avec des engins audio haut de gamme, alors que l’on peut prétendre que c’est le matériel de masse le moins bien conçu, pas cher qui en a besoin le plus. Il semblerait qu’il n’y a que de la pseudoscience derrière le marketing des cordons secteur. L’argumentation pour les boutiques de câble secteur est de très loin plus fragile que celle de la boutique de câble de haut-parleur, même si cette dernière est à la limite dans certains cas.

Q: Est-ce vrai pour les alimentations de tous les éléments ?
R : Si ces mise à niveau valent le coup sur tout appareil ? Si l’alimentation de l’appareil n’est pas bien conçue, les mises à jour de valent le coup. Par exemple, les alimentations dans les préamplis ou les lecteurs CD nécessitent d’être bien régulées et silencieuses. Bien sur, si vous payez 500$ ou plus pour un préampli, il devrait sacrément avoir une bonne alimentation. Les demandes en courant dans ce style d’appareil sont très faibles et ca ne coute pas cher de faire une très bonne alimentation dans l’unité. Les mises à jour des alimentations sont le plus à même de faire la différence dans les appareils de masse bon marché ou chaque centime est compressé (ou dans le haut de gamme ou le designer n’y connait pas grand chose en alimentations).

Q : quelqu’un récemment a dit que si il n’est pas amené au clipping, tous les amplis à transistor (solid state) sonnent de la même manière. Est-ce le cas ?
R : No, parce qu’ils ont tous un comportement différent. Néanmoins, les amplificateurs à transistor bien conçus, travaillant loin du clipping, sans mauvais comportement et qui ont un fort facteur d’amortissement sur la band passante, tendent à avoir le même son. Notez que certains amplis à transistor très chers n’atteignent pas ce niveau de critère, quelque fois conséquence de décisions de conception dans le but « d’améliorer » le son. Un ampli à transistor sans contre-réaction très cher peut sonner différemment parce qu’il a un faible facteur d’amortissement, ce qui en retours va causer des colorations lorsque l’impédance du haut-parleur va varier. Certaines personnes considèrent ces colorations comme « meilleures », mais c’est pour le moins un écart à l’exactitude. Différents amplis à transistor vont souvent sonner différemment lorsqu’ils sont amenés à clipper (ce qui arrive plus souvent qu’on ne le pense). Certains amplis clippent d’une manière plus élégante que d’autres. La même chose s’applique aux amplis qui ont des circuits de protection. Certains amplis des années 70 ont des circuits de protection qui peuvent créer des pics violents lorsqu’ils se mettent en route. Une légende urbaine a fait qu’ils ont été quelque fois appelés « les tueurs de tweeters ». Finalement, certains amplificateurs (souvent haut de gamme) sont conçus avec des marges de stabilité inadéquates lorsqu’ils attaquent des charges capacitives, comme certains câbles haut-parleur de certaines boutiques. Par exemple, la stabilité a été sacrifiée dans une tentative erronée de les rendre en quelque sorte plus transparent aux hautes fréquences. Ceux-ci vont certainement sonner différemment s’ils se mettent à osciller de temps en temps.

Q : D’un autre coté, qu’est ce qui fait qu’un ampli sonne bien ?
R : Absence de tout mauvais comportement et clipping « élégant », beaucoup de puissance, gosse capacité en courant, circuit de protection bien étudiés ou absents, absence de colorations (réponse en fréquence plate sur des vraies charges complexes) et stabilité sur charge capacitive. D’autres options pour avoir un bon son incluent une bonne réserve au niveau de l’alimentation, une bonne ligne secteur et une contre-réaction très stable. Tout ceci est atteignable avec une solide ingénierie de conception, avec une attention au détail, mais en absence de magie noire. Certains de ces aspects coutent de l’argent, comme une bonne alimentation, des larges radiateurs qui permettent aux transistors d’être bien polarisés et de fonctionner à une température raisonnable. Plus de transistor en sortie coute plus cher, mais réduisent la nécessité de circuits de protection intrusifs. JE préfère de loin les étages de sortie MOS FET aux bipolaires, et leur cout continue de baisser. Malheureusement, certains concepteurs en ont peur et d’autre ne savent pas comment les utiliser au mieux. Beaucoup de conceptions d’ampli MOS FET aiment être utilisés à des points de fonctionnement plus élevés par rapport aux bipolaires, et cela augment le cout en refroidisseurs.

Q : Est-ce que les préamplis ont plus d’impact sur le son que les amplis ?
R : Seulement si ils sont vraiment mauvais, peut-être, si ils incorporent délibérément des technologies qui colorent le son. L’utilisation de potentiomètres très précis est importante pour la balance et l’image [Je suppose qu’il parle de l’appariement dans ce contexte NDLT]. Les préamplis qui incluent du calcul numérique sont une possibilité (de dégradation) si les circuits A/D D/A ne sont pas de très haute qualité. Les préamplis qui utilisent des circuits à gain contrôlé en tension de piètre qualité à la place de potentiomètre de haute qualité peuvent aussi introduire des dégradations. Des potentiomètres de qualité sont un must pour un bon préampli.

Q : Est-ce que la manie des ampli op dans les milieux audio sont valides [Je suppose qu’il parle ici de la mauvaise image de ces composants]
R : Non. Les AOP ont eu leur mauvaise réputation dans les années 70, lorsque des AOP généralistes de bas prix ont été utilisé dans du matériel audio. Depuis, ils ont fait beaucoup de chemin. Les AOP audio de qualité, coutant entre 2 et 5$ (quelquefois moins) sont superbes et généralement bien meilleurs que quiconque ne ferait avec des composants discrets. Bien sur, il y a toujours des concepteurs mal conseillés ou incompétents qui vont mal les utiliser.

Q : Si l’on regarde les caractéristiques d’un amplificateur de base, que doit-on regarder en priorité ?
R : les caractéristiques sont en ben des aspects sans intérêt. Si quelqu’un annonce, selon le standard de la FCT, une THD de moins 0.02% à 20 kHz à fond, l’ampli sera plus enclin à être bon, mais ca n’est pas nécessaire, ou même suffisant. Selon la nature de la distorsion et des mauvais comportements, un ampli avec 0.1% de THD peut très bien sonner, et un autre à 0.02% très mal lorsqu’il commence à clipper. Je ne dis pas qu’il faut jeter les caractéristiques, mais elles ne disent pas tout en général. Oubliez les spécifications techniques dans le cas des « amplis de boutique » [sous entendu audiophile].

Q : Sans aller jusqu’à voir comment la puissance est mesurée, de combien en a t’on besoin en réalité ?
R : Bien plus que vous pouvez penser. Si vous être vraiment sérieux à propos de haut qualité en audio, votre ampli ne doit jamais, jamais écrêter. En réalité, les amplis clippent plus souvent qu’on pense, spécialement sur de bons enregistrements à grande dynamique, tout particulièrement sur des enceintes du milieu des années 80. Mon ampli de 250W a de temps en temps son indicateur de clipping qui s’allume (tout ampli devrait en avoir un !) lorsqu’il attaque les Morel M3 sur de la musique bien enregistrée à un niveau réaliste, mais certainement pas pénible. Rappelez-vous, le rapport puissance crête/puissance moyenne de la musique bien enregistrée est grand. Le niveau moyen est celui qui tend à nous faire sortir de la salle, alors le niveau crête est celui qui impressionne par une dynamique sans effort. Si un ampli de 100W est adéquat avec une enceinte de 91 dB, vous avez besoin de 400 W pour un haut parleur de 85dB/W de sensibilité. Mettez ensemble des petits hauts parleurs de graves avec une compensation de l’effet de bafflage, et vous avez la recette pour une enceinte avec un faible rendement, souvent inférieur à 85 dB.

Q : Quel est le futur des amplis ?
R : l’audio de haut de gamme va toujours aller de pair avec des gros amplis « plein de fer ». Néanmoins, dans la moyenne, il y aura migration vers plus d’utilisation de circuits intégrés comme le LM3886 et l’utilisation d’amplis classe D. Néanmoins, il me semble improbable que quelqu’un puisse faire un ampli de classe D qui sonnera mieux que les meilleurs amplis de classe A-B. Les derniers amplis, moins chers et plus compacts peuvent aussi aider à l’inclusion d’amplis de puissance dans la caisse d’enceintes actives.

Q : Alors, quoi prendre ? Transistors ou tubes ?
R : si vous aimez le son non coloré, allez vers les transistors. Si vous aimez la coloration que les tubes apportent au son, allez vers les tubes, en reconnaissant qu’il y a coloration qui est souvent fortement corrélée avec les haut-parleurs utilisés. Les tubes clippent d’une manière plus élégante, mais, encore une fois, si vous être un peu sérieux au sujet du haut de gamme audio, votre ampli ne doit jamais être en train de clipper, qu’il soit à tubes ou à transistors. Comme les amplis à tubes ont plus tendance à être moins puissants, ils clippent plus souvent pour une enceinte donnée.
fredoamigo
 
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Message » 02 Déc 2017 12:21

Bonne interview, qui n'apporte pourtant rien que l'on ne sache déjà. Inutile de « remettre l’église au milieu du village au sujet des amplis », elle n'a jamais bougé.
Au passage, "clipping" est pris autant dans le sens de saturation-distorsion que dans celui de coupure d' "écrétage". Ce n'est pas toujours clair, pour moi du moins à l'issue d'une lecture unique.
Il est bien dit (enceinte Morel M3) que c'est l'enceinte qui "fait" l'ampli. Ou : c'est la situation qui "fait" l'ampli. Et dans la réalité, la banale pratique audiophile ou non la saturation arrive plus souvent qu'à son tour. Et cela s'entend, comme s'entendent les différences de rebond rythmique p.ex. (musicalité) entre deux ou plusieurs amplis alimentant tour à tour une même paire d'enceintes dans le même local...
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Message » 02 Déc 2017 12:53

Bonjour,

bien des soucis seraient évités si les amplis utilisaient des alimentations bien stabilisées
ça fait monter le prix, mais pour certains hors de prix, ça ne fait guère plus cher

Michel...
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Message » 02 Déc 2017 13:16

padcost a écrit:Bonne interview, qui n'apporte pourtant rien que l'on ne sache déjà. Inutile de « remettre l’église au milieu du village au sujet des amplis », elle n'a jamais bougé.
Au passage, "clipping" est pris autant dans le sens de saturation-distorsion que dans celui de coupure d' "écrétage". Ce n'est pas toujours clair, pour moi du moins à l'issue d'une lecture unique.
Il est bien dit (enceinte Morel M3) que c'est l'enceinte qui "fait" l'ampli. Ou : c'est la situation qui "fait" l'ampli. Et dans la réalité, la banale pratique audiophile ou non la saturation arrive plus souvent qu'à son tour. Et cela s'entend, comme s'entendent les différences de rebond rythmique p.ex. (musicalité) entre deux ou plusieurs amplis alimentant tour à tour une même paire d'enceintes dans le même local...


bonjour ..ce que tu appelle "musicalité" terme galvaudé et employé outrageusement par les audiophiles en mal d'argumentations car non mesurable ni quantifiable et totalement subjectif , pourrais se traduire par fluidité du message sonore inhérent a la musique .
mais a mon humble avis , cette "fluidité ou musicalité c'est les hp en très grande partie qui en sont responsables ..un ampli colorera le son si c'est voulu par le constructeur ou par la technologie employées (tubes etc etc ) dans ce cas , il donnera l'impression de masquer les défauts de l'acoustique de la pièce et des hp . il rendra peut - être sur certain points l'écoute plus agréable mais ne pourrons alors plus parler de haute fidélités ...
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Message » 02 Déc 2017 15:01

@fredo= coloration= défaut d'équilibre relevant de la non-linéarité en dynamique de la courbe de réponse ;

Ce dont tu parles avec le terme fluidité est l'aptitude de l'ampli à ne pas rajouter de distorsions gênantes à l'oreille, qui rendent la musique granuleuse en tout cas moins "liquide", ou qui donnent un son de verre,voire très légèrement métallisé sur les forté, ou qui font gratter les r ,ou qui exagèrent les ccchhh ou les ss (les consonnes plus généralement);
Ce type de distorsion intègre les pics harmoniques de DH, surtout les impaires, mais il intègre aussi tous les pics parasites décorrélés des fréquences du signal.
Ces distorsions sont LOIN d'être anodines, surtout quand la puissance augmente.
Elles sont bien dues à l'ampli et non aux enceintes.
On peut les évaluer globalement en mesurant la DI, j'ai proposé deux jeux de fréquences, envoyées ensemble à l'entrée de l'ampli (on regarde tout simplement l'analyse spectrale àla sortie, tout ce qui n'est pas les 2 pics est de la DI!! plus simple tu meurs): 1 et 5,5k, et 19 et20k. Dans le dernier couple de fréquences, la mesure (standardisée par Stéréophile) permet de maitriser toutes les distorsions parasites autour de 20k, ce qui répond exactement au souci de Bob Cordell, quand il intervient pour attirer l'attention sur la mesure de la DHT à 20k.
maxitonic
 
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Message » 02 Déc 2017 15:37

fredoamigo a écrit:
padcost a écrit:Bonne interview, qui n'apporte pourtant rien que l'on ne sache déjà. Inutile de « remettre l’église au milieu du village au sujet des amplis », elle n'a jamais bougé.
Au passage, "clipping" est pris autant dans le sens de saturation-distorsion que dans celui de coupure d' "écrétage". Ce n'est pas toujours clair, pour moi du moins à l'issue d'une lecture unique.
Il est bien dit (enceinte Morel M3) que c'est l'enceinte qui "fait" l'ampli. Ou : c'est la situation qui "fait" l'ampli. Et dans la réalité, la banale pratique audiophile ou non la saturation arrive plus souvent qu'à son tour. Et cela s'entend, comme s'entendent les différences de rebond rythmique p.ex. (musicalité) entre deux ou plusieurs amplis alimentant tour à tour une même paire d'enceintes dans le même local...


bonjour ..ce que tu appelle "musicalité" terme galvaudé et employé outrageusement par les audiophiles en mal d'argumentations car non mesurable ni quantifiable et totalement subjectif , pourrais se traduire par fluidité du message sonore inhérent a la musique .
mais a mon humble avis , cette "fluidité ou musicalité c'est les hp en très grande partie qui en sont responsables ..un ampli colorera le son si c'est voulu par le constructeur ou par la technologie employées (tubes etc etc ) dans ce cas , il donnera l'impression de masquer les défauts de l'acoustique de la pièce et des hp . il rendra peut - être sur certain points l'écoute plus agréable mais ne pourrons alors plus parler de haute fidélités ...

"Fluidité du message sonore inhérent a la musique" en lieu et place de "musicalité" c'est bien aussi (mais c'est plus long :wink:).
La haute-fidélité est relative. Sa plausibilité s'apprécie très facilement quand on remplace un ampli par un autre en utilisant des critères d'écoute précis (objectifs) : la transparence à l'écoute d'un chœur, le relief dans une meilleure perspective sonore, une voix moins "pointue" avec du grain, des harmoniques plus riches, un grave plus ferme et moins gonflé, etc. Quand bien même l'opinion dégagée restera subjective, mais que l'on pourra discuter, amender, affiner, améliorer, etc. C'est la vie (et la seule pratique audiophile possible) !...
padcost
 
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Message » 02 Déc 2017 15:47

@padcost= quand on veut aller plus loin, on ne sait pas ce qui est a l'origine des défauts subsistants.
Et là, on a besoin d'une aide pour la compéhension des phénomènes...
C'est à ce stade qu'interviennent les mesures quand elles sont pertinentes (ce n'est pas toujours le cas)..Exemples:
-je viens d'en donner un avec la mesure de la DI des amplis
-je peux en donner un autre, la mesure de la phase acoustique au point d'écoute (elle conditionne la profondeur et la précision géométrique de la scène)

Je ne vois aucune bonne raison pour ne pas associer=
- l'écoute sur une base musicale, une recherche d'un son ressemblant a la musique en live, recherche à l'oreille, en apprenant à comparer, comme tu le dis, une culture du son vrai.
-les moyens intelligents et permettant une quantification des défauts subsistants, le seul but poursuivi n'étant PAS de se faire plaisir avec des dogmes, mais une aide à la sélection, une meilleure compréhension des phénomènes gênants en vue sinon de les éliminer totalement, tout au moins d'en réduire l'importance.
maxitonic
 
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Message » 02 Déc 2017 15:49

maxitonic a écrit:@padcost= quand on veut aller plus loin, on ne sait pas ce qui est a l'origine des défauts subsistants.
Et là, on a besoin d'une aide pour la compéhension des phénomènes...
C'est à ce stade qu'interviennent les mesures quand elles sont pertinentes (ce n'est pas toujours le cas)..Exemples:
-je viens d'en donner un avec la mesure de la DI des amplis
-je peux en donner un autre, la mesure de la phase acoustique au point d'écoute (elle conditionne la profondeur et la précision géométrique de la scène)

Je ne vois aucune bonne raison pour ne pas associer=
- l'écoute sur une base musicale, une recherche d'un son ressemblant a la musique en live, recherche à l'oreille, en apprenant à comparer, comme tu le dis, une culture du son vrai.
-les moyens intelligents et permettant une quantification des défauts subsistants, le seul but poursuivi n'étant PAS de se faire plaisir avec des dogmes, mais une aide à la sélection, une meilleure compréhension des phénomènes gênants en vue sinon de les éliminer totalement, tout au moins d'en réduire l'importance.

Approved ! :wink:
padcost
 
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