tovarich007 a écrit: Écouter "extrêmement fort" -mettons à plus de 100 Db pondéré A- pendant une bonne dizaine de minutes et le répéter assez régulièrement, et c'est une atteinte garantie à l'audition, il n'y a pas de miracle, même à un degré moindre en se contentant de 95 DbA.
C'est exact, il faut laisser un temps de récupération entre chaque exposition faites, l'analogie fonctionnerait avec l'exposition au soleil, sauf que contrairement à la peau, l'oreille ne s'habitue pas à de longues expositions à des niveaux trop forts
Mais il ne faut pas non plus etre trop extreme, une écoute de musique à 90dB avec pics à 105dB, soit 97dBc Leq peut etre faite de temps à autre, sans dommage aucun.
Ce qui compte, c'est ne ne pas le faire trop souvent effectivement.
Ici un tableau, à considérer en dB Leq
tovarich007 a écrit: A ce propos, pour remettre les pendules à l'heure, écouter à 95 DbA du 40 Hz, ça correspond à plus de 105 Db linéaires, compte tenu de la courbe moyenne d'atténuation de l'audition aux fréquences basses et élevées) c'est donc un niveau sonore considérable, ça veut dire que sur de la musique moderne où l'énergie est importante et presque constante sur une très large gamme de fréquences, on écoute à nettement plus de 100 Db les fréquences medium si le niveau de grave est celui-là. Bonjour les dégâts à terme aux oreilles. Après, chacun fait ce qu'il veut, mais vous êtes avertis.
En fait, le bon moyen de mesure, c'est le niveau Leq en dB C par exemple, c'est donc une moyenne.
100dB Leq seront atteints par une écoute dont l'energie variera entre 95 et 105dB, c'est un niveau concert.
Il est recommandé de ne pas dépasser les 2H30 à ce niveau et avec un temps de récupération de quelques jours si cela doit se reproduire, sans que cela ne se reproduire trop souvent
Comme le soleil, rester exposé à 80dB Leq pendant 6 heures est tout aussi dangereux que de rester exposé pendant une durée plus courte un niveau bien plus élevé, c'est donc dB X temps qu'il faut considérer.
Pour les basses fréquences, le dBA atténue en effet la mesure affichée des basses fréquences, il faut donc mieux regarder en dBC.
A titre perso, je ne parle qu'en dBC qui me parait plus adapté à la musique.
La chute de perception des basses fréquences protège le tympan d'un niveau plus élevée, par exemple, un sweep à 40Hz à 100dB est tout à fait supportable, le même à 1kHz force à se boucher les oreilles dans le 1/10ème de seconde, c'est un test très simple à faire.
En domestique comme en concert, une courbe plate freefiled est donc perçue avec une chute de perception moyenne d'environ -8 à -12dB des basses fréquences en fonction des personnes.
Une enceinte plate en champ libre (extérieur) semblera manquer de grave, mais en salle, cette perte est généralement compensée par le room gain (le gain de la pièce dus aux différentes réflexions de grandes longueurs d'onde des basses fréquences qui rebondissent proportionnellement plus longtemps et sont donc plus amplifiées), la vie est pas mal faite
Ici la courbe cible 2Pi que l'on retrouve à peu près partout dans le monde en concert plein air, on voit la bosse de compensation de la courbe isosonique qui monte progressivement à +12dB à partir de 300Hz.
tovarich007 a écrit:Les bandes sons des films de Luc Besson m'ont toujours plus impressionné que vraiment plu en termes de qualité (pas seulement les bandes sons d'ailleurs, ses films aussi -bof) cette anecdote citée par l'Indien explique peut-être pourquoi

Comment faire du son subtil en écoutant si fort ? c'est antinomique.
Je trouve plutot ses bandes son pas mal faite, de toute façon, que ce soit lui ou un autre, les niveaux des films sont normés, 85dB C + 10dB sur le LFE en régime moyen + les pics, soit 100dB C crete + 10dB sur LFE (compensation de la courbe isosonique) soit 110dB crete dans les basses fréquences, ceci en milieu de salle à 10 mètres, soit environ 20dB de plus à générer par les Subwoofers de la salle sur une mesure à 1 metre...
Les subs cinés sont conçus pour 135 à 145dB crete...
J'aimais bien la bande son du grand bleu qui a marquée son époque.
Pour les niveaux, c'est bien de prévenir, surtout par le piège pour nos ados de l'écoute au casque, l'oreille s'habitue vite à des niveaux élevés et les casques sont de plus en plus performants et ne saturent pas meme à des niveaux interdits, un vrai piège avec des limites sur les téléphones qui permettent des écoutes débridées.
Pour nous, sans doute un peu plus agés et en dehors de l'écoute au casque, ceux qui écoute à 100dB Leq sont rares, il faut une sacrée paire d'enceinte pour que l'écoute reste agréable à ce type de SPL.
Mais c'est une bonne expérience que d'écouter ce type d'install à ce niveau, c'est fantastique car la perception est supérieure, la durée est logiquement limitée sauf à être complètement abruti
Par contre au ciné, j'ai vu des trucs surprenants, par exemple le film Telnet de Christopher Nolan semblait poser un problème au système de calibration de pas mal de salles, dont celle ou j'ai survécu à sa diffusion (les oreilles bouchées car les compressions tordaient sous les amplis)... et plus de 105dB C à mon sonomètre portable sur les scènes d'actions

, il y a eu de nombreuses remarques dans beaucoup de salles, ça c'est vu sur les forums dont Hcfr.