syber a écrit:Franchement le graphique de Recital Audio, c'est de la communication. C'est probablement vrai, mais cela doit correspondre à un cas particulier.
Pour avoir été commercial dans les deux systèmes de distribution, je peux vous assurer que dans bien des cas, pas toujours mais dans bien des cas car cela dépend de l'efficience des réseaux qu'ils soient directs ou indirects, la vente directe coûte plus cher que la vente indirecte.
Et pourtant beaucoup de constructeurs en rêvent car de leur point de vue, le gros intérêt de la vente directe c'est que la comparaison de leur produit avec les concurrents devient impossible. Ils peuvent ainsi maîtriser leurs com et raconter leurs histoires.
Ayez toujours à l'esprit que Guerlain vend en direct
A Paris, où il a un magasin. Vente exclusive donc. Mais pas ailleurs en France.
Mais pas ailleurs en France : j'achète mon vétiver de chez Guerlain dans les aéroports et/ou chez un parfumeur dans mon petit bled. Mais en ce cas, les boutiques sont choisies et entrent dans le principe exclusif...
En hifi, si l'on regardait de près : les entorses plus ou moins légales aux diverses réglementations européennes et nationales sont nombreuses...
Si l'on en revient au Graph de Récital Audio : il est vrai et ne correspond pas qu'à
son cas.
A la vérité, il faudrait essayer de penser ce que les revendeurs lui demanderaient pour rentrer, comme on dit, ses enceintes dans leur magasin ? Ben une marge possiblement encore plus importante que celle du graphe.
Et avec quel risque ? Celui de voire rentrer ces enceintes, dont on parle sur les forums ou la presse ce qui fait quand même quelques ventes -, pour les utiliser comme repoussoirs... pratique bien plus répandue qu'on le pense dans le commerce de détail hifi où certains produits sont présents justement dans tel ou tel magasin pour en favoriser et en vendre d'autres...
Et ça n'existe pas qu'en hifi.
C'est comme ça que le réseau des revendeurs de pianos ont tué les marques françaises dans les années 1950 et 1960...
Et en musique, aussi. Certains impresarios prennent des artistes dans leurs écurie pour surtout qu'ils ne jouent pas et laissent ainsi la place à celui qu'ils veulent pousser. C'était aussi une pratique dans les maisons de disques classiques dans les années 1950 : prendre des artistes sous contrat exclusifs pour les faire peu enregistrer afin qu'ils ne fassent pas d'ombre à la gloire de leur catalogue... les rivales d'Elisabeth Schwarzkopf en ont vécu l'amère expérience.