J'avais bossé dessus pendant mon stage là bas.
C'est sympa à développer, chaque boite est un plugin.
Pour développer un plugin, tu déclares ses entrées, ses sorties, tu reçois les échantillons par paquets (des tableaux de nombres), tu en fait ce que tu veux et tu écris sur la ou les sorties.
Le coeur du logiciel sert à gérer toute la partie chiante : setup des cartes son, interface graphique pour connecter les boites, les flux audio entre les boites (des copies de mémoire et échanges de pointeurs), etc.
Et ça gère surtout tout l'aspect temps réel : ton pluggin est appelé par le soft au bon moment, t'as jamais à t'occuper de ça, t'écris juste ce que tu fais avec les échantillons et tu le craches.
On peut aussi faire passer autre chose que des flux audio, par exemple des messages ou des "top" qui servent en fait à déclencher des trucs dans des plugins, notamment les activer et les désactiver. C'est pour ça qu'on peut s'en servir pour carrément composer de la musique de A à Z. L'intérêt c'est qu'on est pas devant une vision "grille" de la musique avec un axe temps horizontal et un axe hauteur de note vertical (comme une partition ou une grille de séquenceur) et duc coup ça donne un genre de musique très différente. Bon faut dire, c'est pas pratique pour faire "au clair de la lune", ça fait surtout du contemporain.

Exemple justement sur le soft que tu cites : http://www.audiomulch.com/info/what-is- ... tyPhoto/2/
On peut faire d'autres trucs. Moi ce que j'avais développé là bas, c'est une interface midi pour flûte traversière.
Je recevais les positions de clés de la flûte via une prise série et le son via un micro, j'en déduisais la note jouée et j'envoyais l'info sur une sortie de mon plugin.
Ca alimentait un plugin "suiveur de partition" qui suit temps réel une partition avec les notes qu'on lui donne, et qui en déduit un tempo.
Ce tempo alimentait un séquenceur qui, du coup, se met à adapter son tempo à ce que joue le flutiste.
Ca donne un orchestre synthétique qui suit le feeling du soliste.

Moi je m'étais amusé à brancher un synthé et du coup je jouais du syhthé à la flute.
Bon, juste on/off vu que mon plugin gérait pas des trucs comme l'attaque et le sustain.
Remarque pour ceux qui connaissent pas le MIDI : l'attaque et le sustain sont des messages informatiques que les claviers électroniques envoient au synthétiseur pour l'informer de la vitesse de descente de la touche et de la force de pression exercée dessus pour que le synthé puisse réagir au jeu du pianiste.
Par exemple, la vitesse d'attaque (ou vélocité) peut :
- influencer le volume pour simplement faire que si on tape plus fort, ça sait un son plus fort
- influencer le volume individuel de 2 échantillons, l'un montant avec la vélocité, l'autre descendant ce qui permet de passer d'un son à un autre progressivement au fur et à mesure qu'on joue plus fort. Pour un piano par exemple, on peut prendre un son de piano doux et un autre agressif et faire baisser le doux et monter l'agressif avec la vélocité : au plus on tapera fort, au plus le son deviendra agressif.
- changer le paramètre d'un filtre pour, par exemple, monter la fréquence d'un passe bas et donc laisser de plus en plus d'aigus passer au fur et à mesure qu'on tape fort.
C'est super rogolo à faire, on peut passer des heures à trifouiller là dedans.
