Euh, c'est un peu dommage, ce fil semblait bien parti, mais me semble digresser dès le premier virage ("
l'audiophilie est une légende urbaine" ! Bof, non ? Les aphorismes ne sont guère ma tasse de thé il est vrai, et moins encore quand ils tendent par sytématisme vers la sentence, ou le paradoxe érigé en figure de style. Devant ce que les amateurs de cinéma appeleront l'aphorisme "
de type godardien", il peut m'arriver de bailler d'ennui. Je ne déteste pas un peu plus de sens et un peu moins d'effets de lumière).
Il y a pour moi (au moins) deux séries de figures classiques de la légende urbaine (doit y e avoir bien d'autres mais mon horizon est bouché).
Celles qui relèvent de la
réputation d'une marque ou d'une série de marques, a priori
indiscutable à force d'ête rabâchée, mais dont on a perdu l'origine et qui ne connaît aucune démonstration probante.
Haskil a cité la "musicalité" (une possible légende urbaine, relevant peut être d'une troisième catégorie dite "des
concepts exotiques"), la musicalité donc, des électroniques d'origine anglaises, un exemple effectivement emblématique (qui se souvent d'Onyx à propos ?

).
On pourrait également citer la prétendue "couleur sonore" qu'on affectait, et qu'on affecte encore parfois, aux enceintes selon leur nationalité, généralement de manière dépréciative (la verdeur supposée des enceintes japonaises dans les années 80/90 [elles ont presque disparu de nos marchés depuis, sauf minichaines] ; le neutralité associée aussi à l'ennui des enceintes anglaises ; la dureté [sans blague] des enceintes allemandes ; la dynamique exubérante - trop bien sur - des enceintes US : le raffinement et la séduction plastique des rares italiennes [sous entendu : la forme mais pas le fond], etc...).
Ici, on voit généralement que la
légende est née d'une prévention à l'égard d'une nationalité ('ils ne savent pas faire', mais parfois au contraire 'ils savent faire'), une prévention souvent nourrie de paradoxes ("les japonais font de belles électroniques MAIS elles ne sont pas musicales"), s'appuyant parfois sur des considérations sociogiques ou ethnologiques (les américains en font généralement les frais, ils aiment des amplis carossés comme leurs bagnoles), voire de vagues, mais alors très vagues, hypothèses scientifques (les langues orientales par leur influence sur le dévellopement du cerveau, induisent chez les asiatiques une écoute différente de la notre, d'où une conception peu musicale à nos oreilles latines et anglo-saxonnes - encore qu'ici je devine une quatrième catégorie : la légende de type "
physiologique").
Et il y a les légendes qui relèvent de considérations plus directement techniques, que ce soit au niveau de la
conception ou de l'
exécution.
Ce qui est pour moi le plus interessant dans l'identification des vraies légendes urbaines de l'audiophilie, c'est évidemment quand elles sont aisément réfutables par des arguments techniques, alors qu'elles étaient parfois si ancrées que les mêmes objectivistes les plus convaincus de leur capacité au doute constructif en sont eux même tout marris quand on vient toucher à leurs (derniers) fondamentaux.
Robert64 est (entre autres, mais il y met du coeur et de la data le bougre, voir plus haut) un grand vaporisateur d'idée reçues, qu'il disperse façon puzzle (il me comprendra

) à coup de contre-démonstrations nécessitant un certain bagage technique.
Par exemple, et on va voir qu'on n'est guère dans la polémique, rappelons l'axiome : "Il
faut une grande capacité en courant pour driver un HP de grand diamètre", une vérité absolue avec laquelle j'ai été biberonnée jusqu'à ce que mes illusions se craquèlent ici :
http://chaud7.forumactif.fr/l-audiophil ... p-t203.htm .
Et pareil pour le facteur d'ammortissement, du même
Robert64-l'équarisseur du sud ouest :
http://chaud7.forumactif.fr/l-audiophil ... n-t393.htmEt là moi, j'aimerais qu'on me dise si VRAIMENT les amplis de grande puissance manquent de subtilité quand ils délivrent de petites puissances ?
Dans un autre ordre d'idée, il y a les légendes - enfin je crois - relatives au process de conception ou fabrication. J'en vois trois immédiatement : (i) le
tri des composants (de même référence s'entend) , (ii) la
sélection des composant à l'oreille et (iii)
le choix de composants de qualité audiophile (ou militaire, il y a des variantes sur ce thème).
Je ne veux pas dire par là que certains constructeurs ne les pratiquent pas (quoique, du discour à la réalité...et puis que deviennent ceux qui partent à la poubelle d'abord ?), mais je soupçonne que dans une majorité des cas, ces affirmations sont largement dépourvue de sens.
Pour illustrer ; un circuit de qualité militaire (j'ai bossé avec eux, je vois de quoi on parle) peut-il être plus favorable à un transport du signal électrique (pardon pour l'approximation de langage) sans perte ni déformation ? Autrement dit, que pourrrait apporter à la restitution musicale un circuit "militarisé" ?