Le Topic Disney

[lag@uffre]

A revoir, vraiment, parce que là... je ne m'en souviens qu'à peine.

(c'est parce que je ne suis qu'une faible femme )

Non pas à revoir, car même si Mulan contredit par principe ton exposé, il est vraiment médiocre. Pour ne pas dire très naze.

Pas d'accord. Le Style est magnifique, l'animation aux petits oignons, la mise en scène flamboyante et limpide. Toute la traversée du col de Tong Shao est une réussite et se finit par une scène de charge monumentale sur un score auquel tu n'as pas pu rester insensible!! Et puis Shan Yu quoi!
Je ne vois pas en quoi ça te paraît si évident. Moi c'est la petite sirène, le Roi Lion, Pocahontas et le Bossu (malgré quelques belles scènes) qui m'ont laissé pantois.

[Fabi]

"une femme actrice de son destin" : je parle précisément des dessins animés de "princesses". Des décennies que c'est le cas? Faudra que tu m'expliques, Cyl.

"Princesse" n'est qu'un prétexte. Il ne faut pas s'y limiter, mais tant qu'à faire traiter des héroïnes Disney de manière globale (Belle n'a rien d'une princesse, Tiana non plus).

Voici un simple exemple, un de mes classiques préférés quand j'étais p'tit : Bernard et Bianca. 1977.

On a 3 personnages féminins principaux. Bianca, Penny, et Médusa. La 1ère est une femme moderne, on pourrait même dire féministe, à l'ONU dans cet environnement d'ambassadeurs machos. La seconde est une orpheline courageuse. La 3ème est une dominatrice qui gère son "entreprise".

Et il y a 2 personnages masculins principaux. Bernard, l'anti-Bianca : maladroit, craintif, timide. Et Snoops, l'assistant complètement débile de Medusa.

Voilà, tu as ce "Grand Classique" Disney qui fête ses 35 ans, sans aucune chanson, présentant des personnages féminins emblématiques qui contrôlent absolument tous les évènements, et des personnages masculins relégués au rang de comiques (et je ne parle même pas d'Orville ou des crocodiles).

Et ce film traite d'un sujet pas si facile que ça : l'enlèvement d'une petite fille et son exploitation sur une épave dans le bayou, où elle risque de se noyer à plusieurs reprises.

Il ne faudrait pas oublier, avant de se traumatiser et de se braquer sur quelques princesses bêbêtes (et comme le dit Arsenic, il faudrait les replacer dans leur contexte aussi), que Disney c'est vaste.

J'interromps deux minutes mes tâches ménagères pour te répondre

Mary Poppins tourne en dérision les féministes. La mère des enfants est une sufragette un peu folle et irresponsable (incapable de s'occuper de ses enfants) qui se rend à des réunions féministes tout en cachant ses banderoles à son mari pour "ne pas l'énerver".

Solution? Mary Poppins : la femme parfaite, elle incarne celle qui s'occupe des enfants, en souriant, a toujours une solution à tout, est créative, soigne, anime, amuse, cadre,... bref "en tous points parfaite" comme elle aime à le souligner. Voilà l'idéal féminin présenté dans ce film : une superwoman.
Non, ce n'est pas encore Mary Poppins l'héroïne qui me fera penser que Disney pratique l'émancipation féminine depuis des décennies.
.

Point de vue un peu appuyé. Si la mère passe pour une follette, c'est tout simplement qu'elle l'est, mais ça n'a pas forcément à voir avec son féminisme. Elle est paumée dans son rôle de mère car elle a d'autres envies mais ne sait pas quoi exactement et ne sait pas quoi faire de ses journées (on lui a jamais appris).
Ton raisonnement tiendrait si le père était montré en exemple, vu qu'il représente le modèle classique, mais il se fait tailler un costume sur mesure et finit en baba cool.

Oui, très appuyé même, je le reconnais.
C'est mon caractère un peu vif.
Mary Poppins prône un équilibre familial basé sur la présence parentale et un juste dosage de rigueur/fantaisie. Ce film démolit les comportements extrêmes avec d'un côté l'extrême rigueur du père et de l'autre, la mère complètement fantaisiste. Raison de sa fantaisie : un féminisme de pacotille, tourné en dérision. Aucune autre raison n'est présentée.

rem : une femme (même à l'époque) n'a pas besoin qu'on lui apprenne "quoi faire de ses journées". Il suffit qu'elle soit libre de le faire.

[Cylon]

[concernant Mulan] Pas d'accord. Le Style est magnifique, l'animation aux petits oignons, la mise en scène flamboyante et limpide. Toute la traversée du col de Tong Shao est une réussite et se finit par une scène de charge monumentale sur un score auquel tu n'as pas pu rester insensible!! Et puis Shan Yu quoi!

- Shan Yu, c'est le gros point faible pour moi. Il n'a aucune classe, et bien trop peu de charisme. Comparé à un Jafar, Scar, Crochet... Qu'il soit gros, grand, des yeux jaunes et qu'il fasse toujours une grimace de méchant ne le rend que basique et caricatural. Je préfère les méchants plus subtils.

- Pour le style, je l'ai revu récemment, et révise mon jugement. C'est souvent très beau en effet, même si au niveau décors et précision la Belle et la Bête ou le Roi Lion sont beaucoup plus aboutis (pour rester dans la même génération). Sans parler de la comparaison maintenant à la magnificence d'un Kung Fu Panda. Tiens, en en parlant, Shen dans Kung Fu Panda 2 est vachement plus complexe, impressionnant, passionnant et charismatique que tous les Shan Yu réunis.

- Bien d'accord pour le score. Le thème de Goldsmith est carrément épique et grandiose. L'absence de Menken ne fut pas préjudiciable, au contraire.

Depuis revisionnage, je ne trouve plus Mulan "très naze", juste médiocre.

[lag@uffre]

Pour moi, tu peux passer plein de temps à tarabiscoter une caractérisation bien énorme, faire un psyché approfondie, "complexe" et tout le bazar et rater l'essentiel. Shan Yu A plein de charisme, mais c'est un bourrin. Alors certes il ne parle pas, n’enjôle pas, n'a pas eu une enfance traumatisante (quoique tu me diras) et gnagnagni et gnagnagna mais pour ce qui est du charisme cela t'es personnel crois-moi.
KungFu Panda est de l'ordre de la maestria visuelle mais le 2 m'a tellement ennuyé. Le bad Guy est beau, "travaillé" mais moi ça ne me passionne pas pour autant. Un "rough" de Shan Yu dégage 15000 fois plus de charisme pour ma part.
Et puis c'est souvent le défaut des disney, trop bavards (d'ailleurs si on regarde bien, les enfants de 3 ans et moins ne tiennent pas la longueur devant un disney, trop bavard et hystéro. Totoro par contre ça passe comme une lettre à la poste).

[Cylon]

Ah ben oui que c'est subjectif, évidemment. "Je trouve que" un mouvement de patte de Shen explose un "rough" de Shan Yu. Na.

[lag@uffre]

"Princesse" n'est qu'un prétexte. Il ne faut pas s'y limiter, mais tant qu'à faire traiter des héroïnes Disney de manière globale (Belle n'a rien d'une princesse, Tiana non plus).

Voici un simple exemple, un de mes classiques préférés quand j'étais p'tit : Bernard et Bianca. 1977.

On a 3 personnages féminins principaux. Bianca, Penny, et Médusa. La 1ère est une femme moderne, on pourrait même dire féministe, à l'ONU dans cet environnement d'ambassadeurs machos. La seconde est une orpheline courageuse. La 3ème est une dominatrice qui gère son "entreprise".

Et il y a 2 personnages masculins principaux. Bernard, l'anti-Bianca : maladroit, craintif, timide. Et Snoops, l'assistant complètement débile de Medusa.

Voilà, tu as ce "Grand Classique" Disney qui fête ses 35 ans, sans aucune chanson, présentant des personnages féminins emblématiques qui contrôlent absolument tous les évènements, et des personnages masculins relégués au rang de comiques (et je ne parle même pas d'Orville ou des crocodiles).

Et ce film traite d'un sujet pas si facile que ça : l'enlèvement d'une petite fille et son exploitation sur une épave dans le bayou, où elle risque de se noyer à plusieurs reprises.

Il ne faudrait pas oublier, avant de se traumatiser et de se braquer sur quelques princesses bêbêtes (et comme le dit Arsenic, il faudrait les replacer dans leur contexte aussi), que Disney c'est vaste.

J'interromps deux minutes mes tâches ménagères pour te répondre

Mary Poppins tourne en dérision les féministes. La mère des enfants est une sufragette un peu folle et irresponsable (incapable de s'occuper de ses enfants) qui se rend à des réunions féministes tout en cachant ses banderoles à son mari pour "ne pas l'énerver".

Solution? Mary Poppins : la femme parfaite, elle incarne celle qui s'occupe des enfants, en souriant, a toujours une solution à tout, est créative, soigne, anime, amuse, cadre,... bref "en tous points parfaite" comme elle aime à le souligner. Voilà l'idéal féminin présenté dans ce film : une superwoman.
Non, ce n'est pas encore Mary Poppins l'héroïne qui me fera penser que Disney pratique l'émancipation féminine depuis des décennies.
.

Point de vue un peu appuyé. Si la mère passe pour une follette, c'est tout simplement qu'elle l'est, mais ça n'a pas forcément à voir avec son féminisme. Elle est paumée dans son rôle de mère car elle a d'autres envies mais ne sait pas quoi exactement et ne sait pas quoi faire de ses journées (on lui a jamais appris).
Ton raisonnement tiendrait si le père était montré en exemple, vu qu'il représente le modèle classique, mais il se fait tailler un costume sur mesure et finit en baba cool.

Oui, très appuyé même, je le reconnais.
C'est mon caractère un peu vif.
Mary Poppins prône un équilibre familial basé sur la présence parentale et un juste dosage de rigueur/fantaisie. Ce film démolit les comportements extrêmes avec d'un côté l'extrême rigueur du père et de l'autre, la mère complètement fantaisiste. Raison de sa fantaisie : un féminisme de pacotille, tourné en dérision. Aucune autre raison n'est présentée.

rem : une femme (même à l'époque) n'a pas besoin qu'on lui apprenne "quoi faire de ses journées". Il suffit qu'elle soit libre de le faire.

Hooo c'est mignon!! Et comment fait-elle lorsque personne ne veut employer de femme à des postes importants? Elle va faire du ménage? Non, elle s'occupe avec une cause qui lui semble importante et qui contribuera peut-être à changer le statut de la femme.
Tu n'avais pas vu Bright Star? ça décrit assez bien le quotidien de gens qui ne font que vivre sur leur rente, sans autre but.

[lag@uffre]

Ah ben oui que c'est subjectif, évidemment. "Je trouve que" un mouvement de patte de Shen explose un "rough" de Shan Yu. Na.

Ok, j'ai juste omis de dire que Shan Yu est ainsi pour aussi amener quelque chose de différent dans la narration. On a bien l'idée d'une menace de mort, d'une vague que rien arrête tout le long du film, chose impossible s'il avait commencer à badiner ou à chanter des chansons avec ses potes en buvant des bières autour du feu.

[Menethil_JV]

Je suis en train de revoir les grand classiques de Disney (du temps de l'animation en 2D, type le Roi Lion, la Belle et la Bête) et franchement ils sont excellents, sans temps morts. De grands films. A côté de ça, les films de Miyazaki (Princesse Mononoke, Voyage de Chihiro...) font beaucoup plus intimistes.

Mais je n'ai pas vu les nouveaux Walt Disney, sauf peut-être Tron Legacy... mais c'est plus tout à fait le même registre

[Cylon]

Je suis en train de revoir les grands classiques de Disney (du temps de l'animation en 2D, type le Roi Lion, la Belle et la Bête) et franchement ils sont excellents, sans temps morts. De grands films. A côté de ça, les films de Miyazaki (Princesse Mononoke, Voyage de Chihiro...) font beaucoup plus intimistes.

Mais je n'ai pas vu les nouveaux Walt Disney, sauf peut-être Tron Legacy... mais c'est plus tout à fait le même registre

Tron Legacy n'est pas un classique Disney, c'est un film live sans aucun rapport. Les classiques de ces dernières années : Volt, La Princesse et la Grenouille, Raiponce, Winnie... et les Mondes de Ralph cet hiver.

Les années 90 sont la période faste pour Disney, dans une grandeur que le studio n'avait plus depuis les années 60. Des classiques indémodables, c'est clair.

[Cylon]

Les Mondes de Ralph.

Très bon accueil des critiques (enthousiastes !), et le public suit : meilleur démarrage Disney depuis Raiponce.

[Cylon]

Le Retour de Mary Poppins :

[Cylon]

Christopher Robin, ou Winnie l'Ourson Live , de Marc Forster (Neverland), avec Ewan McGregor. Sortie cet été :

[Darkhan]

non sérieux

[Cylon]

Le monstrueux line-up de Disney en 2019 :



De l'animation aux live-action remakes, de Marvel à Lucasfilm, ce sera l'année record de toute son histoire, et certainement de l'histoire du cinéma avec plusieurs films qui peuvent toper voir dépasser les 2 milliards la même année.

Animation
Reine des Neiges 2
Toy Story 4
Ralph 2.0

Live-action
Dumbo (Tim Burton !)
Aladdin (Guy Ritchie !)
Roi Lion (Jon Favreau !)

Marvel
Captain Marvel
Avengers 4
Spider-Man : Homecoming 2 (avec Sony)

+ Star Wars IX

Il aura fallu 22 films du Marvel Cinematic Universe ( ), 6 ans d'attente depuis la Reine des Neige, 7 ans depuis le rachat de Lucasfilm, 5 ans de live-action (dont La Belle et la Bête dépassa le milliard), pour atteindre un tel line-up et un feu d'artifice financier qui va permettre à Disney de poursuivre son développement tranquillou (streaming, spin-offs, parcs), dans ce début de siècle Disney.

[tenia54]

14 sorties. Hormis 2 inconnus, on a 4 suites, 3 franchisés, 1 adaptation littéraire YA, 1 doc' Disney Nature et 3 remakes.
Achevez-moi.

un tel line-up et un feu d'artifice financier qui va permettre à Disney de poursuivre son développement tranquillou (streaming, spin-offs, parcs), dans ce début de siècle Disney.

Ah bah c'est clair qu'avec un encéphalogramme plat pareil, tu peux faire d'autres trucs à côté.

Nan, c'est... pfff.
Je ne sais même pas par où commencer à part que je ne trouve à peu près rien de réjouissant dans ce line-up qui se contente d'enquiller les recettes connues et éculées comme si Disney était au bord du gouffre et obligé de se rabattre sur ses vaches à lait pour se refaire une santé.
C'est pour moi un constat d'échec créatif total vu que dans le meilleur des cas, même pas 15% de ce line up sera original.
On dirait qu'il n'y a même plus de volonté de faire un effort. Nope, le tout pilote automatique.

En même temps, je les comprends : ça paie à mort, et y a même encore des gens pour s'en exciter.
Perso, entre une trilogie Star Wars marvelisée, une franchise Marvel se complaisant (à quelques exceptions près) dans une standardisation de la médiocrité cinématographique, un 4e opus d'une série très bien clôturée, et des remakes live dont les réalisateurs associés me donnent d'avance envie de me crever les yeux (Ritchie qui remake Aladdin, nan mais sérieux), je vais aller pleurer par là bas.