Le Topic Disney

[Arsenic]

Faudrait peut être arrêter cette scission absurde Pixar= bien, Disney= caca.
Raiponce enfonce tous les derniers Pixar, et c'est pourtant un Disney.
Et personne ne contestera la qualité de classiques Disney comme Aladdin ou la belle et la bête.
Stop aux simplistes de salon.

[WAWAN]

Faudrait peut être arrêter cette scission absurde Pixar= bien, Disney= caca.
Raiponce enfonce tous les derniers Pixar, et c'est pourtant un Disney.
Et personne ne contestera la qualité de classiques Disney comme Aladdin ou la belle et la bête.
Stop aux simplistes de salon.

Ce n'est que ton avis ...

Raiponce est très très bien, mais il subsiste toujours cette touche crétine ... quant à la profondeur du message par rapport à un Wall-E, un Là-Haut ou un Ratatouille ....

[Arsenic]

Wall-E est hideux dans sa deuxième partie et simpliste dans son message écolo/bouger-courir.fr, La-Haut vire dans le n'importe quoi avec l'arrivee des chiens qui causent, quand à Ratatouille, si la peinture de la gastronomie est savoureuse, on ne peut pas dire que le message soit tellement plus élaboré que "suis ton chemin" présent dans quasiment tous les Disney.
Stop y voir des choses qui n'existent pas par snobisme de bon aloi.

[WAWAN]

Encore une fois ce n 'est que ton avis ...

[Nikolai]

Peut être. Il n'empêche que d'un pur plaisir de spectateur, je n'echangerai pas un baril de Raiponce ou de Dragons contre 12 de La Haut ou Toy Story 3 (insupportable de sentimentalisme)

Dragons encore je veux bien (quoique), mais Raiponce je pige pas...
Toy Story 3 c'est bouleversant, la transmission à la fin de tout un imaginaire qui doit perdurer malgré le temps qui passe (l'imaginaire comme vecteur de la condition humaine), c'est pour moi une des plus belles fins qui soient, c'est même une fin fondamentale presque digne d'un del toro façon le labyrinthe de pan. Pourtant le film emprunte un peu les mêmes idées que le 2, mais il les transcende de manière assez folle (rien que la scène de l'incinérateur dans le 3 est puissante).
Non là il y a un souci. Raiponce c'est un film au mieux sympa mais ça n'a strictement aucune ampleur comparé à Toy Story 3 ou là-haut, surtout qu'il faut se taper les grosses chansons Disney bien insupportables par-dessus... Enfin bon.

[Arsenic]

Vraiment question de sensibilité.
Les moments dont tu parles dans Là Haut représentent au final très peu du film...
On doit se taper entre temps des choix artistiques douteux (l'île tropicale avec son bestiaire digne de Dora) et un humour presqu'aussi lamentable que celui de Shrek. Une bonne intention de message ne fait pas tout.
Quand à Toy Story 3, le paternalisme tête à claque de Woody n'a jamais été aussi pénible (Andy ci, Andy ça...) et sérieusement, sorti du côté insupportablement bavard de l'ensemble, ça te fait rire les pitreries à base de Ken et Barbie ?

Raiponce fait un sans faute total de son côté, avec certes un contenu plus modeste, mais o combien plus équilibré, plus drôle et même les chansons sont très écoutables.

T'as eu un Ours en peluche parfumé à la fraise dans ta jeunesse pour être d'un tel parti pris.

[Nikolai]

Si on parle rien qu'en terme d'humour dans ces films, il y a rien de spécial qui me dérange. Dans là-haut tout le délire avec les animaux ça me passe au-dessus mais je trouve ça plaisant, avec un bon rythme des gags, rythmé et enlevé sans être jamais puéril à contrario de certains Disney justement (Raiponce tiens.. les séquences avec le cheval c'est rigolo mais c'est pourtant largement plus gamin..enfin passons). Je trouve ça paradoxal de critiquer le côté "gamin" de ces films et de dire que Raiponce à côté est génial.. surtout en défendant en plus les chansons !

Au-delà de ces considérations s'arrêter qu'à ça, c'est un peu dramatique. Là-haut c'est un film splendide sur le deuil et le temps qui passe (toutes les séquences ou carl tire sa maison vers la colline, quand Carl ouvre son carnet de souvenirs pour aller de l'avant), le film est d'une profonde mélancolie tout le temps et les gags n'y changent rien, ils sont juste là pour ne pas trop foutre les gamins de côté, même si dans l'absolu il ne fait que ça. Parler de nostalgie, de deuil sous un film destiné à priori aux gamins, faut le faire. Le film n'est que ça tout le temps, vous l'avez vraiment regardé en diagonale le film on dirait. C'est pas juste qu'un postulat de départ ou quelques scènes.
Pour moi par exemple cette scène c'est une des plus belles au monde :

http://www.vodkaster.com/Films/La-haut/20206

Toy Story 3 c'est la même chose, ça ne parle que de mélancolie et de temps qui passe, là encore dans un produit supposé destiné aux "kids" c'est tellement fort. Surtout que c'est fait avec une classe absolue.
L'humour du film n'est juste là que pour camoufler la mélancolie, mais si on gratte un peu, il y a tout le reste (cf la séquence de l'incinérateur encore une fois).
Buzz en espagnol en tout cas ça m'avait fait rire, c'est assez drôle. Mais encore une fois s'arrêter qu'à ça, c'est clairement passé à côté de la classe Pixar à parler de choses profondément intimes sous une forme familiale. Ce que Disney ne fait plus ou presque depuis des lustres.

[Arsenic]

Je vois et comprends ce que tu dis. Simplement je n'y vois pas le même talent que toi à l'illustrer et le mettre en scène. Quand tu en parles comme si c'était du Bergman je me doute que ça a du sacrément te toucher, moi apparemment beaucoup moins

Et je préfère du coup un propos moins ambitieux, mais à la fois plus drôle (perso le cheval de Raiponce me fait mille fois plus crever de rire que l'essayage Disco de Ken) et plus équilibré que Toy Story 3 que je persiste à trouver très verbeux et parfois lourdement indigeste. À ce titre le film aurait ete diablement meilleur avec une demi heure de moins, et même sanction pour Là Haut qui après un très beau départ sur les thèmes que tu cites s'empêtre quand même dans un grand n'importe quoi.

[Nikolai]

Mais c'est tout aussi profond que du Bergman Là-haut, d'ailleurs ça peut largement se comparer aux fraises sauvages de Bergman, dans ce rapport à l'enfance, au souvenir, à la nostalgie et au deuil. C'est fait sous une forme plus intello, mais c'est tout aussi beau et spirituel.

Je vois rien de spécialement verbeux dans toy story 3 mais bon, t'as pas accroché soit mais cibler le dégoût du film sur barbie et ken, je trouve ça limite. C'est même pas 1/10 ème du film. Enfin bref tant pis.

[Arsenic]

Tu ne trouves pas que des Pixar comme Les Indestructibles ou Monstres & Cie sont autrement plus débridés et plus jouissifs ?

[Nikolai]

j'aime beaucoup les indestructibles et monstres et compagnie, je trouve ça surtout brillant formellement (surtout les indestructibles un modèle de maîtrise), mais ça n'a pas pour moi la carrure des derniers pixar dans ce qu'il a à toucher des thèmes profondément intimes avec une justesse exemplaire. Moi là-haut ça me bouleverse et je trouve ça aussi vachement débridé dans l'imaginaire qu'il déploie (que beaucoup ont du mal, moi je trouve ça surtout aventureux).
Les premiers Pixar sont excellents, mais ils sont encore trop centrés pour les enfants je trouve. C'est à partir des indestructibles ou plus précisément de Cars que pour moi Pixar a commencé à faire des chefs d'oeuvres.

[Fabi]

Jasmine, Raiponce... Ça fait longtemps que les héroïnes Disney sont débarrassées de ce rêve du prince charmant (et même l'inverse : Tiana !!!!!). Ce sont des rebelles qui veulent prendre leur vie en main, contestent l'autorité parentale (Ariel), et/ou les conventions de la société (Belle), toujours avec une forte personnalité et un goût de l'aventure prononcé.

Cette affirmation de soi, cette volonté de contrôler leur destin, c'est précisément un thème de base de Disney.

Des femmes affirmées et absolument pas mièvres, il y en a de toutes horizons chez Disney. On retrouve même des féministes très contemporaines (Bianca), des guerrières (Mulan ), des petites filles anti-conformistes (Lilo).

C'est ce que j'adore chez Disney, et c'est aussi ce qui me comble chez Miyazaki : des héroïnes fortes, intelligentes et dégourdies. Si Merida en est une (une de plus, devrais-je dire), tant mieux.

Pas vraiment d'accord avec toi. Ariel, parlons-en... Accro à un type qui lui tourne le dos et elle paie cher et vilain pour pouvoir vivre une histoire d'amour avec lui. Il y a encore là un destin qui consiste en quoi? être une épouse. Ici, dans Rebelle, tu as clairement l'affirmation d'une vraie indépendance. Il faut avouer que les
tentatives chez Disney de créer des personnages féminins un peu plus indépendants ne vont pas très loin.
Raiponce... il faudrait des pages et des pages. Mais par exemple: l'utilisation des objets pour lutter. Les hommes utilisent des objets "d'homme" et les femmes des objets ou attributs "de femme" (poêle, chevelure,...). Merida, dans Rebelle, se bat avec un arc et des flèches. Et les comparaisons de ce genre sont légion.
Et puis Raiponce, finalement, c'est encore un homme qui la sauve, non?
Alors oui, en apparence, les princesses et héroïnes ont changé chez Disney, mais sur le fond, c'est encore vraiment difficile.
Merida est un changement en profondeur.
Dans le personnage, dans la morale et dans les moindres détails du film.

Mais tu as raison. Mon analyse est biaisée par mon amour démesuré pour l'horrible souris aux grandes oreilles.

[Arsenic]

Et Mulan et Tiana qui cite Cylon ? Difficile de faire des femmes plus fortes et plus déterminées C'est pourtant bien du Disney.

[Fafa]

Et Sarabi, dans le Roi Lion???
Elle perd son mari et fait front avec force et honneur à son oppresseur!

Et Daisy? Elle mène Donald par le bout du nez...
De même que Minnie pour Mickey.

Alors....?

Bref, le vieux Walt était en fait un féministe convaincu!

[syber]

Et la Princesse et la grenouille, qui veut se réaliser en devenant ... cuisinière !?

Encore un exemple d'un beau destin de femme !