Olaf Stromberg. Le plus grand cinéaste de tous les temps !

[nikkoreg]

pardonnez mon intérêt récent pour l'oeuvre de Stromberg, mais n'est ce pas dans "la vie de Poulidor" que l'inconscient du héros apparait tel un homme jaune nommé Homer ?

[peg-harty]

pardonnez mon intérêt récent pour l'oeuvre de Stromberg, mais n'est ce pas dans "la vie de Poulidor" que l'inconscient du héros apparait tel un homme jaune nommé Homer ?

pardonnez mon intérêt récent pour l'oeuvre de Stromberg, mais n'est ce pas dans "la vie de Poulidor" que l'inconscient du héros apparait tel un homme jaune nommé Homer ?

Cher Nikkoreg.
Vous êtes pardonnés car vous soulevez une question très intéressante. L'homme jaune en maillot est-il la conscience de Poulidor ?
Est-ce un clin d'oeil discret au rose du traîneau de Kane revisité par l'Oeuf ?

Olaf n'a jamais répondu clairement à cette énigme colorée.

Matt Groening, dessinateur, - qui s'est fortement inspiré d'un "homme nommé lapin" à ses débuts - a déclaré récemment que ses personnages, les Simpson, lui étaient apparus en rêve avec la même couleur jaune (mais sans vélo).

Il faut se rappeler aussi que, quelques années auparavant, un autre Simpson mourrait au Tour de France, foudroyé par des substances soporifiques. Cet amoncellement de hasards ne peut que laisser perplexe l'homme de science avec conscience.

Je vous laisse seul juge de l'incroyable sonorité O-Mer du personnage qui incarnerait la conscience. Bien sûr on pense immédiatement à Ulysse, au périple, aux épreuves traversées (ne dit-on pas une "écurie de course cycliste" ?).

Mais comme l'écrivait monsieur James Boring dans son livre passionnant "la reconstruction de l'esprit de Poulidor" l'Homer, au premier jour, est surtout une mesure volumétrique qu'il vaut mieux connaître quand on veut remplir sa gourde. (environ 2,2 litres).

En tous cas, chapeau bas monsieur. Votre soudain intérêt pour Stromberg est inversement proportionnel à la pertinence de vos propos.

[peg-harty]

Olaf Stromberg, en 1975, vit une situation paradoxale.

D'un côté ses films franchissent la Baltique et sont enfin projetés dans toute l'Europe où ils rencontrent un vif succès (grâce à son nouveau contrat de distribution avec la Swedish Kinema International), d'autre part, son livre "Mireille" est un best-seller et lui ouvre les portes des salons littéraires (112.000 exemplaires et 9 traductions).

Mais, car il y a un mais, les intellectuels le boudent et profitent de n'importe quelle occasion pour lui reprocher sa réussite foudroyante. L'époque change et on devine une radicalisation de la pensée.
Dans leur journal intime, les frères Ramones écrivent : One, two.
Ces deux mots traduisent un nouvel état d'esprit totalement incompatible avec la vision globale Strombergienne. Il faudra peu de temps pour qu'une partie de l'élite artistique mondiale élargisse le concept de One-two pour renier le passé, puis le présent et enfin, le futur.

Le mouvement punk est encore embryonnaire mais on sent que les valeurs de réussite ne sont plus de "bonnes" valeurs.
En 1975, et probablement encore plus en 1976, pour gagner, il faudra perdre.

Stromberg, en avance d'un raisonnement, étudie le message et entrevoit la faille. Sa conclusion est limpide : Ces nouveaux intellectuels se trompent et nourrissent, sans s'en apercevoir, leur propre destruction. S'ils réussissent, ils échoueront, donc il suffit d'attendre...

Autant ne pas rester inactif, il met donc les bouchées doubles. Par fidélité envers Peppermint il acceptera, moyennant une somme rondelette, de participer à sa communication. Il tourne un clip publicitaire qui marquera les esprits par son aspect novateur : l'introduction de l'image de synthèse verte !

Véritable prouesse artistique (aucun personnage réel, en dehors de la bouteille. Epure du discours, douceur du message) la maison Peppermint quadruplera ses ventes et, aujourd'hui encore, on étudie en école de publicité la pertinence de la mise en scène du produit. Un clip parfait annonciateur de la norme des années suivantes.

Elle est en suédois comme de bien entendu. Voici le texte :

I dammsuga finns det peppermint.
I pepperminten finns det bubblar.
I bubblar där är dammsuger.
Men dammsuga som den är ingenting, det, är också peppermint!
Peppermint, den gröna drinken med bubblar.

et en français :

Dans le vide il y a du peppermint.
Dans le peppermint il y a des bulles.
Dans les bulles il y a du vide.
Mais le vide ce n'est pas rien, c'est aussi du peppermint !
Peppermint, la boisson verte avec des bulles.

Que pourrait-on ajouter ? que pourrait-on soustraire ?

http://fr.youtube.com/watch
?v=5rKfdgX35zY

[peg-harty]

http://fr.youtube.com/watch?v=5rKfdgX35zY

voici le lien effectif de cette publicité révolutionnaire...

Avec nos excuses - le service archive

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Vous aurez constaté, nous en sommes persuadés, que certains documents ont mystérieusement disparu de ce thread.
Après une enquète approfondie, nous n'avons rien compris et nous contentons de les remettre en ligne.

Avec nos remerciements pour votre compréhension

Le service Recherche & Documentation

LE STORY BOARD de l'OEUF au stylobille

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Malgré tous nos efforts surhumains, nous regrettons de ne pas pouvoir vous offrir actuellement une meilleure definition pour nos affiches et autres documents. Il s'agit là d'une limite d'Internet.

Par exemple, dans l'affiche des "Chevalières", vous ne pouvez discerner sur la bague l'effigie du merveilleux bovin. Quel dommage.

Pour remédier à ces désagréments notre service "haute technologie visuelle" planche jour et nuit avec une passion qui fait plaisir à voir et à entendre.

Le responsable - confiant - nous indique que le nouveau langage de programmation et ses cousins les algorithmes puissants sont presque au point et que les nouvelles résolutions dont nous vous ferons bénéficier dépasseront celles que l'on trouve actuellement dans la nature.

Attention !!! cela engendrera chez vous un un léger vertige mais c'est tout à fait normal.


Pour patienter, nous vous proposons de coincer votre écran entre deux plaques de verre et d'observer les miniatures au microscope. Vous verrez... elles sont vivantes.

[peg-harty]

Note à tous les fidèles amis d'Olaf Stromberg.
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Le Olaf Fan Club a le plaisir de vous inviter, toutes et tous, à la

GRANDE FETE RITUELLE DU MAGICIEN



qui a eu lieu hier soir au dernier étage de la Grande Arche de Paris la Défense.

Venez nombreux car, cette année, nous avons eu la chance d'accueillir Olaf Stromberg lui-même, accompagné de sa Misher Price jaune et de nombreux invités mystère. Champagne et Peppermint à volonté, traiteur réputé, défilé de mannequin avec leur mari, voitures et bijoux étincellants.

ps : merci de nous confirmer votre présence hier soir.




Après le discours en suédois de monsieur Stromberg, nous aurons le plaisir de vous informer que nous inaugurons la galerie visuelle statique en très haute définition consacrée exclusivement et entièrement à Olaf.
Vous êtes cordialement invités à y être allé mais nous vous demandons de ne pas prendre de photos avec des flashs trop puissants.

Attention ! La séance de dédicace du maître, initialement prévue hier à 22 heures a été décalée à avant-hier 14H30 dans l'ascenseur extérieur de l'immeuble. Notez-le dans vos agendas.


Ceux qui veulent visiter les lieux aux heures de fermeture peuvent cliquer sur le lien ci-dessous

http://www.flickr.com/photos/olafstromberg/

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La grande bataille


titre original : Den diger batalj (1975)
film couleur. Suède. Comédie dramatique. durée : 1 h 39 mn
Réalisé par Olaf Stromberg avec Bernadotte Schultz, Rudi Carell, Horst Benjamin et Tütü .

Résumé : Florst, un jeune et beau vétérinaire suédois à qui tout semble réussir rencontre dans une ferme éloignée Flutti, un nain élégant. Il se lie d'amitié sans se douter qu'il s'agit en fait d'un lutin maléfique qui va bientôt lui proposer un étrange pacte.



Adaptation du best seller éponyme "la grande bataille". Olaf Stromberg revisite, à la sauce suédoise (donc à base de harengs marinés) le mythe de Faust. En échange de son âme, Flutti va proposer à Florst de lui faire appréhender les mystères de la matière. Avec ces nouvelles connaissances Florst pourrait décrocher le prix Nobel de physique mais il doit accepter préalablement un terrible marché.

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Décryptage :
Comme dans l'oeuvre de Goethe, Stromberg présente un Flutti espiègle et cynique. Il apparait tantôt sous les traits d'un nain, tantôt sous l'apparence d'un cerf majestueux. Son but est simple : soumettre Florst aux flammes de la passion.

Le thème de l'obsession de la réussite qui peut obscurcir l'esprit de l'homme conduira, quelques années plus tard Stromberg a réaliser son oeuvre majeure "la vie de Poulidor". Dans "la grande bataille", que certains s'accordent à considérer comme le brouillon de "la Vie de Poulidor", Olaf sacrifie encore à la représentation du Malin, ce qu'il supprimera totalement par la suite pour se concentrer sur les simples conséquences d'un tel choix de vie.

La question obsédante du salut de l'âme sous-jacente au scénario plonge le spectateur dans son propre questionnement. Il pose les questions humaines véritablement intemporelles :
- A quoi sert le progrès ?
- Le Vrai et le Beau sont-ils complémentaires au Faux et Moche ?
- Peut-on accéder à un niveau de conscience plus élevé sans flirter avec le chaos ?
- Existe-t-il une vie avant la mort ?
- Les lutins qui aident à faire le ménage sont-ils sympas ?

Comme Goethe, Stromberg - via Florst - ira rendre visite aux Dieux primitifs Thor, Schuss Gohl, Einzunuhl qui hantent encore l'inconscient collectif des peuples scandinaves. Tonnerre, tempêtes et autres phénomènes météorologiques prendront une signification nouvelle et explicite.

Ca et là, certains détails visuels et sonores permettent d'identifier un processus de création qui semble échapper à la logique humaine mais viennent par touches successives charpenter le récit jusqu'à devenir omniprésents et incontestablement opératoires. (ainsi cette phrase)

Le retournement de situation final est fidèle à l'histoire originale et permet à l'auteur de "La grande Bataille" de rejoindre le courant philosophique que nous appellerons "positiviste".












* que ceux qui ont compris quoi que ce soit à ce scénario lève le doigt.