jbpfrance a écrit:Déçu.
Je m'attendais à la plus haute marche du podium.
Paul Lewis
la plus haute marche c'est Mari Kodama (Sonates n° 16, 17 et 18) et aussi le Mirror Canon, sans oublier les Pletnev.
Mais le Vol. 2 de Paul Lewis c'est juste en dessous, du 4.9 ou 4.8 donc, et c'est très très bien aussi (et même plus).
C'est pour ça que ta note de 4.83 ne me choque pas du tout.
jbpfrance a écrit: j'ai ressorti ma référence de suite:
Arthur Rubinstein
Beethoven
Sonates pour piano
Sonate n° 14 op. 27 N° 2
RCA Living Stéréo SACD 82876716192
Paul Lewis: 104 pts sur 110
Arthur Rubinstein: 107 pts sur 110
Détaillons, note par rapport au maxi
Paul Lewis
Dynamique: -1
Forte: -0,5
Aération: -0,5
Aigus: -0,5
Médium: -0,5
Séparation main gauche / main droite: -1,5
Arthur Rubinstein
Dynamique: -0,5
Souffle -2
Forte: -0,5
c'est tout...
En gros, j'ai été surpris par la "sonorité" du piano lui-même par rapport à celui de Rubinstein (ou à d'autres), puis par la différentiation sonore un peu insuffisante entre main droite et main gauche (réverb ou pédale droite trop jouée ?)
Pour moi, Paul Lewis: 4,83 en toute honneteté. Pas mal non plus bien sûr... mais un peu de déception, j'attendais la totale... ma note n'est pas la moins bonne non plus parmi ceux qui ont voté. Et ma note ne changera pas sa place non plus.
Ah, ah, quel blagueur ce JBP !
Rubinstein, RCA enregistrement 1962. Bon. Pour son âge (je parle de l'enregistrement) c'est pas mal.
Mais restons sérieux.
Tu as la chance d'avoir la
sonate pathétique sur les deux CD. Allons-y.
Mets le premier mouvement. Rubinstein d'abord (plage 7). Montes un peu le volume, et écoutes le début. On s'arrêtera juste après 1'00. Bon, je suis loin d'être enthousiaste. On dirait presque un piano d'étude.
Ensuite on change le CD et on met Lewis (Vol.2), le même premier mouvement (CD1, plage 1). Sans changer le volume. Normalement là dès le premier accord tu as déjà compris : ça c'est un piano, ça c'est beau. Mais on continue, jusqu'à 2'00 (Lewis prend un tempo plus lent au début), et on se régale. Ah, la pureté des notes entre 1'47 et 2'11 (mesures 9 et 10). Quand l'allegro commence à 2'12 (mesure 11) on sait déjà que la prise de son du Rubinstein sera à la ramasse.
Donc on remets le Rubinstein, la plage 7 au début. Là c'est le choc. C'est quoi ce son de piano ? Où sont passées les harmoniques ? Bon, on va dire que c'est 1962, ou un choix de prise de son. Les mesures 9 et 10 où la pureté des notes de Lewis nous avait emballé c'est ici entre 1'07 et 1'26 et là il n'y a plus de magie dans le son de ces notes. Et même une petite dureté sur le mi du début de la mesure 10 à 1'20). Et le crescendo sur l'allegro à partir de 1'28 a perdu en dynamique par rapport au Lewis.
C'est pour que ça que je ne comprends pas tes notes de dynamiques : -1 pour Lewis (pourquoi pas), et -0.5 pour Rubinstein ????? Mais écoutes le final de la
sonate au clair de Lune par Lewis sur le volume 3 (pourtant juste en dessus du vol. 2 en terme de prise de son) (vol. 3, CD 3, plage 11), et compares avec le Rubinstein (plage 3) : chez le Lewis tu as ce que j'appelle de la dynamique, c'est-à-dire des variations de volume, autrement dit des nuances entre le pianissimo et le forte. Sur l'enregistrement de Rubinstein tout est au même volume. Elle où la dynamique ? Le Presto de la sonate au Clair de Lune qui sonne plat, c'est un comble quand même...
Sinon -0.5 sur les forte du Rubinstein, ça on est d'accord. Mais moi je mets du -1 ou du -2 pour les timbres aigus et medium et graves. Et -2 pour la dynamique.
Bref, tout ça pour dire : ne vous précipitez pas sur le Rubinstein, sauf éventuellement pour l'interprétation (mais personnellement je ne suis pas fan, ce qui évidemment est une affaire de goût et n'entre pas en ligne de compte ici).
Ah là là, je viens de remettre le finale de la Clair de Lune par Lewis, mais la différence s'entend avant les 10 premières secondes ! ; C'est le jour et la nuit (si j'ose dire
Tout ça est valable aussi sur mes enceintes et au casque Stax. En même temps que je tape ces lignes je me régale avec Lewis sur le final de la sonate au Clair de Lune. Je peux monter le volume, c'est de plus en plus beau. Au contraire avec le Rubinstein j'ai tout de suite envie de baisser le volume pour ne pas me faire mal aux oreilles.
Voilà